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La religion : un partie du cerveau?

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La religion : un partie du cerveau? - Page 2 Empty Re: La religion : un partie du cerveau?

Message par Necrowarrior Mar 12 Fév 2008 - 23:30

un grand merci à Encephalik Malefukk qui a bien cerné ce que je demandais et dont l'explication me permet d'y voir plus clair.



Donc, si j'ai bien compris, si on parle du "cerveau reptilien*", on touche à la fois à:



Psychologie "cognitive"

Neurosciences

Psychologie du développement



* exemple qui n'a rien à voir avec l'article en amont, mais qui me permet de voir si j'ai bien suivit.
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Message par  Mer 13 Fév 2008 - 0:21

Absolument pas, car le cerveau reptilien ne fait pas état de tout le bagage que nous possédons nous. Les reptiles ne répondent qu'à leur instinct et n'ont pas d'émotions à priori (vous n'allez jamais voir un crocodile pleurer par exemple). Il n'est donc absolument pas nécessaire d'appliquer une quelconque psychologie chez eux.

Au pire, on peut leur appliquer le simplisme du Behaviorisme qui était en vogue aux Etats Unis dans les années 70 par là (je ne sais plus trop en fait...), qui postule que nous fonctionnons simplement par une association de stimulus/réponse, en occultant complètement ce dont t'a parlé EM avec le Schéma de Traitement de l'Information, qui est une " boite noire " pour le behaviorisme.

Bref, une affirmation aussi réductrice ne peut avoir cour quand on parle du cerveau humain, mais pour un cerveau reptilien, ne fonctionnant que par instinct primaire (manger/se reproduire/fuir..), ceci est applicable.



Pour finir, je te dirigerai plutôt vers l'éthologie si tu t'intéresse au comportement des animaux, car les théories psychologiques dont a parlé EM plus haut ne sont applicables et n'ont cour que pour les humains. Exemple: en psychologie du developpement, et plus précisément dans la théorie piagecienne, on va parler du stade des opérations formelles lorsqu'un jeune d'environ 12ans arrive à effectuer des opérations abstraites comme par exemple symboliser mentalement un problème mathématique... c'est un exemple à la con parmi tant d'autres.

On voit bien là que ceci ne peut s'appliquer à un reptile ou à n'importe quel animal que ce soit, car eux n'étant pas dotés (jusqu'à preuve du contraire, mais je ne crois pas que quiconque puisse apporter cette preuve pour l'instant) d'un pouvoir de raisonnement abstrait.

On peut encore trouver pleins d'exemple dans d'autres champs de la psychologie bien sûr.



J'espère avoir plus ou moins répondu à ta question.
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Message par  Mer 13 Fév 2008 - 1:44

On en parle principalement pour ce qui concerne les réflexes si je ne m'abuse.



Oui Necro, ces 3 disciplines (mais ce ne sont pas les seules), peuvent se référer aux différentes zones et fonctions du cerveau pour expliquer les choses (par contre, je ne maîtrise pas du tout la morphologie cérébrale de façon détaillée pour te situer à quel niveau s'effectue tel ou tel traitement).



En fait, en psychologie du développement, on te dira que les réflexes se traduisent par des chaînes comportementales associant automatiquement un stimulus spécifique avec une réponse motrice stéréotypée. Ce sont des comportements involontaires gérés par des structures sous-corticales (des petites glandes reliées à la moelle épinière).

De ce fait, la notion de "réflexe" est très mal utilisée dans le langage commun: exemple, si sans te prévenir, je te balance un truc, tu vas probablement lever tes bras pour l'attraper, et on te dira "t'as de bons réflexes".

En réalité, ce n'est pas un réflexe, car tu peux très bien ne pas lever les bras et te le prendre sur le coin de la tronche si tu le souhaites.

Mais le bébé possède des réflexes à la naissance, qui ne résultent pas d'un conditionnement appris au cours de son existence.

C'est le cas pour le réflexe de Moro (ce sont les récepteurs de l'équilibre qui sont impliqués), le réflexe de "marche automatique", et le réflexe de grasping (si tu gratouilles le centre de la main d'un bébé, il va fermer son poing si fort que tu pourras même le soulever indirectement en soulevant une barre à laquelle il se sera agrippé) .

