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Sibérie méridionale: le berceau?

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Sibérie méridionale: le berceau? Empty Sibérie méridionale: le berceau?

Message par Necrowarrior Dim 2 Jan 2011 - 10:43

Sibérie - Considérés par les nazis comme la race blanche la plus pure, les Aryens ont peut-être réellement existé, avancent des archéologues russes. Ces chercheurs ont en effet découvert en Sibérie méridionale, à la frontière du Kazakhstan, une civilisation qui aurait vécu il y a 3.000 à 4.000 ans. Certains des sites explorés par ces archéologues ont alors été visités par des néo-nazis européens.



Notant des similitudes entre le sanskrit, utilisé dans les textes religieux indiens, et les langues européennes, des linguistes britanniques et allemands ont, au début du XIXe siècle, estimé que ces langues pouvaient tirer leur origine d'une culture aryenne. Une civilisation qui aurait envahi l'Europe et l'Inde lors du deuxième millénaire avant notre ère.



Alors que les nazis, comme les ultra-nationalistes hindous, ont fait de cette civilisation un idéal, la race la plus pure qui soit, mais polluée par des races inférieures, le site archéologique d'Arkaïm, situé en Sibérie méridionale, pourrait selon certains chercheurs, être le berceau de cette civilisation. "Il semble possible que les peuples qui ont habité ces villes soient les mêmes qui ont ensuite écrit les textes sanskrits, le Rig-Veda et l'Avesta. Personnellement, je pense qu'il y a eu plusieurs lignes de transmission de l'ancêtre des langues indo-européennes. Mais les Russes semblent convaincus que l'origine est Arkaïm et la vingtaine d'autres villes de ce genre. Ils notent plusieurs similitudes, notamment dans l'inhumation des morts", explique Charles Turcat, directeur du Musée des merveilles, près de Grenoble. Cité par le site Cyberpresse, il a organisé cette année la première exposition internationale sur le site d'Arkaïm. Selon lui, "le problème est essentiellement d'appliquer des données archéologiques à un concept linguistique".



Historienne britannique, Bettany Hughes soutient la thèse selon laquelle Arkaïm et les villes qui lui sont apparentées pourraient bien être le siège de la culture aryenne. En automne, dans un reportage diffusé par la BBC, elle a expliqué que le site d'Arkaïm, découvert en 1989 par Gennady Zdanovich, de l'Université de Chelyabinsk, était devenu un lieu de pèlerinage pour les néo-nazis européens. Un lieu où s'accumulent les objets décorés de croix gammées.

SOURCE: MAXISCIENCE



une fois n'est pas coutume, j'ai copié tout l'article.



Moi qui situait ce berceau plutôt en Ukraine...
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Message par  Mer 5 Jan 2011 - 9:33

"le problème est essentiellement d'appliquer des données archéologiques à un concept linguistique".


Ouaip.

Ensuite vient le problème de faire des hypothèses sur la race sur la base de restes archéologiques... Et je ne vois pas comment c'est possible. Même si l'on arrive à prélever de l'ADN issu d'os, on risque de ne rien trouver en termes de différences, d'indices. (cf. Les nouvelles données sur la diversité génétique humaine réintroduisent-elles la notion de race ? Bertrand JORDAN)



Comme toujours dans ce sujet des indo-européens, langue, culture, peuple, race, tout est confondu. Et les limites de l'archéologie constituent un terreau fertile pour les approximations dont se nourrissent les idéologies, ou plus simplement les rêves des gens.

Comme toujours, il y a surtout une soif d'identité, de racines, qui plus est fondée dans le passé le plus lointain.
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Message par Necrowarrior Mer 5 Jan 2011 - 10:06

Advodia a écrit:. (cf. Les nouvelles données sur la diversité génétique humaine réintroduisent-elles la notion de race ? Bertrand JORDAN

je le regarderai, ceci dit, tu n'es pas sans connaître la réputation du CNRS d'un point de vue idéologique...
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Message par  Mer 5 Jan 2011 - 13:53

Ah? et c'est quoi cette idéologie?
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Message par Necrowarrior Mer 5 Jan 2011 - 15:49

Quelque chose du genre droitdelhommiste et ethnomasochiste. La science assujettie à l'idéologie ambiante alors qu'elle devrait l'être à la vérité seulement. Je parle d'une tendance, hein, pas de quelque-chose qui se vérifiera à chaque fois, mais disons que si des scientifiques devaient déclarer que les races humaines existent, que la civilisation européenne a été plus brillante que les autres, ou des trucs du genre, je serais surpris qu'ils soient au CNRS.
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Message par  Mer 5 Jan 2011 - 20:42

je le regarderai, ceci dit, tu n'es pas sans connaître la réputation du CNRS d'un point de vue idéologique...


Pas du tout.


Quelque chose du genre droitdelhommiste et ethnomasochiste. La science assujettie à l'idéologie ambiante alors qu'elle devrait l'être à la vérité seulement. Je parle d'une tendance, hein, pas de quelque-chose qui se vérifiera à chaque fois, mais disons que si des scientifiques devaient déclarer que les races humaines existent, que la civilisation européenne a été plus brillante que les autres, ou des trucs du genre, je serais surpris qu'ils soient au CNRS.


