Musiquants et musiqués

par Mer 26 Avr 2006 - 11:36

Dans son Introduction à la sociologie de la musique, Theodore Adorno définit celle-ci comme étant "la connaissance des rapports entre l'auditeur de musique, en tant qu'individu socialisé, et la musique elle-même" (1994:7);
son objet premier est l'étude, "sur le plan théorique, des comportements typiques de l'écoute musicale dans les conditions de la société actuelle" (ibid.). Considérant l'écoute musicale comme un indicateur sociologique, il se pose la question de "l'adéquation ou l'inadéquation de l'écoute à ce qui est écouté", et distingue à cet effet sept types d'auditeurs, envisagés comme autant de "profils qualitativement significatifs", sinon toujours mutuellement exclusif (ibid.: 10-22) :

1. L'expert, "défini selon le critère d'une écoute parfaitement adéquate. Il serait l'auditeur pleinement conscient, auquel en principe rien n'échappe, et qui, en même temps et à chaque instant, se rend à lui-même raison de ce qui est entendu";
c'est ainsi que son comportement "pourrait être qualifié d'écoute structurelle".

2. Le bon auditeur, "qui établit spontanément des rapports, juge de façon fondée et pas uniquement d'après les catégories du prestige ou l'arbitraire du goût", qui "comprend la musique un peu comme on parle sa propre langue, même s'il n'en connait que peu ou pas du tout la grammaire et la syntaxe [...]. C'est à ce type qu'on pense lorsqu'on dit d'une personne qu'elle a le sens musical"

3. Le consommateur de cultutre, qui "écoute beaucoup", qui "est bien informé", qui "collectionne les disques. Il respecte la musique comme un bien culturel, souvent comme une chose qu'il faut connaître pour son propre prestige social [...]. Son rapport avec la musique a dans l'ensemble quelque chose de fétichiste. Il consomme d'après la valeur officielle de ce qui est consommé".

4 l'auditeur émotionnel, type qui "s'étend de celui chez qui la musique, quelle qu'elle soit, provoque des représentations et associations imagées, jusqu'à celui dont les expériences musicales se rapprochent de la rêverie indéfinie, de la somnolence;
[...] pour l'auditeur émotionnel, la musique est le moyen au service des fins de sa propre économie pulsionnelle"

5 L'auditeur de ressentiment, qui "méprise la vie musicale officielle, la considérant comme creuse et vidée de sa substance", et qui, "apparemment non-conformiste dans sa protestation contre le système musical, adhère la pluspart du temps, par le simple fait qu'ils existent, à des groupes et à des normes, avec toutes les conséquences socio-psychologiques et politiques". Il "se cramponne en même temps à l'idélogie du socialement supérieur, de l'élitaire, des "valeurs intérieures"".

6. Type quantitativement le plus important, celui qui écoute la musique comme divertissement adopte de la musique une image "tout à fait du domaine de l'industrie culturelle, soit qu'elle se conforme à lui selon sa propre idéologie, soit qu'elle le crée de toutes pièce ou qu'elle le sollicite [...];
la musique pour lui n'est pas signification mais source de stimulations". Sa relation à la musique serait de l'ordre de "l'état de dépendance".

7. Quant à "l'indifférent à la musique, à celui qui n'a pas le sens de la musique et à celui qui est contre la musique, si on peut les rassembler en un seul type", l'auteur se borne à poser l'hypothèse que le caractère réactif de tels comportements pourrait être dû à des causes de nature traumatique.

AUBERT, Laurent, 2001 : La musique de l'autre, Georg Editeur, Genève.

Si vous pouviez vous même vous 'ranger' dans une catégorie, quelle serait-elle ?

Petite précision, ce topic n'a de but que de satisfaire ma curiosité et accessoirement de créer en moi quelques divertissements.

par Mer 26 Avr 2006 - 12:06

Auditeur émotionnel à 90% dirais-je, et les 10% restant, je dois admettre qu'ils rentrent dans la catégorie consommateur de culture.

