Machine d'Anticythère
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Baalberith
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Re: Machine d'Anticythère
Le système d'engrenages
image en rayon X
Un schéma
Re: Machine d'Anticythère
En 1900, près de l’île grecque d’Anticythère, 82 pièces d’une étrange machine, avec des roues en bronze de bronze corrodé sont repêchés. Ils comportent des roues dentées, présentant des graduations et des inscriptions astronomiques.
Les historiens de la Science ont conclu qu’il s’agissait d’un instrument qui calculait et illustrait des informations astronomiques, particulièrement les phases de la lune et le mouvement des planètes, au second siècle avant JC. On appelle depuis ce mécanisme la « Machine d’Anticythère ».
A l’automne 2005, une équipe de chercheurs des universités de Cardiff, d’Athènes et de Thessalonique décide de venir à bout de l’énigme.
Un scanner à rayons X révèle, avec une précision de 50 microns et en trois dimensions, les moindres rouages de la machinerie. Plus de 2 000 caractères grecs ou glyphes (symboles graphiques), gravés sur les pièces ou sur des fragments de feuilles de bronze, sont aussi déchiffrés.
Les chercheurs, conduits par le mathématicien Tony Freeth et l’astronome Mike G. Edmunds, de l’université de Cardiff, au Pays de Galles, of the University of Cardiff, Wales, présentent maintenant leurs résultats dans la revue Nature du 30.11.2006, sous le titre, « Decoding the ancient Greek astronomical calculator known as the Antikythera Mechanism ».
Ils déclarent que leurs découvertes montrent que les inscriptions étaient liées aux mouvements lune-soleil, et que les roues étaient une représentation des irrégularités de la corse orbitale de la lune, telles que théorisées par
l’astronome Hipparque, considéré comme le plus grand astronome de l’antiquité.
Le navire Romain qui transportait le mécanisme a coulé au large de l’île d’Anticythère vers 65 av. JC. Certains éléments suggèrent qu’il venait de Rhodes. Les chercheurs ont déclaré qu’Hipparque, qui vivait à Rhodes, aurait pu avoir conçu le dispositif.
Selon le Dr. François Charette, expert de l’instrumentation ancienne, il faudra attendre au moins 1.000 ans pour voir réapparaître des instruments d’une telle complexité. Quelques mécanismes et textes Arabes laissent a penser que de simples calendriers à roues ont existé a Bagdad autour de 900 ap. JC.
Il semble clair, dit-il que « beaucoup de l’époustouflante sophistication technologique disponible dans certaines parties du monde Grec et –Gréco-Romain n’ait pas été transmise plus loin. La roue, dans ce cas a du être réinventée. »
source/blog Jakouille la fripouille
Re: Machine d'Anticythère
)
Baalberith- Princeps Romanorum
Re:
Baalberith a écrit: (...)
"Oridnateur: machineautomatiquede traitement de l'information, obéissant à des programmes formés par la suite d'opérations (...)" Donc oui, cette machine peut être considéré comme un ordinateur!
En tout cas comme une machine de Turing.
Knyght- Centurion
Re: Machine d'Anticythère
En 2006, l'équipe de chercheurs travaillant sur le mécanisme d'Anticythère, motivée et pugnace, publiait ses premiers résultats sur le fonctionnement de cet ensemble d'engrenages métalliques. Découvert au début du vingtième siècle par des pêcheurs au large de l'île grecque d'Anticythère, ce mécanisme était passablement corrodé par deux millénaires passés sous l'eau. De nombreuses études ont été consacrées à cet objet étrange, qui ont mis en évidence des inscriptions illisibles, des roues dentées puis des aiguilles et des cadrans. D'abord daté du premier siècle avant Jésus-Christ, ce mécanisme a été récemment vieilli d'un siècle, et aurait été réalisé entre -150 et -100.
Depuis 2000, deux passionnés, Mike Edmunds (astrophysicien à l'université de Cardiff, Grande-Bretagne) et Tony Freeth (chercheur en mathématiques devenu producteur de documentaires), rejoints par d'autres scientifiques au sein d'un ambitieux programme de recherche, sont allés beaucoup plus loin. En réalisant spécialement un tomographe à rayons X de douze tonnes, ils ont pu analyser la structure du mécanisme en profondeur et réaliser sur ordinateur un modèle virtuel, capable de tourner. Deux mille ans après le naufrage qui a englouti l'original, sa copie numérique peut donc fonctionner devant les yeux des chercheurs. Qui n'en finissent pas d'être ébahis.