Ouais... C'est très suspicieux et ça dispense de discuter des faits. Pire: on peut toujours être suspicieux... Il n'y a pas de limite et pas de possibilité de prouver ou non.

Il y a pourtant des arguments intéressants. Regarde la vidéo et critique la où tu pourrais voir que c'est ethnomasochiste ou pas objectif.



Si un scientifique dit qu'une civilisation est meilleure ou pire qu'une autre en quoi que ce soit, il est dans le jugement de valeur. Or, son métier lui impose de ne pas tomber dans le jugement de valeur. Il peut juger et comparer des faits entre groupes, mais c'est relativement à des critères. Cela n'implique pas la notion de valeur.

Et, encore une fois, je ne vois pas l'utilité de rechercher nécessairement un scientifique qui affirmerait l'existence de races et de différences systématiques pour pouvoir asseoir certaines opinions, certaines idées, ça n'est pas plus correcte qu'une "science assujettie à l'idéologie ambiante", comme tu le dis. D'autant plus que tu trouveras toujours des gens pour soutenir telle ou telle thèse en se prévalant de la caution scientifique (dont il faut se méfier comme la peste).



En outre, il y a toujours en filigrane le spectre de la quête identitaire, chose qui n'est pas négative à la base.

Si la quête identitaire se fonde sur la recherche de différences et de faiblesses dans un groupe autre, et non de similarité au sein de son groupe d'appartenance, à quoi va-t-elle servir? Est-ce encore identitaire (identité @ CNRTL)? Est-ce qu'on ne va pas se définir uniquement par rapport aux manques d'autrui et non par rapport aux points communs de son groupe, à ses valeurs, à ses forces etc., et à ce qu'il aurait pu apporter de beau, de grand et d'utile? C'est une insulte à sa propre histoire et à sa propre culture, dans le premier cas.

N'est-on pas en train de construire une identité en négatif de celle de ceux qu'on déteste plutôt que de retrouver ses racines, son histoires, ses valeurs, ses vraies forces etc.? Est-ce qu'il n'y a pas là-derrière la crainte de l'autrui, malgré la confiance qu'on en a? (Par crainte, j'entends critiquer une crainte, mais pas du tout me faire l'avocat du laxisme, de la tolérance a priori et par principe envers autrui.)

L'Europe se cherche et n'a plus confiance. Comment sort-on de là? Certainement pas en cherchant les faiblesses d'autrui et en se gaussant de les surplomber, moins par son mérite que par le destin.





Hormis ça, l'assimilation de la swastika avec la politique et le nazisme, tant pour les auteurs de l'article, et certains bien-pensants pusillanimes, que certains nazillons ou maniaques de l'indo-européanisme, dénote d'une ignorance crasse et de l'exploitation d'a priori, de stéréotypes, ou du détournement de symboles.

Les seuls symboles et idées valables au sein de la culture (indo-)européenne sont souillés tant par les uns que par les autres. Insupportable.



EDIT: Je tombe là-dessus. 3 vidéos. A vous de faire le tri entre ce que vous estimez objectif ou pas.

L'importance des études indo-européennes

L'identité (Zygmunt Bauman)

Les Indo-européens par Bernard Sergent 1/2

Les Indo-européens par Bernard Sergent 2/2
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Message par Necrowarrior Jeu 6 Jan 2011 - 9:55

Advodia a écrit: (cf. Les nouvelles données sur la diversité génétique humaine réintroduisent-elles la notion de race ? Bertrand JORDAN)


bon, déjà on voit qu'il pose la question de race comme celle de la définition du début du siècle, ce qui est une manière de caricaturer la notion. Aujourd'hui, tu trouvera bien peu de "défenseurs des races" dire que les africains sont l'intermédiaire entre les singes et l'homme. Bref, ça manque de contradicteur.



Sinon on voit un chiffre intéressant: 0.1 à 0.5% de différences génétiques d'un humain à un autre, et à coté de ça 1.5 à 3% entre l'homme et le chimpanzé. Ca fait relativiser, mais pas tant que ça. 3X plus de différences entre certains hommes et certains singes, c'est pas si élevé que ça, c'est quand même une autre espèce, quoi.

D'ailleurs il dit après que l'argument comme quoi "si les hommes sont génétiquement identiques à 99,5% (contre 99,9% annoncés initialement), les races n'existent pas" est un argument un peu léger.



Après il annonce que la variabilité génétique se retrouve à 90% dans un même groupe d'individus.

pour ma part, avec ma vision que tu diras biaisée, j'en déduit deux choses:

- avec 90% de variabilité dans un groupe, peut-on encore dire que le métissage ait un intérêt pour l'espèce?

- les 10% restants correspondent donc à une réelle différence génétique entre groupes humains, même s'il ne s'agit que de tendances.



(bon, je n'en suis qu'à la moitié, je verrai la suite après)
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Message par Necrowarrior Jeu 6 Jan 2011 - 10:18

Advodia a écrit:Ouais... C'est très suspicieux et ça dispense de discuter des faits. Pire: on peut toujours être suspicieux... Il n'y a pas de limite et pas de possibilité de prouver ou non.

Il y a pourtant des arguments intéressants. Regarde la vidéo et critique la où tu pourrais voir que c'est ethnomasochiste ou pas objectif.

