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ECOLOGIE POLITIQUE : Le cache-sexe écologiste

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Message par  Mar 21 Sep 2004 - 14:05

Le 06 Septembre 2004



Par Xavier EMAN



Nul ne le nie plus : l’écologie, c’est à dire le souci primordial de la sauvegarde de notre environnement naturel, est devenu un simple fonds de commerce pour gauchistes en mal de « discours porteur » après la faillite totale de leurs idéaux et de leur vision du monde.



Grâce à ces histrions trotskistes hâtivement reconvertis, pour beaucoup de nos compatriotes un discours « écolo » se réduit à une ratiocination « anti-chasse » lénifiante et démagogique, immédiatement suivie de vociférations en faveur de la régularisation des sans papiers et de la légalisation du mariage homosexuel. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’il ne se trouve quasiment personne pour souligner l’antinomie profonde entre cette promotion des accouplements invertis et du déracinement et l’essence même de la pensée écologiste qui est le respect de la nature (et donc de ses lois ) et la volonté de promouvoir une existence humaine qui soit en symbiose avec son environnement. La logomachie écologisante sert également parfois de « supplément d’âme » aux libéraux de tous poils qui aiment à saupoudrer leur frénésie consuméro-matérialiste de quelques envolées lyriques « citoyennes » à l’usage des naïfs et des imbéciles. On parle alors de « développement durable », « d’exploitation contrôlée » des ressources naturelles et autres billevesées qui se veulent rassurantes mais qui cachent fort mal la course à l’abîme qu’est la sanctification de la « croissance » (c’est à dire la progression constante et infinie de la consommation) et du « développement » (comprenez : l’uniformisation du monde selon le modèle capitaliste occidental).



On a beau savoir pertinemment que si l’ensemble de la planète se mettait à consommer comme un américain moyen nous crèverions sous la masse de nos propres déchets après avoir tari en quelques mois l’ensemble des ressources énergétiques naturelles, on continuera encore longtemps à entendre les grands prêtres de la finance internationale et leurs larbins médiatiques nous seriner que la « croissance » est l’alpha et l’oméga de la félicité humaine.

Mais en dehors de ces sinistres palinodies, qui se soucie réellement de l’écologie authentique ? Personne. Tout simplement parce que l’écologie est une préoccupation à long terme et que la modernité est le règne de l’immédiateté et de la courte vue.

En nos temps de névrose matérialiste et de tensions sociales aucun homme politique de notre belle ploutocratie ne prendra jamais le risque de faire primer un impératif écologique sur une opportunité économique.



On ne sauve pas son siège de député avec la dépollution d’une rivière qui prendra environ 10 ans, par contre on excitera sans peine la sympathie des électeurs avec la création de 15 emplois par une entreprise polluante. Quant à l’imposition de normes réllement coercitives aux entreprises toutes puissantes n’y pensez même pas ! L’arme absolue de la menace de « délocalisation » ne tardera pas à être brandie !

Alors on se retourne vers le bon peuple en lui demandant de gentiment trier ses ordures ménagères afin d’obtenir un bon point moral qui lui fera peut-être un peu oublier que sa nécessaire bonne volonté ne palliera jamais le laxisme étatique et l’irresponsabilité industrielle. Bref une fois encore on se fout du monde. On versera également une larme sur les mouettes mazoutées d’une plage bretonne en hurlant « plus jamais ça ! » comme à chaque fois et en attendant la prochaine sans prendre la moindre mesure d’ampleur.



Il ne serait pourtant pas excessif de proclamer solennellement que les atteintes graves et volontaires, motivées généralement par la plus basse cupidité, à notre environnement, c’est à dire à notre avenir et à notre survie, sont des crimes contre l’humanité passibles des fameuses cours pénales internationales qui pour une fois serviraient à autre chose qu’à des règlements de comptes politiques. Voilà une mesure forte et radicale qui serait sans doute beaucoup plus dissuasive que les sempiternelles (et ridicules par rapport aux masses d’argent générées par ce secteur d’activité) amendes dont se contrefoutent les armateurs pirates et les grands holdings pétroliers ou chimiques.



Mais pour cela il faudrait un pouvoir européen fort et indépendant et non un aréopage de libéraux centristes attendant des sièges dans divers conseils d’administrations pour améliorer leur futur retraite.

La galette de fioul et la truite marinée aux résidus chimiques ont un bel avenir devant elles.



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un petit texte bien intéressant qui devrait normalement vous faire réagir.



pour vous l'écologie est-elle une grosse fumisterie ou un réel enjeu de survie pour les générations suivantes?



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ECOLOGIE POLITIQUE : Le cache-sexe écologiste Empty Re: ECOLOGIE POLITIQUE : Le cache-sexe écologiste

Message par  Mar 21 Sep 2004 - 14:34

Les Etats Unis n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto, paralysant ainsi toute sa mise en oeuvre et dès lors légitimant le refus d'autres pays de l'appliquer. L'Union Européenne peut de son côté difficilement imposer cela aux membres, pour les mêmes raisons, d'où une certaine lenteur.


Le Sommet de la Terre, à Rio en 1992, a marqué la prise de conscience internationale du risque de changement climatique. Les états les plus riches, pour lesquels une baisse de croissance semblait plus supportable et qui étaient en outre responsables des émissions les plus importantes, y avaient pris l'engagement de stabiliser en 2000 leurs émissions au niveau de 1990. C'est le Protocole de Kyoto, en 1997, qui traduisit en engagements quantitatifs juridiquement contraignants cette volonté.



Les gaz à effet de serre concernés sont :



_le gaz carbonique ou dioxyde de carbone ( CO2)provenant essentiellement de la combustion des énergies fossiles et de la déforestation,

_le méthane (CH4) qui a pour origine principale l'élevage des ruminants, la culture du riz, les décharges d'ordures ménagères, les exploitations pétrolières et gazières,

_les halocarbures (HFC et PFC) sont les gaz réfrigérants utilisés dans les systèmes de climatisation et la production de froid, les gaz propulseurs des aérosols,

_le protoxyde d'azote ou oxyde nitreux ( N2O) provient de l'utilisation des engrais azotés et de certains procédés chimiques,

_l'hexafluorure de soufre (SF6) utilisé par exemple dans les transformateurs électriques.



Les pays signataires dits «de l'annexe» (les pays développés ou en transition vers une économie de marché comme la Russie) ont accepté globalement de réduire de -5,5% leurs émissions de gaz à effet de serre sur la période 2008-2012 par rapport au niveau atteint en 1990.



Parmi ces pays, les États-Unis ont accepté une réduction de 7%, le Japon de 6% et l'Union européenne de 8%. A la suite de cet engagement, l'Union européenne a estimé nécessaire de procéder à une répartition de la charge de cet objectif entre les quinze États membres. A l'horizon 2008-2012, la France devra donc stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990.



Le Protocole de Kyoto entrera en vigueur dès lors qu'au minimum 55 pays Parties à la Convention sur les changements climatiques auront déposé leurs instruments de ratification. Parmi ces pays, devront figurer des pays développés dont les émissions de dioxyde de carbone représentaient en 1990 au moins 55% des émissions totales de ces pays à la même date.



En juin 2004, près de 122 pays représentant 44% des émissions totales de gaz à effet de serre ont déposé les instruments de ratification. Ainsi l'Union européenne et chacun des États membres ont ratifié le Protocole de Kyoto le 31 mai 2002. Néanmoins les États-Unis, qui à eux seuls émettent 30 à 35% du total des gaz à effet de serre d'origine humaine, ont décidé en 2001 de ne pas ratifier le Protocole. Sa mise en œuvre effective est donc subordonnée à la ratification par la Russie, deuxième plus gros émetteur au monde (17%).



Les engagements souscrits par les pays développés sont ambitieux. Pour faciliter leur réalisation, le protocole de Kyoto prévoit, pour ces pays, la possibilité de recourir à des mécanismes dits " de flexibilité " en complément des politiques et mesures qu'ils devront mettre en œuvre au plan national.



Ces mécanismes sont au nombre de trois :



_les " permis d'émission ", cette disposition permet de vendre ou d'acheter des droits à émettre entre pays industrialisés ;


_la " mise en œuvre conjointe " (MOC) qui permet, entre pays développés de procéder à des investissements visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre en dehors de leur territoire national et de bénéficier des crédits d'émission générés par les réductions ainsi obtenues ;


_le " mécanisme de développement propre " (MDP), proche du dispositif précédent, à la différence que les investissements sont effectués par un pays développé, dans un pays en développement.



