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Écologie et écologisme

5 participants

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Écologie et écologisme Empty Écologie et écologisme

Message par  Sam 11 Juin 2005 - 20:36

Baalberith a écrit:« Tous les écologistes sont daltoniens : ils voient tout vert et quand ils ne voient pas vert, ils voient rouge ;
si bien que quand ils votent, ils croient voter vert… »



Raymond Devos




Historiquement vrai, les "verts" étaient souvent d'anciens "rouges"... Mais peut-on encore dire cela aujourd'hui?



Des choses qui paraissent presque relever du simple bon sens aujourd'hui et qui font l'objet d'un large consensus (telle que par exemple la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre) étaient considérées il y a à peine 30 ans comme des lubies de gauchistes intoxiqués...
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Message par  Lun 13 Juin 2005 - 13:33

Mmm... Si j'avais pu choisir, l'intitulé du sujet aurait été différent...

Tel quel, il est hélas bien trop réducteur...

Quelque chose comme "Écologie et écologisme" m'aurait semblé plus adapté.

Je peux le changer?
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Message par Seigneur Sven Lun 13 Juin 2005 - 14:11

Je connais quelqu'un qui avait pris sa carte chez les Verts, après quelques meetings il c'est rendu compte que c'était des rouges. Comme disait je ne sais plus qui ici, voynet et compagnie c'est comme les pastèques, vert à l'extérieur, rouge à l'intérieur.
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Message par  Mer 15 Juin 2005 - 11:54

Et ce quelqu’un que tu connais Seigneur Sven, pourquoi avait-il décidé de s’inscrire chez les Verts?

Quelles étaient ses motivations à l’origine?
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Message par Seigneur Sven Mer 15 Juin 2005 - 12:56

Sa motivation à l'origine étaient l'écologie , c'est à dire s'investir dans un groupe pour défendre des idées de protection de l'environnement.



Mais malheureusement les Verts préférent passer leur temps à militer pour les sans-papiers, pour le mariage homo ou que sais-je encore plutot que de défendre réellement l'écologie. Ils sont de plus fortement noyautés par le lobby pétrolier, d'ou leur anti-nucléaire primaire.

D'ailleurs ils sont liés aux Grünen allemands qui sont parvenus à faire stopper la politique nucléaire au profit...du charbon, du gaz et du pétrole... vive l'écologie stalinienne.
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Message par Baalberith Mer 15 Juin 2005 - 15:53

A noter qu'il existe des mouvements écolos beaucoup moins politisés, comme celui de Wetcher (orth. réformée!).



PS: pour l'initiatrice du topic: édite ton topic!
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Message par Seigneur Sven Mer 15 Juin 2005 - 16:46

Effectivement, Waechter semble quelqu'un de bien ayant par ailleurs des positions identitaires d'après mes souvenirs.
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Message par Baalberith Mer 15 Juin 2005 - 19:10

Ah bon???!!!
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Message par  Mer 15 Juin 2005 - 21:43

Historiquement vrai, les "verts" étaient souvent d'anciens "rouges"... Mais peut-on encore dire cela aujourd'hui?



Les théoriciens de l'écologie profonde sont loins d'être des individus de gauche
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Message par Seigneur Sven Mer 15 Juin 2005 - 23:48

Baalberith a écrit:Ah bon???!!!


Et oui! héhé:
LES ARRIÈRE-PENSÉES D'ANTOINE WAECHTER



15 septembre 1997



Antoine Waechter, qui défendit des années durant la théorie d'une écologie ni de droite ni de gauche avant de quitter les Verts pour fonder le MEI, a récemment déclaré au Badische Zeitung que le nombre des immigrants en France devait être contrôlé pour des raisons écologiques (d'après NSE n° 25). Une déclaration explicite qui se situe dans la droite ligne d'une interview qu'il avait accordée à Actuel en 1991.

" AW : L'être humain a besoin de se sentir enveloppé dans une communauté, de partager une histoire, une langue, un paysage et une culture. La revendication d'une identité, c'est le respect d'une culture, valeur hautement positive.

Actuel : Mais en quoi le métissage et le brassage vous gênent tant ? Il s existent depuis toujours !

AW : Parce que le brassage aboutit à Coca-Cola et à Mac Donald ! ".


Fort instructif non?
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Message par Seigneur Sven Mer 15 Juin 2005 - 23:49

geminy a écrit:Historiquement vrai, les "verts" étaient souvent d'anciens "rouges"... Mais peut-on encore dire cela aujourd'hui?



Les théoriciens de l'écologie profonde sont loins d'être des individus de gauche

En terme d'écolo on parle ici des verts et non pas des écologistes en général.
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Message par  Jeu 16 Juin 2005 - 21:56

Pour ma part, je parlais bien des écologistes en général puisque la citation commence bien par "Tous les écologistes sont daltoniens".



Et quand je demande s'il est encore pertinent aujourd'hui de dire que les "verts" sont des "rouges", c'est une vraie question.

La nécessité de réduire les émissions de gaz á effet de serre était considérée il y a seulement quelques décennies comme un simple slogan politique (stupide de surcroît), une trouvaille de gauchistes pour se rendre intéressants.