Ce sont des réflexes testés dès la naissance pour voir que le bébé n'a pas de problèmes (et vous connaissez tous le coup de marteau sur le genoux).

En fait, à la naissance, l'humain possède un excédant de neurones, qu'il va très rapidement perdre, et certaines réflexes vont (et doivent disparaitre) au cours de la première année de sa vie.



Fog là, t'as parlé de psychologie cognitive, en se référant à un modèle dépassé: le béhaviorisme. C'est celui du réflexe conditionné (avec l'histoire de chien de Pavlov, je ne détaille pas, tu connais peut-être déjà). Là, il y a un apprentissage...

Je te décris l'expérience idiomatique, qui fonctionne chez les animaux:

Tu fous un chat dans une cage qui possède un petit conduit permettant d'accéder à une autre cage. A un moment donné, tu fais sonner une sonnette, et 5 secondes après tu électrifies le sol de la cage où se trouve le chat. Le chat va se manger le coup de jus, et va sauter dans l'autre cage.

Tu fais ça un bon paquet de fois... et au bout d'un moment, le chat va comprendre que la sonnette indique un coup de jus proche. Ainsi, au simple bruit de la sonnette, au bout d'un moment, le chat va changer de cage avant le coup de jus pour ne pas être électrocuté.

Il est conditionné, car face à un stimulus neutre (qui ne l'affecte pas directement), le chat adoptera un comportement spécifique (il fait une association).

Les expériences montrent en réalité, qu'après apprentissage et conditionnement, les espèces animales sont capables de produire un comportement spécifique pour atteindre un objectif très éloigné de l'élément auquel ils sont confronté au moment présent.



Sur ce principe, tu peux relativiser pas mal de comportements humains, aussi loin que "l'ambition personnelle" (pourquoi je fais de la psycho? pour comprendre le fonctionnement humain, afin d'être en mesure de le manipuler plus facilement pour pouvoir me positionner en "dominant" sur mon environnement. Ceci me permettra d'acquérir du pouvoir qui me rapportera de l'argent, ce qui nécessairement me permettra de baiser des bonnasses et d'obtenir une jouissance sexuelle optimale.... et ça y-est, cet enculé de Freud est encore dans le coup quoi....)...



Malgré ça, cette conception est obsolète pour 2 raisons: la première est qu'elle ne permet pas de mettre en évidence tous les comportements humains (le langage par exemple, qui est spécifique à l'espèce humaine), et secundo, c'est une conception qui se contente de décrire, sans réellement fournir d'explications.

C'est pourquoi, on a abouti aujourd'hui sur des schémas cognitifs sensiblement plus compliqués pour expliquer les choses.



En neurosciences, on va te parler de la notion d'apprentissage sous plusieurs angles. A considérer qu'on parle par exemple du phénomène "d'habituation", qu'on a étudié chez la limace de mer:

On a appliqué un jet d'eau sur son siphon pour s'apercevoir qu'elle se rétractait (réponse à un stimulus). Mais qu'en gardant la même pression du jet, au bout d'un moment, elle diminuait progressivement sa rétractation (diminution de l'intensité de réponse).

On met en évidence, que ce sont effectivement des zones cérébrales très archaïques (donc reptilienne peut-être) qui gèrent certains mécanismes mentaux tels que "la mémoire"



Dans la psychologie différentielle, on étudie les différences entre les individus, et souvent elles impliquent une utilisation à des intensités différentes de certains processus mentaux.

Exemple: "la dépendance/indépendance à l'égard du champ":

Des individus vont davantage utiliser les indices visuels pour déduire où se situe la verticale, alors que d'autres préfèreront se servir de leurs récepteurs corporels d'équilibres pour la déduire (je vais vite mais il y a des expériences pour mettre en évidence tout ce que j'avance). Par démarche extensive avec cette discipline, on a pu démontrer que les gens dépendant à l'égard du champ étaient plus sociables que les indépendants... Par conséquent, à l'issue de certains tests cognitifs, on peut proposer aux jeunes des orientations professionnelles plus adaptées.

Mais qu'est ce qui détermine plutôt une dépendance ou un indépendance au champ visuel? D'après les recherches, on sera sur la bonne voix en pensant qu'elle est due au degré d'autonomie laissé à l'individu dans son enfance... Il y aurait donc un conditionnement appris qui influerait sur l'utilisation ou non de certains processus mentaux (ce qui va déjà à l'encontre de la théorie énoncée par l'article en question).



