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Origines de l'inceste

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Origines de l'inceste Empty Origines de l'inceste

Message par  Jeu 3 Déc 2009 - 0:19

Suite à la discussion avec Deug, je poste ici un extrait de texte de sociobiologie trouvé sur le net et qui donne une piste biologique pour l'origine de l'inceste.


[...]Tout comme l'Homme, les mammifères « à risque d'inceste » ont donc, au cours de leur évolution, mis au point des mécanismes physiologiques et comportementaux leur permettant d'éviter les accouplements entre proches parents. Cela signifie qu'aux yeux de la sélection naturelle, ces accouplements sont désavantageux pour les individus. Pourquoi? Comparés aux petits issus de croisements exogames, les « rejetons de l'inceste » souffrent d'une plus grande mortalité et d'une moindre fertilité (voir l'inceste chez les animaux ). Ces dernières sont dues principalement à leur taux élevé d'homozygotie : la moitié de leurs allèles délétères sont à l'état homozygote. Les études génétiques menées tant sur l'Homme que sur les mammifères, depuis une trentaine d'années, montrent que la dépression de consanguinité liée à l'inceste entre proches parents, c'est-à-dire la réduction du succès de reproduction des individus « incestueux », suffit généralement à favoriser l'évolution de préférences sexuelles exogames. Les racines du tabou de l'inceste entre proches parents seraient donc profondément ancrées dans nos chromosomes.

Source: [url]http://www.sociobiologie.com/Humain.html[/url]
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Message par Deugmartre Jeu 3 Déc 2009 - 8:38

huhu et bien sûr les lions font le constat : "dis maman quand on baise le taux de mortalité de nos enfants est multiplié par 30 pour cents évitons à l'avenir de ne reproduire ensemble ".



Les animaux et les peuples primitifs n'ont pas les moyens de s'en rendre compte. De plus si ce dégoût est encré dans nos instincts pourquoi créer des règles sociales contre? Est ce qu'il y a des règles sociales visant à nous dire de boire ou de manger? Non car c'est instinctif.



Si le tabou de l'inceste était dans nos instincts, l'inceste n'existerait pas et il n'y aurait pas de règles sociales contre (dans TOUT les peuples du monde!!! Des règles différentes certes mais l'inceste est toujours encadré).



Je te renvois à Lévi Strauss qui a étudié le problème à fond.
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Origines de l'inceste Empty Re: Origines de l'inceste

Message par  Jeu 3 Déc 2009 - 11:00

Je ne suis pas philosophe ou autre, mais en fait tout problème viens du code génétique (oui je vous apprend rien), plus notre code génétique est complexe, plus il a besoin d'être diversifié, les mammifère ont un code génétique des plus poussé car ils font partie de ces animaux qui n'ont comme seuls besoins que de s'alimenter, de boire et de déféquer pour vivre, l'homme peut ainsi s'adapter a presque tout les climats. Boire, manger et éliminer les déchets, c'est la base pour tout organisme vivant, mais les mammifères sont homeothermes, c'est a dire température intérieur constante et en général endotherme, le corps produit lui-même sa chaleur (du moins la grande majorité, je ne suis pas biologiste il existe peut être des cas particulier d'ailleurs pour l'hibernation la temperature corporelle est modifié) par opposition par exemple aux reptiles qui sont poïkilothermes, la température intérieure n'est pas régulée (constante), et dépend la plupart du temps d'un apport extérieur, on les dits ectothermes, les poïkilotherme sont appelé "a sang froid" même si c'est faux (abus de langage).

Les mammifères portent leur rejetons, soit dans une poche marsupiale, soit dans leur uterus donc le bon déroulement de la gestation ne dépend pas du milieu extérieur mais de la chaleur du corps dans lequel il et contenu (Cas particulier de l'ornithorynque, mammifère qui pond des oeufs, il y en a peut être d'autres). Les reptiles eux sont complètements dépendants du milieux, que ce soit pour vivre ou pour se reproduire, donc en plus de manger, boire et déféquer, ils doivent être maintenus dans des conditions de vie particulière, propre a chaque espèce voire sous-espèce.



Tout ça pour dire que chez les serpents qui ont un code génétique beaucoup plus simple, on n'observe en général pas de tares jusqu'à F4 (4° génération d'"enfant" consanguin), certains disent F6, je n'imagine pas les ravage que ça pourrait causer chez l'homme, un éleveur de poisson me disait a peu près la même chose pour eux, et chez les végétaux on peut aller assez loin aussi dans les générations filles.



Bref plus c'est complexe, plus on arrive a s'affranchir du milieu extérieur, plus le corps doit produire des mécanismes codés génétiquement (contrôle de la température, contrôle de la pression interne, apparition d'organes nouveau ou supplémentaires etc ...) c'est autant de chance en plus pour que ça bugue génétiquement, justement par rapport a leur élevé élevé d'homozygotie.



Maintenant ça :


Les racines du tabou de l'inceste entre proches parents seraient donc profondément ancrées dans nos chromosomes.


C'est d'une connerie sans bornes.



Le tabou de l'inceste entre proche vient du fait que les gens sont proches, ainsi un homme et une femme qui ne se connaissent pas du tout peuvent avoir une énorme attirance entre eux alors que pourtant ils sont de la même famille ex la mère de 14 ans qui abandonne son gamin et qui 20 plus tard peut très bien se retrouver dans le même lit voire fonder une famille avec, on peut imaginer le même scénar avec des frères et soeurs qui ne se sont jamais vu dans leur enfance, d'ailleurs il existe des unions entre cousins.

D'ailleurs des demi frères et soeur peuvent ressentir le même dégout que des vrais frères et soeur si ils ont été élevés ensemble depuis leur plus jeune âge, alors qu'ils ne sont pas proche génétiquement.



Bref ce HS concerne les risques.



Maintenant pour le coup des mammifère ayant mis en place des mécanismes etc ... Prenons l'exemple du mouton :



Un mâle (Bélier) qui ne s'accouple pas plus de 6 ou 7 fois avec la même femelle, si tu lui présente pas une autre brebis il ne s'accouple plus, on avait vu un reportage, et apparemment c'est très con un bélier, tu lui présente sa soeur il va se la faire, bon peut être que celui du reportage était un peu taré je sais pas mais ça ne le génait pas.
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Message par Deugmartre Jeu 3 Déc 2009 - 11:06

Je n'ai pas nié les tares j'ai dis que les animaux s'en foutaient. Mais tu répondais à Advodia.
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Message par  Jeu 3 Déc 2009 - 11:25

Les sociobiologiste sont ils des experts en génétiques pour dire par exemple que c'est encré dans nos gènes, ou encore pour interpréter les resultat d'une étude génétique ?