Il me semble bien que lorsqu'on te parlait d'études américaines, tu te renfrognais parce que "là-bas, on sait bien comment ils sont à propos des races etc." (pour résumer)... Bref tu étais suspicieux, et c'est une bonne chose, car il serait stupide de gober une interprétation scientifique telle quelle sans jamais remettre en question l'idéologie de celui qui formule cette interprétation. Quand tu lis un journal, tu aimes bien savoir sa tendance éditorialo-politique, non?


Et, encore une fois, je ne vois pas l'utilité de rechercher nécessairement un scientifique qui affirmerait l'existence de races et de différences systématiques pour pouvoir asseoir certaines opinions, certaines idées, ça n'est pas plus correcte qu'une "science assujettie à l'idéologie ambiante", comme tu le dis. D'autant plus que tu trouveras toujours des gens pour soutenir telle ou telle thèse en se prévalant de la caution scientifique (dont il faut se méfier comme la peste).

Les conclusions scientifique sont assujetties à l'idéologie ambiante, ça a toujours été le cas à de rares exceptions près. Je parle bien des conclusions, pas des faits et des découvertes. Il y a des vérités scientifiques et ce qui en est dit au grand public, ou pire, celles qui sont choisies pour le grand public. A ce titre, chercher des études qui vont dans le sens de ce que l'on ressent comme étant vrai n'est qu'un juste rééquilibrage.


Est-ce qu'on ne va pas se définir uniquement par rapport aux manques d'autrui et non par rapport aux points communs de son groupe, à ses valeurs, à ses forces etc., et à ce qu'il aurait pu apporter de beau, de grand et d'utile? C'est une insulte à sa propre histoire et à sa propre culture, dans le premier cas.

N'est-on pas en train de construire une identité en négatif de celle de ceux qu'on déteste plutôt que de retrouver ses racines, son histoires, ses valeurs, ses vraies forces etc.? Est-ce qu'il n'y a pas là-derrière la crainte de l'autrui, malgré la confiance qu'on en a? (Par crainte, j'entends critiquer une crainte, mais pas du tout me faire l'avocat du laxisme, de la tolérance a priori et par principe envers autrui.)

L'Europe se cherche et n'a plus confiance. Comment sort-on de là? Certainement pas en cherchant les faiblesses d'autrui et en se gaussant de les surplomber, moins par son mérite que par le destin.


L'identité en négatif, bien sûr, et ça a souvent été le cas, ce qui nous rapproche, c'est l'ennemi. Les grecs se sont définis en négatifs par rapport aux turcs, les bretons par rapport aux français, les hutus par rapport aux tutsis...

Après, on peut avoir confiance en soi, mais jusqu'à quel point? Si tu as confiance en toi tu roules à 200km/h tout le temps, sinon c'est que tu n'as pas confiance en toi? C'est absurde comme démarche, tu ne vas pas volontairement attraper la grippe pour te prouver que tu es fort, de la même manière, les européens ne doivent pas se croire au dessus de toute menace culturelle et "intégrer" l'Islam le pantalon bien baissé.




Hormis ça, l'assimilation de la swastika avec la politique et le nazisme, tant pour les auteurs de l'article, et certains bien-pensants pusillanimes, que certains nazillons ou maniaques de l'indo-européanisme, dénote d'une ignorance crasse et de l'exploitation d'a priori, de stéréotypes, ou du détournement de symboles.

Les seuls symboles et idées valables au sein de la culture (indo-)européenne sont souillés tant par les uns que par les autres. Insupportable.

Ce qui est embêtant, ce n'est pas le détournement de symbole, c'est que la majorité des gens, et même des gens cultivés, n'y voient plus que la dernière utilisation du symbole. Une idéologie, un symbole, c'est puissant, simpliste réducteur, mais puissant. Ceci dit, je comprends que ça ne soit pas ton truc! J'ai du mal à te voir arriver dans un débat et simplement poser un " :ouaip: "! ;
)
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Message par  Dim 9 Jan 2011 - 14:25

Il me semble bien que lorsqu'on te parlait d'études américaines, tu te renfrognais parce que "là-bas, on sait bien comment ils sont à propos des races etc." (pour résumer)... Bref tu étais suspicieux, et c'est une bonne chose, car il serait stupide de gober une interprétation scientifique telle quelle sans jamais remettre en question l'idéologie de celui qui formule cette interprétation. Quand tu lis un journal, tu aimes bien savoir sa tendance éditorialo-politique, non?


Oui. Justement. C'est toi qui voit quelque chose qui n'y est pas dans mes propos. Où j'ai souligné une différence entre USA et Europe quant au sujet des races, c'est que pour eux, c'est une catégorie pertinente. Je ne te parle pas de scientifiquement ou pas: dans leur études ils mentionnent la provenance raciale. Du reste, c'est là que j'ai pu apprendre que j'étais "Caucasien". :mrgreen:

Mais la prise en compte de cette différence ne dit pas grand chose de la pertinence du concept de race qu'il y a là-derrière.



Oui, savoir la tendance est une bonne chose. Mais la meilleure chose est de pouvoir discerner ce qui est vraisemblable ou non, biaisé ou pas. Et de pouvoir isoler ce qui est le fruit d'une distorsion idéologique et ce qui ne l'est pas.


