Fête pas de musique...

Wrath a écrit:Bon Solstice, et au four Jack Lang et son abrutissement sonore généralisé appelé "fête de la musique"...

NyKraft a écrit:

Wrath a écrit:Bon Solstice, et au four Jack Lang et son abrutissement sonore généralisé appelé "fête de la musique"...

Yep mais quand tu dis ça à certaines personnes ils te rétorquent que tu dis n'importe quoi, que le solstice ça se fête plus de nos jours, qu'il faut vivre avec son temps, que la Fête de la Musique c'est uen grande fête populaire etc etc donc que c'est forcément bien et que ceux qui disent le contraire c'est juste pour se la jouer rebel ... ça m'énerve ... on est même plus libre de penser ce qu'on veut ou dire ce qu'on veut sinon t'es directe taxé de con ou autre ... genre de fasciste ou de nazi car critiquer la fete de la musique c'est critiquer Lang donc le PS donc blablabla et blablabla ... quand je pense qu'une personne que j'ai aimé dans la démesure penses comme ça vis à vis de moi ... ça me déprime !



09H10 je regarde un truc sur l'aviation ... sur Planète ... tripant !

Vendredi 20 Juin 2008 - 13:12

La dé-faite de la musique

Par Karloff





Samedi soir, pour fêter le début de l'été, la France entière va aimer la musique jusqu'au bout de la nuit et danser à s'en ruiner ses talons compensés. Depuis 1982 et son instauration par l'homme de gauche et de la Place des Vosges Jack Lang, les ados boutonneux massacrent les standards du rock quand ce n'est pas la petite chorale à la croix de noix qui fait retourner Jean-Sébastien Bach dans sa tombe. Le 21 juin, comme chaque année, ce sera la défaite de la musique. La vraie, pas celle que l'on croit pratiquer en tapant sur son djembé.



La Fête de la musique, c'est chaque année, le 21 juin. La Fête de la musique, c'est chaque année, le 21 juin.

Ok, je vais être franc, ma haine envers la Fête de la Musique n'a pas été innée mais provoquée par une suite d'événements plus ou moins fâcheux arrivés ce fameux jour maudit. Je n'aimais pas trop le concept, déjà, à la base. Se forcer à écouter de la zik en public quand on ne quitte jamais - et c'est mon cas - ses écouteurs depuis la découverte du rock'n'roll à 14 ans, cela a quelque chose de foncièrement anti-rebelle, donc de foncièrement anti-rock. Cette tolérance insupportable pour la musique d'autrui a quelque chose de profondément fasciste, comme s'il fallait absolument être obligé de se farcir - avec le sourire - le bal-musette de ses grands-parents, le yéyé de ses parents, la flûte à bec de sa petite cousine - pour aimer la musique avec un grand M. Et bien non. Comme tout événement de masse forcé (célébration de victoires, défilé du 14 juillet), je freine des quatre fers tendance auvergnat-breton.



1994. J'ai 18 ans, je passe mon bac et je suis amoureux de Nathalie. Mais timide, gros et complexé, dans le désordre. Bref, je n'ose pas m'approcher d'elle et lui avouer ma folle passion dénuée de toute envie lubrique (ce que l'on peut être con). Je n'ai pas de scooter. Je n'ai pas redoublé. Je ne sais pas jouer de la guitare. Lui non plus, mais il fait semblant, a les cheveux longs et a toute la discothèque de U2 sur cassette (un truc inimaginable aujourd'hui). Fête de la musique donc, je m'imagine déjà, fébrile mais courageux, qui ose proposer à Nat de danser un slow langoureux sur Who Wants To Live Forever de Queen. Rendez-vous est pris, sous le chapiteau de la place d'Allier. 22h. Je suis au rendez-vous. Pas elle. Je commence à regretter d'être obligé d'entendre de la zik minable jouée par les pires pouilleux de ma ville. Et je la vois. Elle. Puis je le vois. Lui. Puis je m'enfuis.



1997. J'ai 21 ans. J'ai pris de l'assurance mais pas perdu de l'embonpoint. Il pleut à torrent sur Clermont mais je vais de bon coeur - pour une fois - à la Fête de la Musique. Mon enthousiasme est vite douché avec la mort par électrocution d'un guitariste foudroyé en branchant son instrument. Une fin à la Jimi Hendrix pour Pierre Mathé (le nom n'est pas le bon), digne de Phantom of the Paradise. Voilà, par A + B, la vengeance divine contre les atrocités commises au nom de la musique. Mais voir un mort de près, jeune de surcroît, avec les cris indignés de la foule et l'inévitable curiosité malsaine que cela génère, ça vous calme définitivement sur la notion de fête... Bien sûr, The Show must go on et une demi-heure plus tard, les Tortues Débiles remplaceront les Violents Losers.