Or ce qu'on constate, c'est qu'aujourd'hui elle semble faire l'unanimité (du moins officiellement et même si chacun y va de son avis sur la meilleure facon d'y parvenir), qu'elle est devenue le nouveau slogan planétaire.

Moi je trouve ca quand même assez remarquable.



Waechter a donc raison quand il dit que l'écologisme n'est "ni de droite, ni de gauche"?

Il n'y a pas un écologisme de droite et un écologisme de gauche mais seulement des "causes/ intérêts écologiques supérieurs" (la "protection de l'environnement") qui transcendent, qui dépassent la dichotomie droite-gauche, c'est bien cela?








geminy a écrit:
Les théoriciens de l'écologie profonde sont loins d'être des individus de gauche


On est bien d'accord geminy, l'écologie profonde est intrinsèquement de droite.

Mais il me semble quand même que le mouvement politique écologiste est issu de la gauche, que l'écologisme a été une bouée de sauvetage (ou une roue de secours, comme on veut...) pour une gauche en panne d'idéologie...





A propos de l'énergie nucléaire, comme le sujet me semble tout particulièrement à sa place ici, j'ai envie de poser une question:

Quelles sont les implications politique, sociale, militaire et financière de l'utilisation du nucléaire?

Dit autrement: l'utilisation du nucléaire ne suppose-t-elle pas l'esxistence d'un mode spécifique d'organisation de la société?

C'est le bon vieux débat autour de la "neutralité" de la technologie.

Quelle société pour quelle technique?



"L'écologie stalinienne", ce sont aussi les réacteurs de type RBMK (Tchernobyl)...
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Message par  Dim 10 Juil 2005 - 0:45

Une vraie question que je posais avec un léger soupçon d’inquiétude dans la voix…



En fait, je n’arrive pas à comprendre que l’on puisse dire que « l’écologie n’est ni de droite, ni de gauche », que l’écologie « ce n’est pas de la politique ». Ça m’empêche pas de dormir mais ça me pose quand même un problème.

Au cours d’échanges et de discussions, j’ai parfois le sentiment que ceux qui utilisent ces slogans n’ont pas tous clairement conscience des véritables enjeux qu’ils dissimulent…



J’explique ci-dessous ma manière de voir les choses. C’est hautement subjectif et donc sujet à discussion…

C’est en outre un peu long et je m’en excuse.







Alors voilà, au départ, nous avons un problème: nous sommes en train de foutre en l’air la planète (nous y compris puisque nous sommes partie intégrante d’un Tout), de détruire les petites fleurs et les petits oiseaux à cause de notre mode de consommation et de production. Les désastres écologiques – et humains aussi d’ailleurs - auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés sont la conséquence directe des modes d’organisation et de fonctionnement de nos sociétés.

(Ceci dit, beaucoup considèrent que ce n’est pas un problème et la très grande majorité de l’humanité n’a pas même les moyens intellectuels d’avoir conscience qu’il puisse y avoir un problème).





Face à ce problème, l’écologisme de gauche, c’est du réformisme.

Il ne remet pas en cause les modes d’organisation et de fonctionnement de nos sociétés dites « développées » et encore moins les fondements théoriques - théologiques avais-je envie de dire – qui le sous-tendent.

A la base, le système est considéré comme valable, ce sont uniquement ses modalités d’organisation et de fonctionnement qui doivent être modifiées, réformées. Le mécanisme nécessite quelques réglages mais rien de plus.

Pour l’écologisme de gauche, la solution aux problèmes environnementaux actuels réside dans le développement de nouvelles méthodes de production, dites plus « respectueuses de l’environnement ». Les innovations technologiques vont nous permettre de produire plus et mieux et demain, chaque homme sera un consommateur « propre ».



Fruit de nos sociétés modernes, l’écologisme de gauche repose donc implicitement sur le mythe du progrès, un mythe selon lequel, je le rappelle au passage, il existe des pays « développés » et des pays en « voie de développement », l’objectif officiel étant que les seconds parviennent progressivement au niveau de développement des premiers.

Le processus de « développement » que nous expérimentons est un processus « naturel » et il est normal que les pays qui sont « en avance » « aident » les autres à rattraper leur « retard de développement ».

« L’aide au développement », c’est ce qui a remplacé le colonialisme de nos grands-pères : hier, les « civilisés » « éduquaient » les « sauvages », aujourd’hui, les « riches » « aident » les « pauvres » à « se développer ». Les termes ont changé mais la logique reste la même: notre civilisation étant celle qui est parvenue au niveau de développement le plus élevé, il est moralement, humainement de son « devoir » d’aider le reste de l’humanité à s’extraire de « l’obscurantisme » en la faisant profiter de nos « lumières ».

Sous le joli vernis brillant (« Tous les hommes naissent… ») et les beaux slogans vertueux, l’objectif officieux demeure bien entendu inchangé et se révèle tout à fait digne des grands « humanistes » que nous sommes.

Guidée par ce phare du monde qu’est l’Occident, la grandiose humanité, une et indivisible, est en route vers des lendemains qui chantent. Demain, chaque humain sera un ”individu” possédant sa voiture, sa télé, son ordinateur, son portable, son frigo, sa clim, son lecteur dvd, son appareil foto numérique, sa platine, son micro-ondes, ses 5000 kcal par jour, etcetcetc....

