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Le suaire de Turin

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Le suaire de Turin Empty Le suaire de Turin

Message par  Ven 4 Fév 2005 - 18:27

Rappel des faits



En juillet 1988, le Sunday Telegraph publiait les premiers résultats des tests scientifiques effectués sur le Suaire de Turin à la demande du Vatican. Le lendemain, Le Figaro titrait : "Il daterait du Moyen Age". L'imprécision de l'époque (le Moyen Age s'étend sur plus d'un millénaire) et l'emploi du conditionnel donnait un petit espoir à tous ceux qui croyaient ou faisaient semblant de croire que cette relique avait enveloppé le corps du Christ mort. Le 13 octobre, Mgr Ballestrero, archevêque de Turin, se faisant le porte-parole de l'Église, confirmait l'information. L'étoffe aurait été tissée entre 1260 et 1370. Le Figaro titrait aussitôt "Saint Suaire de Turin : verdict décevant". On venait de nous enlever, croyants, incroyants ou sceptiques, notre dernier réservoir à rêves, notre dernière usine à mythes.





La mort dans les plis



Le Suaire avait été révélé ou plutôt redécouvert en 1898 à la faveur des photos d'inventaire faites à la cathédrale de Turin. Ces quatre mètres de lin ponctué de traces de brûlures symétriques, laissait apparaître une silhouette d'homme, de face et de dos, sur le négatif à forts contrastes. Montré deux fois en 1933 et en 1978, le Suaire est apparu encadré et protégé par une vitre, rayonnant avec la force d'un Van Gogh qui n'aurait pas été gâté par l'argent et avec cette impression de mystère qui se dégage du Grand Verre de Duchamp, par exemple. L'Église évitait toutefois que l'on fasse ces comparaisons parce que l'oeuvre d'art est toujours faite par un artiste, fut-il anonyme. On évitait aussi de le qualifier de "relique" : Calvin, dans son Petit Traicté avait dénoncé : "l'idolâtrie qui s'empare des catholiques fermant les yeux devant les reliquaires". Il relevait aussi les anachronismes, les aspects scandaleux, les impossibilités matérielles, bref, il posait le problème de l'authenticité.



Le faux! vaste sujet qui agite depuis si longtemps le monde de l'Église. Et de l'Art aussi. A la vérité, Calvin en antipapiste acharné, cherchait à nous convaincre de l'imposture de cette Église romaine. En son temps on savait bien que la Donation de Constantin, les Décrétales d'Isidore, celles de Gélase, la Constitution de Sylvestre, le Décret de Gratien et quantité d'autres documents antidatés étaient des faux de circonstance qui justifiaient chacun une emprise supplémentaire de Rome sur un souverain et un territoire. On n'ignorait pas non plus que le culte des saints, donc la "fabrication" des reliques, n'avait commencé qu'au Vème siècle. Grégoire de Tours, au siècle suivant, tonne contre les colporteurs qui sillonnent les royaumes francs pour vendre des reliques qui ne sont, dit-il, que des racines séchées ou des os de rats. Doellinger, théologien allemand du siècle dernier, écrit même que les vingt premiers évêques de Rome n'ont laissé aucune trace dans l'Histoire à l'exception de Clément.



Aussi surprenant que cela puisse paraître, les notes et pièces justificatives de son Origine de la papauté occupent la seconde moitié des 500 pages de l'ouvrage et indiquent assez que tout a été vérifié selon les méthodes les plus strictes d'identification des sources et des citations. Il faut bien voir comment s'est formée et développée cette Église sur une base de dissidence juive avec apports mithriaques, orphiques, mazdéïens, éleusiens etc., comment elle s'est imposée dans un Empire romain déclinant, par modelages successifs. Les anciennes règles étaient abandonnées et les preuves de leur existence perdues. La grande astuce est d'avoir fait croire que le dogme existait tout d'un bloc, issu directement des Évangiles. Même les anticléricaux ont parfois argumenté à partir de pseudo-faits historiques inventés et propagés par l'Église. Le Vatican a géré cette construction aléatoire avec beaucoup d'adresse, aidé grandement par son absolutisme. Rome ne se trouvait pas réellement atteinte par l'esprit étroit d'un Calvin qui comptait les crânes de saint Jean-Baptiste présents dans les reliquaires. A la Renaissance, le pape Léon X écrivait tranquillement à son secrétaire le cardinal Bembo : "Depuis les temps les plus anciens, on sait comme cette fable du Christ nous a été utile"(1). Dans un ordre d'idée voisin, les religieux nommaient entre-eux les reliques de la jolie formule de pias fraudes, des tromperies honnêtes.