Je serais prêt à parier que je ne suis pas le seul ici à rentrer en partie dans cette catégorie du fétichiste , mais est-ce si simple de pouvoir le reconnaître et de le confesser? :?

par Mer 26 Avr 2006 - 12:11

j'ai choisi l'auditeur de ressentiment.

le black metal est une musique qui se vit avec les tripes.

l'émotion passe en second je pense, même si je reconnais que c'est important.

en tout cas c'est ce qui fait qu'un groupe a de l'avenir ou pas.

par Mer 26 Avr 2006 - 12:44

Pareil que DF, mais j'ai hésité un peu, avec l'expert et le consommateur de culture (il y a souvent un coté fétichiste assez répugnant et puérile dans le black: "génial, j'ai la tape n°88/100 !!!").

par Deugmartre Mer 26 Avr 2006 - 13:26

Pour moi, ca sera un bon auditeur s'il vous plait. POur les blackeux euh...

par Mer 26 Avr 2006 - 13:28

Ca se bat entre l'émotionnel, le ressentiment et le consommateur.

On y voit d'ailleurs un des paradoxes du black metal, il doit y en avoir d'autres si si, le fait que ce soit une musique anti-commerciale, anti-société, anti-ect ... et que les passionnées soient pour la plupart collectionneurs voir consommateurs;
achetant des tonnes de cds, dépensant une quantité d'argent significative pour satisfaire leurs besoin d'avoir une discothèque respectable.

Pour pouvoir être un bon anti-conformiste black metalleux il faut avoir 500 cds chez soi, pas moins !

Loisir de blasés privilégiés ?

Et l'émotionnel parce que s'il n'y avait pas ça on pourrait se demander pourquoi écouter du black quand même je pense.

Ah et il ne faut pas oublier le phénomène des collectionneurs de mp3 sur p2p

J'en sais quelque chose, je tente d'arrêter ^^

par Mer 26 Avr 2006 - 13:36

lol excellente analyse Cthulhu !

J'ai choisi émotionnel mais bon, ça se reoupe avec le ressentiment pour moi...

Sinon je suis un salaud de consommateur puisque j'achète autour de 5 CDs par mois (mais pas que du black ni même du metal d'ailleurs)

En fait le black constitue l'essentiel de ma disco, mais j'essaie de m'ouvrir un maximum car je me rends compte que je suis passé à côté de plein de trucs.

par Mer 26 Avr 2006 - 13:42

pour ma part je n'achète plus rien en matière de black surtout venant de l'UG, il est rare aujourd'hui qu'un groupe de cette scène me fasse triper.

je me contente des groupes Pioniers dans ce domaine, c'est bien suffisant, car ce que les nouveaux groupes proposent aujourd'hui n'est absolument pas novateur et en plus on s'emerde ferme. (sauf quelques exceptions bien évidemment.)

je suis bien plus sélectif qu'avant, et franchement je fais des économies conséquentes depuis environs 5 ou 6 ans.

par Mer 26 Avr 2006 - 14:41

Pour moi c'est le bon auditeur et l'auditeur emotionnel... je ne savais pas trop lequel choisir alors j'ai choisi le bon auditeur. Je pense que l'on peut combiner.

En faisant attention à la technique et à la manière de jouer des musiciens il est possible de plus ressentir la musique d'après moi

par Mer 26 Avr 2006 - 14:55

Il est bizarre que certains parle de 'bon auditeur' là ou dans le black on utilise les 3/4 du temps une tonne d'effets pour cacher les misères dans l'interprétation !

par Mer 26 Avr 2006 - 15:20

Auditeur émotionnel pour ma part et sans hésitation !

par Mer 26 Avr 2006 - 15:40

J'aurais dit par le passé auditeur émotionnel et consommateur mais je me tiendrais qu'au premier terme en ce moment.

par Mer 26 Avr 2006 - 15:49

~~Dark Knight a écrit:~~Auditeur émotionnel pour ma part et sans hésitation !