Au niveau international, la Conférence des parties au Protocole de Marrakech de décembre 2001 a permis de fixer les critères d'éligibilité des projets au titre des mécanismes de mise en œuvre conjointe ou de développement propre :

_le projet doit être «additionnel», c'est à dire générer une baisse effective des émissions pour l'activité concernée par rapport à ce qui se serait produit en l'absence du projet en question ;


_le pays hôte, qui doit au préalable ratifier le Protocole de Kyoto, doit ensuite approuver formellement le projet si celui-ci s'inscrit dans sa stratégie de développement durable.

La mise en œuvre effective de ces mécanismes soulève encore des difficultés techniques pour évaluer et mesurer les réductions effectives d'émissions de gaz à effet de serre d'un projet, et donc quantifier " l'additionnalité ". Mais ces difficultés sont progressivement résolues et les investisseurs disposent aujourd'hui d'un cadre juridique bien défini, dans l'attente de la ratification du Protocole de Kyoto.



Au niveau communautaire, l'Union européenne achève de mettre en place les instruments juridiques nécessaires et traduit ainsi sa volonté d'appliquer les dispositions du Protocole de Kyoto.



En effet, le marché européen des permis d'émission sera une réalité le 1er janvier 2005. Ce système d'échange sera instauré dès le 1er janvier 2005 par la directive 2003/87 " quotas ", afin d'expérimenter le dispositif de marché et d'anticiper sur la période d'engagement prévue par le Protocole de Kyoto (2008-2012). Il vise dans un premier temps les émissions de CO2 des secteurs les plus gros émetteurs (papier, verre, ciment, secteur énergétique et raffineries), soit 45 à 50% du total des émissions de CO2 de l'industrie.



Le principe est le suivant. Les États membres fixent, pour chaque période, des objectifs de réduction d'émission à chacune des installations concernées à travers un plan national d'affectation des quotas (dit PNAQ) préalablement validé par la Commission. Au début de chaque période, ils affectent un volume donné de quotas aux exploitants des installations, sur la base des émissions des activités concernées. Un quota correspond à l'émission de l'équivalent d'une tonne de CO2. Deux périodes de mise en œuvre sont prévues : 2005-2007 et 2008-2012.



Les exploitants doivent restituer à la fin de chaque période le nombre de quotas correspondant à leurs émissions de CO2.



L'intérêt économique du système de quotas réside dans le fait que ces quotas sont transférables et négociables. En effet, les quotas peuvent être échangés par les exploitants des installations. Cet outil de marché favorisera une répartition efficace des efforts entre les acteurs concernés par la directive. Les exploitants pour lesquels les coûts de réduction de leurs émissions seront trop élevés pourront atteindre leur objectif (i.e. restituer le nombre de quotas correspondant à leurs émissions sur la période) en achetant des quotas supplémentaires à des exploitants pour qui les coûts sont moindres et qui auraient un excédent à revendre (i.e. un nombre de quotas correspondant à un volume de CO2 supérieur à leurs émissions sur la période).

(Voyez le "court-circuitage" énorme qui est dès lors permis)



Par ailleurs, un projet de directive est en cours de discussion et devrait traduire dans le droit communautaire l'utilisation des mécanismes de flexibilité que sont les MOC (mises en œuvre conjointes) et MDP ( mécanismes de développement propres). Aujourd'hui en effet, la directive 2003/87 " quotas " précitée n'autorise pas, juridiquement, l'utilisation des crédits issus de ces projets en quotas échangeables sur le marché communautaire. C'est l'objet du projet de directive " crédits " proposé par la Commission européenne.



L'intérêt des projets MOC et MDP est triple :

un intérêt environnemental puisque sont ainsi promues des technologies " propres " n'émettant pas de gaz à effet de serre,

un intérêt économique et financiers pour les entreprises des États membres de l'Union européenne. Elles peuvent satisfaire à moindre coût leurs obligations de réduction de gaz à effet de serre, en réduisant les émissions à l'endroit où elles coûtent le moins cher, ce qui garantit un coût minimal pour un résultat environnemental identique : le changement climatique est en effet un problème planétaire, auquel contribuent également toutes les émissions de gaz à effet de serre, indépendamment de leur localisation précise,

un intérêt pour le développement économique et social du pays hôtes : transfert de technologies modernes, impact positif sur les populations locales, etc.

Au niveau national, le mécanisme de marché de quotas d'émission, instauré à l'échelle communautaire, ne peut toutefois suffire à lui seul au respect des engagements internationaux. S'il vise le principal gaz à effet de serre, en volume d'émissions, qu'est le dioxyde de carbone, il ne concerne qu'une partie du secteur industriel et énergétique, exclut le secteur de l'agriculture, des transports et du résidentiel et du tertiaire. Or, ces deux derniers secteurs sont, en France, les principaux émetteurs de gaz à effet de serre et, contrairement au secteur industriel et énergétique, leurs émissions continuent de croître.



Aussi, la mise en place du marché de " quotas " s'insère dans la politique générale de préparation de la France aux enjeux du changement climatique. Le développement de notre territoire sur le long terme doit s'inscrire dans une économie et une société plus " économes en carbone ". Le Plan Climat, rendu public le 22 juillet 2004, décrit les objectifs du Gouvernement et recense l'ensemble des mesures prises en la matière.



Tirant les leçons du programme précédent, le Plan Climat se veut un outil opérationnel et pragmatique pour atteindre, voire dépasser légèrement, l'engagement souscrit par la France à Kyoto de stabiliser les émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990. Les principaux axes du Plan sont :

_mieux susciter l'adhésion par la sensibilisation et l'information de tous les acteurs de la société aux enjeux de la lutte contre l'effet de serre. La campagne de communication menée par l'ADEME fin mai 2004, dotée d'un budget de 3 M€ et accompagnée de messages à la télévision ou à la radio, s'inscrit directement dans cette optique ;


_jouer un rôle moteur dans une démarche à l'échelle européenne ;


_prévoir le recours aux mécanismes de flexibilité qui permettent à la fois de contribuer à tenir l'engagement national tout en aidant les pays en développement à se développer de façon durable ;


_proposer une vision à long terme, en ayant en tête les objectifs post Kyoto, pour dès maintenant préparer l'adaptation de notre pays aux impacts du changement climatique. la canicule de l'été, suivie d'inondations dans l'automne 2003 l'ont dramatiquement illustré, les impacts de conditions climatiques irrégulières et imprévisibles sur la santé, notre environnement et notre économie, sont considérables. Notre pays a inscrit l'ensemble de ses activités humaines dans le climat tempéré et prévisible auquel il était accoutumé. Or, le changement climatique est inévitable du fait de l'accumulation des émissions passées. Adapter notre société à ces nouvelles conditions est donc devenu une nécessité.

Le Plan Climat est la première étape en vue de la réduction des émissions des gaz à effet de serre par un facteur 4 d'ici 2050, objectif ambitieux fixé aux pays développés mais indispensable pour limiter les effets du changement climatique.


Par ailleurs les Etats Unis ne reconnaissent pas la souveraineté de la Cour Internationale de Justice, interdisant toute action à leur encontre.

Pour le reste, on ne peut que regretter la frilosité de la communauté internationale face aux lobbies industriels.

L'exploitation écologique faite par les politiques est une "fumisterie", celle opérée par les ONG n'est pas loin d'être politique et en tout cas varie sensiblement selon les pays auxquels elles font (ou non) des "reproches". Pour exemple personne ne s'est plaint du Pakistan ou de l'Inde, mais pour les mêmes motifs souvenez vous pour la France en 95.

L'enjeu est présent, mais mal engagé et biaisé par des obligations résultats à court termes que les groupements écologistes même dénoncent.
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Message par Necrowarrior Mar 21 Sep 2004 - 15:43

l'imposture écologiste, vue par Faye. (merci au RT)

http://www.killtosurvive.org/renouveauthrash/Dossier/guillaume%20faye/L%27imposture%20ecologiste.doc



pour ma part, je trouve la situation assez grave, on préfère sacrifier la santé de nos enfants à notre niveau de vie, c'est d'une couardise...



Il y a énormément à dire sur tout ça, je crois que ce qu'il manque le plus, c'est des partis politiques ne mettant pas l'économie au centre des choses. Bref, des personnes ayant assez de couilles pour ne pas céder aux chantages des lobbyes de toutes sortes.