Et puis je crois qu'on peut s'y référer sur quasiment toutes les disciplines plus ou moins directement. Je présume par exemple que la notion de "coping" en psychologie de la santé a été étudiée sur le plan neurologique (puisque les premiers à s'intéresser au stress étaient des biologistes).
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Message par  Mer 13 Fév 2008 - 1:59

Je connais le conditionnement ainsi que l'expérience de Pavlov avec le chien et le stimulus le faisant saliver.

Et merci de m'exposer les limites du béhaviorisme que je connais depuis déjà 2ans. Enfin, ça permet à Necrow de se familiariser avec certaines théories.



Bref on s'en fout, je parlais de béhaviorisme pour faire le rapprochement avec le cerveau reptilien mais également pour dire que les disciplines de la psychologies ne peuvent en AUCUN cas s'appliquer à l'animal et donc au reptile comme le demande Necrow.



PS: le stress se retrouve sous trois formes:

Biologique ou physiologique (à ta guise)

Psychologique

Professionnel

Le coping est abordé dans le stress psychologique

Pour le topo sur les trois stress, me demander, car j'ai pas le coeur à écrire plus que de raison.
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Message par  Mer 13 Fév 2008 - 3:25

... Je m'adressais à Necro pour Pavlov et le Behaviorisme... je n'avais vocation de t'adresser une telle insulte. Je visais simplement à apporter ma contribution pour compléter ton explication préalable. (Je te signale quand même que mes explications depuis le début sur cet article ne te sont absolument pas destinées, et qu'à l'inverse, c'est plutôt moi qui t'en demande).



Maintenant pour le cerveau reptilien, je me trompe peut-être, mais ce n'est généralement pas pour parler des lézards qu'on emploie ce terme, il s'applique bien à l'humain non?



- "Physiologique": je présume que tu fais référence aux modifications corporelles (rythme cardiaque, excitation de l'activité surrénale, modification du transit intestinal et tutti quanti) qui ont pour but le maintient de l'équilibre, ce qu'ils appellent "l'homéostasie".

- "Psychologique" en référence au SGA: phases successives: alarme, résistance, épuisement.

- "Professionnel": là je vois moins, si tu le distingues des 2 précédents, je présume que tu ne te réfères pas exclusivement au "burnout", donc celui-ci, je veux bien que tu précises.



Quand je parle du "coping" ici, j'infère simplement que la stratégie choisie (et élaborée selon la "logique instinctive" même de l'individu) pour "faire face" obéit nécessairement quelque part à un conditionnement... et peut donc se relier à une activité cérébrale différente selon chaque individu. De même la modification stratégique naturelle obéit à une loi de raisonnement intuitif... et tout ça mérite un recoupage avec les conceptions cognitives (c'était pas pour le plaisir de balancer ce terme ici, c'était juste pour souligner que même dans la psychopathologie, on devait nécessairement se référer à l'activité cérébrale à un moment donné pour appuyer ses théories).
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Message par Necrowarrior Mer 13 Fév 2008 - 7:23

Encephalitis Malefukk a écrit:... Je m'adressais à Necro pour Pavlov et le Behaviorisme...

je connaissais l'histoire du chien de Pavlov (mêmes les blattes peuvent avoir des réflexes conditionnés, apparemment!) mais pas le Behaviorisme.


Encephalitis Malefukk a écrit:Maintenant pour le cerveau reptilien, je me trompe peut-être, mais ce n'est généralement pas pour parler des lézards qu'on emploie ce terme, il s'applique bien à l'humain non?

C'était bien ça, Fog a un peu fait fausse route en parlant des lézards, je parlais bien d'une certaine zone du cerveau qui serait dédiée à notre programmation la plus animale (instinct de survie, préservation de l'espèce...)

http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/0001/bin27/c11.htm

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_05/d_05_cr/d_05_cr_her/d_05_cr_her.html



J'ai pensé à cet exemple dernièrement, car je discutais avec des collègues qu'il était difficile de ne pas se retourner quand on voyait une jolie femme dans la rue, et je leur disais que c'était à cause du "cerveau reptilien" qui était un peu le "bios" du cerveau humain et qui conditionnerait beaucoup de réflexes (je pense qu'on peut l'employer dans ce cas là) liés à la reproduction.



