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Braves gens, n'ayez plus peur !

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Message par  Mar 17 Juin 2008 - 10:20

Un petit reportage que j'ai visionné hier qui n'me semble pas inintéressant, peut être même qu'il pourra amener une discussion ! Pour dire...
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Message par Wrath Mar 17 Juin 2008 - 14:05

Intervenant n°2: Maurice Rajsfus, "historien":

Biographie [modifier]



Maurice Rajsfus est le fils de parents Juifs polonais arrivés en France au début des années 1920. Ils ont été mariés par le maire d'Aubervilliers, Pierre Laval, « alors encore avocat pacifiste »[2].



En juillet 1942, il est arrêté avec ses parents lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver par un policier « un temps voisin de palier (...) Lorsque, en 1988, Rajsfus tentera de l'approcher (« pour comprendre »), le retraité l'éconduira d'un brutal: « Ça ne m'intéresse pas ! » Il n'a cessé depuis d'incarner cette « police de Vichy au passé trop présent, sans remords et sans mémoire » (Pierre Marcelle). Maurice Rajsfus, qui a alors 14 ans, est relâché à la suite d'un ordre excluant les Juifs de 14 à 16 ans de la rafle. Ses parents ne reviendront pas.



Il a été « Jeune communiste à 16 ans, exclu à 18 pour « hitléro-trotskisme », militant de la IVe Internationale avant 1950, puis du groupe Socialisme ou Barbarie avec Lefort et Castoriadis, mobilisant le mouvement des Auberges de jeunesse contre la guerre d'Algérie dès 1955 et président de Ras l'Front de 1991 à 1999 » (Pierre Marcelle).



Un an après que, le 6 avril 1993, le jeune Makomé M’Bowolé eut été tué[3] d'« une balle dans la tête à bout touchant alors qu'il était interrogé, menotté, au commissariat des Grandes Carrières » [4] (18e arrondissement de Paris), Maurice Rajsfus cofonde l'Observatoire des libertés publiques, qui relève dans son bulletin mensuel Que fait la police ?, les bavures policières.



Pour lui, le lien entre passé et présent est constant, notamment dans la surveillance de la police
: « Ils ont volé des années de vie à mes parents. Tous ont participé aux rafles quand ils étaient requis. Pratiquement pas un seul n’a démissionné. Si la police française ne s’était pas mise aux ordres, jamais il n’y aurait eu autant de dégâts. Il y a eu 250 000 déportés de France, dont 76 000 juifs, les autres étant, pour l’essentiel, des communistes et des gaullistes... Et que dire de ce policier qui, rendant compte à la préfecture de sa mission, ose écrire, le 22 juillet : " Le Vél’ d’Hiv’ est évacué. Il restait 50 juifs malades et des objets perdus, le tout a été transféré à Drancy." »[5]



N'ayant longtemps eu que le certificat d’études, puisqu'il quitta le collège à 14 ans, Maurice Rajsfus a cependant passé un doctorat en sociologie en 1992[6].
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Wrath
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Message par Wrath Mar 17 Juin 2008 - 14:20

3e intervenant: Laurent Bonelli: sociologue:



Voilà ce qu'il dit sur les émeutes de 2005, liant comme d'habitude chômage et délinquance:

Des milliers de voitures brûlées, des équipements collectifs (écoles, crèches, gymnases) détruits, l’instauration de l’état d’urgence, près de 4 700 personnes interpellées, plus de 400 condamnées à de la prison ferme (au 25 novembre) : le bilan des troubles qui ont secoué la France de la fin octobre à la mi-novembre 2005 est lourd en termes matériels, humains et psychologiques. Mais que s’est-il passé ?



De nombreux commentateurs français comme étrangers s’accordent pour déceler dans cette crise les prodromes de l’effondrement de notre société sous les coups de ceux qu’ils présentent alternativement comme des « hordes de loups », les « ennemis de notre monde » ou comme l’avant-garde éclairée d’un sous-prolétariat « postcolonial ». Ils insistent tour à tour sur la fin du « modèle français », le « développement d’une société parallèle placée en dehors des lois de la République » ou la « crise de la civilité urbaine ». [size=150]Avant d’énoncer ces grandes généralités conformes à leurs intérêts politiques et sociaux[/size], ces observateurs auraient été inspirés de s’en tenir plus modestement aux préceptes de base d’analyse de l’action collective. Pour comprendre ces désordres, il convient en effet de revenir sur leurs conditions sociales, les raisons de leur déclenchement et leur caractère contingent (les mêmes causes ne produisent pas toujours les mêmes effets).



En toile de fond de ces violences figure d’abord une crise de reproduction des milieux populaires, qu’ont affectés en profondeur les conséquences de la crise économique amorcée dans la seconde moitié des années 1970 et les transformations induites par le passage à un modèle postfordiste de production. Automatisation, informatisation et délocalisations ont généré un chômage de masse, qui s’est conjugué avec la généralisation du recours aux intérimaires et aux emplois temporaires. Ces deux facteurs ont accru la précarisation des conditions des milieux populaires, que l’avènement d’une société salariale (basée sur la croissance économique et un Etat social fort) avait contribué à réduire (1).



Ce phénomène touche particulièrement les jeunes. Dans les quartiers qui ont fait l’actualité ces dernières semaines, les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) indiquent des taux de chômage considérables pour les 15-24 ans : 41,1 % dans le quartier de la Grande-Borne, à Grigny (contre 27,1 % pour la commune) ;
54,4 % à la Reynerie et Bellefontaine, à Toulouse (28,6 %) ;
31,7 % à l’Ousse-de-Bois, à Pau (17 %) ;
37,1 % dans le grand ensemble de Clichy-sous-Bois - Montfermeil (31,1 %) ;
42,1 % pour Bellevue, à Nantes - Saint-Herblain (28,6 %)...



[size=150]Cette déstabilisation salariale n’a pas eu que des effets économiques : elle a également bouleversé les repères des jeunesses populaires. En effet, elle réintroduit une indétermination quant à l’avenir, qui, en interdisant aux individus de faire des projets à long terme (immobiliers, matrimoniaux, de loisir), les enferme dans le présent et dans une débrouille quotidienne perméable aux petites déviances[/size].


Voilà la réponse en image quand au rapport entre chômage et délinquance:



http://www.liberation.fr/dossiers/delinquance/reperes/_files/file_228218_194848.jpg" alt="" />



[url]http://www.liberation.fr/dossiers/delinquance/reperes/228218.FR.php[/url] (article à prendre avec des pincettes, c'est Libération...Seule la carte est intéressante).





[url]http://www.statapprendre.education.fr/insee/chomage/ou/accueilou.htm[/url]



Edit:



Après 18 minutes de discours sociologique, je constate que le message est toujours le même: "CestlafautofranSSairacistes"

Si les """"""jeunes"""""" sont ce qu'ils sont c'est parce que:

-il y a du chômage

-il y a des discriminations

-il y a des amalgames



En fait on n'est plus vraiment dans la génération "soixante-huitarde", mais bien dans la génération "touche-pas-à-mon-pote".

Pour cette génération, la nation est un terme ET une notion passéiste et réactionnaire. L'intégration dans le corps national de populations étrangères est du "néo-colonialisme" (retournant habilement le fait que c'est actuellement la France qui est en voie de colonisation...).
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