La séléction naturelle ce n'est pas un mecanisme ou je ne sais pas quoi, c'est juste une loi de probabilité, plus les chances de survie d'une génération est grand, plus il y a de chance que cette génération survive, maintenant il y a aussi des cas particulier, comme des papillons dans une partie de l'Angleterre, où les dominants naturels sont noirs, un groupe avec un gène récessif couleur blanc s'est imposé dans une forêt, tout simplement parce que le bois des arbres de cette forêt est clair et du coup ils se font moins bouffé que les autres. Ce qui veut dire que si la probabilité que les petit nés d'inceste survive est de 30% et celle des autres enfants de 70% alors il est logique que dans la plupart des cas l'inceste soit mis de côté, soit parce que le gamin est mort, soit parce qu'il a un problème quelconque, il serait pas mal de lire une vrai étude sur ce sujet.
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Message par Deugmartre Jeu 3 Déc 2009 - 11:35

ahaha les papillions d'angleterre ça rapelle le lycée huhu....



Non mais il ne faut pas voir de volonté dans la sélection naturelle. Que leur copulation mène à la mort de l'espèce le bestiaux s'en branle, lui il est programmé pour se vider les couilles. La nature fait le reste.


Ce qui veut dire que si la probabilité que les petit nés d'inceste survive est de 30% et celle des autres enfants de 70% alors il est logique que dans la plupart des cas l'inceste soit mis de côté,


Pas du tout. Par quel processus veux tu que l'inceste stop? Ça n'est pas un comportement inscrit dans les gênes. Tu n'as pas ceux qui sont incestueux et ceux qui ne le sont pas auquel cas là on pourrait voir disparaitre le caractère incestueux.

Encore une fois les animaux ne se disent pas tiens j'ai plus de chance de survivre en brassant mon patrimoine génétique...
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Message par  Jeu 3 Déc 2009 - 12:30

Deugmartre a écrit:
Encore une fois les animaux ne se disent pas tiens j'ai plus de chance de survivre en brassant mon patrimoine génétique...


C'est ce que je dit, je crois que tu as compris de travers ce que je voulais dire, que justement l'inceste est mis de coté par sélection naturelle, ce que je voulais dire c'est que si par exemple 30% des copulations incestueuse donnent naissance a un gamin, et 70% des copulations "normales" donnent naissances a un gamin, si tu ajoutes en plus qu'une relation incestueuse est tout de même bien plus rare qu'une relation normale (tout les animaux n'ont pas forcément la possibilité de faire ça), on voiit bien que l'inceste est naturellement mis de côté, et l'animal n'y est strictement pour rien, il s'agit simplement de probabilité et non pas de conscience encore moins d'un comportement cognitif rare dans le règne animal.
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Message par Necrowarrior Jeu 3 Déc 2009 - 17:44

C'est toujours les mêmes tendances: si l'environnement est variable, mieux vaut avoir le plus de croisements possible pour tomber sur "la bonne combinaison", celle qui est la mieux adaptée.



Par contre, si l'environnement est plus statique, ou qu'artificiellement on a trouvé les bons gènes pour une tâche précise (le cas des pur-sangs par exemple), diluer ces bons gènes dans une soupe de gène est inutile.



J'ai lu récemment un article sur un poisson qui justement avait une forte tendance à l'inceste. En fait, l'article expliquait que l'espèce avait des gènes très "sains" à force de consanguinité, car tous les gènes diminuant la capacité de survie s'étaient éteints avec leurs porteurs. Purification par le feu si on veut...
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Message par  Jeu 3 Déc 2009 - 17:54

Necrowarrior a écrit:C'est toujours les mêmes tendances: si l'environnement est variable, mieux vaut avoir le plus de croisements possible pour tomber sur "la bonne combinaison", celle qui est la mieux adaptée.



Par contre, si l'environnement est plus statique, ou qu'artificiellement on a trouvé les bons gènes pour une tâche précise (le cas des pur-sangs par exemple), diluer ces bons gènes dans une soupe de gène est inutile.



J'ai lu récemment un article sur un poisson qui justement avait une forte tendance à l'inceste. En fait, l'article expliquait que l'espèce avait des gènes très "sains" à force de consanguinité, car tous les gènes diminuant la capacité de survie s'étaient éteints avec leurs porteurs. Purification par le feu si on veut...


Exact dans le cas des reptiles aussi, notemment sur Boa Constrictor, parfois la consanguiinité permet de "redorer' le sang d'une souche.
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Message par  Dim 6 Déc 2009 - 16:12

Deug a écrit:De plus si ce dégoût est encré dans nos instincts pourquoi créer des règles sociales contre?


Pas eu le temps de tout lire, mais ça m'a l'air super bien parti!



Ouais, pour te répondre au moins sur ça, rien ne nous dit que les règles sociales ne soient pas en fait de simples expressions, verbalisations de nos instincts voire rationalisation... En gros, on mettrait des mots pour expliquer certaines tendances.

Cette idée fait partie d'une vision de l'humain dans laquelle la conscience n'est pas première, chose qui semble un peu échapper lorsqu'on est trop culturaliste (pas de culture sans nature) et plus assez constructiviste (les sociétés se construisent, ne naissent pas par origine spontanée et elles se construisent sur une base biologique, naturelle).
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Message par graal Lun 7 Déc 2009 - 16:35

Deugmartre a écrit:

Sinon pour l'inceste et son tabou, il me semble que les Cyniques avaient leurs petits avis de barbares hein ? malgré que ces gens étaient philosophes et "cultivés".


Cultivés? uhuh ils détestaient les sciences et presque tout les domaines du savoir. Par conte je n'ai jamais vue qu'il prônaient l'inceste. Anthistène a eu une femme donc non ils répugnaient les convention sociales idiotes mais je ne sais pas s'ils envoyaient tout chier... Bon je diss ça avec 4 grammes




Oui, j'ai mis cultivés entre " ", mais néanmoins philosophes, ce n'est pas tant qu'ils prônaient l'inceste, plutôt que le goût de la transgression sociale/morale, d'ailleurs un extrait de " la Grèce ancienne" concernant les cyniques :



"La licence incestueuse vide de sa spécificité le rapport sexuel lui même, tout partenaire sexuel, y compris ceux que les lois les plus générales excluent de ce rôle, est aussi bon qu'un autre. L'autorisation de l'inceste promulgue la loi de l'équivalence entre tout partenaire sexuel possible, le premier venu usera de la première venue etc..."



bref, il s'agit de démystifier le désir en le vidant de sa substance, lutter contre le désir est le meilleur moyen de le renforcer, le soulager sans retenue lui enlève son impact, pour s'émanciper de l'esclavage des envies et passions et ne plus subir sa torture, l'idéal est de céder et de l'épuiser jusqu'à satiété, ainsi seulement son emprise sera réduite, le soulagement mène au repos et à la satisfaction, son contraire ne faisant qu'exacerber son emprise sur soi et ne provoque que de la frustration malsaine et incontrolable.