Les conclusions scientifique sont assujetties à l'idéologie ambiante, ça a toujours été le cas à de rares exceptions près. Je parle bien des conclusions, pas des faits et des découvertes. Il y a des vérités scientifiques et ce qui en est dit au grand public, ou pire, celles qui sont choisies pour le grand public. A ce titre, chercher des études qui vont dans le sens de ce que l'on ressent comme étant vrai n'est qu'un juste rééquilibrage.


Non, je ne trouve pas. Ce n'est pas parce que toute la science est biaisée en fonction de la culture et d'une époque qu'il faut chercher des choses qui vont dans le sens de ce que l'on ressent. Il faut chercher des choses qui ne vont pas dans le sens habituel pour les confronter avec le reste. Que ça aille dans ton sens ou pas, ça ne doit pas avoir d'importance. Plus encore: il faut se méfier de ce qui nous plaît trop, des explications qui nous satisfont un peu trop ou nous tiennent trop à coeur. Et c'est là qu'il faut chercher autre chose et rééquilibrer.

Je pense qu'il faut avoir du plaisir à ne pas se faire plaisir, en l'occurrence. :mrgreen: Ce genre de chose doit être frustrante.


L'identité en négatif, bien sûr, et ça a souvent été le cas, ce qui nous rapproche, c'est l'ennemi. Les grecs se sont définis en négatifs par rapport aux turcs, les bretons par rapport aux français, les hutus par rapport aux tutsis...

Après, on peut avoir confiance en soi, mais jusqu'à quel point? Si tu as confiance en toi tu roules à 200km/h tout le temps, sinon c'est que tu n'as pas confiance en toi? C'est absurde comme démarche, tu ne vas pas volontairement attraper la grippe pour te prouver que tu es fort, de la même manière, les européens ne doivent pas se croire au dessus de toute menace culturelle et "intégrer" l'Islam le pantalon bien baissé.


Je ne vois pas le lien entre les deux paragraphes.

Ce sont deux problèmes qui ne sont pas sur le même niveau. Je n'ai pas dit qu'il fallait intégrer l'islam le pantalon baissé. Non. Ni même rien d'équivalent. C'est que sur ce sujet, on en revient à l'identité et l'identitaire. Et là, c'est fondamental pour savoir comment intégrer l'islam. Il va falloir le faire selon certaines valeurs, qui seront plus ou moins justes et plus ou moins intransigeantes. Et pour cela, il faut se poser la question de ses valeurs et aller éventuellement voir du côté de ses origines, de son histoire, outre surtout le gros travail à faire de son côté, pour faire un choix, prendre des décisions.

C'est en cela que je critique l'identité en négatif. Parce que ce n'est pas en renversant l'islamisme, l'islam intégriste ni même l'islam tout court qu'on va se fixer sur nos valeurs. Cela va amener à abaisser le débat, à régresser de plusieurs siècles, et puis ça ne fera que nous faire singer les défauts de ceux que l'on critique.

En gros, c'est pas une confiance en soi et aux autres qu'il faut avoir, c'est une confiance en ses valeurs, en ses idées etc. Savoir lesquelles on plébiscite eu égard à la culture, à l'histoire et à des choix stratégiques et pragmatiques concrets;
savoir les appliquer de façon intransigeante et juste.


Ce qui est embêtant, ce n'est pas le détournement de symbole, c'est que la majorité des gens, et même des gens cultivés, n'y voient plus que la dernière utilisation du symbole. Une idéologie, un symbole, c'est puissant, simpliste réducteur, mais puissant. Ceci dit, je comprends que ça ne soit pas ton truc! J'ai du mal à te voir arriver dans un débat et simplement poser un " :ouaip: "! ;
)


C'est pas faux. Mais je maintiens que le détournement du symbole pose problème. Pourtant, les symboles comme la roue solaire etc. ne manquent pas d'intérêt et même d'attrait, je dirais, puisqu'ils nous sont moins étrangers que d'autres symboles venus d'orient. En plus, ils ont quelque chose de proche de la nature et d'une vision du monde qui me convient mieux.

Mais, c'est même une raison de plus pour détester leur exploitation actuelle (tu évoques leur dernière utilisation, certes, mais l'exploitation continue). On peut dire la même chose pour la croix, un symbole très intéressant, mais dont toute la signification a été phagocytée par le christianisme. Ce dernier se réserve le monopole du sens de toutes les fêtes annuelles, qui ne font que recouvrir et modifier le sens de fêtes païennes etc., même du sens de l'existence humaine...



Et j'ajoute: concernant l'utilisation de la swastika par des ésotéristes théosophes, puis armanistes, ariosophistes etc., cela n'a fait que pervertir le sens de ces symboles en les rendant utilisables pour la doctrine politique de l'Allemagne nazie.

Dommage! En théorie, l'affirmation de l'identité païenne, germanique, etc. aurait pu se passer de tout le côté racial, surtout de discrimination etc., élimination de juifs, guerrier, etc. A croire que l'identité ne sert qu'à haranguer et fourbir ses armes dans une perspective bipolaire, qui oscille entre la folie des grandeurs et une (dés)espérance apocalyptique...