(enfin apparemment cette théorie de MacLean aurait été abandonnée?)
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Message par  Mer 13 Fév 2008 - 12:33

C'était bien ça, Fog a un peu fait fausse route en parlant des lézards, je parlais bien d'une certaine zone du cerveau qui serait dédiée à notre programmation la plus animale

Oups, j'ai foncé dans le panneau. Oui en effet, il y a bien une partie à la base de note cerveau qui s'appelle " cerveau reptilien ", qui est en effet le lieu de nos " instincts ".



Pour EM maintenant, je vais parler un peu du stress professionnel.

Tu dois savoir que ce concept est abordé en ergonomie, donc il n'a pas trop lieu en psychologie.



Le modèle du stress professionnel est évoqué pour la première fois par Karasek et Theorell, qui sont épidémiologistes, dans les années 80.

IL comprend deux composantes essentiellement:

Les exigences du travail: elles sont évaluées en terme de quantité, de complexité et de contraintes de temps (ici on parle de cadences à respecter, de délais à tenir). Tu vas certainement me dire " Oui mais il y a d'autres contraintes que ça! ", en effet les autres contraintes, qu'elles soient physiques mentales... qui pourraient intervenir sont indirectement prises en compte puisque elles sont généralement exrpimées au travers au travers de contraintes temporelles ( un travail très exigeant, que ce soit mentalement ou physiquement, devient plus stressant à mesure que les contraintes temporelles augmentent)

Le degré d'autonomie:ce concept représente la possibilité qu'a un travailleur de peser sur les décisions et de choisir la méthode de travail (ou bien l'ôrdre d'exécutiond'une tâche par exemple).

Il peut également une troisième dimension qui n'est pas évoquée dans ce modèle, qui est le soutien technique et émotionnel que le salarié peut recevoir de ses collègues et de son encadrement.



Karasek e Theorell ont construit une typologie décrivant différents types d'activité et y associant un certain niveau de stress. Ils ont branlé ça sous la forme d'un tableau à deux entrées, avec d'un côté les exigences du travail (faibles et élevées) et de l'autre le contrôle du travail, l'autonomie donc (faible et élevée).

Donc à partir du croisement de ces deux composantes, on obtient 4 types d'emploi:

avec des exigences faibles et une autonomie forte, une faible charge de travail (le travailleur peut réguler sa propre activité à sa guise, il s'adpate très facilement à son emploi)

avec des exigences élevées et une autonomie élevée, un travail actif (ce type d'emploi permet au travailleur de construire ses compétences et de se développer)

exigences faibles et autonomie faible, on obtient un travail passif (dans ce cas, le travailleur ne dispos d'aucune amrge de manoeuvre pour gérer son travail, mais ne subit pas ou peu de contraintes de temps)

et enfin, exigences élevées et autonomie faible, on obtient une charge de travail élevée (l'adaptation à ce type de travail se fait de manière passive, ce qui à terme peut augmenter le risque de maladies cardio-vasculaires, provoquer des manifestations dépressives et des signes de souffrances psychiques.

Je rappelle tout de même ce à quoi renvoie la charge de travail. Ca renvoie donc:-au niveau d'exigence d'une tâche à un moment donné

-aux conséquences de cette tâche au moment de sa réalisation

-à la fatigue mentale, qui est la conséquence de l'activité de travail



Pour conclure là-dessus, on peut signaler que ce n'est pas seulement le niveau de contraintes qui provoque le stress, c'est le pouvoir d'agir sur son propre travail.



Ensuite, il y a des études qui ont mis à jour plusieurs déterminants du stress, dans le cadre de ce modèle là, mais je vais vous les épargner et je vais en même temps faire preuve d'une stratégie de préservation de la santé en ne les développant pas ici, à moins que cela vous intéresse vraiment.
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Message par Necrowarrior Mer 13 Fév 2008 - 18:35

Fog a écrit:Ensuite, il y a des études qui ont mis à jour plusieurs déterminants du stress, dans le cadre de ce modèle là, mais je vais vous les épargner et je vais en même temps faire preuve d'une stratégie de préservation de la santé en ne les développant pas ici, à moins que cela vous intéresse vraiment.


