Commentaires sur la chronique DODSFERD-Wastes of Life

par **Baalberith** Dim 1 Jan 2006 - 0:00

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par **Baalberith** Dim 24 Avr 2016 - 21:07

Depuis quelques années maintenant, le groupe de Black Metal grec DODSFERD, assez réputé jusqu’alors dans le milieu intègre et sombre du genre, a évolué vers une ouverture musicale significative. Autant je n’ai pas du tout adhéré au précédent album, The Parasitic Survival of the Human Race, trop avant-gardiste et décalé, autant j’accroche beaucoup plus à ce nouvel album…

Sur la forme, Wastes of Life est un album volontairement varié dans son approche et dans son style. On passe d’un Black shoegaze (ex : 2e morceau) à un Metal mélodique plus classique (ex : dans le 3e morceau), avec de nombreux passages clairement Rock progressif (ex : début du 2e morceau ou à la fin du dernier morceau) et d’autres beaucoup plus lancinants (ex : 1er morceau). Le dernier morceau présente même une approche presque pagan, avec de la guitare sèche et des voix claires significatives, qui n’est pas sans appeler les belles heures d’un groupe comme AGALLOCH sur The Mantle.

A chaque fois, le rythme privilégié est lent, mettant en avant une base mélodique indéniable et une atmosphère dépressive et mélancolique. Le travail ne relève pas tant de la technique instrumentale elle-même que de la construction musicale où la variation est marquée, à la fois entre les morceaux mais également au sein d’eux-mêmes, sans être déstructurante pour autant. La longueur, souvent importante, des morceaux (trois dépassent les 10 minutes) favorise d’ailleurs ce travail. Le résultat est globalement intéressant avec quelques morceaux de qualité (surtout le 2e, dans lequel la direction mélodique est sans faille, et le 4e, qui ressemble à s’y méprendre dans son approche mélodique au très bon The Insignificance of Life d’ANTI), mais également des passages plus en retrait. Il manque d’une cohérence générale plus importante, d’un fil directeur mélodique plus évident au sens de chaque morceau, pour qu’on passe au niveau supérieur, mais la volonté est là. Il n’empêche que la subtilité est bien souvent présente et les 49 bonnes minutes de l’album passent bien vite.

Visuellement, le résultat est très nuancé. On a le droit à un ensemble agréable dans les tons et la graphie, avec ce jeu de marrons et ce trait de dessin artistique, mais la nature des dessins et les posings du groupe ne sont vraiment pas en accord avec le reste du visuel. On sombre parfois dans l’« étrange » où les images crédibles côtoient d’autres, bien plus ridicules. Difficile, encore une fois de trouver un ensemble cohérent. L’ambiance est à l’image de la pochette : mélancolique, presque dépressive. Elle est ici bien rendue, même si quelques passages viennent rompre l’effet. On y croit !Avec ce nouvel album, le trio grec a enfoncé le clou et définitivement creusé le fossé qui le sépare entre ses anciens fans et les « nouveaux intéressés ». L’album est donc très intéressant, vraiment, mais manque encore d’homogénéité pour être réellement captivant. Après, on s’en doute, ce n’est absolument pas l’intention du groupe… C’est juste étonnant qu’un label comme Moribund continue de les soutenir !

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