Malgré tout, historiquement, donc en pratique, ça n'était pas possible: la théosophie contenait déjà des notions raciales bien présentes, et les races étaient absolument dans les préoccupations de l'époque, puis il y a eu le pangermanisme, la déconfiture de l'empire ostro-hongrois, les suites de la première guerre mondiale difficiles et humiliantes pour l'Allemagne, etc. Tant et si bien que le côté racial, raciste, fait structurellement partie de la recherche identitaire avant et pendant le nazisme. Donc, ma question est simple: actuellement, vu la mondialisation, les migrations etc., la situation socio-économique, culturelle, politique et l'influence des médias, en sommes-nous au point de devoir nous replier, de faire une recherche identitaire en négatif, fondée et axée contre autrui, et s'imaginer ainsi résoudre tous les problèmes? Est-on dans la même situation? Peut-on faire n'importe quoi de la culture de ses ancêtres juste pour des motifs politiques émotionnels, peu clairs et qui au final nous desservent (et servent quelques privilégiés;
les guerres mondiales ont rapporté du fric à certains états et entreprises, ne l'oublions pas)?

J'ose espérer que l'héritage païen (en général, donc grec et romain inclus) sortira de sa période d'éclipse, qu'il ne nous laissera pas qu'avec le seul qualificatif réducteur de "judéo-chrétien" pour nous définir, et qu'il causera des changements plus profonds et plus constructifs que de soulever des peuples et de les faire se charcuter.
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Sibérie méridionale: le berceau? Empty Re: Sibérie méridionale: le berceau?

Message par  Dim 9 Jan 2011 - 15:00

Pour poursuivre, le débat, je note que Dumézil lui-même n'assimilait pas indo-européen (terme linguistique!), avec peuple ou race. (Du moins, B. Sergent le rapporte dans la vidéo ci-dessus.)

(Ce serait aussi absurde que de se dire que tous les gens parlant anglais actuellement sont de la même race ou ont strictement la même culture.)

Ce n'est pas tellement que la question gène. On ne peut simplement pas y répondre!

Mais pourquoi certains insistent tellement pour dire et penser que les indo-européens constituaient aussi une race? Et sur les ancêtres des indo-européens? Que connaît-on? Des spéculations... C'est une domaine où il y a pas mal de spéculations. Et on mesure la force des enjeux politiques et identitaires à la mesure des transitions argumentatives entre "peut-être" et "certainement", entre le conditionnel et les temps plus affirmatifs... Ceux qui simplifient, passent sous silence les multiples incertitudes et affirment catégoriquement sont soit dans l'ignorance soit dans un raisonnement biaisé.



Autre remarque: cette recherche des origines culturelles est intéressante. Mais, à quelque part, ces catégories sont un peu arbitraires. Pourquoi s'arrête-t-on aux indo-européens? On peut toujours descendre. Jusqu'à trouver des groupes encore plus anciens et plus vastes, jusqu'à ce qu'on arrive à l'espèce humain elle-même.

Mais pourquoi l'origine commune de l'ensemble des humains ne satisfait-elle pas beaucoup de gens? Parce que ces gens ne veulent pas d'une explication biologique ou autre: ils veulent une raison de fonder les différences qu'ils font actuellement entre leur culture et celle d'autrui, voire des arguments plus politiques.

D'où mon idée que choisir une époque ou une autre contient de l'arbitraire et semble être lié à l'utilisation que l'on veut faire d'une catégorie considérée (e.g. indo-européen). En plus, je crains que l'on n'exagère la spécificité et les différences d'une catégorie, d'un groupe par rapport à un autre, toujours à des finalités bien actuelles, identitaires, politiques, et qui ne vont pas du tout dans l'intention d'en savoir plus, objectivement.



Pour ce qui est de l'objectivité. Entre B. Sergent et J. Haudry, soit entre le CNRS et puis Terre et Peuple, FN, qui choisir?

J'ai lu un pavé de B. Sergent. Je n'y ai pas vu exprimée d'opinion politique. Je regarde une vidéo de J. Haudry, je regarde sa page wiki, je dois dire que l'objectivité ne va pas en sa faveur. Certes, Sergent pourrait mentir et orienter tout son discours. Et Haudry pourrait avoir raison en dépit de ses appartenances politiques et des critiques dont il fait l'objet.

Mais bon... Franchement, il m'est plus vraisemblable qu'Haudry de droite soit de parti pris plutôt que Sergent soit de parti pris de gauche. Ce dernier est plutôt contre l'immixtion de la politique dans l'étude indo-européenne...



[url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Haudry[/url]

[url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Sergent[/url]
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Sibérie méridionale: le berceau? Empty Re: Sibérie méridionale: le berceau?

Message par  Dim 9 Jan 2011 - 15:28

Advodia a écrit:A croire que l'identité ne sert qu'à haranguer et fourbir ses armes dans une perspective bipolaire, qui oscille entre la folie des grandeurs et une (dés)espérance apocalyptique....


L'identité construite (qui tend à recouvrir tout le concept d'identité de nos jours) très certainement ! L'échec de la transcendance par le profane conduit à ce genre de tendances. Mais on ne va pas réembrailler sur une discussion qui de toute façon ressurgit ponctuellement.


Dernière édition par 1 le Mer 12 Jan 2011 - 23:32, édité 1 fois
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Sibérie méridionale: le berceau? Empty Re: Sibérie méridionale: le berceau?