Ce qui me fait dire que ces cyniques auraient fait de trés mauvais religieux tant pour eux les conventions sociales et autres contraintes morales étaient finalement la source de tous déséquilibres er refoulements, car non conscientes des pulsions nous animant, les nier étant la pire des choses, pour contrôler ses instincts, il vaut mieux les accepter et les connaître.



Enfin, c'est de cette manière que je comprends la pensée cynique dans sa finalité, mais je me trompe peut être, ceci n'engage évidemment pas ma totale adhésion à cette théorie, c'est une piste comme une autre.



(j'ai déplacé ton post ici Graal, je pense que tu t'étais trompé de section! ;
)
Baalberith)
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Message par  Sam 12 Déc 2009 - 18:04

Les animaux et les peuples primitifs n'ont pas les moyens de s'en rendre compte. De plus si ce dégoût est encré dans nos instincts pourquoi créer des règles sociales contre? Est ce qu'il y a des règles sociales visant à nous dire de boire ou de manger? Non car c'est instinctif.



Si le tabou de l'inceste était dans nos instincts, l'inceste n'existerait pas et il n'y aurait pas de règles sociales contre (dans TOUT les peuples du monde!!! Des règles différentes certes mais l'inceste est toujours encadré).



Je te renvois à Lévi Strauss qui a étudié le problème à fond.


Ouais, c'est simpliste, désolé. Pour moi, on ne fait plus ou moins que rationaliser. Même quand on philosophe. C'est à dire qu'on réinterprète et qu'on se réapproprie nos actes, nos instincts. Nous ne sommes pas rationnels (ce qui ne signifie en rien que nous ne devrions pas y tendre avec plus ou moins de ténacité). On ne perçoit pas le monde, on le reconstruit. Tu peux le vérifier dès le niveau perceptif (cf. illusions etc.), au niveau de la mémoire, des histoires qu'on se raconte, des concepts etc.

Donc, à quelque chose qui serait issu de nos instincts, on va donner une forme et un sens tout autre que ce que c'est, on va se l'attribuer (i.e. on en serait les instigateurs conscients), on va le théoriser etc. alors que ça nous dépasse, c'est en deça du champs de notre conscience.

Quand on sait que même les chimpanzées sont capables d'organiser leur comportement de groupe pour punir l'égoïsme et favoriser l'altruisme, on peut tout de même se dire qu'on a les mêmes "instincts", mais qu'on leur donne simplement un sens différent.

Il faut arrêter de penser l'humain comme étant un être d'abord culturel. Il est d'abord naturel, un point c'est tout. Et la culture n'existe que dans les strictes limites du cadre naturel, de ses contraintes, de ses lois. Sinon, c'est juste une autre transcendance qui ne dit pas son nom.
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Message par  Mer 14 Avr 2010 - 16:42

Dommage que le sujet soit mort, le débat n’était pas dénué d’intérêt.



Pour ma part, il ne me paraît pas douteux que la prohibition de l’inceste ne trouve pas ses racines dans les chromosomes. Il est évident que l’inceste ne favorise pas le développement d’une espèce comme la nôtre, mais de là à établir une prohibition stricte, puis d’en faire en tabou, il y a un monde. On le voit très bien dans le contenu même de la prohibition.



Historiquement d’abord : le christianisme, qui a été très virulent sur ce sujet, le prohibait jusqu’au 14ème degré de mémoire (comput romain) mais condamnait également les unions entre parents spirituels (entre une marraine et son filleul, un parrain et sa filleule) et ce sur plusieurs degrés : il n’y avait là rien de « naturel » puisqu’un parrain et sa filleule n’ont aucun lien de sang. Aujourd’hui, alors que les mœurs se libéralisent dans de nombreux domaines, le mariage est toujours prohibé entre une personne et son frère adoptif ou sa sœur adoptive (là encore, aucun lien de sang), et même entre un père et l’ex épouse de son fils sauf si ce dernier est mort…



Pour la religion chrétienne, la prohibition du mariage incestueux était justifiée, non pas par le fait que le fruit de l’union serait dégénéré, mais par le fait qu’entre membres d’une même famille des liens d’amour existent déjà naturellement et que le mariage, qui a pour but de développer un « sentiment d’amour et de charité » envers son prochain (entre autre), n’a d’intérêt que si le conjoint nous est étranger (et là je ne sais pas si je suis très claire).



Tout ça pour dire qu’il faut à mon sens (et pas qu’au mien d’ailleurs) plutôt y voir une volonté de tisser des liens sociaux, de ne pas voir les familles se refermer sur elles-mêmes et permettre l’échange entre villages, régions, populations, pour créer une société.

A cela s’ajoute le fait que la société est fondée sur la distinction des générations, sur l’arbre généalogique qui inscrit l’individu dans le temps. On a un père, une mère, un grand-père, une grand-mère… outre le repère psychologique que ça constitue, la famille est le premier organe social et selon sa place au sein de celle-ci les droits et les devoirs rattachés à l’individu changent. Ca devient le bazar si ton père est aussi ton grand-père, si ton cousin est aussi ton demi-frère… Bref pour la prohibition de l’inceste en ligne directe (seul véritable inceste pour moi), il m’apparaîtrait difficile de lever la prohibition, mais pour une raison sociale, pas biologique.


Dernière édition par 1 le Mer 14 Avr 2010 - 22:26, édité 1 fois
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Message par graal Mer 14 Avr 2010 - 16:54

si il n'y avait que le sujet de mort...