Science et conscience



Des catholiques intégristes ont déployé une grande activité pour promouvoir le suaire à la faveur d'un déclin général bien perceptible à partir du premier choc pétrolier (1974). Cela s'est manifesté par le retour des réalismes en art, par la culture des apparences, la multiplication du sport-spectacle, des morales passives, des sectes, enfin à la dérive droitière de Jean-Paul II. Il s'est publié alors des dizaines d'ouvrages, rien qu'en France, et tous favorables à la thèse de l'authenticité. Mais à trop vouloir prouver on lasse et le doute s'établit. Les thèses contraires, soutenues par Chevalier et de Mely n'ont jamais été rééditées. Pour palier quatorze siècles de silence, Paul Vignon voulait démontrer que l'image du Suaire avait influencé l'iconographie du Christ dès le VIème siècle. Toute la sindologie procède de cette manière inversée. On trouve (on invente) avec le concours du microscope des indices qui, comme par hasard, confortent l'idée que le Suaire a enveloppé le corps du Christ. Bien entendu, ces découvertes n'ont jamais été homologuées par les instances scientifiques. En 1973, un professeur de criminologie de Zurich identifiait 17 espèces de pollen dans la trame du tissu. Comme de juste, 6 d'entre elles provenaient de Palestine! Un savant jésuite de la Loyola University of Chicago détectait, lui, sur la paupière droite l'empreinte d'une pièce de monnaie, d'après la coutume funéraire juive du temps. Il y distinguait même quatre lettres grecques d'une monnaie frappée l'an 16 du règne de Tibère (30 de notre ère).



Dans cette fuite en avant, rien n'est impossible. on trouve ce qu'on cherche. Tout ce qui concerne la Passion se retrouve inscrit dans la trame du tissu : les coups de fouet sur le dos et les jambes (entre 80 et 120), une blessure sur l'épaule droite dûe au portement du patibulum, une fracture du nez et beaucoup d'autres sévices encore, tels qu'ils sont donnés dans les Évangiles. Mais dans ce domaine, cela est-il si extraordinaire quand des "chercheurs" à partir de photos de la NASA, découvrent des dômes, des pistes, et des "objets manufacturés" dans des cratères lunaires ?



En octobre 1978, le Suaire est ostensé (exposé) durant 5 semaines. On s'était mis d'accord pour ne pas gâcher le plaisir et l'émotion de trois millions de pèlerins (visiteurs). "L'authenticité du Saint Suaire n'est ni démontrée ni infirmée" disait-on prudemment. Pendant ce temps, une trentaine de scientifiques armés de 6 tonnes de matériel faisaient des analyses du tissu. Les revues de vulgarisation scientifique présentaient le VP 8, utilisé pour recréer le relief des planètes d'après les photos prises par les sondes spatiales. Mais, pourquoi le visage du Christ est-il sans déformations alors qu'il devrait apparaître en "image développée"? En 1979, des agences de presse américaines maintenaient la pression en diffusant cette "information" : "l'image du Suaire n'a pas été faite de main d'homme, en conséquence elle est d'origine surnaturelle".



Mais, pourquoi les proportions tête/corps sont-elles hors normes de n'importe quel canon anatomique et ont toutes les caractéristiques des modèles esthétiques de la peinture?