Demain, nous serons tous des consommateurs ”propres”, « libres» et donc (forcément) heureux.

Demain, tout ira bien.



Pour ma part, je trouve que l’écologiste de gauche a un peu trop facilement tendance à insister sur l’idée (fausse) que nous vivrons bientôt dans une « économie de services », sous-entendant ainsi que nous consommerons sous peu moins de biens manufacturés.

Et puis il oublie surtout beaucoup trop facilement de préciser qu’une très très très large part de l’humanité n’est pas encore pourvue de toute cette ribambelle de produits manufacturés sus-nommés qui jalonnent notre quotidien d’Occidentaux “privilégiés” et qui font pour nous figure de minimum vital.

Un minimum vital qui, grâce à la très efficace propagande que nous Occidentaux, avons eu l’intelligence – parce que nous sommes intelligents n’est-ce pas? – de mettre en place, est le rêve de milliards d’êtres humains, un rêve qu’ils entendent bien transformer en réalité. Si ce n’est pas eux, ce seront leurs rejetons.

Peut-on le leur reprocher?

Mais parallèlement, peut-on croire qu’il est sérieusement envisageable (et envisagé d’ailleurs…), sans même parler de souhaitable, que 10, puis 15, et qui sait demain peut-être 20 milliards d’humains « profitent» de notre mode de vie?





Récemment, les plus grands pollueurs de la planète – nous - se sont ralliés comme un seul homme au concept plus que fumeux de « développement durable/soutenable », dernière variante très à la mode du mythe du progrès et nouveau cheval de bataille de l’écologisme de gauche. (Curieusement, les « PVD » ne semblent pas faire preuve du même enthousiasme que nous vis-à-vis de ce concept… Mais bon, c’est vrai qu’ils ont un tel « retard de développement », c’est normal qu’ils ne comprennent pas tout de suite ce qu’on leur explique, les malheureux. Ca ira certainement mieux dans quelques années.)

C’est que le mythe du progrès avait tendance à s’essouffler un peu depuis quelques temps. On sentait bien qu’il avait pris un petit coup de vieux avec toutes ces histoires de pollutions, de réchauffement climatique, de trou dans la couche d’ozone, de déforestation, de désertification, de fonte des glaciers, de pluies acides, d’extinction des espèces animales et végétales, de montagnes d’immondices qui ne cessent de s’accumuler aux 4 coins de la planète, de maladies imputables à notre style de vie moderne, etc… ça commençait à ne plus faire très sérieux tout ça. Le « progrès » commençait à prendre une teinte grisâtre du plus mauvais effet et il devenait nécessaire de procéder à un petit lifting, à un ravalement de façade pour lui rendre le pouvoir de séduction de sa jeunesse.



Le caractère « durable » que l’on souhaite imprimer au « développement », c’est la condition sine qua non à la survie du système et de ses acteurs, producteurs et consommateurs, et ceux-ci l’ont très vite compris. D’une manière quasi-instinctive, ils ont parfaitement perçus que l’écologisme sous sa forme dominante actuelle ne représente PAS un danger pour eux et qu’il ne menace aucunement leurs intérêts fondamentaux.

Au contraire, le « développement durable » leur permet de poursuivre leurs activités, même si c’est sous des formes légèrement modifiées, dites plus « soucieuses de l’environnement ».



C’est même presque comique de voir l’enthousiasme avec lequel les figures les plus emblématiques de la société de consommation et du gaspillage se sont ruées dans la course au « développement durable » et se disputent le maillot vert du meilleur « écolo ». Ce sont par exemple ces grandes enseignes de distribution qui se livrent une bataille acharnée à coups de sacs plastiques recyclables, Intermarché annonçant sur un ton guilleret au consommateur repu et responsable : « la nature vous dit merci ! », la palme revenant quand même à Leclerc avec son sobre et digne « Ensemble, protégeons l’environnement »…

Ou bien encore ces constructeurs automobiles qui rivalisent d’audace pour nous refourguer leur dernier modèle de voiture « propre ». Comme nous l’explique Citroën: « Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir la bonne technologie au bon moment »… C’est vrai, reconnaissons-le, nous avons la « chance » de vivre à une époque où, « innovations technologiques » obligent, on ne pourra bientôt plus sortir de chez soi sans risquer d’être asphyxié par absorption de CO2. Il y a un siècle, la voiture automobile c’était LA méthode révolutionnaire pour en finir avec les monceaux de crottins de cheval dont les relents nauséabonds menaçaient les citadins d’asphyxie… En cent ans, le « progrès » est effectivement indéniable.

Des fois, je finirais presque par croire que ces gens-là ne disent pas cela exprès pour appâter le pigeon mais qu’en réalité, ils sont bien aussi cons que leurs slogans le laisse supposer.



Bref, c’est le marché de « l’écologie », des « produits verts/bio », de la « nature », un marché tout neuf, tout juteux où il y a tout plein de fric à se faire pour ceux qui sauront correctement développer et positionner leurs produits. En amont, des unités recherche et développement en plein boom. En aval, de fringants publicitaires faisant assaut de créativité et de slogans lénifiants pour attirer le consommateur « écolo ». Bref, business as usual

Ultime avatar du mythe du progrès, le « développement durable » ne sauvera pas la planète mais en tout cas, il remplira le portefeuille de certains et c’est bien cela le plus important.