Message par  Mer 12 Jan 2011 - 23:26

L'identité construite (qui tend à recouvrir tout le concept d'identité de nos jours) très certainement ! L'échec de la transcendance par le profane conduit à ce genre de tendances. Mais ont ne va pas réembrailler sur une discussion qui de toute façon ressurgit ponctuellement.


Oui... Discussion qui resurgit comme un vieux serpent de mer...

Tu dis profane, et cela sous-entend que pour toi il n'y a que le sacré qui puisse être la solution...
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Sibérie méridionale: le berceau? Empty Néandertal et Cro-Magnon auraient mélangé leurs gènes

Message par Baalberith Lun 18 Juil 2011 - 18:19

Une nouvelle étude confirme que des gènes de Néandertal subsistent aujourd’hui chez les populations hors de l’Afrique sub-saharienne. Il y aurait bien eu hybridation en Europe il y a quelques dizaines de milliers d’années, comme d’autres études l’avaient montré.



Sur le chromosome X des populations asiatiques, australiennes et européennes, on retrouve aujourd’hui des séquences génétiques qui proviendraient de l’Homme de Néandertal. C’est que qu’affirme Damian Labuda, du département de pédiatrie de l'université de Montréal et du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, et ses collègues dans un article récent publié dans Molecular Biology and Evolution. Cette présence serait la preuve d’une hybridation qui aurait eu lieu en Europe quand les deux espèces humaines, Homo sapiens et Homo neanderthalensis, ont cohabité durant des dizaines de milliers d'années.



L’idée n’est pas nouvelle. L’hypothèse avait été formulée depuis longtemps mais les premières confirmations ont attendu l’analyse des restes d’ADN dans les os fossilisés. Ces longues molécules résistent mal au temps mais, quand les conditions de conservation ont été excellentes (enfouissement rapide par exemple), des fragments de petites tailles peuvent se trouver encore au sein de l’os. L’extraction est difficile et le plus grand écueil est celui d’une contamination par des ADN venus d’ailleurs : animaux, bactéries mais aussi les découvreurs et les expérimentateurs. En 2006, l’équipe de Catherine Hänni (laboratoire Paléogénomique et évolution moléculaire, à l’ENS de Lyon) parvenait à analyser des restes d’ADN extraits d’une molaire d’un jeune néandertalien. Il s’agissait d’ADN mitochondrial, c’est-à-dire provenant des mitochondries, petits organites cellulaires qui ne se transmettent à la génération suivante que par la mère.



À l'Institut Max Planck (Leipzig, Allemagne), Svante Pääbo a pris le problème à bras-le-corps et parvenait à séquencer une grande partie du génome de l’Homme de Néandertal, donc l’ADN du noyau cette fois. En 2010, les résultats de ce travail, décrit dans Science, faisaient grand bruit, prouvant l’hybridation durant la période de cohabitation en Europe entre les deux espèces, ou sous-espèces si l’on s’en tient stricto sensu à la définition officielle selon laquelle deux organismes d’espèces différentes ne peuvent avoir de descendants fertiles. Les résultats montraient en effet que 2 % du génome de H. neanderthalensis se retrouve aujourd’hui chez les populations d’origine d’Europe et d’Asie, alors qu’aucun gène commun n’a été retrouvé avec les populations d’origine africaine.



Aujourd’hui, l’étude menée par l’équipe de Damian Labuda parvient à la même conclusion mais par une autre voie. Il y a dix ans, ces chercheurs ont découvert sur le chromosome X une partie de l’ADN (un haplotype, c’est-à-dire une ensemble de gènes installés sur le même chromosome) qui semblait très différent du reste du chromosome. Après le séquençage de 2010 du génome néandertalien, Damian Labuda et ses collègues ont repris leur étude sur cet haplotype, le caractérisant chez 6.092 humains actuels. L’étude qui vient d’être publiée affirme que cette séquence d’ADN est présente chez les néandertaliens et chez les humains d’aujourd’hui excepté les populations de l’Afrique sub-saharienne.



« Cet article est très intéressant, commente Marylène Patou-Mathis, spécialiste (et passionnée) de l’Homme de Néandertal, responsable de l’Unité d’Archéozoologie du Laboratoire de préhistoire du Muséum et responsable des collections ostéologiques (faune) de l'Institut de paléontologie humaine. Il confirme par une autre méthode – et cela n'est pas inutile pour ces questions génétiques ! –, les résultats de l'article du 7 mai 2010, à savoir que les non-Africains actuels possèdent des gènes de néandertaliens et qu'un croisement a bien eu lieu entre des néandertaliens et des Homo sapiens avant l'arrivée de ces derniers en Europe, vers 43 à 45.000 ans. »



C’est en effet l’histoire d’une rencontre. Les ancêtres des Hommes de Néandertal ont quitté l’Afrique quelque part entre 400.000 et 800.000 ans et se sont installés en Europe. Bien plus tard, les ancêtres de l’Homme moderne, qui avait eux aussi beaucoup voyagé, ont rencontré les néandertaliens, quelque part au Proche-Orient ou en Anatolie. En Europe, les deux populations ont cohabité jusqu’à environ -30.000 ans, époque à laquelle on perd la trace de Néandertal. L’hypothèse qui se confirme est donc que ces deux familles d’humains n’ont pas fait que s’entretuer mais ont aussi fait des enfants. Comme le soulignent les chercheurs, pour des organismes vivants, l’hybridation est un apport de gènes nouveaux et ce mélange est toujours bénéfique…




http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/homme/d/neandertal-et-cro-magnon-auraient-melange-leurs-genes_31471/#xtor=RSS-8
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Message par Necrowarrior Lun 18 Juil 2011 - 18:44