Le microscope et le goupillon



Lors du 2ème congrès de Sindologie, les "savants religieux" réglaient les débats à la défaveur des "scientifiques sans parti-pris". Pourtant le vent allait tourner. Le docteur Walter McCrone, spécialiste américain des micro-échantillons doit sa notoriété d'avoir détecté du dioxyde de titane dans les encres d'une carte du XVème siècle alors que cette substance n'est utilisée que depuis 1920. Il détecta pareillement de l'oxyde de fer dans les traces du suaire et estima qu'il pouvait s'agir plutôt de peinture que de sang. On fit le silence sur son étude en arguant que les croyants pouvaient en être bouleversés dans leur foi. Elle ridiculisait surtout les "sindologues" qui, à défaut de meilleurs arguments, déclarèrent que McCrone truquait, que c'était lui le faussaire!



On possède un certain nombre de documents du XIVème siècle (miniatures, aquarelles, gravures) qui représentent le Suaire. Mais, si le Suaire est vieux de près de deux millénaires, pourquoi l'image du corps, encore si parfaitement visible au XVIème siècle, se serait-elle complètement effacée en quelques siècles? Pour finir, on n'hésita pas à faire appel au calcul des probabilités et on entra alors dans le ridicule le plus achevé.



Un spécialiste connu de l'histoire anecdotique racontait le Saint Suaire dans une émission de télévision le 14 avril 1982. Le lendemain, Le Monde en rendait compte et authentifiait une phrase qu'on pensait avoir mal entendue : "Deux séries de calculs ont été faites sur ordinateurs : il y a une chance sur 82 millions que l'empreinte NE SOIT PAS celle du Christ". Dans le même ordre de stupidités, cette autre phrase du Père Paul de Gail : "Il est extrêmement probable que le Suaire de Turin soit celui qui a enveloppé le corps du Christ et, SELON MES CALCULS, la probabilité qu'il ne le soit pas peut être calculée de l'ordre de 1 à 225 milliards".



Le 21 avril 1988, on coupa quelques centimètres carrés au bord du tissu pour permettre la datation au carbone 14. Les examens ont été pratiqués, les conclusions données.



L'Église n'a rien à craindre, un monde sans merveilleux et sans irrationnel nŒexiste pas. L'invention et la mystification sont des ressorts indispensables au fonctionnement de toutes pensées. L'Église connaît mieux que quiconque l'histoire du Suaire. Elle a imaginé un parcours, plausible en théorie, de Jérusalem à Constantinople et voyage vers la France dans les bagages des Templiers ou des Croisés.



Historiquement, il apparaît à la moitié du XVIème siècle lorsqu'on l'expose à la vénération des fidèles à la Collégiale de Lirey près de Troyes. Pierre d'Arcis, évêque de Troyes, exhume un texte de son prédécesseur Henri de Poitiers qui explique comment le suaire avait été peint, l'artisan qui l'avait produit s'en étant confessé à lui. A la suite d'un empressement excessif des fidèles, le pape d'Avignon Clément VII, par une bulle de 1389, défend qu'on l'expose sans proclamer "à haute et intelligible voix que cette image ou représentation n'est pas le suaire de N-S-Jésus-Christ mais seulement une peinture, un tableau qui le figure".



En 1449, le cistercien Thomas, abbé d'Aulne et Maître Henri Beckel, chanoine de la cathédrale de Liège, déclarent que "sur le tissu ont été peints avec beaucoup d'art, les linéaments des membres du Christ".



A cette époque, il est clair que la notion de faux n'existe pas. L'Église a officiellement pris bonne note de la datation révélée par le carbone 14 mais les vieux réflexes demeurent. Comment et pourquoi a-t-il été fabriqué? On a commencé à raconter très sérieusement l'histoire d'un homme qu'on aurait crucifié au XIVème siècle. La journaliste scientifique du Monde se demandait encore dernièrement si "le flash, ou la fulguration nucléaire, qui aurait accompagné la résurrection n'avait pas pu modifier la teneur en carbone 14". Einstein avait raison, on brise plus facilement un noyau d'atome qu'un préjugé.



