La bibliothèque d'Alexandrie
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La bibliothèque d'Alexandrie
Alexandrie fut à son époque l'un des plus grands foyers culturels de la Méditerranée, sa bibliothèque superbe étant sans conteste l'un des principaux fondements de sa notoriété.
C'est l'un des généraux d'Alexandre, Ptolémée Ier, recevant l'Égypte en partage à la mort de l'empereur, qui donna l'impulsion intellectuelle et commerciale à la future grandeur d'Alexandrie.
En -288, il fit construire un musée (museion : le palais des Muses) abritant une université, une académie et la bibliothèque (estimée à 700 000 volumes au temps de César). Ensuite il demanda dans chacun des pays connus à ce qu'on lui envoie les œuvres de tous types d'auteurs, qu'il faisait traduire en grec. Comme la ville était un port, il demanda aussi à tous les navires qui faisaient escale à Alexandrie de permettre que les livres contenus à bord soient recopiés et traduits. La copie était remise au navire, et l'original conservé par la Bibliothèque.
Le musée devint un centre académique de hautes recherches où les savants étaient défrayés par le prince et où ils trouvaient les instruments, collections, jardins zoologiques et botaniques nécessaires à leurs travaux.
La traduction en grec de tous ces ouvrages fut un travail colossal qui mobilisa la plupart des intellectuels et savants de chaque pays ;
il fallait que ces hommes maîtrisent à la perfection leur propre langue ainsi que le grec. La bibliothèque fut dirigée par des érudits comme Zénodote d’Éphèse, puis Aristophane de Byzance, Aristarque de Samothrace et Apollonios de Rhodes. On retiendra par exemple la Septante, un groupe d'érudits issus du courant philosophique du même nom, qui traduisirent l'Ancien Testament. La légende de la Septante dit que six représentants de chaque tribu juive s'enfermèrent sur l'île de Pharos pour accomplir cette traduction. Ils étaient donc 72 rabbins et ils auraient exécuté la traduction en 72 jours.
Le poète grec Callimaque de Cyrène fut appelé à Alexandrie par Ptolémée II Philadelphe, et donna des leçons de poésie dans le musée : il eut Apollonios de Rhodes et Aristophane de Byzance comme disciples. Il devint bibliothécaire d'Alexandrie après la mort de Zénodote, tout en continuant à donner des cours. Il rédigea le premier catalogue raisonné de la littérature grecque, les Pinakes (Tables), souvent cités par la suite.
En -47, les troupes de Jules César incendient la flotte d'Alexandrie ;
le feu se serait propagé aux entrepôts et aurait détruit une partie de la bibliothèque. L'invasion de César a pu très bien mener à la perte d'environ 40 000 à 70 000 rouleaux dans un entrepôt à côté du port (c'est ainsi que Luciano Canfora affirme que c'étaient probablement des copies produites par la bibliothèque destinée à l'exportation), mais il est peu probable qu'elle ait affecté la bibliothèque ou le musée, étant donné qu'il y a des preuves suffisantes que tous les deux ont existé ultérieurement. La bibliothèque d'Alexandrie a probablement souffert de plusieurs événements destructifs, mais la destruction des temples païens d'Alexandrie vers la fin du IVe siècle par les chrétiens fut probablement finale. Cette destruction est attestée de sources sûres.
Reconstruite, elle est détruite à nouveau cinq ou six fois, la dernière en 642 par le général 'Amr Ibn al-'As, obéissant au calife Omar qui considérait que si les livres étaient en accord avec le Coran ils étaient superflus, et que s'ils contredisaient le Coran, ils étaient pernicieux, comme l'avaient fait les chrétiens lors des destructions précédentes. Ce récit est cependant douteux, en effet la première source qui relate cette histoire date de trois siècles après les faits, de la plume d'un auteur chrétien. Reste que le contenu de la bibliothèque a bien disparu à cette époque, vraisemblablement pillée bien avant l'invasion arabe et, pour ce qui est des éléments les plus précieux, déménagée à Constantinople, la plupart des documents ayant été détruits par les chrétiens eux même, soit par les pillards incultes n'ayant aucune idée de leur valeur, soit grattés pour être recyclés par les moines copistes afin de remplacer leur contenu profane, par des textes religieux. Aujourd'hui encore l'analyse des parchemins à l'aide de la technologie des accélérateurs de particules, permet parfois de mettre en évidence les inscriptions initiales ainsi effacées.
Le fait que beaucoup d'écrits d'Aristote soient parvenus jusqu'à nous suggère en tout cas que si ordre de destruction il y a eu, il s'est trouvé sur place quelques volontaires pour sauver clandestinement cette partie des documents, et que ces volontaires eurent droit à la neutralité bienveillante des troupes d'occupation - à supposer qu'ils n'en aient pas fait partie. La tradition raconte d'ailleurs en effet que les textes d'Aristote échappèrent en partie à la destruction (et que la destruction par le feu des autres dans les centaines de chaudières des bains d'Alexandrie s'étendit sur plusieurs mois). En effet de nombreux ouvrages (Euclide, Ptolémée, Aristote, etc.) furent traduits puis commentés dans le monde islamique. Notons que le grand philosophe Al-Farabi était nommé le second maître, le premier étant Aristote.
Au passage, un bel exemple de cette chère tolérance religieuse!
A contrario pour les "païens", ce n'est pas précisé, mais il faut savoir que l'incendie causé par l'attaque de César ne visait évidemment pas la bibliothèque. En fait, le dépôt qui a brûlé malencontrueusement a attiré l'attention de César qui a envoyé une partie de ses soldats sauver le maximum de documents possible...
