Films (très) cons et (très) drôles
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Films (très) cons et (très) drôles
Re: Films (très) cons et (très) drôles
C'est vraiment rigolo, j'avais beaucoup aimé.
Et puis, Ben Affleck sert au moins à quelque chose dans ce film.
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Le film m'avait surprise dans son ensemble, je m'attendais à un truc pas drôle et plutôt lourd.
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Necrowarrior- Légat de légion
Re: Films (très) cons et (très) drôles
III. Un exemple : Dogma
Il s’agit d’une comédie religieuse de Kevin Smith (Etats-Unis) avec Ben Affleck, Matt Damon, Linda Fiorentino, Salma Hayek, Alan Rickman (1999).
La critique publiée à l’époque par l’hebdomadaire Famille chrétienne fut particulièrement négative. Pour ma part je ne parviens pas à faire mienne cette critique.
Nous avons dit à quel point la considération du genre cinématographique est importante afin de ne pas commettre d’erreurs au niveau de notre compréhension. Dogma est une comédie religieuse ce qui implique que nous ne devons pas tout prendre au premier degré et que le but d’une comédie étant de faire rire il y a forcément de l’humour. Se pose alors la redoutable question : Dieu et l’humour font-ils bon ménage ? Associer la religion à la comédie n’est-ce pas une gageure ? Un certain héritage culturel nous invite à considérer Dieu et la religion comme des sujets sérieux, donc comme des sujets avec lesquels on ne plaisante pas… Ce n’est pas ici le lieu de faire une recherche théologique pour savoir si Dieu a de l’humour et s’il apprécie l’humour. Pour Kevin Smith aucun doute n’est possible : Dieu a forcément de l’humour puisqu’il a créé l’ornithorynque… En tout cas l’idée même de comédie religieuse nous pose la question suivante : un chrétien est-il obligé de toujours se prendre au sérieux ? Et si le sens de l’humour rimait avec la vertu d’humilité ?
DOGMA : rien que le titre en dit long sur l’intention du réalisateur. Kevin Smith a lui-même répondu aux critiques qu’on lui a adressé. Il dit ne pas vouloir s’en prendre à la foi chrétienne, encore moins à Jésus, mais seulement à un certain dogmatisme… celui de l’Eglise catholique. Toute l’histoire se comprend dans cette lumière. Le scénario est complètement loufoque puisqu’il s’agit de deux anges (Loki et Bartleby) qui ont été chassés par Dieu du paradis à cause de leur désobéissance. A un moment ils n’ont plus voulu appliquer les décrets de la justice divine punissant les hommes pécheurs. Entre parenthèses cela ouvre un grand débat théologique sur la notion de justice divine dans l’Ancien et le Nouveau Testaments ainsi que sur la signification du châtiment de Sodome et Gomorrhe, les plaies d’Egypte etc. Les deux anges trouvent la pénitence trop lourde et cherchent par tous les moyens à rentrer au paradis. Pour ce faire ils trouvent une faille dans le dogme catholique. Un cardinal voulant moderniser l’image de l’Eglise dans son diocèse lance une grande campagne en faveur de la foi. Il fait restaurer une église et promet l’indulgence plénière à tous ceux qui franchiront le porche du lieu saint. Si les anges parviennent à franchir le seuil de cette église Dieu sera obligé de leur pardonner leur péché et de les réintégrer au paradis. C’est ici le dogme de l’infaillibilité de l’Eglise qui est remis en question. Le film nous montre un Dieu obligé de se soumettre aux décisions de son Eglise, par ailleurs bien humaine. D’une manière légère le scénario nous engage donc dans un débat de haut niveau : le rapport entre théologie et ecclésiologie. Dieu, apprenant l’intention de Loki et Bartleby, va envoyer un ange, deux prophètes, un apôtre, une muse et surtout une femme, Bethany, pour empêcher les anges renégats d’accomplir leur projet. Sans compter bien sûr que Satan et ses démons vont s’en mêler…
Quelques points d’attention :
1°/ La justice divine : comme nous l’avons déjà dit voilà l’un des thèmes majeurs du film. Le péché des hommes y est montré dans toute sa gravité. De même que l’hypocrisie et la dissimulation. Parmi les péchés l’un des plus graves est le péché d’idolâtrie illustré par la scène au cours de laquelle Loki et Bartleby punissent les membres du conseil d’administration de la société « Mooby, le grand veau d’or », à l’exception d’une femme innocente. L’allusion est ici explicite à l’épisode biblique du veau d’or (Exode , chapitre 32). N’oublions pas que cette épisode d’idolâtrie est suivi d’un massacre des coupables par les fils de Lévi… « Et ce jour là il y eut environ trois mille victimes dans le peuple » d’après le livre de l’Exode (32,28). Pourquoi donc Loki mange-t-il des oignons avant d’exécuter le châtiment divin ? Est-ce un hasard ? Peut-être pas… Il suffit de se référer au livre des Nombres (11,5) pour avoir une interprétation possible de cette attitude insolite !