Côté consommateurs occidentaux, le concept de « durabilité » du « développement » est arrivé à point nommé pour nous permettre de résoudre le cruel dilemme existentiel auquel nous faisions face: comment concilier notre frénésie de consommation avec notre vague intérêt pour les petites fleurs et les brins d’herbe?

Nous voulons bien « sauver la planète », mais à la condition que notre mode de vie moderne, que nous considérons comme un « droit acquis inaliénable », n’en pâtisse pas. Paraphrasant R. Reagan, on peut dire du mode de vie occidental qu’il « ne se négocie pas ».

L’énorme avantage avec cet écologisme de gauche taillé sur mesure pour notre société de consommation, c’est bien qu’il nous évite, nous Occidentaux, d’avoir à remettre en question notre mode de vie matérialiste : nous restons “libres” de continuer à consommer comme des porcs.

Ouf, on l’a échappé belle…



Si j’osais une comparaison, je dirais que le développement durable, en course en pied on appelle ça un lièvre.

L’objectif, c’est de faire avancer les coureurs.

L’humanité se déplace sur des rails: partie du point A, elle se rend au point B. Après le stade du « développement » tout court, nous sommes maintenant parvenu au stade du « développement durable », ultime étape sur le chemin de la félicité universelle et éternelle.

Cette notion de linéarité, très caractéristique de l’idéologie du progrès, est totalement étrangère à la pensée écologiste de droite.







L’écologisme de droite, c’est la contre-révolution… ou la révolution… ou la réaction… comme on veut...



Pour l’écologisme de droite, cela ne sert strictement à rien de s’attaquer aux conséquences (problèmes environnementaux) si parallèlement nous n’envisageons pas de nous attaquer aux causes tangibles, « physiques » en quelque sorte (industrialisme), ainsi qu’aux causes « morales », c’est-à-dire aux fondements idéologiques de notre civilisation, aux mythes qui la gouvernent.

Vu de droite, l’écologisme de gauche est nécessairement voué à l’échec puisqu’il n’est rien d’autre que la croisade de la cause contre la conséquence.

L’écologisme de droite oppose lui un refus radical, non seulement aux modes d’organisation et de fonctionnement de nos sociétés, mais également et surtout à cette idéologie du progrès qui les sous-tend.



Or on ne peut pas attendre d’une société qu’elle sape volontairement les principes idéologiques sur lesquels elle repose. On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis. Plutôt que de perdre son temps et son énergie à débattre avec ceux de ses membres qui le combattent et qui mettent en péril son existence même, un groupe social met instinctivement en place des stratégies de défense pour les neutraliser afin de sauvegarder sa cohésion interne et donc favoriser sa survie.

C’est un phénomène parfaitement naturel, un réflexe de survie que possèdent toutes les sociétés et qui est commun à beaucoup d’organismes vivants.

L’un des exemples les plus parlants est peut-être celui du tribunal de l’Inquisition qui pour nous peut peut-être paraître choquant mais qui ne l’était sans doute pas – ou du moins pas de la même façon - à une époque où la notion d’individu n’existait pas.

Dans nos Etats dits « de droit», on ne peut pas se permettre de brûler les hérétiques. Mais il n’en demeure pas moins qu’il faut parvenir à les neutraliser et ce réflexe de défense va donc nécessairement adopter des formes plus insidieuses que celles qu’il adopte dans des Etats autoritaires (c’est le principe de la « chasse » aux opposants politiques et de la « purification ethnique »), des formes plus compatibles avec l’idéal démocratique.



Dans nos sociétés dites démocratiques, les hérétiques ne sont plus brûlés, ils sont « folklorisés », ridiculisés, dénigrés, fascisés.

Les écologistes de droite par exemple, automatiquement estampillés incorrigibles nostalgiques d’un temps qu’ils n’ont pas connu, sont accusés de « ne tenir aucun compte des réalités » (reproche amusant venant de gens qui ne tiennent strictement aucun compte des lois les plus élémentaires de la physique …) et d’œuvrer de manière totalement inconsidérée pour un retour au Moyen–Age, voire, pour certains diehard, à l’âge de pierre… La « fausse » alternative qu’ils proposent, c’est le retour au « féodalisme », sous-entendu la « régression » à une époque sombre et lointaine où les hommes n’étaient pas tous « libres et égaux ».

Autrement dit, les écologistes de droite sont décrits au mieux comme d’inoffensifs «troglodytes », au pire comme d’affreux « réactionnaires » ou d’ignobles « fachos».

C’est un procédé classique qui permet d’esquiver le débat, de ne pas avoir à discuter de la légitimité et de la faisabilité de l’alternative (forcément) radicale que défend l’écologisme de droite.



Mais pour une société, la méthode la plus efficace pour garantir sa survie consiste bien entendu à rendre conceptuellement impossible l’élaboration et l’acceptation par ses membres d’un mode d’organisation différent de celui qui la caractérise.

La longévité d’une société humaine va être fonction de son habileté à faire « oublier » à ses membres que son mode d’organisation est TOUJOURS le résultat de décisions humaines, qu’il est la conséquence de la mise en application d’une idéologie par le biais de choix politiques et sociaux… et non pas le simple reflet d’un prétendu état « naturel » des choses.

