Israël, les anglais et les Nazis
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Israël, les anglais et les Nazis
Donc si quelqu'un a des dates, des références (les trucs internet sont simpas et peuvent etre utiles mais on y voit tant de conneries, j'aimerai bien une référence littéraire où je pourrais ensuite voir s'où l'auteur tient ses sources)
Re: Israël, les anglais et les Nazis
Tiens, en parlant de l'accueil possible de réfugiés juifs avant l'extermination, ou l'on s'aperçoit du role trouble des britanniques à cet égard ,je crois d'ailleurs que les intentions premières du régime nazi étaient l'expulsion des juifs hors d'europe plutôt que la solution finale.
Citation:
Le refus d'accueillir les Juifs persécutés
Le gouvernement britannique s'oppose toutefois à l'immigration en Palestine de 4 500 Juifs bulgares, en majorité enfants : un tel transfert serait contraire à la règle qui interdit d'admettre en territoire britannique les ressortissants d'un pays ennemi. Toute tentative de faciliter l'accueil des réfugiés se heurte à un refus poli mais ferme. Certains officiels expriment la crainte que les nazis renoncent à exterminer les Juifs et entreprennent au contraire de les expulser .
Les puissances alliées auraient alors à affronter un flux de réfugiés dont elles ne sauraient que faire. Les réticences, dans la pratique, portent même sur les petits groupes d'enfants que l'Agence juive s'efforce d'évacuer hors d'Europe.
Convoquée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, la conférence des Bermudes s'ouvre le 19 avril 1943, jour du déclenchement de la révolte du ghetto de Varsovie. Elle a pour but d'harmoniser les politiques alliées et de débattre de la question des réfugiés. Les diverses délégations expriment à nouveau, comme elles le firent à Evian en juillet 1938, leur compassion sincère. Elles n'adoptent en revanche aucune mesure concrète ni aucun plan opérationnel pour venir en aide aux Juifs massacrés. Elles n'assouplissent pas, ne fût-ce qu'à la marge, leurs restrictions à l'immigration. Elles ne donnent satisfaction à aucune des requêtes juives. Membre du Conseil polonais en exil, le dirigeant bundiste Samuel Zygelbojm se suicide à Londres le 12 mai 1943. Il explique son geste par l'indifférence du inonde libre à l'égard des Juifs massacrés. Il espère, vainement, éveiller les consciences.
Des plans de sauvetage qui ne seront pas appliqués
Les plans d'action proposés par les organisations juives mettent en œuvre plusieurs principes : menacer les Allemands de représailles immédiates ou différées, après la défaite ;
influer sur les pays satellites du Reich pour les dissuader de collaborer à l'élimination des Juifs;
inciter les Etats neutres, à offrir protection et accueil aux réfugiés;
enfin et surtout, dégager des voies de fuite qui permettraient aux Juifs de quitter les zones menacées. Les pays ouvrant leur portes se verraient garantir que l'asile ne sera que temporaire, et que les réfugiés repartiront après la guerre. Aux plans d'ensemble s'ajoutent de multiples projets spécifiques, tel celui des 20 000 enfants juifs que la Suède se déclare disposée à accueillir, ou celui des 70 000 Juifs de Transnistrie (survivants des massacres de 1941 et 1942) qu'Antonescu est désireux d'épargner. Ces plans se heurtent à l'inertie ou au sabotage des bureaucraties alliées. Rares sont ceux qui aboutiront.