Baalberith a écrit: Comme le soulignent les chercheurs, pour des organismes vivants, l’hybridation est un apport de gènes nouveaux et ce mélange est toujours bénéfique…[/i]

ça semble plus idéologique que scientifique comme phrase... Mais venant d'une même "souche" il ne peut y avoir d'hybridation sans spécialisation non plus, hein...
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Message par Baalberith Mar 19 Juil 2011 - 0:45

Une partie du chromosome X de l'humain provient de l'homme de Neandertal et se retrouve uniquement chez les peuples à l'extérieur de l'Afrique, selon une équipe internationale de chercheurs dirigée par Damian Labuda du Département de pédiatrie de l'Université de Montréal et du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine. La recherche a été publiée dans le numéro de juillet de la revue scientifique Molecular Biology and Evolution.



" Cela confirme des découvertes récentes, selon lesquelles il y aurait eu croisement des deux populations ", explique le Dr Labuda. Son équipe fait remonter les contacts intimes ou les liens familiaux de ces deux populations très loin dans l'histoire, probablement à la croisée des chemins au Moyen-Orient.



L'homme de Neandertal, dont les ancêtres ont quitté l'Afrique il y a entre 400 000 ans et 800 000 ans environ, a évolué sur un territoire qui correspond aujourd'hui principalement à la France, l'Espagne, l'Allemagne et la Russie. Il aurait vécu jusqu'à il y a environ 30 000 ans. Entre-temps, les premiers hommes modernes ont quitté l'Afrique il y a quelques 80 000 à 50 000 ans. La question que chacun s'est toujours posée était de savoir si l'homme de Neandertal, physiquement plus fort, qui possédait déjà le gène du langage et qui aurait su jouer de la flûte, était une espèce distincte ou s'il pouvait s'être croisé avec l'homme moderne. La réponse maintenant est " oui ". Les deux auraient vécu en étroite association.



"En outre, parce que notre laboratoire n'a jamais travaillé avec les échantillons génomiques du Neandertal, nos résultats sont à l'abri d'artefacts dus à la contamination de ces derniers par l'ADN humain", ajoute le Dr Labuda.



Il y a presque dix ans, le Dr Labuda et son équipe ont identifié dans le chromosome X de l'humain une partie d'ADN (appelée " haplotype ") qui semblait différente des autres et sur l'origine de laquelle ils se sont interrogés. Lorsque le génome de l'homme de Neandertal a été séquencé en 2010, ils ont vite comparé 6 000 chromosomes de toutes les régions du monde avec l'haplotype du Néandertalien. La séquence de l'homme de Neandertal était présente chez les peuples de tous les continents, y compris l'Australie, mais à l'exception de l'Afrique subsaharienne.



"Il n'y a pratiquement pas de doute que la présence de cet haplotype s'explique par l'accouplement de nos ancêtres avec l'homme de Neandertal. C'est un résultat très intéressant, et une analyse plus approfondie pourrait permettre d'en savoir davantage ", explique le Dr Nick Patterson du Broad Institute de MIT et de l'Université de Harvard, chercheur de renom dans l'étude des origines de l'humanité qui n'a pas participé à cette étude.



" Le Dr Labuda et ses collègues ont été les premiers à identifier chez les non-Africains une variation génétique susceptible de provenir d'une population archaïque. À l'époque, ils l'ont identifiée sans avoir accès à la séquence du génome de l'homme de Neandertal. Aujourd'hui, à la lumière de la séquence du génome néandertalien, il est clair qu'ils avaient absolument raison! ", renchérit le Dr David Reich, généticien de la Harvard Medical School, l'un des principaux chercheurs ayant participé au projet de déchiffrage du génome de Neandertal.



Ces échanges ont-ils contribué à l'expansion de notre espèce dans le monde ? À cette spéculation, le Dr Labuda répond : " La variabilité est très importante pour la survie à long terme d'une espèce. Chaque ajout au génome peut être enrichissant ". Des rencontres mémorables, en effet.




http://www.techno-science.net/?onglet=news&
news=9379
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Message par Baalberith Mar 19 Juil 2011 - 0:48

ça semble plus idéologique que scientifique comme phrase... Mais venant d'une même "souche" il ne peut y avoir d'hybridation sans spécialisation non plus, hein...