Autrement dit, plus besoin de censure quand les individus ont intégrés leur propre censure.



Il est évident que non seulement les tenants de l’idéologie dominante ne vont pas offrir une tribune à ceux qui la remettent en cause mais qu’ils vont en outre tenter de nier auprès de l’opinion publique l’existence d’une solution alternative à celle qu’ils imposent de manière larvée.

Pour cela, en prenant bien soin d’entretenir la confusion entre écologie et écologisme, on répète à l’envi que « l’écologie n’est ni de droite, ni de gauche ».

On sous-entend ainsi que, par une sorte d’inéluctabilité, de fatalité de la destinée humaine, il ne peut exister qu’une seule et unique solution pour résoudre les problèmes environnementaux auxquels nous sommes confrontés, en l’occurrence celle de la fuite en avant technologique et du « développement » plaqué sur le modèle occidental. L’humanité se déplaçant sur une ligne droite de A vers B, il est inconcevable de faire «marche arrière », de « régresser » à un stade « antérieur » au stade de développement actuel et il n’y a donc logiquement qu’une seule voie pour solutionner le problème.

« L’écologie n’est ni de droite, ni de gauche », c’est une variante moderne, plus subtile, du TINA de M. Thatcher : « There Is No Alternative ».



Quant au sempiternel « l’écologie, ce n’est pas de la politique »… Bon alors là, je dois reconnaître que cela dépasse un peu mon entendement… Je ne sais pas, peut-être ai-je une vision totalement faussée de la réalité, mais autant que je sache, les désastres écologiques actuels sont bien la conséquence directe des options techniques, économiques, sociales que nous avons prises ? Donc oui, logiquement, l’écologie c’est de la politique.



Ce n’est nullement surprenant que les grands prêtres de l’idéologie dominante s’emploient à faire oublier jusqu’au caractère idéologique de celle-ci... Mais ce que je trouve toujours aussi surprenant par contre, c’est que des écologistes puissent accorder un quelconque crédit à ces slogans, au point de les reprendre à leur compte et de s’en faire l’écho….



Bref, l’écologisme de gauche oppose donc une fin de non-recevoir à l’alternative écologiste de droite : il est absolument hors de question de changer quoique ce soit sur le fond. On peut certes modifier la forme – et on doit le faire si l’on veut permettre la survie du système - mais PAS le fond. Notre modèle de « développement » est certes perfectible – puisque d’un « développement » tout court nous sommes passés à un « développement durable » - et à l’usage, il s’avère effectivement nécessaire de faire quelques mises au point, mais il n’empêche qu’il n’y a pas d’autre modèle, qu’il est le seul et unique possible.



« L’écologie n’est ni de droite, ni de gauche », « l’écologie, ce n’est pas de la politique » : l’objectif en disant cela est de progressivement parvenir à rendre impossible toute critique et toute remise en cause, non seulement du mode de fonctionnement de nos sociétés, mais aussi et surtout des fondements idéologiques de la civilisation occidentale.







Or, ce sont ces fondements qui sont à la source du problème.

Et tant que nous refuserons de faire un effort d’auto-critique et de les mettre en question, toutes nos tentatives pour parvenir à rétablir un semblant d’équilibre resteront vaines.

Parallèlement à « l’occidentalisation » de la planète et à l’évolution technique, les problèmes environnementaux se révèlent progressivement de plus en plus complexes et « globalisés ». Chaque nouvelle « avancée» technique apporte avec elle son lot de problèmes directs et indirects, aboutissant à la mise en place d’un cercle vicieux qui fait le bonheur de tous les capitalistes de la planète : il faut en permanence inventer (puis commercialiser) une nouvelle technique pour résoudre les problèmes créés par l’ancienne.



Cette obsession de la recherche d’une solution technique aux nuisances causées est symptomatique du refus de l’idéologie dominante de se remettre en cause.

Au passage, il peut être judicieux de s’interroger sur les raisons profondes de ce refus chez les élites dirigeantes actuelles, passées maîtres dans l’art de donner d’une main ce qu’elles prennent de l’autre…

Quels sont les tenants et les aboutissants de cette « technicisation» croissante du monde ? Quels liens peut-on établir entre technique et contrôle social ?



Dans cette optique, le débat énergie nucléaire versus énergies fossiles est un faux débat, un cas d’école qui illustre de manière particulièrement exemplaire l’incapacité – en partie volontaire - dans laquelle se trouve notre civilisation à remettre en cause ses fondements idéologiques.

L’idée de devoir couvrir la surface terrestre de pustules nucléaires dans le but de mener à bien l’occidentalisation, c’est-à-dire la «normalisation », de tous les peuples de la planète, ne choquera bientôt plus personne, mis à part quelques poignées d’ « anti-nucléaires primaires » dont j’ai le malheur de faire partie…

Le nucléaire, nouveau sauveur du monde… Avec toutes les conséquences que son utilisation implique en terme d’organisation politique et sociale puisque, étant donnés le coût ainsi que la dangerosité des installations et des déchets radioactifs, la construction des réacteurs et leur surveillance nécessite l’existence d’un pouvoir fort et centralisé. En faisant le choix du nucléaire, non seulement nous nous condamnons à vivre sous la coupe d’un Etat (au sens d’autorité suprême) centralisateur et policier mais, ce qui plus est grave, c’est que nous hypothéquons l’avenir des générations qui vont nous succéder (et cela pour des millénaires) en limitant grandement leur possibilité de choisir un autre mode d’organisation politique.