Tu es venu un peu trop tard sur PC peut être.
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Message par  Mer 14 Avr 2010 - 17:06

Oui j'ai l'impression.
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Message par Necrowarrior Mer 14 Avr 2010 - 18:50

en tout cas, si l'Eglise interdisait les mariages de cousins au 14eme degré, ça ne devait pas être efficace car dans mon propre arbre généalogique, j'ai retrouvé des cousins du 2eme degrés qui étaient mariés (ils avaient les mêmes arrière grand-parents). Par contre il est vrai que si des registres étaient tenus, c'était justement pour éviter des mariages entre cousins trop proches. Mais on est bien contents aujourd'hui d'avoir ces registres quand même.
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Message par  Mer 14 Avr 2010 - 20:03

Tout ça pour dire qu’il faut à mon sens (et pas qu’au mien d’ailleurs) plutôt y voir une volonté de tisser des liens sociaux, de ne pas voir les familles se refermer sur elles-mêmes et permettre l’échange entre villages, régions, populations, pour créer une société.


Ouais. Belle idée, ça fait assez "gentillet". J'imagine pas les gens qui ont instaurés ou formulés ces prohibitions se faire cette réflexion, très moderne, sur le lien social (surtout pas consciemment).



Le fait que la formulation passe par le social/culturel n'explique pas d'où la prohibition vient, ce qui a pu l'inspirer.

A mon avis, tout l'aspect social / culturel ne peut se greffer que sur le naturel: la nature étant une condition nécessaire et suffisante à la culture. Partant, comment imaginer que la culture et la société soit totalement émancipées du biologique, des contraintes naturelles, inhérentes à notre biologie?

Donc, je veux bien, avec toi, dire que l'aspect culturel et social est important dans la détermination et le maintien de ces normes, mais cela n'explique pas d'où elles viennent, ni leur caractère quasi-universel.

Le fait qu'il y ait eu de l'endogamie dans certaines familles royales (e.g. Egypte ancienne) souligne l'importance de croyances religieuses, de la culture etc.

Mais bon... A ce que je sache, ces pratiques restent exceptionnelles. Cela me semble assez évident de constater, même pour nos ancêtres, que trop de croisement des membres d'une même famille provoque un déclin... Plus encore: le manque de brassage génétique produit aussi des problèmes au niveau de l'élevage, chose que l'humanité expérimente depuis fort longtemps. Après, on peut expliquer, formuler, symboliser ou rationnaliser cela en termes religieux, les fondements ne changent pas. Les raisons invoquées ne sont pas les causes effectives.



Une certaine forme de culturalisme trop coupé du biologique, manque de voir que la culture et ses phénomènes ne sont que des émergences de phénomènes naturels. Pire encore: la culture en revient à une nouvelle transcendance, une nouvelle forme d'explication informulable, correspondant à des hypothèses intestables (e.g. "c'est trop complexe, donc c'est culturel").

On ne voit pas que ce est moins le "verbe" (la parole, les interdits, des règles etc. conscientisées) qui façonne "l'agir" (l'acte, les pratiques), que les pratiques qui interviennent d'abord et qui s'affinent et se développent progressivement en se conscientisant, en se formulant, en se verbalisant. Soit, au lieu du Verbe précédant l'Action de la Genèse, on devrait plutôt penser que c'est l'action qui précède le verbe, la pratique qui précède la formulation et la conscience, de la même façon qu'il y a d'abord eu langue parlée (pratique, action) avant d'y avoir grammaire formalisée, consciente etc. Je pense donc que la pratique d'interdiction de l'inceste était fortement répandue du fait de facteurs biologiques (pas de déterminisme cependant!), puis la formulation de cet interdit s'y est greffé et a verbalisé, pensé et expliqué ces pratiques existantes, en termes mythologiques (cosmogoniques), religieux, juridiques, oraux puis écrits.



Je goûte assez peu une idéalisation de la culture en défaveur de la nature. Que nos égos l'acceptent ou non, l'humain est et reste un animal;
le fait qu'il soit policé, qu'il symbolise, manie des outils, un langage et une pensée complexes n'y change rien. Il ne peut pas s'émanciper des contraintes naturelles. Et ceci n'a plus grand sens dès que l'on conçoit tout phénomène culturel comme étant naturel.
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Message par Necrowarrior Mer 14 Avr 2010 - 20:24

Advodia: tu ne t'exprime pas sur le fait que ce n'est pas forcément si avéré que ça que la consanguinité provoque le déclin des gènes (Cf mon message plus haut), ça n'a rien de si forcément simple. Par exemple les gens qui élèvent des pur-sangs viennent de temps en temps mettre n'importe quel poney à la saillie pour diversifier les gènes ? Je ne crois pas, et je ne crois pas non plus que les pur-sangs soient en train de "décliner" et d'avoir plein de maladies génétiques.

Les maladies génétiques, c'est des mutations, et elle ne se manifestent souvent que si les deux parents sont porteurs du mauvais gène, statistiquement plus probable dans les cas de consanguinité, mais pas automatiquement lié il me semble.



Sinon ton idée de la culture issue de la nature est relativement mienne également, mais à ce compte comment expliquer des différences culturelles importante pour des individus de la même espèce?
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Message par  Mer 14 Avr 2010 - 22:31

Necrowarrior a écrit:en tout cas, si l'Eglise interdisait les mariages de cousins au 14eme degré, ça ne devait pas être efficace car dans mon propre arbre généalogique, j'ai retrouvé des cousins du 2eme degrés qui étaient mariés (ils avaient les mêmes arrière grand-parents). Par contre il est vrai que si des registres étaient tenus, c'était justement pour éviter des mariages entre cousins trop proches. Mais on est bien contents aujourd'hui d'avoir ces registres quand même.


S'ils avaient les mêmes arrière grands-parents, ils étaient parents de 3ème degré canonique et de 6ème degré romain (j'ai édité mon message plus haut, j'avais mis germanique à la place, c'était une erreur). Comme tu dis, ce n'était pas très efficace, surtout dans les campagnes, où il n'y avait pas vraiment de registres. Le concile de Latran a d'ailleurs réduit la prohibition au 8ème degré romain au XIIIème, vu que la parenté devenait un moyen efficace pour faire annuler son mariage et contourner la prohibition du divorce ("ha ben tiens mon épouse ne me plaît plus, si je cherche un peu, je suis sûr que je vais nous trouver un lien de parenté").


Dernière édition par 1 le Mer 14 Avr 2010 - 23:00, édité 1 fois
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Message par  Mer 14 Avr 2010 - 22:50

Advodia a écrit:
Ouais. Belle idée, ça fait assez "gentillet". J'imagine pas les gens qui ont instaurés ou formulés ces prohibitions se faire cette réflexion, très moderne, sur le lien social (surtout pas consciemment).