Idem. Pas besoin de développer...

par Mer 26 Avr 2006 - 16:39

J'ai mis bon auditeur, même si je trouve ça prétentieux... Mais c'est ainsi que j'écoute la musique qui passe dans mon lecteur...

par Mer 26 Avr 2006 - 17:02

Ca veut rien dire "le bon auditeur"

Faudrait arrêter avec l'"élite" un jour.

par Mer 26 Avr 2006 - 17:16

~~Azazel a écrit:~~Ca veut rien dire "le bon auditeur"

Faudrait arrêter avec l'"élite" un jour.

Guudrath est chroniqueur, tout comme Mormegil il me semble. De ce point de vue, l'écoute peut s'avérer différente.

par Deugmartre Mer 26 Avr 2006 - 17:23

Ca veut rien dire "le bon auditeur"

Faudrait arrêter avec l'"élite" un jour.

le sens de bon n'est pas ici juste ou meilleur! lol

rien à voir c'est juste dans la manière d'écouter pas un jugement...

par Mer 26 Avr 2006 - 17:29

@Eilocnalem: Ah bon si je suis pas chroniqueur j'écoute différemment un disque? Un chroniqueur est forcément plus expert qu'un autre?

@Deugmartre: Désolé mais j'ai du mal à voir une autre interprétation que le concept de "meilleur" ici.

Bon, c'est se prendre la tête pour rien, j'ai un concours à bosser moi

par Mer 26 Avr 2006 - 17:41

~~Azazel a écrit:~~Ca veut rien dire "le bon auditeur"

Faudrait arrêter avec l'"élite" un jour.

c'est pas du tout une question d'élite Azazel !

j'écoute différemment des autres je pense, car je ne sais pas écouter d'une oreille désintéressée. Je veux dire que quand j'écoute, je me concentre et plus j'augmente le nombre d'écoutes (jusqu'à 50) plus je saisis la musique et la décortique mieux... C'est juste une gymnastique. Je peux te faire la même chose avec des peintures !

J'ai étudié à la Fac Adorno, et ça ne m'étonne pas qu'il désigne un "bon auditeur" de cette façon... mais il n'y avait aucune vision élitiste dans mes propos...

Je me suis même excuser de la prétention que "bon auditeur" pouvait donner !

Mais Azazel, tu ne serais pas un élitiste inavoué ?

par Mer 26 Avr 2006 - 17:55

Ah oui tu as tempéré l'adjectif c'est vrai

C'est juste que quand on lit ton explication ci-dessus, on a justement l'impression que tu te démarques encore de la masse en prétendant écouter différemment. Mais en fait on écoute tous différemment.

lol laisse tomber car j'ai dû faire un blocage avec l'adjectif "bon"

Au sujet de l'élite, c'est vrai que je surpasse outrageusement le commun des mortels et j'ai tout compris à l'univers

par **Necrowarrior** Mer 26 Avr 2006 - 18:44

2. Le bon auditeur

3. Le consommateur de culture

4 l'auditeur émotionnel

5 L'auditeur de ressentiment

je pense que les auditeurs BM se retrouvent dans ces 4 catégories, difficile de trancher, j'ai tout de même mis "consommateur de culture", car même si c'est par les attitudes 4 et 5 que l'on arrive au BM, s'en suit souvent une attitude entre 2 et 3, mais plus souvent 3.

par Mer 26 Avr 2006 - 18:55

~~Dark Knight a écrit:~~Auditeur émotionnel pour ma part et sans hésitation !