(Tiens d’ailleurs, ça me fait penser… Dans un article («Les Etats-Unis relancent la construction de centrales nucléaires») paru dans le Monde daté du 5 juillet, on peut lire entre autres qu’un fondateur de Greenpeace, Patrick Moore, aurait déclaré à la sous-commission du Congrès américain sur l’énergie que « Les bénéfices de l’énergie nucléaire sont bien supérieurs à ses risques »…)



D’un point de vue strictement environnemental, la solution du problème ne se trouve pas dans la fuite en avant technologique, elle ne consiste pas à produire d’hypothétiques sacs en plastique « propres», voitures « propres », énergie nucléaire « propre » etc… mais à arrêter de produire ces produits.



Seulement, cela implique effectivement un changement radical de notre modèle de société et cela, en avons-nous vraiment le courage et la volonté ?

Sommes-nous prêts à renoncer à faire de cette idée qu’aujourd’hui est nécessairement mieux qu’hier et demain nécessairement mieux qu’aujourd’hui le fondement de nos sociétés?

Sommes-nous prêts à admettre que nos ancêtres ne vivaient pas à un stade de développement « antérieur/inférieur » au nôtre, qu’ils n’étaient pas des « sous-développés » dont nous avons frappés le mode de vie du sceau d’infamie sous le prétexte fallacieux de nous « libérer » ?



En quoi consiste exactement notre « liberté » aujourd’hui ?

Pourquoi ne parvenons-nous pas à nous soustraire à l’influence d’une idéologie qui, fondamentalement, est en train de nous détruire?

Fichtre, que de questions…



Au cas ou, je précise quand même qu’il ne s’agit PAS de renoncer à l’idée de progrès en tant que telle - une idée dont on peut parfaitement comprendre qu’elle puisse paraître séduisante – mais d’y renoncer en tant que fondement, horizon indépassable de notre civilisation.







Bref, pendant que nous profitons méritoirement de nos acquis, les dégâts continuent, des dégâts qui sont bien autant moraux que physiques puisque nous sommes en train de méthodiquement inoculer le virus du matérialisme à tous les peuples de la planète.

Demain, eux aussi auront la « liberté » de vivre comme des porcs…







Voilà, très synthétisée, la manière dont je vois les choses.

J’espère seulement avoir fait entrevoir que derrière les questions environnementales se cachent bien des enjeux politiques, sociaux et culturels essentiels.

Oui, « l’écologie » c’est de la politique parce que les problèmes environnementaux auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés sont la conséquence des choix politiques, techniques, économiques, sociaux que nous avons fait.

Ces problèmes dépassent largement le cadre étriqué de la « protection de l’environnement » dans lequel voudraient les enfermer les partisans du « développement durable », et ils ne sont en réalité pas tant environnementaux qu’anthropologiques puisqu’ils nous obligent à engager une réflexion sur la pertinence et la cohérence des mythes fondateurs de notre propre civilisation.



Ils nous obligent à reconsidérer la place et le rôle que nous accordons à l’humanité au sein de ce qui existe et à nous poser la question : Avons-nous eu raison de faire ce que nous avons fait?



Nous avons rompu un équilibre ancestral pour bâtir quelque chose de nouveau.

Nous avons construit des machines, nous avons construit des usines, nous avons bâti des villes dans lesquelles nous avons entassés les gens comme des bestiaux.

Rétrospectivement, pouvons-nous affirmer avec certitude que le bilan est globalement positif ?

Quelles conclusions pouvons-nous tirer de cette expérience ? Qu’avons-nous appris ?

Toute évolution est-elle nécessairement un progrès ?



Nous avons bravé « l’obscurantisme », nous nous sommes « libérés » de tout ce faisceau de dogmes, de croyances et de traditions absolument « intolérables » qui muselaient nos élans créateurs.

Très bien. Parfait.

Nous avons fait table rase du passé et sur cette tabula rasa avons construit un nouvel édifice.

Or, il y a manifestement un très gros défaut de conception et notre édifice est en train de se fissurer.

Alors maintenant, que faisons-nous ?

Du replâtrage ?

Ou bien décidons-nous de reconstruire sur des bases plus saines ?





L’humanité est partie intégrante d’un Tout régi par des lois.

Aussi longtemps qu’elle refusera de s’y soumettre, elle ne pourra prétendre à la liberté.









(Je ne voudrais pas donner l’impression de faire de la pub mais pour illustrer mon propos, j’indique un lien vers un journal « sérieux »…

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50-668751,0.html

En ces temps de grand-messe de la vertu (G8), le choix s’est avéré particulièrement ardu, mais cet article est intéressant parce qu’on y trouve, accumulé en un minimum de lignes, à peu prés tous les poncifs du genre.