Je suis pour la création d'un parti écologiste réaliste et radical, si possible aux valeurs identitaires.
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Message par Baalberith Mar 21 Sep 2004 - 17:17

CLAP CLAP CLAP CLAP

Superbe texte, pas grand chose à rajouter: en effet je hais tous ce sécolos de merde qui prétexte le combat sacré pour la Nature pour faire du social ou autre. C'est pour moi carrément un sacrilège et fut un temps, je les aurais bien jeté un à un de la roche tarpéienne!!

Une question: quelle-est ta source? Où as-tu trouver ce texte? dans Libé? :wink:



Sinon écologie est un néologisme du XXe tiré de deux mots grecs signifiant maison et science. je me demande bien la pertinence d'un tel mot donc! Aux chiottes l'écologie et pas de parti politique écologique (ou alors pour pousser les gens à prendre conscience) car la défense de la Nature n'est pas une affaire de quelques politiques, mais celle de tout être humain. Si le paganisme n'avait pas été éradiqué, les gens auraient aujourd'hui encore un certain respect et une certaine crainte de ce que représente la Nature.

Non, ce qu'il faut, c'est un "retour" à un paganisme culturel! :wink:
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Message par  Mar 21 Sep 2004 - 17:33

l'écologie est l'étude scientifique des interactions entre les organismes d'une part et entre les organismes et leur milieu d'autre part, dans les conditions naturelles. C'est en tout cas la définition qu'on nous en a donné en cours de biologie à la fac.
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Message par  Mer 22 Sep 2004 - 1:00

Une question: quelle-est ta source? Où as-tu trouver ce texte? dans Libé?


Je me permets de répondre à la place de Darken :



http://www.les-identitaires.com/aff_doc.php?id=646&
idrub=7
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Message par  Mer 22 Sep 2004 - 12:34

ben comment tu as deviné Gevaudan? :wink:

l'écologie pour moi c'est une abération.

tant que les pays industrialisés n'auront pas un protocole de protection de l'environnement efficace on partira de toute façon en couille.

l'énergie la moins polluante actuellement c'est le nucléaire contrairement à ce que dit greenpeace, qui vous le remarquerez, n'est jamais présent lors de pollutions pétrolières sur nos belles plage de France ou ailleur.

pourquoi? tout simplement parceque greenpeace est financée par les lobby pétroliers et que pour défendre l'économie pétro $$$$ on préfère rejeter du carbone foscile dans l'atmosphère.

le nucléaire ne pollue pas, car les conditions de stockages et de sécurité sont suffisamment bien pensées pour éviter les catastrophes.

certe il y en a eu, Tchernobile ou les soumarins nucléaire russe en décomposition en Baltique.

mais comparé a la pollution consommation du pétrole il y'a une grande différence.



et puis lorsque un volcan péte tout le système climatique est modifiée pendant des mois voir des années(température, poussière etc...)

alors qui pollue le plus finalement l'homme ou la nature?
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Message par Necrowarrior Mer 22 Sep 2004 - 13:48

Darken_Face a écrit:et puis lorsque un volcan péte tout le système climatique est modifiée pendant des mois voir des années(température, poussière etc...)

alors qui pollue le plus finalement l'homme ou la nature?


la nature qui se pollue elle-même, bizarre comme idée, mais ce dont tu parle, à propos d'une éruption volcanique, est un phénomène ponctuel, sur lequel les humains n'ont aucun pouvoir.



Mais la polution atmosphérique, quoiqu'on en dise, c'est une histoire de mauvaise volonté et surtout d'argent. Et les conséquences ne sont pas ponctuelles mais exponentielles. Les catastrophe métérologiques vont devenir de plus en plus grave et de plus en plus fréquentes... ça ne m'étonnerait pas que paris se retrouve les pieds dans l'eau dans moins de 10ans...
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Message par  Mer 22 Sep 2004 - 17:59

Necrowarrior a écrit:Les catastrophe métérologiques vont devenir de plus en plus grave et de plus en plus fréquentes...

Il suffit de constater le nombre de cyclones qu'il y a eu cet été, ou bien d'observer des phénomènes auparavant bien réguliers, comme El Ninõ.
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Message par  Jeu 23 Sep 2004 - 1:02

Des scientifiques américains ( quoi? des americains intelligents , sans doute des immigrés...)avait fait un rapport en se projettant dans les 40 prochaines années en supposant que nous continuerions dans la même voie , c'est pas triste , climat sibérien pour le nord de l'europe , inondation pour les autre , avancée considérable des desert , penurie d'eau potable...

Est-ce que quelqu'un pourrait trouver ce rapport ?
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Message par  Jeu 23 Sep 2004 - 15:53

pourquoi? tout simplement parceque greenpeace est financée par les lobby pétroliers et que pour défendre l'économie pétro $$$$ on préfère rejeter du carbone foscile dans l'atmosphère


Tu es sûr de ce que tu avances? Sauf erreur, Greenpeace avait aussi fait des manifs contre des pétroliers il me semble.
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Message par Necrowarrior Jeu 23 Sep 2004 - 18:36

J'ai été vérifier sur le site de Greenpeace, et apparement, ils ont quand même fait des actions anti épaves flottantes... Mais effectivement j'aimerai bien savoir d'où viens leur argent...



enfin sur le site:
Greenpeace existe parce que la terre et les êtres vivants dessus méritent un environnement propre et sûr... aujourd'hui et demain.



En tant qu'organisation mondiale, Greenpeace s'occupe avant tout des problèmes écologiques les plus critiques à l'échelle planétaire comme :



- La protection des océans et des forêts anciennes ;




- L'abandon des combustibles fossiles et la promotion des énergies renouvelables pour arrêter la perturbation du climat planétaire ;




- Le désarmement nucléaire et la fin des contaminations radioactives ;




- L'élimination des substances chimiques toxiques ;




- La prévention de la dissémination des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans la nature.

même s'il est vrai qu'en me promenant sur le site, j'ai vu de très nombreuses fois le terme "nucléaire", par contre, "pétrole"...



quand au financement:
Indépendance

Elle est d'abord politique. Greenpeace n'est soutenu par aucun parti et n'en soutient aucun. Cependant, notre mission conduit à les interpeller tous - en dehors des extrêmes - pour qu'ils prennent en compte les problèmes que nous dénonçons et qu'ils considèrent les solutions et les pistes de recherche que nous repérons.

Cette indépendance politique repose sur une indépendance financière totale: Greenpeace ne vit que des contributions des particuliers qui ont choisi de soutenir notre démarche. Greenpeace refuse toute contribution financière venant des entreprises, des collectivités territoriales, des gouvernements, des institutions gouvernementales et intergouvernementales. Cette indépendance structurelle est le gage de notre liberté de parole et d'action, en tous lieux et en toutes circonstances.

enfin maintenant, on peux les croire... ou pas!
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Message par Baalberith Jeu 23 Sep 2004 - 22:18

D'après ce que m'avait dit une fois gevaudan, Greenpeace avait rejoint, du moins par une déclaration officielle de nom de son président, le parti des sans-papiers il y a moins d'un an... c'est quoi le rapport avec l'environnement?
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Message par  Ven 24 Sep 2004 - 1:28

C'est les gauches qui mélangent tout: écologie et Xénophilie, mondialisation et fascisme .
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Message par  Ven 24 Sep 2004 - 13:47

Hellas a écrit:
pourquoi? tout simplement parceque greenpeace est financée par les lobby pétroliers et que pour défendre l'économie pétro $$$$ on préfère rejeter du carbone foscile dans l'atmosphère


Tu es sûr de ce que tu avances? Sauf erreur, Greenpeace avait aussi fait des manifs contre des pétroliers il me semble.


en tout cas on les voit plus entrain de manifester devant les centrales nucléaires ou lors de transfères de déchêts radioactif sur chemin de fer, que sur les plages polluées par l'Erika.
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Message par  Sam 25 Sep 2004 - 15:23

Bonjour à tous! Baalberith m'amène ici, c'est je pense pour y faire un petit commentaire. En effet, je suis très proche de Greenpeace puisque j'en ai même été un de ses militants, encore maintenant sauf que je n'en ai plus vraiment le temps...