2°/ Le rapport entre les anges et les hommes : une vive discussion entre les deux anges montre que Dieu a une certaine préférence pour les hommes et qu’il s’intéresse davantage à ses créatures humaines qu’aux anges. Bref pour le dire autrement Dieu place l’homme au centre de sa création. Dieu serait-il plus indulgent et plus patient envers les hommes qu’envers les anges ?
3°/ La vocation : de nombreux épisodes abordent ce thème. Le réalisateur souligne que Dieu appelle des êtres bien imparfaits à le servir et qu’il va même jusqu’à leur confier d’importantes missions. Bethany est croyante pratiquante mais elle est divorcée et travaille dans un centre du planning familial. L’un des deux prophètes ne pense qu’au sexe. L’apôtre a un langage peu châtié tandis que la muse s’est reconvertie en fille de cabaret. Kevin Smith traduit à sa manière les récits évangéliques dans lesquels Jésus s’approche des pécheurs, mange avec eux et les appelle à sa suite. Il serait intéressant de faire un parallèle sur ce point avec le film Jésus de Montréal. Dans la première partie du film Denys Arcand s’attarde à montrer les « professions » exercées par les futurs acteurs de la Passion du Christ. Certains viennent de loin, de très loin… L’un vend sa voix pour des films pornos, une autre vend son corps pour des publicités etc.
4°/ La Bible et son interprétation : on sent affleurer dans ce film tous les débats exégétiques propres au continent nord-américain. Pourquoi Dieu serait-il représenté et perçu comme un homme (Il et non pas Elle) ? (le féminisme représenté par la muse). Pourquoi n’y avait-il que des blancs parmi les apôtres ? (le racisme et la discrimination, problème soulevé par un noir tombé du ciel, Rufus, qui prétend être le 13ème apôtre !). Les réponses données à ces questions sont loin d’être scientifiques et satisfaisantes (La Bible a été écrite par des hommes et par des blancs…) mais le film a l’avantage de présenter ces questions à notre réflexion.
5°/ L’Eglise des Etats-Unis et ses problèmes : le film est trop « ancien » pour aborder le problème majeur actuellement, celui de la pédophilie. Par contre le réalisateur se moque d’une volonté maladroite de modernisation de l’Eglise qui rime avec mauvais goût et démagogie (la statue de Jésus « Pote », nouvelle version du Sacré-Cœur). Le cliché des hommes d’Eglise mondains et riches ne nous est pas épargné avec l’image de ce stupide et laid cardinal réformateur qui préfère l’argent et le golf à Jésus-Christ. Bethany cristallise en elle le malaise liturgique que le film veut mettre en avant (on retrouve la thématique liturgique dans Sister Act). Elle continue à aller à la messe plus par habitude que par conviction, la messe ne lui apportant plus rien. Ritualisme vidé de son sens spirituel ? Les seules paroles que nous entendons de la part du prêtre ne sont pas celles du sermon mais celles des annonces : il y aura un match entre l’équipe pro-life et celle du planning familial, il faut s’élever contre une tentative d’euthanasie etc. Caricature certes. Le réalisateur dit expressément qu’il attend de l’Eglise d’abord un message spirituel et pas des considérations politiques, morales ou sociales… Et que finalement la liturgie ne devrait pas être le lieu de telles polémiques. Vaste débat… Vittorio Messori, le journaliste catholique italien ayant interviewé le cardinal Ratzinger, a des propos fort semblables. Enfin l’opposition souvent virulente entre le camp des Pro Life et des Pro I.V.G. est présente dans ce film décidément bien américain !