ça m'intéresse bien tout ça, car dans mon boulot on retrouve un peu ces 4 figures, même si je pense que ça mérite effectivement une 3eme entrée (relation avec les collègues et l'encadrement) voir une 4eme (environnementale).
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Message par  Mer 13 Fév 2008 - 18:45

Oui OK, je n'avais pas vu ça de façon aussi poussée. On s'est arrêté à l'histoire du "burnout": des employés de chez Renault qui écroulé sous l'exigence de plus en plus grande dans des conditions de plus en plus mauvaises, ne parvenaient plus à "faire face" et se suicidaient (ce qui je me souviens, avait fait pas mal de bruit à l'époque aux actualités).



Enfin, ce que tu m'expliques se réfère toujours à ces notions de "coping" et d'"homéostasie", c'est toujours une histoire de sensation de contrôle/maîtrise sur son environnement en référence à nos propres stratégies pour faire face. Sachant que le tout se regroupe sous la personnalité spécifique de l'individu, et de la situation.



L'angle d'approche que tu me donnes se réfère à des indices objectifs situationnels et indépendants de la personnalité... ouais ça s'éloigne de la psychologie "pure", tout en restant rattaché à la psychologie de la santé.



Dans une démarche extensive, on te dira que les personnes les plus altruistes sont celles qui crèvent en premier, mais qu'en même temps, les personnes les plus hostiles crèvent aussi en premier... ce qui sensiblement prêtera à dire à terme que tout le monde crèvera en premier.

Mais ça reste intéressant, merci pour cet éclaircissement.
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Message par  Sam 16 Fév 2008 - 1:19

Necrowarrior a écrit:
Fog a écrit:Ensuite, il y a des études qui ont mis à jour plusieurs déterminants du stress, dans le cadre de ce modèle là, mais je vais vous les épargner et je vais en même temps faire preuve d'une stratégie de préservation de la santé en ne les développant pas ici, à moins que cela vous intéresse vraiment.


ça m'intéresse bien tout ça, car dans mon boulot on retrouve un peu ces 4 figures, même si je pense que ça mérite effectivement une 3eme entrée (relation avec les collègues et l'encadrement) voir une 4eme (environnementale).


Donc vu que tu demandes Necrow, je vais parler un petit peu des facteurs de pénibilité mentale.



Donc ces facteurs ont été mis à jour via une étude menée par la DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Etudes Statistiques), auprès d'échantillons représentatifs de l'ensemble des salariés questionnaire (environ 22 000personnes).

Voici donc certains facteurs de pénibilité mentale (tu remarqueras que je parle de facteurs de pénibilité mentale, car ils peuvent être potentiellement stressants, car comme tu le sais très bien, il n'y a pas de travailleur moyen!).



Sentiment de responsabilité:

Ou comment les salariés parçoivent leurs responsabilités au travail?

Près de 2/3 d'entre eux déclarent qu'une erreur de leur part entraînerait des conséquences graves pour la qualité du produit ou du service.

Les plus concernés sont les ingénieurs, les agents de maîtrise mais aussi les professions de la santé et du travail social, ainsi que les flics et militaires.

1 salarié sur 2 cite l'impact qu'aurait une erreur de sa part sur les finances de l'entreprise (surtout chez les cadres et professions intermédiaires commerciales, mais ceci dit les ouvriers paraissent de plus en plus nombreux à le mentionner... L'adhésion aux valeurs de l'entreprise devient un impératif!)

la peur de la sanction joue aussi pour ce facteur là. 60% des salariés disent qu'une erreur de leur part les exposerait à un risque de sanction sur leur emploi ou rémunération.



Les interruptions:

L'interruption inopinée d'un travail pour en faire un autre est un indicateur classique de charge mentale (j'ai déjà parlé de la charge mentale dans un post un peu plus haut). 56% des salariés semblent être concernés et pour 27% d'entre eux cela perturbe leur travail.



Travailler dans l'urgence:

Ceci renvoie aux contraintes temporelles du modèle de stress professionnel dont j'ai aussi parlé dans le même post plus haut.

Un salarié sur 5 considère qu'il doit toujours se dépêcher. Les plus touchés sont les ouvriers non qualifiés industriel et les métiers commerciaux. Les ouvriers industriel travaillent souvent en flux tendus, de plus en plus souvent sous la demande de clients à satisfaire rapidement.