Bref, ce que je peux dire, c'est que Greenpeace ne reçoit pas un euro d'un parti politique ou d'une entreprise, question d'indépendance. Ce qui fait qu'elle dépend uniquement des donateurs. Cela explique certaines choses : un des membres dit qu'on voit souvent Greenpeace s'attaquer au nucléaire en France : la raison est que ce lobby est très fort en France, ce qui fait que Greenpeace dépense de l'argent pour cette campagne, considérée comme une des priorités. Un autre "ennemi" (!) est le pétrole, même si en France en tout cas le secteur des transports ne fait pas l'objet d'une campagne particulière (malheureusement c'est ici aussi l'argent qui fait tourner la machine avec les bonnes volontés évidemment) même si par exemple au groupe local de Lille existe un référent transports. Je peux citer tout de même un exemple : Greenpeace participe à la journée sans voitures (avec le succès que l'on connaît mais bon...) et surtout le suivant : au niveau mondial, Greenpeace s'est fortement attaqué à esso notammant en caricaturant son logo : e$$o ;
et pour cela a même été attaqué en justice. J'ai moi-même pris des photos de gens avec une mise en scène qui dénonce la politique d'esso. Donc dire que Grennpeace préfère le pétrole, pour moi c'est totalement faux.

Sinon pour le sacro saint nucléaire, je ne développerai pas, parce que si je le fais j'en ai pour une heure à démontrer que c'est une merde ( pas parce que c'est difficile mais plutôt parce que les arguments ne manquent pas!). Cependant j'en dirai deux choses : un que celui qui est pour le nucléaire aille boire la tasse là où la Hague rejette ses déchets et deux qu'on me dise pourquoi les chercheurs, EDF et toute la clique cherchent à construire un nouveau centre nucléaire, l'Iter, où on reproduit la lumière du soleil qui, que je sache, n'a pas encore disparue, et cela pour la modique somme de 3 milliards d'euros. Voilà j'en passe et des meilleures!!!
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Message par  Sam 25 Sep 2004 - 15:44

jil a écrit:qu'on me dise pourquoi les chercheurs, EDF et toute la clique cherchent à construire un nouveau centre nucléaire, l'Iter, où on reproduit la lumière du soleil qui, que je sache, n'a pas encore disparue, et cela pour la modique somme de 3 milliards d'euros.


T'as des infos sur ce projet??

Si oui, merci de nous en faire part.
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Message par  Sam 25 Sep 2004 - 15:49

jil a écrit:Ce qui fait qu'elle dépend uniquement des donateurs.

Donnateurs, généreux et désintéressés donnateurs...
jil a écrit:un des membres dit qu'on voit souvent Greenpeace s'attaquer au nucléaire en France : la raison est que ce lobby est très fort en France, ce qui fait que Greenpeace dépense de l'argent pour cette campagne, considérée comme une des priorités.

Désolé mais tout ça confirme: lobbies, priorités...



Et tu n'as pas répondu à ma question, pourquoi Greenpeace ne s'attaque pas aux problèmes majeurs (Corée, Pakistan...), elle si farouchement opposée au nucléaire?
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Message par Necrowarrior Sam 25 Sep 2004 - 21:51

autre chose: j'ai appris récément que les lobby anti-nucléaire avait tellement fait pression sur le gouvernement suédois, que celui-ci avait fini par faire arrêter certaines centrales nucléaires... mais les besoins énergétiques restant les mêmes, il ont remis en fonctionnement des centrales thermiques... à charbon!



Evidement cette info dont je ne me rapelle même plus la source, est à confirmer et à détailler, il n'empêche que si c'est ce qu'il s'est passé, c'est une honte absolue!



Je pense qu'il serait bénéfique de sortir de l'energie nucléaire civile, mais ça ne doit se faire que si en contrepartie on a dévelloppé suffisement de solutions alternatives crédibles, comme les éoliennes ou les "éoliennes" sous-marines.



Donc, pour l'instant, je suis pour le dévelloppement de ces solutions, après on pourra réfléchir à se passer du nucléaire...
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Message par  Dim 26 Sep 2004 - 22:23

En Allemagne la situation est pareille.



Je tiens à rappeler que l'énergie nucléaire ne consomme que très peu d'Uranium contraîrement aux énergies thermiques qui usent beaucoup plus de pétrole et de charbon pour une même valeur énergétique.



Je suis aussi pour les énergies renouvelables mais leur rendement est bien moindre que celui des centrales nucléaires et encore faut-il dans certains cas que la météo joue le jeu. En suisse nous utilisons beaucoup l'énergie hydrolique mais cela ne suffit pourtant, nous avons donc aussi recours à l'énergie nucléaire.



Au lieu de s'opposer vicéralement au type d'énergie en question, il serait plus judicieux d'intensifier les recherches afin de recycler ses déchets.
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Message par Necrowarrior Dim 26 Sep 2004 - 23:04

Le pire, c'est que l'histoire de la centrale super-phoenix prévoyait justement une très grande augmentation du rapport énergie/déchets, je crois qu'il s'agissait d'utiliser les déchets radioactifs des centrales conventionnelles... (de mémoire)
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Message par  Jeu 21 Oct 2004 - 13:13

Je ne poste jamais ici mais je voudrais cependant apporter certaines précisions et proposer quelques pistes de réflexion à propos de la Suède et du nucléaire civil. C’est trés rébarbatif et surtout un peu long j’en ai bien peur, mais le sujet est vaste et supporte mal d’être traité en quelques lignes…

En dédommagement du désagrément que je vous cause en postant ma prose dans votre forum, j'indique un lien que vous connaissez certainement déjà mais bon dans le doute... De toutes les manières c'est tout ce que j'ai à proposer...

www.rodland.net/



Les onze réacteurs nucléaires actuellement en fonctionnement (capacité totale: 9441 MW, mis en service entre 72 et 85) fournissent environ la moitié de l’electricité produite en Suède (pour 2002, 66 TWh sur un total de 143 soit 46%), l’autre moitié provenant des centrales hydroélectriques (capacité 16 300 MW), la part respective de chaque variant d’une année sur l’autre en fonction des précipitations. Le reste (8% en 2002) provient de centrales électriques combinées fonctionnant aux énergies fossiles (mazout : 3,4 TWh, charbon : 2,3;
gaz naturel : 1,2) et renouvelables (3,8). La part de l’énergie éolienne est insignifiante (600 GWh).



En matière d’énergie nucléaire, l’Etat suédois demeure fidèle à la ligne officielle dont les prémices sont perceptibles dès le milieu des années 70: l’utilisation du nucléaire est une « parenthèse » dans l’histoire du royaume, une phase qui ne doit durer que le temps de la mise au point de techniques efficaces permettant la production d’electricité à partir de sources d’énergie renouvelables, à un prix et en des quantités permettant le bon fonctionnement du pays. A l’origine du développement du nucléaire, il y a comme ailleurs la volonté de briser la dépendance énergétique de la Suède par rapport au pétrôle importé.



Le principe même d’un démantèlement progressif des installations nucléaires faisant à l’époque l’objet d’un consensus au sein des partis politiques principaux, un référendum concernant les modalités que doit prendre ce démantèlement est organisé en mars 1980 (un an aprés Three Mile Island donc, sachant que cet accident a été trés largement répercuté par les médias suédois). 58% des Suédois (taux de participation : 76 % ;
blancs : 3%) se prononcent en faveur de l’achèvement du programme de construction qui mènera à un total de 12 réacteurs, 6 étant déjà achevés. Les 39 % restants se prononcent pour l’abandon du programme et le démantèlement immédiat des réacteurs existants.

A la suite de ce référendum et conformément à la volonté du peuple donc, le Parlement (majorité de centre droit) décide la poursuite de la construction des équipements prévus. Les 6 réacteurs supplémentaires seront construits puis les 12 seront démantelés à mesure que, les innovations technologiques aidant, il devienne progressivement possible de substituer les sources d’énergie renouvelables au nucléaire sans que cette substitution n’entraine de conséquences néfastes pour la croissance économique et pour la compétitivité des industries suédoises. Mais les parlementaires interdisent la construction de réacteurs supplémentaires. En outre, ils fixent l’année 2010 comme devant être la dernière de la « parenthèse » nucléaire de la Suède : en 2010 doit fermer le dernier des 12 réacteurs. Ce choix de 2010 ne repose pas véritablement sur des analyses techniques approfondies (à l’époque, la durée de vie d’un réacteur est estimée à 25 ans, la mise en route du dernier réacteur étant prévue pour 1985, 1985 + 25, ca nous mène en 2010) et fait bien entendu dès le départ l’objet de controverses.



Il faut attendre 1995 pour qu’une commission gouvernementale constate que le démantèlement avant 2010 n’est tout simplement pas réalisable, tant d’un point de vue économique que technique. Pour éviter un choc frontal trop brutal avec les opposants au nucléaire, elle atténue le caractère quelque peu abrupt de ses conclusions en soulignant qu’il paraît cependant envisageable de mettre 4 réacteurs hors service d’ici 2010, dont un avant 1998.

