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La Guerre Celtique

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La Guerre Celtique Empty La Guerre Celtique

Message par Necrowarrior Mar 6 Avr 2004 - 0:13

Arts de la guerre

La façon de combattre des Celtes évolua considérablement au cours des siècles. Les assauts violents et anarchiques des IV et IIIèmes siècles n'ont presque rien de commun avec les campagnes minutieusement préparées que menèrent contre César les Gaulois du Ier siècle avant JC. Le contact entre les deux peuples avaient rendu inévitable cette évolution.



La manière de combattre des Celtes jusqu'au Ier siècle av. JC

Une nation de cavaliers

L'armement

L'armement des Celtes comportait plusieurs armes:



lances

longues épées

bouclier

arcs et frondes, à l'importance restreinte.

chars de combat



Divers types de lances ont été retrouvés. Certaines sont forgées avec une pointe droite. Sur d'autres, elle est tordue en hélice et crantée sur toute sa longueur, si bien que le coup ne perce pas seulement mais déchire;
lorsque l'arme est retirée, la chair est arrachée, provoquant une blessure béante.



Pour se protéger, le guerrier celte portait parfois de la main gauche un bouclier ovale, couvrant la majeure partie se son corps. Il était le plus souvent composé d'osier tressé et de deux planches accolées. On pouvait aussi le renforcer en le recouvrant de cuir ou (plus rarement) de bronze. Ces derniers n'étaient pas destinés au combat mais utilisés pour les parades.



Les Celtes portaient également des casques, le plus souvent de cuir. Les guerriers les plus riches pouvaient s'offrir des casques de bronze.



"Ils portent sur la tête des casques de bronze surmontés de hauts cimiers qui les font paraître gigantesques. Dans certains cas, ce sont des cornes fixées sur le casque;
dans d'autres, il s'agit de figures en relief, d'oiseaux ou d'avant-train de quadrupèdes."

Diodore de Sicile





Les batailles: conception celte de la guerre

Les Celtes ne concevaient pas une bataille sans bruits: hurlements des guerriers, fracas des parois de chars et de chariots, sonnerie des trompettes de guerre (dont quelques spécimens ont été retrouvés en Grande-Bretagne).

Mais ces guerriers impétueux et emportés n'avaient aucun sens de la coordination: "ils sont tous fous de guerre, pleins de fougue et prompts à se battre" écrit Strabon.



Selon la conception celte, les batailles permettaient aux clans d'extérioriser leur querelles et de les résoudre sans grande effusion de sang;
tout comme les festins permettaient au clan de trouver une solution amiable aux querelles internes, ou du moins de les canaliser. Selon les récits des écrivains latins, les combats celtes se déroulaient de la façon suivante.



"Lorsque les armées sont alignées en position de combat, ils ont coutume de s'avancer hors des rangs et de provoquer en combat singulier les plus braves de leurs adversaires, tout en brandissant leur armes pour frapper l'ennemi de terreur. Et lorsqu'un champion relève le défi, ils récitent à haute voix les prouesses de leur ancêtres, proclament leur bravoure, tout en insultant et dénigrant leur adversaire, essayant en un mot de les décourager à l'avance."

Diodore



Voici une brillante évocation des guerres celtiques, fondées sur l'institution de combats singuliers. Les conflits claniques pouvaient être résolus par un déploiement de forces suivi de duels entre guerriers. Une bataille générale ne s'ensuivait que si l'ardeur des troupes était suffisante. Et dans ce dernier cas, les prêtres pouvaient intervenir.

Il s'agissait d'un combat ritualisé qui épargnait les effectifs.



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Les conséquences de la confrontation avec les Romains

Le contact avec les Romains changea tout cela. La mentalité latine exigeait des batailles rangées au résultat clair et net, l'une des partie annihilant l'autre. Les Celtes durent s'adapter. Ainsi, à la bataille de Télamon (Toscane) qui opposa Celtes et Romains en 225 av. JC, les opérations se limitèrent d'abord à la colline où la cavalerie engagea le combat, auquel assistait les deux armées. Mais les Romains encerclèrent les Celtes pour engager la bataille, ce qui surprit ces derniers, non préparés à faire face à l'implacable machine militaire romaine.

Lors de l'invasion romaine de la Gaule, l'utilisation de la cavalerie celtique évolua. Ainsi, lors de la campagne de César contre les Nerviens (Belges), les cavaliers celtes harcelaient en permanence l'armée romaine dans le but de la désorganiser. Ils attaquaient les troupes romaines, se repliaient dans les bois pour resurgir ensuite charger les Romains qui n'osaient pas les poursuivre au delà des limites du terrain découvert. Remarquons la similitude avec la tactique employée par les Bretons contre les Francs à la bataille de Ballon (843).



La cavalerie avait également une fonction offensive plus agressive, comme par exemple d'enfoncer les rangs ennemis. A la suite d'une harangue de Vercingétorix avant une opération contre les garnisons encerclant Alésia, les cavaliers s'engagèrent à ne rentrer qu'après avoir franchi par deux fois les lignes romaines. Mais l'attaque échoua, condamnant le monde libre des Celtes à subir le joug des Romains...

source: ©http://www.bzh.com/keltia/galleg/histoire/histoire.htm



http://www.entrelacs.tm.fr/entrelac/images/Gauloi5.gif" alt="" />



La guerre selon les Celtes.