Les fonctionnaires du Département d'Etat américain s'emploient par diverses méthodes (rétention d'information, manœuvres dilatoires, formalisme légal) à empêcher toute intervention. Henry Morgenthau (1891-1967), secrétaire au Trésor, les dénoncera le l8 janvier 1944 dans un rapport à Roosevelt, lequel créera une institution spéciale chargée de la question, le War Refugee Board. Churchill tancera le Foreign Office à plusieurs reprises. La responsabilité est cependant politique et globale, et non seulement administrative et localisée. Les deux pays ne sont pas prêts à assumer les éventuelles conséquences migratoires d'un plan de sauvetage. Les Britanniques, fidèles au Livre blanc de 1939 et redoutant l'hostilité arabe, veulent éviter un afflux de réfugiés vers la Palestine. Les Etats-Unis ne sont pas disposés à assouplir leurs règles d'immigration. L'argument le plus généralement avancé est que les Juifs seront sauvés, comme toutes les populations européennes, par la victoire militaire, et que rien ne peut être fait entre-temps. La question juive ne constitue aux yeux des Alliés qu'un problème négligeable et mineur. Ils n'entendent pas lui consacrer leurs efforts diplomatiques ni lui allouer leurs ressources humaines ou logistiques. Les deux empires alignent des millions de combattants sur tous les fronts mais sont frappés d'apathie en matière juive.
La Suisse renforce ses contrôles frontaliers en 1943 et expulse les réfugiés juifs illégaux . Dernier îlot neutre en Europe allemande, elle n'accueille les fugitifs qu'en nombre restreint. Le pape Pie XII se contente, pour l'essentiel, de déclarations affligées déplorant la dureté des temps et les malheurs de la guerre. La Croix-Rouge reste fidèle au principe de non-intervention dans les affaires intérieures des pays belligérants. Elle limite son activité aux prisonniers de guerre et se désintéresse des camps de concentration. Elle ignore les Juifs, en dépit des demandes pressantes qui lui sont adressées.
Les Juifs américains protestent timidement
Les reproches, pendant et après la guerre, ne visent pas que les Alliés et les neutres. Ils portent aussi, au sein du peuple juif, sur les dirigeants des communautés juives du monde libre, et tout particulièrement sur la communauté juive des Etats-Unis. Celle-ci, il est vrai, organise de vastes manifestations de protestation contre les massacres. Des dizaines de milliers de personnes participent ainsi au grand rassemblement de New York, le 1er mars 1943. Des appels sont publiés dans la presse. Des délégations sont reçues par Roosevelt.
Mais les Juifs américains redoutent une remontée de l'antisémitisme dans leur propre pays et craignent d'alimenter la propagande ennemie qui fulmine contre la « guerre juive ». Ils préfèrent éviter l'affrontement avec leur gouvernement et avec leurs concitoyens non juifs.
d'après Simon Epstein,
Histoire du peuple juif au XXe siècle, Hachette littérature, 1998
(Texte coupé et modifié sur quelques mots, intertitres ajoutés)
Et un autre passage extrait du site (et oui ...) de lutte ouvrière
Citation:
Pour autant, après la répression de la révolte arabe, l’impérialisme britannique ne témoigna pas la moindre gratitude aux sionistes. Pour tenir compte des sentiments des populations arabes alors que la 2ème guerre mondiale s’annonçait et que l’impérialisme allemand multipliait les gestes en direction des mouvements nationalistes arabes, les autorités britanniques publièrent en 1939 un Livre Blanc dans lequel ils affirmaient leur volonté de restreindre d’une façon drastique l’immigration juive.
Ajoutant l’odieux au cynisme, les britanniques prirent ces mesures alors que des régimes fascisants et antisémites, à commencer bien sûr par celui d’Hitler en Allemagne, amenaient un nombre croissant de juifs à fuir l’Europe pour échapper aux persécutions. Même quand le régime nazi commença à organiser la déportation et l’extermination de plusieurs millions de juifs, le gouvernement anglais refusa d’assouplir sa politique.
Cette attitude n’était pas propre aux dirigeants britanniques. Au même moment, tous les pays occidentaux adoptèrent des mesures contre l’immigration et fermèrent leurs portes aux juifs.
c'est une facette de l'histoire qui, il faut l'avouer est peu connue et surtout peu discutée, pourtant importante au vu des conséquences.
citation de moi même . :mrgreen:
graal- Légat de légion
Re: Israël, les anglais et les Nazis
N'aurais-tu pas le nom de ce fameux bateau qui aurait été torpillé par les britanniques?
Re: Israël, les anglais et les Nazis
C'est pas trop la mode d'attaquer les alliés. :mrgreen: ça fait pas bien.
C'est le genre de truc que le monde libre préfère oublier.
graal- Légat de légion
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