A la fin du Moyen Age, on revivait la Passion chaque Vendredi saint. Cette coutume du théâtre religieux s'est perpétuée à Séville par exemple. Un homme pieds nus portait une croix sur un parcours délimité figurant le chemin du Calvaire. Il mimait ensuite la Crucifixion avant d'être enveloppé dans un linceul peint. De Mely en 1900 a recensé 43 de ces linceuls encore existants. L'Église les a fait passer pour des copies du Suaire de Turin(2). Ils étaient peints, semble-t-il, par le procédé du poncis, sorte de pochoir géant, les plaies du Christ étaient figurées par du sang de boeuf(3).



De Mely, encore lui, a découvert dans le Livre des Mestiers d'Estienne Boileau au chapitre consacré aux chanevaciers (marchands de toile) que la mesure spéciale aux toiles de Rouen était l'aune de 1 mètre et 396 millimètres. La largeur du Suaire de Turin est de 1,40 mètre.





L'étoffe du héros



Dans les pays à majorité catholique, il est quasiment interdit de dire que Jésus-Christ ne fut pas un homme historique. Flavius Josephe n'en parle pas dans ses Antiquités juives, quoi qu'on en dise et d'autres historiens du Ier siècle comme Juste de Tibériade ou Philon sont muets sur le sujet. Pareil pour Tacite et Suétone où, lorsqu'il n'y a pas interpolation on confond volontairement Christus (le Messie) et Chrestos (le Bon).



Selon toute vraisemblance, ce dieu fut déclaré homme lors du concile de Nicée en 325. Il serait bien trop long d'expliquer ici les arguments de cette thèse au demeurant très instructifs pour comprendre comment l'Église a bâti a posteriori sa propre histoire. Mais tout ceci n'est pas nouveau. Dupuis, à la fin du XVIIIème siècle, publiait L'origine de tous les cultes, ouvrage considérable dont on ne saurait s'étonner qu'il n'y ait pas de réédition. Il en est de même pour la remarquable Critique des Synoptiques de Bruno Bauer. Il voyait en Jésus une fiction littéraire, un produit du Christianisme et non son créateur.



Les théologiens ont écrit l'histoire de l'Église : ils se sont donc déclarés historiens. Ils ont voulu annexer la Science avec les mêmes méthodes et les mêmes buts.



La linguistique, une science qui ne se laisse pas circonvenir, a peut-être soufflé à Mgr Thomas cette jolie formule à propos du Suaire de Turin : "La meilleure explication scientifique est celle du croyant".




Bernard Tropman



Notes





(1)Le propos est rapporté par Jean-François Pic de la Mirandole, neveu du grand érudit : Quantum nobis nostrique que ea de Christo fabula profuerit, satis est omnibus seculis notum.

(2)Le Registre des Résolutions de la Chambre de ville de Langres, de 1653 à 1662, folio 245, donne le détail d'une procession à l'Octave de la Pentecôte 1659 : "...plus des linges portés par des filles, représentant les Suaires de Notre-Seigneur..."

(3)Dans le procès-verbal de la Convention du 5 prairial an II, inséré au Moniteur de 1794, page 557, il est rapporté que le Saint Suaire de Besançon avait été envoyé à Paris le 27 floréal an II. Il est dit ceci : "On nous envoie non seulement ce linge ouvré et d'un travail moderne, mais encore le poncis ou le moule découpé qui servait à y renouveler chaque année l'empreinte dont on admirait la conservation miraculeuse".







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Message par Baalberith Sam 5 Fév 2005 - 10:33

Dans les pays à majorité catholique, il est quasiment interdit de dire que Jésus-Christ ne fut pas un homme historique. Flavius Josephe n'en parle pas dans ses Antiquités juives, quoi qu'on en dise et d'autres historiens du Ier siècle comme Juste de Tibériade ou Philon sont muets sur le sujet. Pareil pour Tacite et Suétone où, lorsqu'il n'y a pas interpolation on confond volontairement Christus (le Messie) et Chrestos (le Bon).