Je suppose que ce ton péremptoire ne peut signifier qu'une chose: le bénéfice est biologique donc ne souffre pas de contradiction...
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Message par Necrowarrior Mar 19 Juil 2011 - 7:08

Baalberith a écrit:Je suppose que ce ton péremptoire ne peut signifier qu'une chose: le bénéfice est biologique donc ne souffre pas de contradiction...


ce que j'entendais par là, c'est que même biologiquement, pour qu'il y puisse y avoir métissage, il faut qu'il y ait d'abords des "races" qui se soient développées. Or pour qu'elle se développent, il faut un certain isolement, sans lequel il me semble difficile qu'il y ait une quelconque "spécialisation". En bref, si l'hybridation avait été progressive depuis le début de l'expansion du genre humain, elle aurait été probablement moins "riche" dans le sens où ça n'aurait pas permis à de nouveaux gènes de se développer. Donc même biologiquement, dire que l'hybridation c'est toujours bien, ça fait vraiment posture idéologique (par exemple il y a un poisson qui a un mode de reproduction consanguin et qui s'en porte très bien).
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Message par Necrowarrior Mar 6 Nov 2012 - 18:38

Petit extrait d'un article qui a le mérite de faire un peu le point sur les théories sur l'origine de l'homme:
(...)

Durant la majeure du XXe siècle, la plupart des scientifiques ont pensé que Néandertal était notre ancêtre direct, juste un cran en-dessous sur la grande échelle de l’évolution, qui conduit des primates aux hommes modernes.



Toutefois, en redatant des sites fossiles clés dans les grottes de Qafzeh et de Skhul, en Israël, des chercheurs ont découvert dans les années 1980 et 1990 que les fossiles des premiers Homo sapiens étaient vieux de 80.000 à 120.000 ans, soit plus anciens que les fossiles de Neandertal (vieux de 40.000 à 60.000 ans) trouvés dans les mêmes grottes ou à proximité. Cela établissait clairement que Neandertal n’avait pas donné naissance à l’homme moderne et prouvait qu’il était sans doute un contemporain de nos ancêtres. Les fossiles nous ont également appris que l’homme moderne est né en Afrique il y a 200.000 ans environ et que les hommes de Neandertal ont commencé à vivre en Europe il y a entre 300.000 et 600.000 ans, pour s’éteindre il y a 30.000 ans environ.



Vers la fin des années 1990, la plupart des paléoanthropologues étaient partisans de l’hypothèse dite «Out of Africa» pour expliquer l’origine de l’homme moderne. Selon celle-ci, à un moment au cours de ces 100.000 dernières années, les Homo sapiens seraient partis d’Afrique pour conquérir le monde et auraient remplacé les hommes de Néandertal (ainsi que toute autre espèce humaine archaïque croisée en Asie et en Europe), sans doute en leur transmettant un virus mortel ou en les supplantant dans l’accès à la nourriture ou à d’autres ressources (il s’agissait d’espèces séparées, descendant toutes deux d’Homo erectus, le premier ancêtre humain à avoir quitté l’Afrique. Homo erectus aurait migré vers l’Asie il y a environ 1,8 million d’années).



Cette hypothèse était étayée par les fossiles et les outils en pierre découverts, ainsi que par les premières études du génome des mitochondries de la cellule (ADNmt), génome qui n’est transmis que par la mère et qui permet donc de reconstituer l’arbre généalogique maternel. L’analyse de l’ADNmt des hommes de Néandertal n’avait trouvé aucune trace de croisement entre eux et nous.



Quelques chercheurs privilégiaient toutefois une autre hypothèse, dite de «continuité multirégionale», selon laquelle les premiers hommes modernes, les hommes de Néandertal et d’autres peuples anciens appartenaient tous à une seule et même espèce humaine, qui évolua lentement au fil des croisements entre ces différentes populations pour donner peu à peu naissance à Homo sapiens.









Tout cela a changé en mai 2010, lorsque des chercheurs sont parvenus à extraire de trois femmes de Néandertal –qui avaient vécu dans une grotte en Croatie il y a entre 38.000 et 44.000 ans– suffisamment d’ADN nucléaire pour reconstituer le génome de Néandertal pour la première fois.



En le comparant avec de l’ADN d’hommes modernes d’Europe, d’Asie et d’Afrique, le paléontologue Svante Pääbo, de l'Institut Max Planck d'anthropologie évolutionniste à Leipzig, en Allemagne, a découvert avec ses collègues que les Européens et les Asiatiques modernes (mais pas les Africains) doivent 1% à 4% de leurs gènes aux hommes de Neandertal. Il suggère que cet ADN proviendrait de quelques rencontres intimes ayant eu lieu entre nos ancêtres et les Néandertaliens, rencontres qui auraient sans doute eu lieu lorsque les hommes modernes ont quitté l’Afrique pour le Moyen-Orient, mais avant qu’ils ne se dispersent en Europe et dans le reste de l’Asie.



Ce ne fut, en tous cas, pas un «croisement» à grande échelle (et il ne s’agit pas non plus de continuité multirégionale classique). Soit nos ancêtres n’eurent que quelques aventures (par exemple lorsque les premières vagues d’hommes modernes arrivèrent sur les territoires des hommes de Néandertal), soit les deux groupes étaient déjà sur le point de devenir deux espèces séparées et donc en majeure partie incompatibles sur le plan biologique, incapables de donner naissance à une descendance fertile et pouvant survivre.



A peine sept mois plus tard, l’histoire s’est encore un peu plus compliquée avec l’arrivée d’un nouveau personnage, tout droit venu de Sibérie. Le groupe de Pääbo a, en effet, publié le génome nucléaire d’une nouvelle espèce humaine archaïque originaire de la grotte de Denisova, dans les monts Altaï, en Russie.(...)

http://www.slate.fr/story/64253/adn-neandertal
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