Dans leur publication précédente, Freeth et ses collègues démontraient que ce mécanisme indiquait les mouvements respectifs du Soleil et de la Lune dans le ciel de la Terre. Mais il restait encore des aiguilles et des roues manifestement destinées à d'autres fonctions. Peut-être la reproduction du mouvement des planètes, pensaient alors les chercheurs...
Mais la solution était ailleurs. Tout d'abord, les nouveaux travaux de l'équipe ont précisé le système de prédictions des éclipses. Le mécanisme d'Anticythère reproduit le cycle de Saros, de 223 lunaisons, soit un peu moins de 19 ans, qui détermine le retour d'éclipses aux mêmes périodes de l'année. La durée de ce cycle n'est cependant pas un nombre entier de jours. Il s'en faut de huit heures, si bien que la même éclipse, observée un cycle plus tard à la même heure, se trouve décalée dans le ciel d'environ 120° en longitude. Les astronomes grecs de cette époque le savaient... Selon les auteurs de l'étude, une petite roue dentée servait spécialement à effectuer cette correction.
La nouvelle étude a révélé un autre secret : cet habile mécanisme n'avait pas qu'une fonction astronomique. C'était aussi un calendrier. L'un des grands engrenages donnait le cycle de Méton, ou cycle métonique, de 235 mois lunaires, soit, à deux heures près, 19 années solaires. Au terme de ce cycle, les lunaisons reviennent aux mêmes dates de l'année. Les chercheurs ont pu décrypter les inscriptions gravées et ont découvert qu'il s'agissait des noms des douze mois. En contradiction avec des études antérieures, il s'avère que leur origine est corinthienne. Ces noms étaient utilisés dans les territoires du nord et de l'ouest, à Corinthe bien sûr mais aussi en Sicile, en l'occurrence à Syracuse. Or, c'est à Syracuse que vivait le grand Archimède, un siècle plus tôt certes, mais dont l'héritage scientifique a été transmis aux générations suivantes. Jusque-là, les soupçons portaient plutôt sur Hipparque, l'astronome qui vivait à Rhodes, d'où provenait le navire transportant le mécanisme avant de sombrer devant Anticythère.
Une autre surprise attendait les hommes face au modèle virtuel du mécanisme. L'une de ses roues ne matérialise pas, comme on le pensait, le cycle calliptique de 76 ans (quatre fois le cycle de Méton). Il suivait un cycle de quatre ans, calé sur les jeux Panhelléniques et en particulier Olympiques...
L'outil n'était donc pas destiné qu'aux astronomes mais prédisait aussi les dates de ces événements sportifs très importants de la civilisation hellénique.
Baalberith- Princeps Romanorum
Re: Machine d'Anticythère
Seigneur Sven- Légat de légion
Re: Machine d'Anticythère
Je ne suis pas du tout spécialiste des tablettes astronomiques ou mathématiques babyloniennes mais vraisemblablement on y a trouvé des théorèmes et des calculs correspondant à l'état actuel de nos connaissances... D'ailleurs, c'est une agrégée de maths qui a décidé de faire sa thèse sur des tablettes mathématiques car les modestes historiens et philologues, s'ils sont capables de les déchiffrer, sont incapables de comprendre de quoi elles traitent.
Re: Machine d'Anticythère
Baalberith- Princeps Romanorum
Re: Machine d'Anticythère
L'histoire des sciences et des techniques n'a pas vraiment la cote et c'est dommage, j'avais eu la chance de suivre une UE sur ce thème en médiévale et en moderne: c'était passionnant !
Du coup j'ai lancé des recherches bibliographiques et... Une controverse sauvage apparaît !
NIMAL, F., TRANIER, B., 2012,
D'ailleurs j'ai vu passer une référence intéressante:
+ COOLEY, J., 2013, Poetic Astronomy in Ancient Near East
+ GRAHAM, D., 2013, Sciences before Socrate
Re: Machine d'Anticythère
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Re: Machine d'Anticythère
la fameuse machine aurait en fait 100 ans de plus (ça semble par contre étonnant qu'à 100 ans près, on puisse attribuer l'invention aux Babyloniens plutôt qu'aux Grecs, mais bon...)
Necrowarrior- Légat de légion
Re: Machine d'Anticythère
Faudrait qu'on m'explique la logique de cette affirmation...
Baalberith- Princeps Romanorum
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