Selon toute vraisemblance, ce dieu fut déclaré homme lors du concile de Nicée en 325. Il serait bien trop long d'expliquer ici les arguments de cette thèse au demeurant très instructifs pour comprendre comment l'Église a bâti a posteriori sa propre histoire. Mais tout ceci n'est pas nouveau. Dupuis, à la fin du XVIIIème siècle, publiait L'origine de tous les cultes, ouvrage considérable dont on ne saurait s'étonner qu'il n'y ait pas de réédition. Il en est de même pour la remarquable Critique des Synoptiques de Bruno Bauer. Il voyait en Jésus une fiction littéraire, un produit du Christianisme et non son créateur.



Les théologiens ont écrit l'histoire de l'Église : ils se sont donc déclarés historiens. Ils ont voulu annexer la Science avec les mêmes méthodes et les mêmes buts.

Les plus belles lignes que j'ai lu depuis longtemps! Depuis le temps que je dis que Jésus est une invention. par contre j'aurais penché pour une invention montée par Paul de Tarse, véritable précurseur du christianisme et non le concile de Nicée. Va falloir que je me penche sur la question!



Dans cette optique, pourrais-je avoir un peu plus de renseignements sur l'auteur de cet article et Bruno Bauer. Qui sont-ils, leur profession, leurs idées, peut-on se procurer des ouvrages d'eux sur la question dont on traite ici?

Merci pour toute info!!
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Message par  Dim 6 Fév 2005 - 23:31

voici un petit topo sur Bauer...



Bauer était le fils d'un peintre d'une usine de porcelaine, à Eisenberg dans la Saxe-Altenburg. Il a étudié à la Friedrich Wilhelm l'Université de Berlin, où il s'est attaché "au Droit" de l'école Hegelienne sous Philip Marheineke. En 1834 il a commencé à enseigner à Berlin comme un licencié de théologie et en 1839 a été transféré à l'Université de Bonn. En 1838 il a publié son Kritische Darstellung der Religion des Alten des Testaments (2 vols.), Qui montre qu'à cette date il était toujours fidèle au Droit Hegelien. Peu après ses avis ont subi un changement et dans deux travaux, un sur le Quatrième Évangile, Kritik der evangelischen Geschichte des Johannes (1840) et un autre sur le Synoptics, Kritik der evangelischen Geschichte der Synoptiker (1841), aussi bien que dans son Herr Hengstenberg, kritische Briefe uber Gegensatz des Gesetzes und des Evangeliums, il a annoncé son rejet complet de sa précédente orthodoxie. Bauer est devenu associé aux Jeunes Hegeliens radicaux ou "Hegeliens de Gauche". En 1842 le gouvernement a révoqué sa licence et il s'est retiré pour le reste de sa vie à Rixdorf, près de Berlin.



C'est alors qu' il a pris un intérêt profond pour l'histoire moderne et la politique, ainsi que dans la théologie et a publié Geschichte der Politik, Kultur und Aufklärung des 18ten Jahrhunderts (4 vols. 1843 ? 1845), Geschichte der Französischen Révolution (3 vols. 1847) et Disraelis romantischer und socialistischer des Bismarcks Imperialismus (1882). Ses autres travaux critiques sont : une critique des évangiles et une histoire de leur origine, Kritik der Evangelien und Geschichte ihres Ursprungs (1850-1852), un livre sur les Actes des Apôtres, Apostelgeschichte (1850) et une critique des épîtres de Paul, Kritik der paulinischen Briefe (1850-1852). Il est mort à Rixdorf le 13 avril 1882.

Sa critique du Nouveau Testament était fortement deconstructive. David Strauss, dans sa Vie de Jésus, avait expliqué les récits des Évangiles comme les produits à demi conscients de l'instinct mythique dans les premières communautés Chrétiennes. Bauer a infirmé la notion de Strauss qu'une communauté pourrait produire un récit connecté. Son affirmation, incarnant une théorie de CG Wilke (Der Urevangelist, 1838), était que le récit original était l'Évangile de Marc;
cela a été composé sous le règne d' Hadrien;
et après cela les autres récits ont été modelés par d'autres auteurs. Il considère cependant, Marc non seulement comme le premier narrateur, mais même comme le créateur de l'histoire de l'évangile, faisant ainsi de cette derniere une fiction et du Christianisme l'invention d'un évangéliste original .



