Questionnement
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Re: Questionnement
En dehors de ça, je te rejoins pleinement sur la vision de l'individu au sein du fascisme, à ceci près que l'individualisme reste forcément étouffé en tant que vecteur et facteur de singularité (qui est récusé en force par le fascisme, comme tu l'as confirmé). On ne peut pas imaginer qu'un individu puisse se dépasser (dans le sens nietzschéen du terme) s'il n'est pas maître de sa destiné et de la conduite de sa volonté. Comme tu le dis, le fascisme impose une forme de dépassement (guerrier/reproducteur pour faire simple), il fixe dont les objectifs qu'il estime universels. A partir de là, je ne pense pas que l'on puisse parler d'individualisme, mais juste de dépassement de soi endigué, ce qui est en soi un dépassement de soi, mais qui n'est pas celui de Nietzsche, car il n'offre aucune alternative à l'individu et qu'il a pour finalité la masse. Je rappelle que chez Nietzsche, la volonté de puissance est conditionnée par la remise en question continuelle de l'individu sur lui-même et tout ce qui l'entoure qui de facto génèrera le surhomme. On est bien là, tu admettras, à l'opposé complet de ce qu'exige une doctrine/idéologie/Etat fasciste.
Pour résumer: oui on peut parler de dépassement de soi dans le fascisme, mais il s'agit d'un dépassement de soi conditionné par le bien de la masse et d'une idéologie de masse, qui n'a rien à voir avec le dépassement de soi nietzschéen dont je parlais qui lui, est conditionné par l'initiative individuelle. Tout vient du fait (pour revenir un peu au sujet initial de ce topic) qu'au contraire du paganisme, l'individualisme est un concept qui n'a rien de bien défini et qui donc peut amener plusieurs lectures divergentes selon les paradigmes suivis.
PS: échange intéressant en tout cas, je préfère ce dernier post de ta part à ton provocateur "l'économie c'est de la magie elfique d'un autre sujet"!
)
Baalberith- Princeps Romanorum
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Date d'inscription : 30/03/2004
Re: Questionnement
Pour la question de la guerre, je te dirais que ce n'est pas une finalité. Et j'ajouterais qu'il y'a une guerre sur soi-même à conduire en premier lieu.
Le fascisme ne déresponsabilise pas l'individu, contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'est justement pas un "Etat-providence" en bottes cirées. Mussolini disait lui même que le fascisme, ce n'est pas une Eglise avec des dogmes rigides, mais un stade, il place la possibilité de créer, d'aller de l'avant, de se dépasser au cœur de sa philosophie. Et ça c'est l'affaire de tous.
Seigneur Sven- Légat de légion
- Messages : 3134
Date d'inscription : 24/04/2004
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