Baalberith- Princeps Romanorum
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Re: La bibliothèque d'Alexandrie
On dit merci aux Arabes ?
Les Egyptiens anciens n'étaient pas arabes.
Re: La bibliothèque d'Alexandrie
Yog Sothoth a écrit:On dit merci aux Arabes ?
Les Egyptiens anciens n'étaient pas arabes.
Cela n'a rien à voir. Je faisait réféence à la prise de la ville par les Arabes plus tard. Les Arabes ayant pris les joyaux de l'ex empire romain n'ont jamais eut de considération pour leur Histoire, même aujourd'hui, rien n'est restauré, rien n'est entretenu. CEla fait partie d'une autre civilisation donc il faut que l'Islam détruise. Ce sont eux qui firent disparaitre les civilisations qui subsistaient encore, sur toute la côte nord africaine.
Re: La bibliothèque d'Alexandrie
)
Et tu as tout à fait raison, d'ailleurs en Afghanistan les talibans ont détruit les
Re: La bibliothèque d'Alexandrie
Re: La bibliothèque d'Alexandrie
rien n'est restauré, rien n'est entretenu. CEla fait partie d'une autre civilisation donc il faut que l'Islam détruise. Ce sont eux qui firent disparaitre les civilisations qui subsistaient encore, sur toute la côte nord africaine.
Bon, faut pas non plus oublier qu'il y a eu évolution: les Arabes au Moyen Age étaient au contraire bien conservateurs! Après, c'est certains qu'ils ont islamisé les populations d'Afrique du Nord...
Baalberith- Princeps Romanorum
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Date d'inscription : 30/03/2004
Re: La bibliothèque d'Alexandrie
Re: La bibliothèque d'Alexandrie
Baalberith a écrit:. La légende de la Septante dit que six représentants de chaque tribu juive s'enfermèrent sur l'île de Pharos pour accomplir cette traduction. Ils étaient donc 72 rabbins et ils auraient exécuté la traduction en 72 jours.
Pour complèter la petite histoire la légende veut que les 72 rabbins aient traduit séparement la Torah et que miraculeusement les 72 traductions eurent étés les mêmes.
Re: La bibliothèque d'Alexandrie
Baalberith a écrit:J'enfonce le clou une troisième fois...C'est dire si la pensée grecque à travers les ouvrages contenus dans la bibliothèque d'Alexandrie a nourri et a été une des bases de l'essor philosophique et mathématique qu'a connu le monde islamique par la suite. Il est couramment considéré que c'est grâce aux écrits d'Averroès (Ibn Rushd) considéré comme le Commentateur d'Aristote que la pensée philosophique grecque fit son entrée dans l'ère chrétienne réf. nécessaire.
Je regarde souvent les émissions religieuses le dimanche matin et en effet, on y apprend une foule de chose, la plus importante étant que l'islam réécrit l'histoire.
Sans averroès, selon certains, l'occident ne serait rien !
bref, le sujet de l'emission était Averroès et le tour de passe passe fut de considérer qu'averroès avait mieux compris la pensée philosophique qu'aristote lui même ( de part ses commentaires ) et que la philosophie serait en réalité une science islamique et non contraire à l'islam !
Bref,
Re: La bibliothèque d'Alexandrie
En -47, les troupes de Jules César incendient la flotte d'Alexandrie ;
le feu se serait propagé aux entrepôts et aurait détruit une partie de la bibliothèque
c'est à cause de ses gros gays en culotte de maille que l'on a perdu nombre d'écrit philosophique, genre épicure.*
romain suce mon frein !
Deugmartre- Légat de légion
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Re: La bibliothèque d'Alexandrie
Je regarde souvent les émissions religieuses le dimanche matin et en effet, on y apprend une foule de chose, la plus importante étant que l'islam réécrit l'histoire.
Il y a mieux comme source de renseignements qu'une émission religieuse!
c'est à cause de ses gros gays en culotte de maille que l'on a perdu nombre d'écrit philosophique, genre épicure.*
romain suce mon frein !
Les erreurs ça arrive, à ce que je sache les Romains n'ont pas été les seuls à en faire...
Baalberith- Princeps Romanorum
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Date d'inscription : 30/03/2004
Re: La bibliothèque d'Alexandrie
Baalberith a écrit:Je regarde souvent les émissions religieuses le dimanche matin et en effet, on y apprend une foule de chose, la plus importante étant que l'islam réécrit l'histoire.
Il y a mieux comme source de renseignements qu'une émission religieuse!
C'est là où tu te trompes. Savoir comment les autres spiritualités conçoivent le monde c'est aussi important. En plus on apprend plein de choses pour le trivial pursuit
Re: La bibliothèque d'Alexandrie
Sethmot a écrit:Ca m'enerve un peu que cette bibliotheque soit brulee, vous vous rendez compte, plus de 700 000 parchemins brules !! Tout ce qu'on aurait pu savoir avec ces ecrits !!! Les civilisations romaine, grecque, et egyptienne n'aurait plus aucun secret pour nous !!! Raaaaaaah ! Je rage ! Je bisque !
Je suis d'accord !
Je considère cet évènement d'ailleurs comme la plus grande tragédie de notre âge .
Re: La bibliothèque d'Alexandrie
C'est là où tu te trompes. Savoir comment les autres spiritualités conçoivent le monde c'est aussi important. En plus on apprend plein de choses pour le trivial pursuit
Se servir d'une émission religieuse comme une source socio-historique sur elle-même, ok, s'en servir comme d'une source historique pour connaître d'autres infos et notamment l'Histoire, là je ne suis pas d'accord...
Baalberith- Princeps Romanorum
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