2001. J'ai 25 ans. J'ai enfin une copine officielle mais moins de cheveux et toujours un peu plus de bide. Cette fois-ci, juré, craché, j'assiste à la Fête de la Musique sans rouspéter tous les dix mètres que c'est juste de la merde pour gens qui n'écoutent pas de musique et qui croient que la FNAC leur fait une fleur avec leur promotion à la con. Rendez-vous est pris devant le Musée Carnavalet pour assister au concert de Cousteau. Ma belle n'est pas là et bien sûr mon portable ne peut pas envoyer le moindre appel* réseau saturé*.... J'attends une demi-heure, une heure, deux heures. Laisse 35 messages plus assassins les uns que les autres sur le répondeur de la princesse. Puis décide d'entamer une longue marche d'errance dans les rues de la Capitale. Je confonds la Tour Montparnasse et Jussieu, met des plombes à me frayer un chemin parmi la foule compacte, prend le métro, enfin, pour voir le pire de l'espèce humaine, les jeunes mecs, en bande, qui font chier les minettes ou jettent de la bière sur les passants. Ma copine, elle, a assisté à un très bon concert de Cousteau, pensant qu'on s'était donné rendez-vous à l'intérieur. Et après on me taxe de misogynie.



2007. La dernière en date donc... Je pratique le black-out volontaire, me calfeutre chez moi, tente le visionnage d'un DVD. Impossible. En bon bobo que je suis, je vis dans le 11e arrondissement de Paris. Et un de mes chers voisins a découvert la beauté des rythmes africains il y a quelques jours de cela et se décide à reprendre l'intégrale de sa discothèque au djembé, l'ennemi intîme du mélomane. J'assiste, malgré moi, à un génocide musical, de Creep (massacré) à Hallelujah (massacré), en passant par Tostaky (massacré) et l'inévitable The Wall (massacré). Comme le chantait Gérard Lenormand, si j'étais président, j'interdirais la fête de la musique, le djembé et les redoublants à cheveux longs.

-Death- a écrit:Après si je te demande pourquoi tu n'aimes pas cette fête et que tu me dit : c'est parce que c'est créé de toute pièce, et parce qu'on fête la musique qu'une fois par an donc hypocrite, pour moi ce n'est pas des arguments de poids je dirais, parce que si on faisait la fête de la musique pendant une semaine complète ou un mois complet pas sur que ça te plaise beaucoup plus non ?

Ce qui me sidère dans tout ça c'est qu'il faille décider d'une date pour fêter la musique... Ce jour LA on fête la musique, les autres jours on peut l'oublier on s'en balance mais pas le jour de la fête de la musique. Au lieu d'avoir des concerts et animations de manière régulière on préfére tout centraliser en une journée... 1 jour pour la musique et 364 sans ? Quel intérêt. Aussi hypocrite que la fête des mères/pères... Je pense à toi aujourd'hui c'est pour toutes les fois ou je t'ai négligé dans l'année.

ils télécharge et toi et moi les premiers et basta

En fait je ne vois pas vraiment le problème de la fête de la musique, mais je pense que comme tout le monde on ne regarde jamais beaucoup plus loin que le bout de son nez, le carnaval j'ai toujours toujours trouvé ça IMMONDE, c'est le truc ignoble qui m'exècre, ça me déprime carrément, et pourtant c'est mon opinion après je trouve ça bien que les gosses fassent le carnaval, un char et tout le reste, et le carnaval ne me gène pas au fond c'est juste que j'ai horreur de ça mais l'évènement lui même n'est pas quelque chose pour moi de génant.

Darken_Face a écrit:"fête de la musique" c'est le qualificatif qui est à mon avis mal trouvé.

il vaudrait mieux dire "découverte de la musique" ou "partage de la musique".

cette journée devrait être un enrichissement personnel pour le citoyen, notamment en découvrant des musiciens, de la bonne musique, des groupes metal ou autres ou même se taper un bon concert de musique classique afin de s'enrichir culturellement.



mais bon le populaire à aussi ces bon côtés c'est vrai, mais dans le cadre de cette manifestation, il faut je crois prendre le truc comme un moyen de rencontre entre passionnés et non comme un truc culturel, car je suis désolé mais écouter de la merde dans la rue genre variétoche ou rap identitaire genre Diams, en plus de se taper tous les poivrots du coin pour l'occasion, non merci.

je n'appelle pas ça de la culture mais de l'abrutissement.

de ce fait je préfère me cultiver musicalement parlant tout seul, ou bien alors le faire avec des gens intéressants en petit comité. ;
)

-Death- a écrit:J'ai pas mal d'originaux mais j'ai encore plus de cd gravé, souvent je télécharge j'écoute, si ça me plait j'achète, sinon j'écoute plus, les gravé je les gardes parce que ça me fait chier de les jeter ...



Après si tu ne télécharge pas c'est très bien surtout si tu as les moyens de mettre de l'argent dans plein de cd sans être sûr de les aimer.



Pour ce qui est de carnaval j'avoue que je n'ai pas trop compris :

A la différence que le Carnaval ne cherche pas une quelconque dimension culturelle (du moins autre que la fête populaire) que se gausse d'avoir la fête de la musique.



La fête de la musique c'est une fête populaire ou les gens peuvent jouer de la musique dans la rue rien d'autre enfin du moins je ne l'ai jamais vu sous un autre angle, maintenant si il faut avoir le niveau de Hendrix ou la voix de Robert Plant pour pouvoir y participer ... par contre le carnaval c'est une fête populaire mais je crois que ça a aussi un rapport avec la religion non, le carême tout ça ?

-Death- a écrit:Après c'est sur sortir pour la fête de la musique c'est pas "Black Metal"