En février 97, les sociaux-démocrates et le parti de gauche (ex-communiste) parviennent à un accord avec les centristes. A la suite de cet accord et suivant les recommandations de la commission, le Parlement (majorité de gauche) annule la date butoir de 2010. Les parlementaires réaffirment néanmoins leur intention de démanteler la totalité des équipements nucléaires à un rythme compatible avec la bonne marche de l’économie, et pour preuve de leur bonne volonté, décident les mises hors service des réacteurs Barsebäck 1 et 2, prévues respectivement pour 1998 et 2001.



Fin novembre 1999, Barsebäck 1 (600 MW soit 6 % de la capacité nucléaire totale) est effectivement stoppé, un an et demi aprés la date initialement prévue. En 2000, le gouvernement renonce à la fermeture de Barsebäck 2, considérant que les conditions rendant possible cette mise hors service ne sont pas réunies.



En 2002, sociaux-démocrates, centristes et communistes s’accordent pour démanteler le nucléaire selon le modèle de l’accord conclu en Allemagne en 2000, un « gentlemen’s agreement » : si les industriels acceptent de fermer volontairement leurs réacteurs, alors en échange le pouvoir politique leur confie la responsabilité d’établir les modalités du démantèlement. Le gouvernement nomme un négociateur et les pourparlers avec les industriels du nucléaire débutent.



Le dernier rebondissement en date est tout récent puisque que le 4 octobre 2004, aprés avoir constaté l’échec des négociations avec les industriels pour cause de « manque de confiance réciproque », le gouvernement social-démocrate et ses alliés ont décidé de poursuivre de manière unilatérale le démantèlement des installations nucléaires. La fermeture de Barsebäck 2 (600 MW) devrait avoir lieu l’année prochaine et un troisième réacteur devrait fermer rapidement aprés 2010. Ce n’est donc pas la première fois que la fermeture de Barsebäck 2 est annoncée, l’avenir dira si cette fois-ci est la bonne.





Ces quelques repères étant donnés, deux points importants sont à souligner. D’abord, qu’en dépit des discours des politiques de tous bords en faveur du démantèlement, dans la pratique, le développement du nucléaire se caractérise par sa trés grande linéarité. La production passe d’une manière régulière de 0 à 70 TWh entre 1972 et 1986, augmentant au fil de la mise en service des réacteurs. Une fois la capacité maximale atteinte, les variations de la part de l’énergie nucléaire dans la production totale d’électricité ne vont plus dépendre que du niveau des réserves hydrauliques. Illustration parfaite du pragmatisme suédois, c’est ironiquement aprés un référendum où le choix était entre démantèlement et … démantèlement que le nucléaire va véritablement prendre son envol…

Ensuite, il faut bien garder à l’esprit le fait qu’aujourd’hui encore, c’est le résultat de ce référendum de 1980 qui constitue la base légitime sur laquelle s’appuie la politique nationale dans le domaine du nucléaire. Cette politique constitue un élément fondamental dans une stratégie suédoise dite de « développement durable », stratégie qui implique à terme un système de production d’électricité entièrement basé sur les énergies renouvelables.





Sur le plan national, la décision du 4 octobre a bien entendu provoqué une véritable levée de boucliers dans les milieux industrio-financiers qui, relayés par des médias quasi unanimes, ont immédiatement dénoncé cette manoeuvre politicienne et accusé le gouvernement d’utiliser le nucléaire à des fins partisanes. Le nucléaire est en effet un sujet extrêmement sensible en Suède, il a déjà provoqué la chute d’un gouvernement en 78 et on lui doit entre autres joyeusetés la création du parti écologiste. Comme le montre l’accord entre la gauche et le centre, il dépasse en fait le simple clivage traditionnel gauche-droite.

C’est la raison pour laquelle il est effectivement possible de voir dans la décision de fermer Barsebäck 2 bien plus que la simple traduction dans les faits d’une éventuelle conviction idéologique de la part du gouvernement social-démocrate. S’il faut en croire les sondages, l’opposition aurait le vent en poupe. Cette décision peut avoir l’insigne avantage de compliquer sérieusement les négociations pré-électorales en vue de la formation d’un gouvernement en cas de victoire de l’opposition aux prochaines élections de 2006, la droite s’alliant traditionnellement au centre pour parvenir à la formation d’une majorité. La question du nucléaire pourra facilement devenir une pierre d’achoppement entre le centre et les partis de droite qui, arguant du caractère « dépassé » du référendum de 1980, s’opposent dorénavant au démantèlement, voire pour certains d’entre eux (libéraux) se déclarent favorables à la construction de nouveaux réacteurs.



Surtout, toute cette clique industrio-financière dont les propensions innées à un militantisme écologiste radical nous avez jusqu’à présent malencontreusement échappé, affirme que le déficit provoqué par la fermeture de Barsebäck 2 sera compensé par de l’électricité produite dans les centrales électriques combinées suédoises utilisant du charbon ou du gaz naturel et dans les centrales thermiques à charbon danoises, alternativement dans les centrales nucléaires finlandaises, la Finlande étant en train de se doter d’un cinquième réacteur. Avec cette fermeture, le royaume est donc condamné à un véritable désastre écologique (+ 4% pour le taux d’émission de CO2 annonce le leader du parti libéral), sans parler bien entendu d’un déperissement économique et social irréversible (pénurie d’électricité, augmentation drastique des coûts de production, industries immobilisées, délocalisations, chômage, etc…).



Dans ce débat qu’accompagne un déluge de chiffres plus ou moins fantaisistes, la fermeture de Barsebäck 1 constitue un précédent intéressant.

D’une manière toute à fait subjective d’abord, le pays ne semble pas avoir sombré dans le chaos aprés novembre 99. Les actionnaires de certaines grosses boites ont trés certainement un peu accusé le coup mais bon, il faut savoir assumer les risques que l’on prend…



Sur un plan plus technique, il convient de préciser que les pays nordiques (exclu Islande) forment depuis quelques années un marché unique dans le domaine de l’électricité : les consommateurs suédois peuvent acheter à des producteurs norvégiens, finlandais et danois;
les producteurs suédois peuvent vendre à des consommateurs norvégiens, finlandais et danois. A côté des contrats bilatéraux, il existe un marché de transactions immédiates au comptant (Nord Pool) par lequel transitent actuellement environ 30% des échanges entre les 4 pays. En Norvège, l’électricité est générée en quasi-totalité par des centrales hydroélectriques (99% de la production en 2002), au Danmark, par des centrales thermiques fonctionnant au charbon et dans une moindre mesure au gaz naturel (87%) et des éoliennes ( 13%), en Finlande par des centrales thermiques classiques (56%) et nucléaires (29%) et des centrales hydroélectriques (15%). Les flux d’échanges entre les quatre pays connaissent des variations saisonnières et annuelles, en fonction des températures, des précipitations et de la conjoncture économique.



L’hydroélectricité étant trés bon marché par rapport à toutes les autres formes d’électricité, le facteur essentiel qui va déterminer l’orientation des flux d’échanges entre les quatre pays, c’est l’approvisionnement en eau des réservoirs norvégiens, suédois et dans une bien moindre mesure, finlandais. L’hiver, quand le niveau de remplissage des réservoirs est bas et la demande en électricité forte, la Suède et la Norvège importent de l’électricité produite dans les centrales thermiques classiques du Danmark et de la Finlande. Au printemps et en été, les flux s’inversent : les réservoirs sont bien remplis, la demande est faible et l’hydroélectricité suffit à repondre à une large proportion de la demande des quatres pays nordiques. Etant donné que les coûts de production des centrales hydroélectriques sont moindres que ceux des centrales thermiques classiques, au printemps et en été, la Suède et la Norvège exportent, vers le Danmark et la Finlande principalement. Les années pluvieuses, la Suède et la Norvège vont pouvoir exporter toute l’année. Inversement les années sèches, elles devront importer plus.