Réflexion pas du tout moderne, elle est de St Augustin (Vème siècle), un des Pères de l'Eglise. Après tu considères peut-être ça comme étant moderne ;
)




Je n'ai jamais renié le fait qu'il n'était bien sûr pas de l'intérêt de l'espèce humaine de favoriser l'inceste, mais là on parle d'édicter des règles contre, règles qui sont ancrées dans l'histoire et qui ne sont pas forcément basées sur le biologique (mes exemples sur l'absence de lien de sang). Je pense qu'il faut bien scinder l'aspect moral qui a mené à la répression de l'inceste, et l'aspect biologique qui ne saurait à lui seul justifier des mesures si draconiennes. Je ne vois pas en quoi c'est poser que l'homme est affranchi du naturel. Surtout que l'on parle de l'exemple particulier de l'inceste.

Pour répondre à ce que tu dis sur l'endogamie dans les familles royales en Egypte, ça n'est pas si isolé que ça. Dans les familles royales romaines, germaniques, puis de l'Ancien Régime, cela a toujours été la guerre entre la morale (=l'Eglise à cette époque) et les aristocrates au sujet des mariages entre cousins et parents proches. Le cas de l'Egypte n'est pas isolé. Donc dire que la pratique a précédé les normes ne tient pas.

A l'inverse, je pense que si la prohibition des mariages entre parents proches tombait, maintenant que la société est constituée, tout le monde n'irait pas se marier avec ses parents.
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Message par  Jeu 15 Avr 2010 - 0:01

Réflexion pas du tout moderne, elle est de St Augustin (Vème siècle), un des Pères de l'Eglise. Après tu considères peut-être ça comme étant moderne ;
)


Ah tiens, je serais curieux d'avoir la citation pour voir si St Augustin parle bien de "lien social" et a bien cette idée en tête...

Ce que je voulais dire, c'est que le "lien social" c'est bien une idée moderne (outre le fait que l'emploi du terme est maladroit), dans le sens où cela n'avait guère de sens d'évoquer ce lien à une époque dont l'évidence était au communautaire.

Autrement dit, ce que je voulais dire, c'est que je ne conçois pas que cela ait été pensé, de cette façon, par les premiers humains et les premières cultures qui ont formulé l'interdit de l'inceste. Le lien social, sous son acception actuelle, est bien une préoccupation de notre temps. Avant la modernité, la question ne se posait pas: la communauté et les liens entre individus étaient une évidence.

Sinon, quant à l'échange de femme dans les tribus, je crois que Levy-Strauss en parle. Peut-être que les gens se représentaient plutôt les choses en termes d'alliance et d'intérêts personnels, plutôt qu'en termes abstraits de liens sociaux.


Donc dire que la pratique a précédé les normes ne tient pas.


D'un point de vue évolutionniste, la pratique ne peut que précéder les normes... D'un point de vue cognitif, l'inconscient ne peut que précéder le conscient.

Ensuite, dans le cas qui nous occupe, je parlais de la formulation initiale (si l'on pouvait en localiser une...) de l'interdit de l'inceste... Les règles mettent du temps avant d'être formulées, écrites et conscientes.

Ou alors, on peut penser que tout acte est nécessairement précédé d'un acte conscient... (Alors que conscience de l'acte et conscience de l'idée ne sont que les mêmes émergences, sous-produits d'une activité qui n'est pas consciente...)

Je ne vois pas comment éradiquer du débat l'idée que les normes, au départ et dans une certaine mesure, ne sont que des rationalisations, c'est-à-dire qu'elles sont destinées à expliquer et justifier des pratiques déjà existantes...

Et je peine à comprendre en quoi ton exemple pourrait montrer que, au début, lors de la formulation culturelle de ces normes (e.g. Bible), elles ont nécessairement précédé l'action.

L'action n'a pas nécessairement besoin de normes, elle les précède temporellement, cognitivement, phylogénétiquement et ontogénétiquement. Plus largement, la conscience n'est pas nécessaire pour agir (e.g. réflexes, comportements issus de traitements de l'information automatisés).



Il me semble en effet que toute pratique n'est pas nécessairement réfléchie et n'a pas besoin de l'être pour être efficiente, alors que toute norme ne peut exister que lorsqu'il y a déjà pratiques, dont on est conscient, et que l'on désire réguler.



Enfin, ce point de vue n'est évidemment pas retenu par les croyants pour lesquels il y a nécessairement des normes divines, transcendantes et antérieures à toute pratique humaine...

Mais, dans ce cas, toute discussion est absolument vaine, puisqu'elle dévie sur la croyance et quitte le terrain de la (recherche de) connaissance.


A l'inverse, je pense que si la prohibition des mariages entre parents proches tombait, maintenant que la société est constituée, tout le monde n'irait pas se marier avec ses parents.


Comment l'expliquerais-tu?

Je crains de ne pas comprendre. Bref. Ce doit être l'heure tardive.


Pour reprendre l’exemple de la mucoviscidose, l’union entre cousins germains augmente le risque de donner naissance à un enfant malade : le risque est de 0.0412, c'est-à-dire qu’il est multiplié par plus de 100.


[url]http://www.planetegene.com/article/lhomme/les-maladies-genetiques/consanguinite-et-genetique[/url]



Ce n'est pas négligeable...





Bon ensuite, un peu de lecture m'est passée sous la main.


INBREEDING IS IN AGAIN?



Previous studies have reported that related human couples tend to produce more children than unrelated couples but have been unable to determine whether this difference is biological or stems from socioeconomic variables. Our results, drawn from all known couples of the Icelandic population born between 1800 and 1965, show a significant positive association between kinship and fertility, with the greatest reproductive success observed for couples related at the level of third and fourth cousins. Owing to the relative socioeconomic homogeneity of Icelanders, and the observation of highly significant differences in the fertility of couples separated by very fine intervals of kinship, we conclude that this association is likely to have a biological basis.

[url]http://www.scq.ubc.ca/journal-club-find-inbreeding-is-in-again/[/url]




Human inbreeding avoidance: Culture in nature



Much clinical and ethnographic evidence suggests that humans, like many other organisms, are selected to avoid close inbreeding because of the fitness costs of inbreeding depression. The proximate mechanism of human inbreeding avoidance seems to be precultural, and to involve the interaction of genetic predispositions and environmental conditions. As first suggested by E. Westermarck, and supported by evidence from Israeli kibbutzim, Chinese sim-pua marriage, and much convergent ethnographic and clinical evidence, humans negatively imprint on intimate associates during a critical period of early childhood (between ages 2 and 6).



