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Fin des Idéologies et fin de l'Histoire

2 participants

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Fin des Idéologies et fin de l'Histoire Empty Fin des Idéologies et fin de l'Histoire

Message par  Dim 26 Sep 2004 - 23:24

Cette notion de la fin des idéologies est apparu depuis quelques années, essentiellement depuis l'effondrement du bloc soviétique.

Il est vrai qu'il n'y a plus guère d'idéal mobilisant les masses dans l'espérance d'un avenir, amenant certains à déplorer le scepticisme, le militantisme à la carte, la perte de repères.

L'âge de la fin des idéologies serait, pour d'autres, celui de la lucidité retrouvée, celui de la maturité de l'histoire, chacun se retrouvant rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre. Cette théorie s'imbrique avec celle de la fin de l'Histoire (Francis Fukuyama): les évènements historiques (histoire se comprenant dans son acception hégélienne: l'évolution progressive des institutions humaines, politiques et économiques) continueraient de se succéder après une éventuelle fin de l'histoire, mais la maîtrise de ces principes fondamentaux serait désormais acquise et ne réserverait plus de surprises au sens où tout ajout à leur propos ne saurait être qu'assez marginal.

Fukuyama écrit de 1989: il se peut bien que ce à quoi nous assistons, ce ne soit pas seulement la fin de la Guerre Froide ou d'une phase particulière de l'Après-guerre, mais à la fin de l'Histoire en tant que telle : le point final de l'évolution idéologique de l'Humanité et l'universalisation de la Démocratie libérale occidentale comme forme finale de gouvernement humain.



L'éventuelle pertinence de cette thèse est une question majeure, dans la mesure où il en va de la société entière et de son avenir: si la mort des idéologies est bien réelle, alors la société perd son fil conducteur. De la même manière, si l'on considère l'évolution idéologique de l'Homme comme un moteur de l'Histoire, alors se révèlent tous les enjeux posés par une possible fin des idéologies. L'évolution idéologique a-t-elle selon vous réellement cessé?
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Message par  Lun 27 Sep 2004 - 5:00

Je me rappelle que l'avant dernier livre du mannequin philosophe BHL avait pour sous titre "Réflexions sur la fin de l'Histoire". Quelqu'un l'a lu ?
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Message par  Lun 27 Sep 2004 - 9:03

A mon humble avis le monde n'a pas changé et des masses (non pas dans le sens de peuple, mais dans le sens de gens qui se sentent désinteressés de la vie politique et ne se sentent pas faire partie d'une classe) existent encore. Nous l'avons bien vu, ce sont souvent les partis marginaux qui font se lever ses masses sans repères. Aujourd'hui plus qu'il y a 10ans par exemple je pense que les gens se sont rendu compte de la situations (soit sincèrement, soit portés par un mouvement/mode), aussi on voit bien le taux d'abstention aux elections...bref les gens sont déboussolés avec l'impression de ne pas pouvoir défendre leurs droits et de ne pas être représentés. Je pense que la création d'une idéologie forte réussirait à soullever ces masses et à gagner du pouvoir. C'était pas forcément la question principale, je m'excuse.



Pour une éventuelle mort des idéologies et de l'histoire, je pense qu'il faudrait séparer les deux thermes. Les idéologies seront toujours présentes au sein de ceux qui ont la faculté de penser, l'omogénéisation de la pensée pour une "pensée de masse", avec la mondialisation et tout le blabla, je pense que ça ne marche qu'en surface et sur les personnes qui ne réflechissent pas et se laissent vivre. On aurait pu croire il y a une dixaine de siècles que les idéologies païennes avaient cessé d'exister pour laisser place à une unique pensée, la pensée chrétienne (faire le lien avec la pensée démocratique et capitaliste), pourtant malgré la façade chrétienne toutes ces idéologies sont restées en vie dans les coeurs.

Honnêtement j'ai de mauvais présages pour le futur de la France, aujourd'hui plus que jamais les gens se laissent manipuler par le premier mouvement venu qui leur offre une identité. Avec la radicalisation de toutes ces "classes", j'ai bien peur de confrontations assez rudes. Rien que pour citer les racailles, je pense que c'est une classe pour soi dans la mesure où ils sont unis pour des raisons culturelles et des "buts" et intérêts..il arrivera bien un jour ou des émeutes eclatteront pour stopper ça...