Sur le même principe les quatre épîtres principaux de Paul ont été considérées comme des contrefaçons du 2ème siècle. Bauer s'est disputé plus tard pour la prépondérance de l'élément Gréco-romain, par rapport au juif, dans les écritures Chrétiennes. L'auteur de l'évangile de Marc était "un italien, à la maison tant à Rome qu'à Alexandrie";
l'évangile selon Matthieu "un Romain, nourri par l'esprit de Seneque";
les épîtres de Paul ont été écrits à l'Ouest dans un antagonisme à Paul , etc. Le christianisme est essentiellement "le Stoïcisme triomphant dans un costume juif." Cette ligne de critique a trouvé peu de partisans, surtout dans les Pays-Bas. Il avait certainement sa valeur dans l'importance d'étudier l'influence environnementale dans la formation des Ecritures saintes Chrétiennes
.
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Message par  Mer 25 Mai 2005 - 17:49

le suaire de Turin est........... une photo de Léonard de Vinci !



nan nan, c'est très sérieux, un reportage de l'année dernière sur france 5 :



les études montre que ce n'est pas QUE de la peinture, ni QUE de l'impression, il n'y a pas trace de relief, des détails apparaissent en négatif...



en fait, il yt a dans les carnets de Léonard le plan d'une "chambre obscure" (ancêtre de l'apareil photo).



il étaiit lié à une famille noble qui voulait une relique, les faux suaires du Christ on toujours circulé, sans abuser personne (peinture détectable à dix kilomètres...) et le suaire de Turin est d'abord décrié, puis... hop! il est authentique... c'est qu'il a été remplacé par un faux bien plus habile.



mais celui-ci apparaît comme authentique parce que la contrefaçon est géniale : sur un suaire enduit de produits chimique (techniquement faisable à l'époque), dans une pièce obscure percée d'un trou, photo du corps d'abord, puis photo de la tête ensuite pour avoir plus de détail (le visage est plus net et il y a une disproportion avec le corps)...



Léonard était un homo anticlérical athée et farceur, il était bien content de voir les éclésiastiques se prosterner devant son image...



de toutes façon, on sait que la Joconde, St Jean-Baptiste, et d'autres personnages sont des autoportraits, c'est visible lorsque l'on compare les visages des tableaux et que l'on observe le visage de Léonard.



conclusion des scientifiques dans le reportage : c'était faisable à l'époque, Léonard de Vinci était capable de le faire bien, et la famille noble qui a commandé le suaire a récupéré des feuillets de Léonard datant de cette époque pour les détruire, donc............
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Message par Baalberith Mer 25 Mai 2005 - 19:56

Pas mal ta version des faits. Mais est-ce que cette "vérité" est réllement attestée par la communauté scientifique ou est-ce seulement une hypothèse journalistique qui ferait force de loi?
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Message par  Mer 25 Mai 2005 - 21:04

il y a diférentes thèses parmi les scientifiques qui ont étudié le suaire, mais celle-ci a le mérite d'expliquer comment un corps en 3D est imprimé sans appliquer de moule, d'empreintes, de peinture, et sans déformation, avec une tête mieux définie que le corps, et des propriété négatives quand on le prend en photo... c'est téchniquement possible et si c'est vrai c'est génial de savoir que l'église vénère l'image d'un sodomite athée !
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Message par Baalberith Mer 25 Mai 2005 - 22:53

Ce ne sera pas la première idiotie qu'elle vénère... :wink:
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Message par  Jeu 26 Mai 2005 - 13:14

on ne rappellera jamais assez cette phrase de Jean Yanne : "Si Jésus avait été empalé, il y aurait plus de paratonnerres sur les toits des églises".
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