Pareil.

par Mer 26 Avr 2006 - 18:58

Je préfère privilégier les émotions à cette "gymnastique" qu'évoque Guudrath, laisser libre court à mon imagination et me laisser transporter par la musique. Maintenant, je suis d'accord sur le fait que les chroniqueurs peuvent ne pas avoir la même approche quand ils écoutent un album qu'ils doivent chroniquer.

par Mer 26 Avr 2006 - 19:05

Ci dessous quelques considérations d'Aubert sur les catégories d'Adorno mais appliquées exclusivement aux "ethno-mélomanes", cependant certaines considérations peuvent d'après moi s'étendre à d'autres sphères que les 'simples' musiques 'du monde'.

[...] - Si l'on considère le type de l'expert [...] il se caractérise plus spécifiquement par ses exigences élevées en metière d'authenticité des interprètes et des répertoires, lesquels doivent selon lui correspondre en premier lieu aux canons avérés du genre.

- Le type du bon auditeur, déjà familier de ce qu'il entend, comporte un large éventail de cas, allant du 'transculturel' - qui, suite à une trajectoire personnelle s'est immergé dans une culture étrangère, en a acquis les codes et, de ce fait, réagit plus ou moins comme s'il appartenait à cette culture - au simple mélomane ouvert, qui a développé ses affinités avant tout par l'écoute, du fait qu'il est réceptif à tout ce qui fait la particularité de la musique ou des musiques qui l'intéressent.

- Le consommateur de musique est un type assez courant [...] son esprit collectionneur s'y manifeste par un désir de tout appréhender, par une avidité d'accroître le champ de son expérience musicale, souvent associée à une tendance systématique au comparatisme de surface. Une musique l'interresse dans la mesure où elle confirme l'idée qu'il s'en fait.

- L'auditeur émotionnel, pour sa part, s'intéresse moins à la dimension culturelle d'une musique qu'à la stimulation sensorielle qu'elle exerce sur lui;
ce sont avant tout ses propres fantasmes qu'il y projette, même s'il croit réagir comme les autochtones;
[...]

- L'auditeur de ressentiment est aussi répandu dans ce domaine;
son non-conformisme s'y exprime d'autant plus librement qu'il pense y avoir trouvé le "radicalement autre". il est un aventurier de l'esprit, qui recherche dans ces musiques un rapport inédit au monde. L'écoute représente pour lui un voyage intérieur, et son attirance est proportionnelle à son désir de remettre en question ses habitudes culturelles et de s'ouvrir à des perspectives nouvelles. Son attirance pour telle ou telle musique se double fréquemment d'une idéalisation de ses interprètes et de leur mode de vie présumé, qui se manifeste de façon proportionelle à son rejet des valeurs de sa propre culture.

- Celui qui écoute une musique exotique comme divertissement sera essentiellement sensible à l'ambiance qu'elle crée et notamment aux circonstances dans lesquelles elle est présentée ou aux souvenirs qu'elle évoque en lui -un livre, un voyage etc. -

- Quant à ceux qui sont indifférents aux musiques d'ailleurs, qui n'en ont pas le sens ou qui sont contre, ils correspondent à quatre catégories distinctes. La première est de type physiologique - celui qui 'n'y entend rien', quelle que soit la musique, ou qui considère ces musiques comme sans intérêt du fait de leur pauvreté ou de leur monotonie supposée. Le deuxième est de type relationnel - son absence de références lui ferme l'accès à ces musiques, il n'en perçoit pas le sens, ou alors ce qu'il y perçoit ne correspond pas au message émis. Dans un texte sur la réthorique, Umberto Eco parle à ce propos d'un "décodage "aberrant"" qui fait que le destinataire "reçoit un message dans une situation psycho-sociologique qui n'est pas prévue par l'emetteur. Celui-ci s'est fondé sur des codes, des sous-codes et des connaissances supposées chez le destinataire, mais que le destinataire ne possède pas;
celui-ci se rapporte au contraire à des codes privés, à des champs sémantiques d'un autre type, ou il subit l'impact des connotations aléatoires victime souvent de circonstances déviantes" (1984: 166). La troisième catégorie est de type psychologique - ces musiques le dérangent par leur étrangeté et il s'y refuse par peur de devoir se remettre en question. Quant à la quatrième de ces catégories, elle est de type idéologique - le rejet est avant tout un réflexe d'autodéfense à connotations éventuellement politiques, de types xénophobes, assimilable à la trop fameuse "préférence nationale" exacerbée de l'extrême droite.