Réserves :
Il y a quelques passages d’un goût fort douteux (l’épisode du monstre Golgotha) et la dernière partie du film (le dénouement) est plutôt ratée.
Abbé Robert Culat
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Baalberith- Princeps Romanorum
Les films lourds...
Je suis très fan des films américains (parfois français) assez lourds dans le type comique, genre Hot Shots, Y'at-il un flic..., American Pie, Dumb &
Dumber ou Scary Movies pour en citer quelques uns et je suis à la recherche d'autres si vous aviez des noms (bon j'en connais bien une petite cinquantaine, mais bon on sait jamais)!
Baalberith- Princeps Romanorum
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Ca égale pas les "flics" mais c'est marrant par moments.
Sinon j'ai pas trop d'idées... Je repasserai
)
DreamSquare- Légat de légion
Re: Films (très) cons et (très) drôles
sinon tout les "y-a-t-il?" bien sûr, certains clips d'Immortal aussi...
Necrowarrior- Légat de légion
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Baalberith- Princeps Romanorum
Re: Films (très) cons et (très) drôles
"dans certain civilisation on ne se nourrit que de vomi..."
"l'obesité à parfois des origines génétique tout comme la necrophilie..."
Deugmartre- Légat de légion
Re: Films (très) cons et (très) drôles
C'est comme un trou au golf du premier coup!
héhé ^^
Dodgeball, enfin un vrai film de boules ! LOL
DreamSquare- Légat de légion
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Necrowarrior- Légat de légion
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Baalberith- Princeps Romanorum
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Pour ma part, j'adore toutes les parodies de films policiers (HotShot, Alarme Fatale, Y a-t-il), les Mel Brooks sont excellents aussi (Sacré Robin des Bois, la parodie de Star Wars dont j'ai oublié le nom) et puis plein d'autres comme Exorcisme en folie pa exemple, ou Mystery Men qui était passé le week end dernier sur RTL 9.
J'avais vu aussi il y a peu un film en réponse aux Teen Movie, ce serait en fait une sorte de Thirteen Movie, vraiment pas mal : Retour à la Fac. Je le conseille aux amateurs de comédies US de bases se déroulant dans un campus (y a même Master Of Puppet dans la BO)
Re: Films (très) cons et (très) drôles
KonRig a écrit:la parodie de Star Wars dont j'ai oublié le nom
ça ne serait pas "la folle histoire de l'espace"?
Necrowarrior- Légat de légion
Re: Films (très) cons et (très) drôles
"Que l'achtuce soit avec toi!"
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Non c'est une machine a café mon seigneur, une tasse ?
Bien sûr, tout le monde sais que je bois un café avant d'aller au radar !
DreamSquare- Légat de légion
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Qui se souvient de Disjoncté? Avec cette scène mémorable de joute dans le resto peuso-médiéval
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Deugmartre- Légat de légion
Re: Films (très) cons et (très) drôles
Qui se souvient de Disjoncté? Avec cette scène mémorable de joute dans le resto peuso-médiéval
Le meilleur film de Carey, pour sûr!!! Géant dans le côté sadique et maniaque... Enfin pour moi ça sort quand même bien du domaine de la comédie.
Baalberith- Princeps Romanorum
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