There is also much evidence that, like other social animals, humans do not seek to maximize outbreeding, but rather to maintain an optimal balance between outbreeding and inbreeding. Close inbreeding reduces fitness through inbreeding depression, but some inbreeding brings the benefits of nepotism. For simple, stateless, horticultural societies, the optimal balance seems to be achieved by a combination of precultural inbreeding avoidance of relatives with an r &
le;
&
middot;
25 and cultural rules of preferential marriage with kin with r &
ge;
&
middot;
25. Adjustment of the coefficient of inbreeding to other ecological settings seems to be largely cultural. An interactive model of &
ldquo;
culture in nature&
rdquo;
is presented, in which culture is seen as coevolving with genes to produce the maxiniization of individual inclusive fitness.

[url]http://journals.cambridge.org/action/displayAbstract?fromPage=online&
aid=6701576
[/url]



Inbreeding Depression in Non-Human Primates:

A Historical Review of Methods Used and Empirical Data



Offspring born to related parents may show reduced fitness due to inbreeding depression. Although evidence of inbreeding depression has accumulated for a variety of taxa during the past two decades, such analyses remain rare for primate species, probably because of their long generation time. However, inbreeding can have important fitness costs and is likely to shape life-history traits in all living species. As a consequence, selection should have favored inbreeding avoidance via sexbiased dispersal, extra-group paternity, or kin discrimination. In this paper, we review empirical studies on the effects of inbreeding on fitness traits or fitness correlates in primate species. In addition, we report the methods that have been used to detect inbreeding in primate populations, and their development with the improvement of laboratory techniques.

We focus particularly on the advantages and disadvantages using

microsatellite loci to detect inbreeding. Although the genetic data that are typically available (partial pedigrees, use of microsatellite heterozygosity as an estimate of genomewide inbreeding) tend to impose constraints on analyses, we encourage primatologists to explore the potential effects of inbreeding if they have access to even partial pedigrees or genetic information. Such studies are important because of both the value of basic research in inbreeding depression in the wild and the conservation issues associated with inbreeding, particularly in threatened species, which include more than half of the currently living primate species.

[url]http://www.cefe.cnrs.fr/coev/pdf/charpentier/Charpentier%20et%20al%2007%20Am%20J%20Primatol.pdf[/url]




Decoding an olfactory mechanism of kin recognition and inbreeding avoidance in a primate



Background



Like other vertebrates, primates recognize their relatives, primarily to minimize inbreeding, but also to facilitate nepotism. Although associative, social learning is typically credited for discrimination of familiar kin, discrimination of unfamiliar kin remains unexplained. As sex-biased dispersal in long-lived species cannot consistently prevent encounters between unfamiliar kin, inbreeding remains a threat and mechanisms to avoid it beg explanation. Using a molecular approach that combined analyses of biochemical and microsatellite markers in 17 female and 19 male ring-tailed lemurs (Lemur catta), we describe odor-gene covariance to establish the feasibility of olfactory-mediated kin recognition.



Results



Despite derivation from different genital glands, labial and scrotal secretions shared about 170 of their respective 338 and 203 semiochemicals. In addition, these semiochemicals encoded information about genetic relatedness within and between the sexes. Although the sexes showed opposite seasonal patterns in signal complexity, the odor profiles of related individuals (whether same-sex or mixed-sex dyads) converged most strongly in the competitive breeding season. Thus, a strong, mutual olfactory signal of genetic relatedness appeared specifically when such information would be crucial for preventing inbreeding. That weaker signals of genetic relatedness might exist year round could provide a mechanism to explain nepotism between unfamiliar kin.



Conclusion



We suggest that signal convergence between the sexes may reflect strong selective pressures on kin recognition, whereas signal convergence within the sexes may arise as its by-product or function independently to prevent competition between unfamiliar relatives. The link between an individual's genome and its olfactory signals could be mediated by biosynthetic pathways producing polymorphic semiochemicals or by carrier proteins modifying the individual bouquet of olfactory cues. In conclusion, we unveil a possible olfactory mechanism of kin recognition that has specific relevance to understanding inbreeding avoidance and nepotistic behavior observed in free-ranging primates, and broader relevance to understanding the mechanisms of vertebrate olfactory communication.

[url]http://www.biomedcentral.com/1471-2148/9/281/ABSTRACT%20/ADDITIONAL/COMMENTS[/url]



Voilà. Les derniers articles font bien penser à une action des phéromones et du facteur majeur d'histocompatibilité.



Voir aussi:

[url=http://cel.isiknowledge.com/InboundService.do?product=CEL&
action=retrieve&
SrcApp=Highwire&
UT=A1994NC03300005&
SID=P2g1fFKlANiCKf6Kepp&
Init=Yes&
SrcAuth=Highwire&
mode=FullRecord&
customersID=Highwire]
KIN RECOGNITION AND THE MAJOR HISTOCOMPATIBILITY COMPLEX - AN INTEGRATIVE REVIEW[/url]




[url=The role of infectious disease, inbreeding and mating preferences in maintaining MHC genetic diversity: an experimental test.]The role of infectious disease, inbreeding and mating preferences in maintaining MHC genetic diversity: an experimental test.[/url]



MHC genes, body odours, and odour preferences

(Ce dernier est plus simple et assez complet.)
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Origines de l'inceste Empty Re: Origines de l'inceste

Message par  Jeu 15 Avr 2010 - 2:06

Je n’ai pas le texte sous les yeux mais St Augustin parle de « liens d’amour et de charité » (normal que ça fasse gentillet d’ailleurs, on parle de croyants), ce qui en effet se traduit pour moi par un lien entre deux personnes, entre deux familles, donc par un lien social. Après tu as raison lorsque tu dis que l’emploi du terme est maladroit, d’ailleurs nous ne nous entendons pas sur sa définition il me semble.

Tu parles de communautarisme, et je parle de « société » au sens large. Tu dis que la communauté et les liens entre individus étaient une évidence, je te répondrais que oui, mais au sein des familles, des villages. Autrement dit dans un cercle réduit. D’où les problèmes liés au fait que ces groupes ne se mélangent pas, que l’on marie les enfants d’un même village entre eux, ce qui aboutit à une consanguinité certaine. C’est d’ailleurs encore le cas dans certaines régions. L’Eglise avait en horreur ce repli des familles sur elles-mêmes (notamment chez les barbares), et cela se ressent dans la vive législation sur le sujet (peut-être qu’un spécialiste du droit canonique pourra nous éclairer sur d’autres raisons ?). Autrement dit je n’affirmerais pas avec autant de certitude que le lien social est une conception de notre temps ou que les liens entre individus avant étaient une évidence. Ces liens étaient du domaine du cercle familial la plupart du temps, justement.