........Aubert opère une classification différente -plus généraliste- relevant de trois approches différentes de la musique.

Le premier est le curieux de diversité [...] qui aime se laisser surprendre par une créativité inconnue et dont les motivations sont d'ordre à la fois esthétiques et sociopolitique. Les deux autres sont ceux qu'on pourrait appeler respectivement l'auditeur contemplatif ou pour reprendre les catégories nietzschéennes l'apollinien, et l'auditeur enthousiaste, le dyonisiaque. Le domaine de prédilection du premier [l'apollinien] inclut volontiers les musiques [...] à prédominance modale - ( musique modale : musique qui fonctionne sur des modes à la différence des musiques occidentale qui elles fonctionnent sur la gamme temperée de 12 sons - les 12 demis ton d'une gamme. Un mode peut contenir par exemple que 5 sons (pentatonisme) NDLA - alors que le second sera plus sensible à l'usage intensif d'instruments percussifs. Ces types se retrouvent d'ailleurs à divers degrés dans d'autres courants musicaux, le premier notamment parmis les amateurs de certaines musiques classiques et anciennes, en particulier de la musique de chambre, des 'concerts spirituels' et evidemment du plain-chant (musique médiévale d'avant le XII-XIII eme siècle NDLA) et des musiques religieuses;
le second surtout parmi ceux de jazz, de rock etc.

pour ces deux types d'auditeur - le contemplatif et l'enthousiaste - le concert ou l'évènement musical est vécu comme un rite. Dépassant le niveau de la simple jouissance sensorielle ou intellectuelle, leur écoute est de nature essentiellement participative;
consciemment ou non, elle procède d'une quête de sacralité. Pour le premier, cette recherche se manifeste par un désir d'extase et d'identification mystique au soi le plus profond;
pour le second, à l'autre pôle, par une volonté de libération des contraintes de l'égo par des moyens de l'ordre de ceux mis en oeuvre dans les phénomènes de transe.

[...]

D'une manière générale, je suis conscient du caractère aléatoire d'une telle typologie, qui ne distingue que des tendances et qui, de ce fait, s'expose au risque d'un certain "flou classificatoire". Elle peut tout au plus contribuer à nous éclairer sur quelques fondements inconscients du goût musical dans notre société;
mais elle et il est probable que chacun ne se reconnaitra pas tel quel dans l'un ou l'autre de ces types d'auditeurs, qui pourraient être nuancés à l'infini.

Aubert laurent, 2001, La musique de l'autre, Georg Editeur, Genève.

par Jeu 27 Avr 2006 - 11:30

@Eilocnalem: Ah bon si je suis pas chroniqueur j'écoute différemment un disque? Un chroniqueur est forcément plus expert qu'un autre?

J'entendais par là qu'à partir du moment où l'on écoute un disque de BM, un chroniqueur, s'il ne néglige pas l'aspect émotionnel qui s'en ressort, doit se pencher sur la technique mise en oeuvre, etc... ainsi, cela peut offrir plusieurs écoutes différentes : celle où l'on se laisse transporter par la musique, et celle où l'on l'analyse... c'est un peu caricatural, mais je simplifie volontairement. C'est pour cela que je dis qu'un chroniqueur, à force de se pencher sur les détails que composent un titre, peut se forger, au fil du temps, une écoute différente.

Ce n'est que mon point de vue et il vaudrait mieux entendre les réponses sur ce fait de Mormegil, guudrath, baal... pour une réponse plus précise à la question ;
je peux me tromper lourdement. ;
)

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