Le mythe de la liberté de la presse en France

Contrairement à une idée répandue, la liberté d’expression proclamée en 1789 n’a été appliquée en France que quatre ans et demi en deux siècles. Le contrôle de l’État a atteint son paroxysme dans les années 1944-54 où toute la presse a été nationalisée. Le système actuel, quoique formellement respectueux des libertés, est contrôlé, à tous les stades, par les services du Premier ministre : détention de la moitié du capital de l’AFP, réductions conditionnelles des charges sociales et de la TVA, subventions directes aux « grands » quotidiens, censure des chaînes de radio et de télévision par le CSA, etc. Il en résulte des publications d’une grande médiocrité, les moins lues des pays démocratiques. (...)

Il en résulte des publications d’une grande médiocrité, les moins lues des pays démocratiques.

Avec moins de 20 exemplaires de quotidiens diffusés pour 100 adultes, la France arrive en queue des États développés à niveau d’alphabétisation comparable. Elle se situe juste derrière la Russie, loin du Royaume-Uni (40 exemplaires) et très loin derrière la Norvège (75 exemplaires).

P.N a écrit:"non-orientée"). On a vu la frénésie baladurienne de 93-94, et faudrait être aveugle pour ne pas voir que tout les médias qui veulent gagner de l'influence ou du pouvoir sous-entendent massivement et régulièrement qu'il faut voter Sarko pour 2007. Donc si danger il y a pour la presse, c'est surement plus du coté des lobby que de l'Etat (bien sur, Sarko c'est aussi l'Etat, mais affilié en priorité aux ultra-libéraux). Et pour s'en convaincre, il suffit de regarder ce qui est advenu de France-Soir, en voie de décomposition avancée.