Pour la formulation initiale de l’interdit de l’inceste, difficile à envisager. A l’époque romaine archaïque il est déjà posé à travers les empêchements à mariage, mais que pour les liens de sang (alors on se rapprocherait peut être plus de l’explication naturelle que sous l’empire du droit canonique) jusqu’au septième degré il me semble. A noter qu’à chaque fois on parle d’empêchements à mariage (structure sociale quand on lui attribue des effets juridiques), pas d’empêchements à l’union charnelle (et pourtant les deux mènent à la procréation d’enfants potentiellement « dégénérés »…).



De quelles normes parles-tu lorsque tu dis que la pratique précède toujours la norme ?? C’est rarement le cas, ça se saurait si la législation reflétait la pratique (et l’Eglise n’aurait pas eu autant de mal à imposer des principes comme l’indissolubilité du mariage, ou à être obligée de renoncer à des mesures trop restrictives comme les 7 degrés de parentés parce qu’elle était soumise à de plus en plus de critiques). Les exemples ne manquent pas et l’inceste en fait partie. Ces normes là ne justifient pas des pratiques déjà existantes, elles essaient de modifier les pratiques pour que celles-ci soient en accord avec les pensées de quelques croyants. D’ailleurs dans l’Ancien Testament, on parle du lévirat, qui est la pratique consistant chez les hébreux pour un homme à épouser la femme de son frère si celui-ci décède et à adopter ses enfants. Jamais cela n’aurait été admis sous l’empire du droit canonique.


Advodia a écrit: Enfin, ce point de vue n'est évidemment pas retenu par les croyants pour lesquels il y a nécessairement des normes divines, transcendantes et antérieures à toute pratique humaine...


Mais oui ! Et ce sont ces croyants qui ont posé de la façon la plus virulente la prohibition de l’inceste… La morale actuelle, elle découle de ces croyances, pas de la pratique.


Advodia a écrit:Comment l'expliquerais-tu?

Je crains de ne pas comprendre. Bref. Ce doit être l'heure tardive.


Parce que maintenant les liens sociaux existent vraiment à grande échelle. On n’a plus besoin de favoriser l’échange entre les familles, celui-ci est facile, les populations bougent, s’échangent, se côtoient, plus facilement qu’avant. Il n’y a plus à se marier entre cousins, puisqu’il n’est pas rare maintenant qu’on ne les connaisse même pas…

Je trouve qu'on aurait du appeler ce sujet "Origines de la prohibition de l'inceste", mais je chipote.
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Origines de l'inceste Empty Re: Origines de l'inceste

Message par  Dim 25 Avr 2010 - 14:59

Autrement dit je n’affirmerais pas avec autant de certitude que le lien social est une conception de notre temps ou que les liens entre individus avant étaient une évidence. Ces liens étaient du domaine du cercle familial la plupart du temps, justement.


Ce que je dis maladroitement, c'est que l'idée, le concept est moderne, à mon sens.

C'est comme le cru et le cuit: sans cuit, on ne se fait pas l'idée du cru... tout est cru, d'où pas besoin de qualificatif pour le cru... (logique assez binaire)

Donc, à quelque part, je me demande si l'idée de communauté, telle qu'on se la formule, et l'idée de lien social ne sont pas modernes, dans la mesure où on est un peu passé, d'une société au lien social du type Gemeinschaft, intégration concentrique, à un type Gesellschaft, intégration juxtaposée. C'est un changement du lien social.

Je sais que je raisonne de façon assez carrée et tranchée, ici. Mais, ce n'est que pour illustrer un peu mon point de vue... Et éviter de me prendre la honte... devant une spécialiste! :-)



Mais bon, quant à savoir si la conception type du "lien social" de l'époque correspond à celle que l'on peut avoir, je ne sais pas le dire.

Je ne peux que m'incliner devant les gens qui savent.


Pour la formulation initiale de l’interdit de l’inceste, difficile à envisager. A l’époque romaine archaïque il est déjà posé à travers les empêchements à mariage, mais que pour les liens de sang (alors on se rapprocherait peut être plus de l’explication naturelle que sous l’empire du droit canonique) jusqu’au septième degré il me semble. A noter qu’à chaque fois on parle d’empêchements à mariage (structure sociale quand on lui attribue des effets juridiques), pas d’empêchements à l’union charnelle (et pourtant les deux mènent à la procréation d’enfants potentiellement « dégénérés »…).


C'est marrant, mais je ne posais pas du tout la question de la (re)formulation dans une civilisation, mais de la formulation initiale, situation très théorique j'en conviens.

Avec les arguments du fait que la conscience n'est pas nécessaire à certaines pratiques, actions, etc. sachant qu'elle n'est pas première phylogénétiquement et ontologiquement.

Je veux bien que les règles, ensuite, déterminent les pratiques. Mais, ce sont plus, pour moi, des formulations différentes, ou des rationalisations différentes, liées à une culture, une civilisation déjà développée. Ma question et la question du sujet c'est: quelles sont les origines de l'inceste? Alors que toi tu te fondes sur l'histoire (démarche plus concrète et moins théorique que mon fatras spéculatif) et examine le problème de l'inceste à différentes époques, je me pose la question de l'hypothétique "première formulation" de cet interdit, dans une civilisation naissante... (Oui, c'est bizarre, je sais...)

En gros, je ne crois pas que les explications liées aux formulations de cet interdit correspondant à ses causes véritables.

Un exemple: un mari découvre que sa femme le trompe. Il va décider de se séparer d'elle en invoquant la jalousie, ou une rupture de règle de fidélité, précisément du "contrat" moral qui est basé sur elle. Or, si on veut trouver des fondements biologiques, on sait que les organismes sexués développent des stratégies d'investissements parentales diverses qui conditionnent la sélection de leur partenaire et leur stratégie de reproduction. Les organismes sont mus par diverses "lois": transmettre ses gènes, maximiser la qualité des gènes de sa progéniture en choisissant un partenaire au patrimoine optimal, économiser les ressources en énergie et en gamète (surtout pour les femelles), et, enfin, tout cela converge vers LA "loi": augmenter la fitness (taux de survie et de reproduction) de sa progéniture (et donc la transmission des gènes!).

Aussi, en l'occurrence, ce qui motive la séparation est peut-être le fait que la stratégie du mari étant la fidélité, il est perdant puisqu'il investit du temps et des ressources dans son couple, avec cette femme, qui le trompe! Alors, que cette stratégie devrait lui assurer que sa descendance soit bien la sienne, sa femme va voir ailleurs, et il pourrait élever des petits qui ne sont peut-être pas génétiquement les siens.