Personnellement, j’aime beaucoup le passage dans lequel il est question de « l’évolution négative des opinions publiques, craintives quant à l’avenir, poussées vers les idéologies ou les croyances religieuses et détournées de la lecture des journaux sérieux »…

Venant de gens (Banque Mondiale) dont la foi béate et indéfectible dans l’idéologie du progrès et le « développement », doublée d’une bonne dose d’irresponsabilité et de cynisme, a largement contribué à conduire des continents entiers à la situation catastrophique dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui, je trouve cette phrase particulièrement ironique.

Mais le plus effrayant, c’est encore de penser que ce monsieur – dont je n’ai pas lu le livre – dit sans doute cela avec toute sa naïveté de bon petit soldat élevé à Harvard… et qu’il n’y a donc selon toute vraisemblance pas la moindre once d’ironie dans ses propos…)
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Message par Necrowarrior Dim 10 Juil 2005 - 20:57

clap clap clap

si tu montes un parti, je vote pour toi! ;
)




Je trouve ton analyse pertinente, j'ai au passage noté pourquoi tu étais si renseignée sur l'histoire du "charbon vs nucléaire"! ;
)




oui, je suis content de voir que je ne suis pas le seul à me dire qu'il est complètement fou de croire qu'en changeant superficiellement quelques habitudes occidentales, on va "s'en sortir".

J'avais entendu, je ne sais plus ou, que pour ce qui était des changements climatiques, même si on cessait du jour au lendemain toute émission de CO2, ça n'empêcherait nullement le réchauffement de la planête dans les années futures, ça l'atténuerai certes, mais vu l'inertie du phénomène...



Bref, même chez les "alter", on commence à se poser la question de la pertinance de la recherche de la croissance, en même temps, ils vont avoir du mal à concillier humanisme et écologie à une époque où l'on voit bien que l'humanisme, tel qu'il est conçut aujourd'hui, est un humanisme myope, pret à sacrifier les générations suivantes pour contenter la génération actuelle.



Croissance, croissance, je crois qu'on va rapidement en revenir. Déjà le "progrès" va en prendre du coup quand (à suivre...)
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Message par Necrowarrior Lun 11 Juil 2005 - 11:16

(... suite) Déjà le "progrès" va en prendre du coup quand l'espérance de vie va diminuer, car je suis persuadé qu'on a aujourd'hui atteint un pic, à savoir une génération qui a eu une nourriture et un environnement sain, et qui dans ses dernières années bénéficie d'une médecine évoluée.



Notre génération et celle qui la précède auront aussi accès à cette médecine évoluée, mais aura baigné depuis l'enfance dans un environnement pourri par les pesticides, divers produits chimiques, une alimentation 100% industrielle etc etc. bref, même si on sait mieux les soigner aujourd'hui, les cancers vont augmenter de manière exponentielle, et, j'en suis sûr, l'espérance de vie moyenne d'un occidental va redescendre.



bref, progrès myope = récession globale à court terme ?
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Message par Deugmartre Sam 16 Juil 2005 - 11:47

J'avais entendu, je ne sais plus ou, que pour ce qui était des changements climatiques, même si on cessait du jour au lendemain toute émission de CO2, ça n'empêcherait nullement le réchauffement de la planête dans les années futures, ça l'atténuerai certes, mais vu l'inertie du phénomène...


ba oui c'est une phénomène indépendant de la pollution. Et les changements sont assez fréquents (à l'échelle des temps géologique heins!)
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Message par  Mer 20 Juil 2005 - 1:07

Deugmartre a écrit:
J'avais entendu, je ne sais plus ou, que pour ce qui était des changements climatiques, même si on cessait du jour au lendemain toute émission de CO2, ça n'empêcherait nullement le réchauffement de la planête dans les années futures, ça l'atténuerai certes, mais vu l'inertie du phénomène...


ba oui c'est une phénomène indépendant de la pollution.




Ah bon?









Les disparités socio-économiques croissantes que l’on observe dans les sociétés occidentales (« les riches sont de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres ») vont nécessairement finir par se refléter dans des indicateurs tels que effectivement l’espérance de vie moyenne, dont on sait qu’elle cache des disparités socio-économiques et spatiales importantes.

On va sans doute assister, d’ici quelques décennies, à des « décrochages » statistiques avec, à une extrémité, une petite minorité, une sorte de « sur-classe » ayant accès à un environnement relativement préservé ainsi qu’à une alimentation et une médecine « haut de gamme », et dont l’espérance de vie ne devrait donc pas être affectée de manière significative par les modifications environnementales induites des activités humaines.

A l’extrémité opposée, un « bas-fond » de plus en plus dense, extrêmement fragilisé à la fois physiquement et psychiquement et donc sensible à ces modifications, avec une espérance de vie en stagnation et à terme, en recul.

Et entre les deux, une foultitude atomisée et égarée qui regarde avidement vers le haut mais qui est inexorablement entraînée vers le bas, excepté quelques atomes isolés qui sont bien entendu l’exception qui confirme la règle.

A terme, je pencherai donc moi aussi pour une diminution de l’espérance de vie moyenne des Occidentaux.



Concernant l’avenir du « progrès » et de la croissance, je suis un peu moins optimiste (optimiste n’est peut-être pas le terme exact…) que toi Necrowarrior.

Ce sont les principes idéologiques moteurs de nos sociétés et il faut toujours garder à l’esprit que jamais auparavant cette idéologie – et aucune autre avant elle - n’a disposé d’outils de propagande aussi puissants et efficaces que ceux dont elle dispose aujourd’hui, au point de faire passer Goebbels pour un piètre amateur.