*Se retire espérant ne s'être pas trop éloigné du sujet*
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Message par Necrowarrior Lun 27 Sep 2004 - 9:13

personnellement, je ne pense pas qu'on soit au bout de nos surprises...



Le conflit israëli-palestinien n'est pas, à mon avis, sur le point de se résoudre, et même si les deux partis arrivaient à un compromis intéressant, je pense qu'il faudrait attendre 1 ou 2 génération(s) pour que le conflit cesse également dans la tête des gens (50ans après la guerre, mon grand père avait encore les allemands d'un mauvais oeil!). Quand je pense à ce qui s'est passé en yougoslavie, je me dit que tant que deux peuples qui se sont fait la guerre restent côte à côte sans vrai frontière, la guerre n'attend qu'un prétexte pour revenir...



Vous me direz "en quoi le conflit I-P a-t-il un rapport avec la fin des idéologies?" Eh bien simplement le fait que nous ne sommes plus dans une opposition de régimes idéologiques (je pense que l'on peux considérer le capitalisme sauvage comme une idéologie) du type capitalisme/socialisme, mais à un conflit de culture et d'idéologie entre l'occident "démocratique" et matérialiste, et une culture islamique qui se veux la voix des pays pauvres, avec des valeurs plus "dures".



En gros, nous somme en plein dans une idéologie qui considère que la possession est le fondement du bonheur. Mais tout le monde ne partage pas cette vision des choses, loin de là... dès l'instant ou certains pays (comme les USA) se donnent le droit de venir imposer leur vision des choses sur des pays (même si tout le monde sait bien qu'il ne s'agit que d'un prétexte), on peux s'attendre à un retour de baton... Le conflit qui en nait n'est pas qu'un conflit de religion, c'est un conflit entre deux visions du monde opposées.
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Message par  Mer 29 Sep 2004 - 10:15

Je suis d'accord avec Necro ! Nous assistons à la fin des idéologies dites classiques mais aussi à l'émergence de nouvelles formes qui ne sont pas moins dangereuses.

Le consumérisme forcené du monde occidental a supplanté les idéologies politiques dans le coeur des foules. On ne cesse de constater cette désafection pour le politique. On appelle cela la civilisation des loisirs parait-il...

L'individualisme couplé à un matérialisme exacerbé constitue désormais le nouveau crédo du bohneur et on rejette la faute sur le système quant tout ne se passe pas comme on le désire.



"La décadence d'une société commence quand l'homme se demande : "Que va-t-il m'arriver ?" au lieu de se demander : "Que puis-je faire ?"." - Denis de Rougemont.
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Message par  Mer 29 Sep 2004 - 11:39

Il y a une désafection pour ce qu'on appelle la politique dite politicienne, mais pas pour le sens originel de la politique (Polis Techne, la façon de diriger la cité en grec, ne tourne pas uniquement autour de l'économie).



On voit chez les jeunes actuellement un intéret toujours plus croissant pour la direction à prendre de leur pays ainsi qu'une radicalisation des opinions. Même si ce n'est pas encore le cas pour une majorité le phénomène est bien plus important que dans les années 80 ou 90.
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Message par  Ven 3 Déc 2004 - 11:51

en effet Le consumérisme forcené du monde occidental nous mène directement à notre perte, face notamment aux montées des fanatismes religieux toujours plus forts.



l'islamisme et une idéologie religieuse, politique et guerrière.

je ne crois donc pas à la fin des idéologies, je crois plustôt à une reconquête de type "virale" de ce système primaire qu'est l'islam.



nous sommes déjà infectés, et l'ouverture de l'Europe sur l'espace Turque est définitivement la fin du monde Occidental européen à + ou - longue échéance. et cela deviendra une certitude si l'on dit OUI à la Turquie en Europe.

non allons devenir des musulmans, que ce soit par le djihad, ou les conversions de masses.



il suffit de voir comment Tarek Ramadan, ce pseudo intélectuel religieux modéré, dispense à travers l'Europe son idéologie religieuse (des frères musulmans) non agressive, pour se rendre compte que le danger est bien présent et que celui-ci n'est pas près de s'arrêter.
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