Depuis 1985, la Suède exporte normalement plus qu’elle n’importe. En 2000, l’année suivant la fermeture de Barsebäck 1, les précipitations permettent de remplir les réservoirs et les exportations atteignent le total relativement important de 13,6 TWh pour une production totale de 142 TWh. Cependant, les importations sont largement excédentaires et les importations nettes s’établissent au final à 4,7 TWh. Ce chiffre élevé peut s’expliquer en partie par la fermeture de Barsebäck 1 mais surtout par le trés bas prix de l’hydroélectricité norvégienne. Les exportations norvégiennes vers la Suède vont atteindre 16 TWh, contre 3 à 7 TWh les années précédentes. Par contre, la Suède va exporter 1,8 TWh net vers le Danmark, un chiffre supérieur à ceux des années précédentes, les importations se limitant à 1,6 TWh.

2001, année record. Les exportations nettes de la Suède atteignent 7,3 TWh. Jamais auparavant le pays n’avait produit autant d’énergie électrique (158 TWh), avec ou sans Barsebäck 1 donc…

Durant le second semestre 2002, le contenu des réservoirs norvégiens et suédois ne va cesser de diminuer jusqu’à atteindre des niveaux exceptionnellement bas (les plus bas depuis 50 ans) au cours des toutes dernières semaines de l’année. En outre, le réacteur nucléaire d’Oskarhamn 1 (445 MW) restera fermé toute l’année pour cause de travaux. Conséquence de cela, une production en chute libre par rapport à l’année précédente (143 TWh), les importations nettes suédoises grimpent à 5,4 TWh, toujours trés largement en provenance de la Norvège (12 TWh). La Suède va importer du Danmark (4,1 TWh) plus qu’elle ne va exporter, les imports nets étant de 0,6 TWh.

Pour résumer, la réduction de la capacité de production suédoise consécutive à la fermeture de Barsebäck 1 a été compensée par de l’hydroélectricité norvégienne et non pas par de l’électricité produite dans les centrales thermiques danoises. Une année exceptionnellement sèche comme 2002, la Suède va devoir importer une grande quantité d’électricité et se retrouvera effectivement légèrement débitrice par rapport au Danmark. Mais il est à noter que cette situation était déjà courante avant la fermeture de Barsebäck 1 et rien n’autorise à affirmer qu’elle lui soit due. La production et les exportations record de 2001 laissent penser que la fermeture de Barsebäck 1 ne constitue pas un problème en soi.

Pour conclure sur ce point, on peut simplement ajouter qu’entre une année pluvieuse et une année sèche, la différence de production d’hydroélectricité dans les pays nordiques peut aller jusqu’à 70 TWh.

Il est intéressant de noter qu’il est techniquement possible de doubler la capacité hydroéléctrique de la Suède. Mais que la législation environnementale limite grandement les possibilités de construction de nouvelles centrales d’envergure, en particulier sur les fleuves qui n’ont jamais été équipé et qui sont déclarés inconstructibles.



En ce qui concerne l’argument environnemental avancé (augmentation des émissions des gaz à effets de serre, en particulier CO2), on pourrait presque affirmer que celui-ci est purement rhétorique. En 2001, les émissions issues des centrales ne représentaient que 3,2% des émissions totales de CO2 contre 2,7% en 2000, 5% en 1999, 6,7% en 98, 7% en 97, 8,2% en 96, 2,5% en 90…

Peut-être la fermeture de Barsebäck 2 provoquera-t-elle la catastrophe écologique qu’annoncent les oracles libéraux, toujours est-il que celle de Barsebäck 1 ne semble pas vraiment avoir eu de conséquences néfastes de ce côté-là…

La Suède demeure l’un des tous meilleurs élèves de l’Union des 15, le meilleur si l’on considère les émissions de CO2 qui se situent trés largement en dessous des ses confrères européens (5,4 tonnes de CO2 par habitant en 2001, contre une moyenne européenne qui doit se situer autour de 10). Sans pour autant se faire le chantre des énergies fossiles, on peut cependant constater que la Suède a une certaine marge de manoeuvre dans ce domaine. Soit dit en passant, si rien n’a changé, en ce qui concerne la production d’électricité, les émissions sont comptabilisées pour le pays exportateur et non pas pour le pays importateur…



Pour ce qui est de la remise en fonctionnement de centrales thermiques à charbon, depuis l’hiver 2000 il doit normalement exister une capacité de réserve destinée à faire face aux pics de consommation éventuels susceptibles de se produire durant quelques jours en hiver. Légalement, elle ne doit pas dépasser 2000 MW et est composée en partie d’anciennes centrales thermiques fonctionnant au mazout qui avaient été auparavant mises hors service. Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’elles ne fonctionnent pas en permanence, elles ne sont mises en route que si la situation devient vraiment critique. En fonction des années, cela veut dire quelques jours ou aucun. Mais elles sont entretenues tout au long de l’année pour être opérationnelles immédiatement si le besoin s’en fait sentir.



Aprés, il est exact que le gouvernement veut développer le réseau de distribution de gaz naturel (qui demeure le moins polluant des combustibles fossiles) dans le but principal de faciliter le démantèlement des équipements nucléaires mais également pour permettre le remplacement du charbon utilisé dans certaines centrales électriques combinées. Tout ce que l’on peut dire, c’est que jusqu’à présent, le gaz naturel n’a pas vraiment été un succés sur le sol suédois et la moitié de la capacité des conduites demeure inexploitée. La Suède ne possède pas de gisement et importe au prix fort du gaz naturel danois provenant de la Mer du Nord. Les Danois ayant toujours milité pour une fermeture de Barsebäck (située sur la rive suédoise de l’Öresund, à 23 km seulement de Copenhague), on aurait peut être pu attendre du gouvernement suédois qu’il renégocie un contrat pas vraiment avantageux pour lui et demande une baisse du prix du gaz danois en échange de la fermeture de Barsebäck 2.

Le gaz naturel est cher et rien ne semble indiquer qu’il ne va pas le rester. La demande augmente en Europe et parmi les trois plus grands producteurs de l’ouest de l’Europe, seule la Norvège augmente sa production… Environ un quart du gaz naturel consommé en Europe provient de Russie et Poutine n’a aucun intérêt à brader une ressource qui constitue aussi une arme politique pour le Kremlin.

Bref, à priori, les émissions de gaz à effets de serre issus de la cogénération ne devraient pas exploser. Dans les centrales, la tendance serait plutôt à une diminution progressive des combustibles fossiles au profit des combustibles « propres ».



Mais à vrai dire pour parvenir à la mise en place d’un système de production d’électricité « propre », il ne s’agit pas de se contenter de substituer les énergies renouvelables aux énergies nucléaire et fossiles en conservant les mêmes capacités de production. En effet, quand les sociaux-démocrates et leurs alliés décident la fermeture de Barsebäck 2, ils parient à la fois sur une diminution de la consommation d’électricité et sur une efficacité accrue du réseau et des infrastructures existants.

Juste à titre de comparaison, alors qu’en France la consommation annuelle d’électricité en 2003 était inférieure à 8 000 kWh par habitant, en Suède elle s’élevait à plus du double… Les conditions climatiques n’expliquent pas tout comme peut indirectement le confirmer la consommation annuelle de la Norvège et de l’Islande, deux pays qui, malgré des conditions climatiques grosso modo comparables à celles de la Suède arrivent aux chiffres astronomiques de 29 600 et 25 400 kWh par habitant… L’accés à une hydroélectricité trés peu chère permet d’expliquer en partie cette consommation excessive.

Le démantèlement du nucléaire implique en particulier la remise en cause du chauffage électrique, phénomène endémique en Suède et source de gaspillage notoire. Au total, c’est un tiers de la production des réacteurs nucléaires qui est engouffrée par ce poste, soit environ 15% de la production totale d’électricité du royaume. Le raccordement progressif des foyers au réseau de chauffage urbain doit permettre à terme une diminution substantielle de la consommation d’électricité. On peut penser que la construction du parc nucléaire suédois a entrainé une surcapacité de production donc des prix trés bas, d’où ce gaspillage consécutif.



Actuellement, le prix de revient du nucléaire et des énergies fossiles est largement sous-évalué. D’abord, pour ce qui est du nucléaire, en cas d’accident, la responsabilité financière du propriétaire du réacteur est limitée à 2 milliards de couronnes, au delà c’est L’Etat qui indémnise. Le gouvernement veut suivre l’exemple allemand et instaurer une responsabilité illimitée. Cela doit entrainer une hausse des frais des industriels du nucléaire qui se répercute ensuite sur le prix payé par le consommateur, rendant du même coup l’énergie nucléaire moins avantageuse qu’auparavant par rapport aux sources d’énergies que l’on souhaite favoriser.