Bref. Ne voyez aucune considération morale ou idéologique dans cet exemple. Ne voyez pas non plus de réduction de l'humain à ces règles. Ce que je veux juste dire dans cet exemple est que certaines "lois" peuvent expliquer certains comportements, sont convergentes avec des faits observés. Je ne dis pas qu'elles les expliquent mieux que le culturel ou autre! Mais, quand il y a convergence d'une explication culturelle (i.e. la jalousie, ou le viol de la règle de fidélité) et d'une explication naturelle (i.e. une stratégie de fidélité mise en échec par celle de cocuage/cocufiage), alors je suis tenté de me dire que l'on ne peut pas exclure le fait que ce qui sous-tend le comportement est biologique mais que son expression, sa formulation dépend de la culture. Je précise bien: "on ne peut pas exclure".

Après, les choses sont sûrement toujours bien plus compliquée. Mais ce raisonnement fait simplement écho au fait que, à ce que l'on sait, il n'y a pas de culture sans nature, alors que la nature peut exister sans culture. Je passe sur le débat de la pertinence de ses deux catégories et le tente de le dépasser en me disant que la culture fait partie de la nature, n'en est qu'un prolongement, qui n'échappe jamais aux contraintes biologiques, naturelles, tout en bénéficiant, dans ce cadre, d'un certain degré de liberté. La question de l'émancipation de la culture par rapport aux contraintes naturelles, biologiques est très intéressante, mais assez insoluble...



Donc, en gros, je trouve l'explication d'une pratique biologiquement fondée d'évitement de l'inceste

Mais je le redis, mon commentaire ne ciblait que la jonction entre humain incapable de formuler cet interdit mais vivant pratiquement avec, et humain capable de formuler cet interdit pour la première fois. En fait, la discussion se trouve dans une période comparable à celle de Freud dans "Totem et tabou", où le meurtre du père est le point de départ à la formulation d'un interdit;
c'est une position difficilement tenable car très spéculative, je l'admets. Mais, si l'on admet l'évolution, on doit bien tâcher de concevoir quelle est la continuité entre animal et humain, entre "nature et culture" (caricatural et arbitraire), primate non-humain et humain (la séparation entre les deux étant absolument arbitraire), entre un niveau incapable de formuler et d'exprimer un interdit de l'inceste et une niveau capable de le formuler et de le promulguer.

La thèse pourrait se caricaturer à un constructivisme qui dirait que la culture s'étaie sur la nature.



Les quelques références postées plus haut peuvent prolonger la discussion.

Par ailleurs, pour ce qui est des conséquences de l'inceste et la nécessité de la mixité génétique, elles ont bien relativisé et nuancé la discussion du début: on a besoin d'un équilibre entre apport génétique étranger et indigène. Il faut un brassage mais pas trop. Et c'est très intéressant...



Désolé de ma longueur. Pour tes autres objections, elles sont fondées. Et je m'incline.
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Origines de l'inceste Empty Re: Origines de l'inceste

Message par  Dim 2 Mai 2010 - 12:32

Oh non je ne suis pas une spécialiste, loin de là, c’est juste mon domaine d’études.

Par contre je comprends enfin mieux ton approche du problème, abstraite en effet… Surtout que pour moi dès lors que l’on formule un interdit stricte c’est bien que l’on veut contrer certaines pratiques. Après savoir si ces pratiques sont naturelles ou culturelles complique encore la réflexion.

Concernant ton exemple même si je comprends ce qu’il veut démontrer j’ai un gros doute sur l’explication biologique de la fidélité telle que tu l’établis…



Pour en revenir à l’inceste, je peux concevoir ton approche « théorique » consistant à déterminer le point de jonction entre animal et humain, et je rejoindrais presque ton opinion dans le sens où l’on sent bien que le blocage lié à l’inceste en ligne directe provient d’une confusion psychologique et du fait qu’une individualisation des générations permet à l’individu de se situer lui-même dans le temps (pour se construire on a besoin de ces repères parentaux). Et là on serait dans le naturel éventuellement.

Par contre je vais prendre un contre-exemple que je connais, comme je suis originaire de Nouvelle-Calédonie. Là bas, dans les tribus Kanaks, il y a pas mal de problèmes d’inceste, des cousins entre eux mais surtout des pères avec leurs filles, pareil chez les Wallisiens (bon qu’on ne me sorte pas une pseudo étude scientifique sur l’infériorité intellectuelle des peuples bronzés hein). Et ce « problème » était présent déjà avant la colonisation mais il allait aussi de paire avec une importance moindre accordée au lien de filiation naturelle, par exemple avec l’échange des enfants entre parents de la même tribu ou de tribus différentes (du genre je préfère ton enfant et bien je te propose un échange avec le mien, ça fait partie de « la coutume », le partage, le tissage de liens entre familles). Et c’est encore très fréquent, de sorte qu’à la fin on ne sait plus trop qui a des liens de sang avec qui. Ici on a un exemple « d’inceste » relativement banalisé ou en tout cas pas autant stigmatisé qu’en Europe, et toute la question est de savoir si c’est naturel ou si c’est une déviation culturelle. Je trouve cet exemple assez parlant parce qu’il s’agit d’un peuple plus « primitif » qui n’a pas été soumis aux mêmes interdictions et tabous sur l’inceste que les Européens et qu’on constate que celui-ci n’est pas du tout conçu de la même manière, de même que le lien de filiation par le sang est moins « sacralisé ». Et en plus on peut constater que la plupart des Kanaks s’en sortent plutôt biens/ne sont pas spécialement dégénérés.

Du coup cela ébranle un peu la thèse du rejet de l’inceste pour des raisons biologiques dictées par nos gênes. Mais enfin cette dissociation entre ce qui est du domaine de la culture ou de la nature dans cette interdiction normative, tout comme la formulation initiale théorique de cette interdiction est assez insolvable tu as raison. Mais c’est ce qui rend ce sujet si intéressant je trouve.
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Message par Deugmartre Dim 2 Mai 2010 - 13:20

Du coup cela ébranle un peu la thèse du rejet de l’inceste pour des raisons biologiques dictées par nos gênes


Mais ça déjà était étudié par Levis Strauss. Biologiquement on n'a aucune répugnance à s'accoupler entre parent. Il faut le lire!



D'ailleurs ton exemple montre bien qu'il n 'y a pas de répugnance à cela! Mais ON vois aussi l'astuce de ce peuple pour éviter trop de consanguinité : il échangent leurs enfants! Comme ca si le père s'accouple avec "sa fille" elle n'a pas le même sang!
Deugmartre
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