L'attention soutenue, la vigilance:

32% des salariés déclare ne pas quitter son travail des yeux

_Exigence de vigilance du travail industriel=>
54% des ouvriers sonjt dans ce cas. De plus, lpus le travail est répétitif, plus cette exigence est forte (62% des ouvriers dont le travail est répétitif déclarent ne pas le quitter des yeux).

D'autres métiers sont dans ce cas, comme par exemple les chauffeurs routiers(2/3 d'entre eux).

Les astreintes visuelles (lire des lettres de petite taille, examiner des objets très petits, etc.) augmentent nettement surtout pour les professions intermédiaires et les employés administratifs. Recours de plus en plus massif à l'informatique!

En revanche l'examen d'objets très petits ne dépend pas des mêmes facteurs. Sont concernés les ouvriers qualifiés industriel et les techniciens: ouvriers de l'imprimerie ou de l'électricité - électronique.



Contexte sensoriel pesant:

26% des salariés déclare que le bruit (même modéré) est une gêne pour travailler. C'est un signe que le travail requiert une attention et une concentration importante. Les enseignants arrivent en tête (bavardages des élèves :mouais:) avant les fonctions administratives, d'études ou de recherche et les salariés qui surveillent des machines. Paradoxalement ce ne sont pas les salariés qui sont exposés à de fortes nuisances sonores qui se déclarent les plus gênés.

Cela dépend aussi de la complexité de la tâche à réaliser.



Moyens insuffisants:

Un salarié sur 4 manque de temps, notamment les cadres.

21% manque d'informations claire, toujours chez les cadres le plus souvent (ingénieurs d'études, dessinateurs, cadres de la gestion courante, ils appartiennent surtout au privé).

Dans les entreprises le manque de temps peut provenir d'un manque de personnel, ainsi les mêmes salariés se pleignent de faire un travail isolé: pas de possibilités de coopérer (14% environ) et estiments que leurs collaborateurs sont en nombre insuffisant (24%) notamment dans les hôpitaux, les banques et la sécurité sociale.



Relations tendues (hiérarchie, collègues, publics):

30% des salariés vivent des situations de tension avec leur hiérarchie, 21% avec leurs collègues.

Parmi ces salariés, certains ont des responsabilités d'encradrement (cadres, professions intermédiaires, ouvriers et employés). Ces salariés font alors l'interface entre la direction (ou les cadres) et les agents d'exécution. leur position d'intermédiaire est difficile à assumer. C'est encore plus difficile lorsque ces agents de maîtrise sont eux-mêmes d'anciens ouvriers: ils sont alors écartelés entre leur origine et les exigences de la situation actuelle.

Les situations de tension avec le public touchent 3 salariés sur 10. Cela pose des problèmes notamment pour les employés de commerce, les métiers de la santé, les policiers les travailleurs sociaux et les enseignants.





Je rappelle que l'étude à été menée de 1991 à 1998. Tous ces indicateurs ont augmenté durant ce laps de temps. certains de ces facteurs de pénibilité mentale ou de stress dépendent de la fonction exercée par les salariés.

Ainsi en 1998:

_ Par exemple, être obligé de se dépêcher est un indicateur plus fréquent dans les fonctions de commerce logistique.

_ Devoir changer inopinément de tâche caractérise plutôt la fonction administrative.

_ Les tensions avec la hiérarchie et les collègues sont d'autant plus fréquentes que les salariés exercent des fonctions d'encadrement, que leur rythme dépend de leur collègues (ou de leur hiérarchie) et qu'ils disposent de marge de manoeuvre.



Ce sont des indicateurs qui sont ambivalents par rapport au stress ou à la pénibilité mentale.





Voilà, j'espère t'avoir apporter les éléments que tu attendais!
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Message par Necrowarrior Sam 16 Fév 2008 - 8:10

C'est intéressant de voir que certaines contraintes comme "changer inopinément de tâche" puissent être sur le même niveau que la nuisance sonore.



Pour le bruit, je m'occupe d'une ligne automatique, et les gens sur la ligne, à la fin ils s'en foutent (heureusement qu'ils ont des protections auditives), par contre, quand je vais sur place pour étudier la modification d'un poste ou faire une analyse de cadence, ça devient tout de suite difficile de se concentrer.
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Message par  Sam 16 Fév 2008 - 11:31

On ne parle pas ici de même niveau entre l'un ou l'autre des facteurs, ce sont simplement des facteurs identifiés comme étant de pénibilité mentale.