Ensuite, on peut estimer que les centrales qui utilisent les énergies fossiles ne payent pas suffisamment de taxes en proportion des conséquences environnementales néfastes qu’elles provoquent. Actuellement, l’ensemble des combustibles utilisés pour la production d’électricité sont exemptés de la taxe sur les émissions de CO2. Si les prix reflétaient le coût réel du nucléaire et le coût écologique des énergies fossiles, la Suède serait sans doute un peu plus attentive à sa consommation d’électricité et le marché un peu moins vérouillé.



En outre, il apparait nécessaire d’améliorer les connexions des réseaux électriques entre le nord et le sud du pays. D’une manière trés schématique, le nord de la Suède est alimenté par les centrales hydroélectriques, le sud par les 4 centrales nucléaires, sachant que c’est dans le sud que sont localisées les trois plus grandes agglomérations du pays. Il est parfois nécessaire d’importer de l’électricité produite au Danmark pour répondre à la demande dans le sud… et ceci alors même que les réservoirs dans le nord sont pleins. Le renforcement des connexions devrait pouvoir permettre d’éviter ce genre de désagréments.





Sinon, j’avoue que le principe qui consiste à dire « pour l’instant, je suis pour le développement de ces solutions (alternatives crédibles), aprés on pourra réfléchir à se passer du nucléaire » me pose un problème…



Concrètement, comment fait-on pour développer une technique, la rendre « crédible », rentable ? On investit dans la recherche, je pense qu’on est d’accord.

Dans le cas suédois, le marché est contrôlé par 5 producteurs qui se partagent 90% de la production nationale. En 2002, les deux plus importants, Vattenfall et Sydkraft, ont produit prés de 70% de l’électricité générée dans ce pays…

Quel intérêt peut bien avoir Vattenfall à investir dans le développement des énergies renouvelables autres que hydro (qui est à l’origine sa spécialité comme l’indique son nom)? Voilà une entreprise qui contrôle une grande partie du marché, non seulement national (plus de 50% de la production suédoise) mais encore nordique (premier producteur des pays nordiques, cinquième en Europe). A froid comme ca, j’ai un peu de mal à me figurer pourquoi Vattenfall irait perdre de l’argent en investissant dans le développement de « solutions alternatives »… A la rigueur, la seule solution qu’il serait susceptible de vouloir développer, c’est le bétonnage des quelques vallées suédoises demeurées miraculeusement intactes, dans le but d’accroitre sa capacité hydroélectrique…

Plus prosaïquement, comment fait-on alors ? On attend le bon vouloir de ces messieurs de chez Vattenfall? On leur fait confiance et on part du principe que quand ils auront suffisamment amassé de fric avec le nucléaire et l’hydro, alors ils seront parfaitement disposés à le foutre en l’air pour développer des énergies dont le caractère « renouvelable » est bien le moindre de leur souci ?



Sur un plan plus théorique, on pourrait dire que pour qu’un marché se développe et que les acteurs le jugent intéressant sur le long terme, il faut auparavant qu’une technique nouvelle acquière une certaine légitimité, quelle que puisse être la nature de cette dernière.

D’une manière générale, les innovations se heurtent initialement au refus du changement, en particulier parce qu’elles sont susceptibles de rentrer en concurrence avec les produits et les acteurs déjà existants, ces derniers n’ayant aucun intérêt à voir se ramener des petits nouveaux prêts à rafler des parts du gâteau…



Dans cette optique et en essayant de faire abstraction de ses convictions personnelles éventuelles, tout particulièrement dans le domaine politique, on peut interpréter le passage en force du gouvernement suédois et de ses alliés comme l’expression d’une volonté de procurer aux énergies renouvelables la légitimité qui leur fait défaut.

Le facteur essentiel qui s’oppose au développement d’un système de production d’électricité « propre » résulte du fait que ce système ne répond pas à une demande provenant des différents acteurs présents sur le marché. En effet, les producteurs d’électricité et une partie des consommateurs, en particulier les industriels, veulent poursuivre avec le nucléaire. Par conséquent, aussi longtemps qu’ils n’auront pas la certitude que le démantèlement est inéluctable, ils ne vont pas investir dans le développement de techniques alternatives. Pas d’investissement, cela signifie pas de développement. L’Etat n’a ni les moyens financiers ni les compétences techniques requises - et il n’est pas forcément souhaitable qu’il les ait - pour mener toute la recherche, celle-ci ne peut progresser que si des capitaux privés sont injectés.

Si le pouvoir politique abdique et laisse le marché agir à sa guise selon les fameuses « lois du marché », alors il peut faire une croix sur les solutions alternatives : dans l’état actuel des choses, elles ne sont pas rentables et les acteurs établis sur le marché n’ont strictement aucun intérêt à les développer. Hors ce sont eux qui possèdent les ressources financières et les compétences techniques pour le faire.



Ce qui était en train de se passer, c’est que la sphère économique pariait sur une poursuite du nucléaire à long terme. Sachant que les réacteurs ont tous été mis en service entre 72 et 85, ils vont arriver en fin de course grosso modo en même temps. La question qui se pose actuellement est de savoir si l’on investit dans la rénovation des réacteurs existants dans le but d’allonger leur durée de vie. Sachant bien que l’argent qui sera investi dans la rénovation ne pourra pas l’être dans le développement des techniques basées sur les énergies propres.

Le gouvernement doit annoncer prochainement s’il autorise la rénovation de certains réacteurs (c’est déjà arrivé auparavant). Trés logiquement, il devrait l’autoriser, la Suède n’étant pas capable à moyen terme de se passer du nucléaire. Mais dès à présent il assure ses arrières en envoyant aux investisseurs un message qui ne laisse planer aucun doute quant à ses intentions: à terme, le nucléaire est condamné.



5 ans aprés la première fermeture, il devenait nécessaire pour le pouvoir politique de reprendre l’initiative et de montrer aux investisseurs que l’orientation n’a pas changée, le démantèlement est toujours à l’ordre du jour. Par conséquent, il paraitrait judicieux pour les producteurs de dès à présent investir dans le développement des solutions alternatives…

C’est la même chose pour les autres acteurs sur le marché : les gros consommateurs ont tout intérêt à investir dans le développement des énergies renouvelables s’ils veulent que les prix baissent. Et ils seront d’autant plus enclins à le faire qu’ils auront la certitude que le nucléaire est condamné et que la fin de la « parenthèse » est effectivement inéluctable.

De cette manière, on cherche à légitimiser les énergies renouvelables afin de réorienter le flux des investissements vers la recherche qui va permettre leur développement.

(Soit dit en passant, l’ industrie ne paye plus d’impôt sur l’électricité depuis 1993 et le prix au kWh pour les industriels a diminué de 20 % entre 1997 et 2002…)



Qu’un parti politique (le parti libéral) commence à remettre en question la sacro-sainte interdiction légale de construire de nouveaux réacteurs est extrêmement révélateur d’un état d’esprit régnant dans certains milieux et qui est en substance : « ils nous font chier ces gauchistes écolos de merde avec leurs éoliennes et leur biomasse »…

Parallèlement, on peut noter une tendance à donner un caractère plus systématique à la décrédibilisation des énergies propres, en particulier l’énergie éolienne. Où l’on apprend inopinément que le propriétaire d’une résidence secondaire située à proximité d’un champ d’éoliennes a bénéficié d’une exemption de la taxe d’habitation pour cause de pollution auditive… C’est exact, le vent ça fait du bruit et l’on devine que cette décision administrative va dorénavant faire office de jurisprudence, avec toutes les conséquences que cela peut impliquer pour le développement de l’énergie éolienne, sachant que l’on estime que celle-ci pourrait à terme répondre pour 20% de la production d’électricité suédoise…



Comme le soulignait si onctueusement l’OCDE dans son rapport de 2000 sur la politique énergétique de la Suède, techniquement mais surtout économiquement parlant, le débat concernerait aujourd’hui presque plus l’avenir de ses fameuses sources d’énergie dites propres que l’avenir du nucléaire… En quatre ans, le diagnostic s’est confirmé…



La rupture des négociations, c’est la manière suédoise de taper du poing sur la table et de dire : « Ok, maintenant, ca suffit. Vous trainer les pieds, vous ne voulez pas fermer? Trés bien, alors c’est nous qui allons le faire et alors, vous serez bien obligés d’investir ».



Bien entendu, la sphère économico-financière fait des jérémiades, redouble de communiqués catastrophistes, bref teste le degré de détermination du pouvoir politique. Surtout, elle agite le spectre de la régression économique… et du désastre social et écologique, en soulignant la contradiction apparente entre les objectifs environnementaux affichés par le gouvernement et son action concrète.