Qui plus est, étant donné le mode de calcul pervers des PNB/PIB, plus on pollue, plus on est susceptibles de s’enrichir donc...



Sinon, personnellement, depuis que j’ai eu droit à un exposé – brillant, ça je dois bien l’admettre – sur les mérites supposés du « commerce équitable » par un « alter » convaincu et enthousiaste, j’avoue que je ne me fais pas trop de souci pour eux, ils n’en sont vraiment pas à une contradiction prés...

Et puis à en juger par le soutien médiatique dont ils disposent, ils sont manifestement promis à un très bel avenir, sous cette forme ou sous une autre.



Altermondialisation/mondialisation : les deux visages de Janus. Tout « alter » qu’ils sont, ils n’en demeurent pas moins des mondialistes.



C’est dommage d’ailleurs, parce qu’il me semble parfois percevoir chez certains « alter » un dégoût et un rejet sincères, mais qui ne peuvent aboutir à rien de constructif... faute de ne pouvoir échapper à un schéma de pensée totalement sclérosé.
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Message par Deugmartre Mer 20 Juil 2005 - 1:55

Deugmartre a écrit:

Citation:

J'avais entendu, je ne sais plus ou, que pour ce qui était des changements climatiques, même si on cessait du jour au lendemain toute émission de CO2, ça n'empêcherait nullement le réchauffement de la planête dans les années futures, ça l'atténuerai certes, mais vu l'inertie du phénomène...







ba oui c'est une phénomène indépendant de la pollution.







Ah bon?


Beaucoups réchauffements climatique on eu lieu. Et comme nous somme dans un periode froide on va forcément sur une période "chaude" donc pollution ou pas le réchauffement est imminant.
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Message par  Jeu 21 Juil 2005 - 21:38

- Le réchauffement climatique ne peut pas être « imminent » pour la bonne et simple raison qu’il est déjà là.

http://www.cru.uea.ac.uk/cru/info/warming/

Depuis 1900, la température a augmenté de presque 1 degré C, soit en une petite centaine d’années, 1/5 du réchauffement constaté en 20 000 ans.





- Le réchauffement climatique actuel ne semble pas vraiment être un « phénomène indépendant de la pollution ».

L’argument selon lequel, même sans les activités humaines, le climat se serait naturellement réchauffé durant le 20ème siècle est réfuté par les études scientifiques indépendantes.

Au contraire, celles-ci tendent à montrer que le climat aurait dû trés légèrement se refroidir durant le siècle dernier si seuls les facteurs naturels avaient joué. Selon des simulations, nous aurions dû rester dans la période relativement froide qui a débuté au 15ème siècle.



Autrement dit, seule la prise en considération des facteurs anthropiques peut permettre d’expliquer l’augmentation très importante des températures constatée au cours du 20ème siècle.

http://www-geol.unine.ch/cours/geol/crowleySci270.pdf





Depuis 1896, on sait que l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère terrestre entraîne une augmentation de la température globale. Or il se trouve que de nos jours, la concentration de CO2 est supérieure à 375 ppm (une valeur supérieure à tout ce que l’on peut constater durant les 420 000 dernières années), contre 280 ppm en 1750, en période pré-industrielle donc…
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Message par Necrowarrior Dim 24 Juil 2005 - 19:04

Syln Erlendr a écrit:Altermondialisation/mondialisation : les deux visages de Janus. Tout « alter » qu’ils sont, ils n’en demeurent pas moins des mondialistes.



C’est dommage d’ailleurs, parce qu’il me semble parfois percevoir chez certains « alter » un dégoût et un rejet sincères, mais qui ne peuvent aboutir à rien de constructif... faute de ne pouvoir échapper à un schéma de pensée totalement sclérosé.


100% d'accord, certains disent que la nature se moque des frontières humaines, mais il n'empêche que l'absence de frontières est assez catastrophique pour l'environnement...



Peut_on être à la fois écologiste et "humaniste" (sous sa forme actuelle), personnellement, j'en doute...
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Message par Deugmartre Lun 25 Juil 2005 - 13:58

Syln Erlendr, tu as mal compris ce que je disais(oui je me suis peut être mal exprimé aussi mais bon...)



Les réchauffements climatique sont indépendant de la pollution c'est prouvé et approuvé. Ce que je disais c'est que puisque nous sommes dans une période froide nous allons forcément vers une periode chaude pollution ou pas.



Maintenant tu as raison le réchauffement actuel très élevé est certainement dût à la pollution mais quoi qu'il arrive le climat va se réchauffer. Mais c'est accélérer et accentuer par la pollution.
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Message par Necrowarrior Mar 26 Juil 2005 - 6:59

Deugmartre a écrit:Les réchauffements climatique sont indépendant de la pollution c'est prouvé et approuvé. Ce que je disais c'est que puisque nous sommes dans une période froide nous allons forcément vers une periode chaude pollution ou pas.


oui, "les" réchauffements climatiques étaient auparavant indépendant des activitées humaines, mais nous sommes bien responsables de celui qui arrive actuellement.
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Message par Deugmartre Mar 26 Juil 2005 - 8:35

C'est ce que j'ai dit... ;
)
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