Ensuite travaillant parfois au bruit, tu constates donc bien que tu as du mal à te concentrer, mais tu n'es pas assujettie au stress quoiqu'il en soit je suppose.

Enfin ceci est pour dire qu'un facteur ne conduit pas nécessairement au stress, l'homme moyen n'existe pas!
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Message par  Mar 30 Sep 2008 - 0:06

La religion : un partie du cerveau?


Tout d'abord, je me permets de réagir uniquement sur le titre. Après, je m'attaquerai aux textes postés plus haut par le cognitivo-comportementaliste du coin. ;
)


Je constate que le titre est déjà un peu démenti dans le texte: heureusement. Mais pourquoi? On a entendu parler du centre du plaisir, on conçoit souvent une sorte de centre de la conscience etc. Ce n'est pas plus défendable qu'un hypothétique centre de la religion. Pourquoi?



En préambule, n'est-ce pas plutôt de la religiosité que l'on parle et non de la religion?

Il me semble qu'il n'y a guère de fonctions mentales (a fortiori supérieures) qui soient localisées strictement dans une partie du cerveau. La cognition (=traitement de l'information, processus mentaux) est très largement distribuée dans différentes zones du cerveau, ce qui n'est pas incompatible avec l'existence de parties du cerveau indispensables à certaines facultés. Le hic c'est qu'il n'y a pas de zone du cerveau nécessaire et suffisante pour une fonction.



La neuropsychologie nous montre que dans le syndrome de Gerstmann, on a (en général) une acalculie: une incapacité de calculer, d'additionner, de se représenter de comparer des grandeurs et autres trucs dans ce genre. C'est la lésion du gyrus angulaire gauche (cortex pariétal) qui causerait cela (par ex. suite à un accident vasculaire cérébral). Mais, cela ne signifie en aucun cas que d'autres zones du cerveau ne sont pas mobilisées chaque fois que l'on calcule. En effet, souvent, ces zones indispensables sont nécessaires à l'intégration de l'information.

Idem pour le gyrus angulaire droit (lobe pariétal) qui intégrerait différentes informations permettant de situer le corps dans l'espace. Une stimulation de cette zone chez certaines personnes a permis, d'ailleurs, de simuler des expériences de décorporation (certainement lié avec le voyage astral): des illusions autoscopique, heautoscopiques etc. (cf. travaux de O. Blanke)



Donc, il y a un sacré paradoxe dans les neurosciences, de ce que j'en connais: d'un côté, il y a un système organisé topologiquement;
d'autre part, il y a une distribution massive des traitements et même une plasticité synaptique.

Il faut s'attendre à ce qu'un certain nombre de fonctions soient atopiques: non localisables strictement dans une zone du cerveau.

On peut même dire que ce n'est pas que dans le cerveau que les fonctions mentales se trouvent: le cerveau n'est rien sans le corps, il faut le remettre en contexte (embodied cognition, 3ème paradigme cognitiviste).



Digression finale! Imaginez: on vit tous dans un contexte un peu différent. On est tous différent, même des vrais jumeaux avec 100% du patrimoine génétique commun. Il y a donc développements différents, car interaction gènes-environnement.

Outre des faisceaux de matière blanche (axones, câblage) qui sont grossièrement les mêmes chez tout le monde (ex. corps calleux, capsule interne, connexions thalamo-corticales etc.) ainsi que des organisations en couches cellulaires communes (ex. dans le cervelet), il y a plein de différences interindividuelles.

Concrètement, il y a 10^120 connexions possibles dans notre cerveau: c'est plus que la somme de toutes les particules chargées positivement dans tout l'univers, nous a-t-on dit... En plus, vu la plasticité synaptique, ces connexions sont remaniées en permanence (renforcées, affaiblies, crées, éliminées etc.). On a une quantité astronomique de représentations mentales possibles, de chemins différents incroyables... Nous portons avec nous un monde intérieur.

C'est hallucinant! Voilà le gouffre béant de nos profondeurs: pas forcément besoin de chercher dans le religieux ou le surnaturel, notre imagination peut parfaitement suffire.



????? ???????! ("Connais-toi toi même!" Socrates)
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La religion : un partie du cerveau? - Page 2 Empty Re: La religion : un partie du cerveau?

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