Les tactiques de combat ont évolué pendant 5 siècles, mais une constante reste, la "ruée anarchique", le mode de combat privilégié. Auparavant, des défis sont lancés provocant des combats singuliers. La guerre est accompagnée de force bruits, sonneries de trompettes (carnyx), cris, pour déstabiliser l'adversaire.



Les Celtes utilisent avec virtuosité le char de guerre, à deux roues depuis la période de la Tène, profitent de leur mobilité pour parcourir le champ de bataille en projetant des javelots. Puis ils sautent à terre et combattent à pied. Léger, le char celte a deux roues, les nobles l'utilisent habituellement pour combattre comme les Mycéniens. Les chars de combat disparaissent des champs de bataille du continent, mais demeurent utilisés par les Bretons contre les Romains.



Le cheval tient une place essentielle dans l'art de la guerre celte. La cavalerie combat de la manière suivante :

A chaque cavalier est lié deux écuyers, également bons cavaliers. Les cavaliers vont au combat tandis que les écuyers demeurent derrière. Quand le cavalier chute de cheval, l'écuyer lui donne le sien. Quand le cavalier est tué, l'écuyer monte sur le cheval de ce dernier et enfin quand le cavalier est blessé, un écuyer prend sa place au combat et l'autre l'accompagne au camp.



Cette unité tactique se nomme la trimarcisia.



Les combats opposent souvent les tribus entre le printemps et l'été. Des alliances se constituent entre voisins. Selon la nécessité, une confédération peut se créer ou un biturix (roi du monde) être élu.















épée celte



Les armes



Très habiles à travailler le fer, les Celtes fabriquent des épées longues et plates. L'arme s'est allongée avec le temps, elle dépasse le mètre. Les guerriers frappent avec le tranchant, la pointe de l'épée est arrondie. Cette arme est adaptée au combat de cavalerie et nécessite de l'espace. Mais les chocs répétés contre un casque, un bouclier ou un glaive la fragilise. Le fourreau en bronze, protège l'épée et se porte au côté droit. Il correspond bien au style de combat mobile des Celtes. Le guerrier emporte une lance et deux javelots, quelquefois une fronde. Il est équipé d'un casque de bronze ou parfois de fer, d'un bouclier en bois renforcé d'éléments de fer, en particulier l'umbo central, dès le IIIème siècle. Ce bouclier est ovale ou rectangulaire et mesure un mètre. Il est est apte à être brandi à bout de bras pour être utilisé comme une arme offensive. Plus rarement, le guerrier celte porte une cotte de mailles.





Les fortifications

Les Celtes savent utiliser le terrain : collines ou promontoires de moyenne montagne, pour y installer des oppida fortifiés qui servaient aussi de centre de production artisanale. Le mures gallicus constitué de divers matériaux, protège une zone de plusieurs dizaines d'hectares et une ville. Un coffrage solide, constitué de poutres verticales et horizontales fixées par des clous, maintient un mélange de terre et de pierrailles tassées. Ces oppida parfois, se superposent à des fortifications de l'Age du Bronze.



©http://perso.wanadoo.fr/miltiade/celtes.htm
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Message par Necrowarrior Mar 6 Avr 2004 - 0:19

des exemples de carnyx:

(NB: ne vous étonnez pas si certaines de ces photos apparaissent dans le prochain artwork de Duaël... on est en plein dans l'inspiration de mon groupe là!)



http://www.arbre-celtique.com/etude/02-societe/guerre/carnyx1b.jpg" alt="" />



http://www.sciart.org/site/images/winners2001/Sndsofpre/carnyx.jpg" alt="" />



http://www.hallstattzeit.de/Carnyx_aalen.jpg" alt="" />
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Message par  Mar 6 Avr 2004 - 18:20

Très intéressant.
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Message par  Mar 6 Avr 2004 - 23:56

tres bon résummé mister Necro. Aurrais tu lu le sieur Guyonvarc'h par hasard ??
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Message par Necrowarrior Mar 6 Avr 2004 - 23:58

non, même si j'en ai beaucoup entendu parler... ses bouquins sont-ils "accessibles au grand public"?



Sinon je pense, quand j'en trouverai suffisament le temps, faire un topic "nationalisme breton" dans la rubrique "nationalisme" du forum... car même sans être autant spécialiste dans ce dommaine que certains, je pense qu'il y a largement de quoi dire...
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Message par  Jeu 8 Avr 2004 - 10:29

necrowarrior a écrit:non, même si j'en ai beaucoup entendu parler... ses bouquins sont-ils "accessibles au grand public.

Tu peux trouver ses livres dans le commerce, je crois que'il s'appelle les royaumes celtiques, je vais vérifier de toute façon comme je vais à la fac aujourdhui.
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Message par Wrath Jeu 8 Avr 2004 - 22:03

Tu devrait pouvoir trouver ses bouquins assez facilement je pense. Cherche dans les mediatheques municipales également.
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Message par  Jeu 8 Avr 2004 - 22:22

[En fait, il n'est pas l'auteur, il n'a fait que la traduction et je crois sans me tromper qu'il y a insérer un chapitre qu'il a écrit.
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