Maintenant, pour le politique, il s’agit de tenir le cap, de ne pas hésiter, ne pas montrer de brèche dans laquelle l’économique aurait tôt fait de s’engouffrer. S’il ne fléchit pas, les investisseurs n’auront d’autre choix que d’aller dans la direction indiquée.



Et pour le coup, c’est le politique dans ce qu’il peut avoir de plus noble: décider, diriger, montrer la voie en disant « on va là-bas ». A l’économique d’embrayer et de suivre le chemin désigné. Dans le rapport de complémentarité unissant le politique et l’économique, c’est au second que revient la tâche de concrétiser la vision élaborée par le premier, et non pas le contraire, comme c’est bien trop souvent le cas…

C’est la raison pour laquelle il me semble qu’il faut d’abord décider de sortir du nucléaire pour pouvoir ensuite développer des solutions alternatives crédibles. Aussi longtemps que la décision de se passer du nucléaire n’aura pas été prise, aucune solution alternative ne sera admissible, « crédible »…

Ceci étant dit, chacun est libre de considérer que le nucléaire constitue une forme d’énergie propre, ça c’est un autre débat…



Plusieurs aspects fondamentaux absents ici auraient mérité d’être abordés. Il aurait fallu s’attacher à la libéralisation du marché de l’électricité, insister sur l’énorme travail accompli par la Suède dans le domaine de la recherche, sur l’articulation de la stratégie suédoise avec celle de l’UE et sur bien d’autres choses encore… L’angle d’approche adopté ici n’est pas forcément le plus judicieux et les ellipses sont légion…





En passant, je me permettrai de faire deux remarques d’ordre général.

D’abord, vu l’enthousiasme avec lequel les plus grands pollueurs de la planète se sont ralliés à cette notion de « développement durable », il est difficile d’y voir autre chose qu’une coquille vide, un simple outil rhétorique ayant pour fonction la légitimation d’un système économique. Les diverses mesurettes adoptées pour freiner la pollution globalisée sont ridiculement inadaptées à la situation et surtout évitent soigneusement d’aborder le fond du problème qui est effectivement la « course à l’abîme » que dénonce Xavier Eman. Cela fait longtemps que les politiques ne sont plus que les laquais des multinationales et la raison d’être de ces dernières, c’est de faire du bénéfice, pas l’étalage de bons sentiments niais…

Si l’on considère la définition classique de la commission Bruntland, le « développement durable», c’est « ce qui permet de répondre aux besoins des générations présentes sans pour autant mettre en péril la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ». Le problème repose donc dans la définition de la notion de ”besoin”. Qu’est-ce qu’un besoin? Quels besoins sont légitimes? Les ”besoins” d’un cadre supérieur parisien sont-ils les mêmes que ceux d’un journalier agricole soudanais? Y’en a qui ont besoin d’un nouveau téléphone tous les 6 mois, d’un nouvel ordinateur tous les ans, d’une nouvelle voiture tous les 2 ans…Y’en a qui ont besoin de passer une demi-heure sous la douche tous les matins pour être propres… besoin de 6000 kcal par jour pour être rassasiés… besoin d’acheter 20 albums par semaine… besoin de rester 16 heures par jour devant leur écran…Tout est une question de définition…



Ensuite concernant la moindre nocivité du nucléaire par rapport aux énergies fossiles, tout dépend où l’on se trouve… Fait-on partie des quelques centaines de millions de privilégiés des pays riches et affirme-t-on à cor et à cri l’inocuité du nucléaire, alors on a au moins la décence d’extraire l’uranium chez soi et non pas chez les Inuits, en Afrique ou bien à proximité immédiate des réserves aborigènes australiennes… Les installations nucléaires des pays riches présentent peut-être peu de risques théoriques, l’extraction de l’uranium n’en devient pas plus inoffensive pour autant et la pollution des nappes phréatiques dans certaines zones d’extraction et de transformation n’en demeure pas moins une réalité…

Je ne pense pas me tromper en écrivant que des milliards d’euros ont déjà été dépensé dans le but de rendre un peu plus présentables les anciens sites d’extraction exploités par WISMUT dans l’ex-Allemagne de l’Est (Saxe, Thuringe, Saxe-Anhalt)… On se demande bien pourquoi…

Si je ne m’abuse, la Russie et les anciennes républiques de l’Est doivent être les principaux fournisseurs d’uranium de l’UE. Si la fiabilité des mines de ces pays est aussi élevée que celle de leurs légendaires réacteurs, c’est effectivement trés rassurant…

Ces quelques détails mis à part, ne doutons pas un instant qu’il soit possible de démontrer qu’une forme d’énergie dont certains déchets demeurent toxiques durant 1 000 siècles «ne pollue pas »… Non, elle ne pollue pas, elle est susceptible de polluer si l’on oublie par mégarde de cadenasser ses déchets à 500 mètres sous terre pendant 100 000 ans, nuance…

On ne sait s’il s’agit là de « développement », toujours est-il que « durable », ça ça l’est assurément…





Mais bon bref, tout ça pour dire que le nucléaire semble avoir encore de beaux jours devant lui au royaume des Svíar…





(Pour les stats, on doit pouvoir les trouver sur eurostats.)
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Message par Necrowarrior Jeu 21 Oct 2004 - 14:17

waow, alors là, je suis bluffé, au début je croyais que tu avait copié ce texte dans un webzine scientifique ou autre, mais en fait il a l'air d'être bien de toi. franchement bravo, un texte aussi précis et exhaustif, avec exemples, chiffres etc. c'est quelquechose que j'aimerai voir plus souvent!



Je trouve que tu as bien répondu à beaucoup d'interrogations, en particulier sur l'utilisation des energies fossiles pour "compenser" le nucléaire.



Par contre, la situation est assez différente en france je suppose, donc certaines conclusions qui sont apllicables en suède ne le sont sans doutes pas en france?



Tu ne sais pas également si quelquechose est prévus pour la politique nucléaire dans l'UE?
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Message par Necrowarrior Jeu 21 Oct 2004 - 21:22

AOL-info a écrit:PARIS, 21 oct 2004 (AFP) - EDF a annoncé jeudi l'implantation du réacteur nucléaire de troisième génération EPR (réacteur à eau sous pression) sur le site de Flamanville (Manche), confirmant ainsi l'orientation nucléaire de la politique énergétique de la France.



Cette décision, prise à l'issue d'un conseil d'administration convoqué par le président d'EDF Pierre Gadonneix, intervient à l'issue d'une large consultation des élus et des acteurs économiques des régions Basse-Normandie, Haute-Normandie et Rhônes-Alpes, a indiqué le groupe dans un communiqué.



Les centrales de Flamanville, de Penly (Seine-Maritime) et de Tricastin (Drôme) étaient candidates pour accueillir l'EPR.



Patrick Ollier (UMP), président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, s'est félicité qu'EDF ait choisi un site d'implantation pour l'EPR, "mettant ainsi en oeuvre la décision courageuse du gouvernement".



EDF "s'engage dans une nouvelle perspective qui est majeure, qui est un choix stratégique pour notre pays", a de son côté déclaré le Premier ministre, qui avait lancé la France sur la voie de l'EPR en avril 2004, après plusieurs mois d'hésitation du gouvernement.



Ce choix a été salué par l'Union des syndicats CGT du groupe public nucléaire Areva.



La sélection de Flamanville s'est imposée au regard des réserves foncières disponibles, des capacités de transport d'électricité pour le flux d'énergie produite, des contraintes environnementales et des conditions d'accueil du chantier, a affirmé EDF.



Mais c'est surtout l'accueil de Flamanville qui a fait la différence. L'EPR y fait l'objet d'un "fort consensus des élus et des acteurs économiques locaux, compte tenu notamment des retombées économiques localement attendues", selon le groupe public.



Le département s'est même engagé à une une exonération de la taxe professionnelle de 100% la première année, 80% la deuxième, 60% la troisième, 40% la quatrième et 20% la cinquième année. La ristourne totale atteindra 55 millions d'euros sur cinq ans.



Le site de Penly, en Haute-Normandie, avait longtemps été considéré comme favori, mais l'oppposition des Verts et des élus, notamment de Laurent Fabius, élu de Seine-Maritime, a eu raison de sa candidature.



Quant à la centrale de Tricastin, son dossier a d'emblée été rejeté par EDF en raison des leçons tirées de la canicule de 2003, qui a montré que les débits d'un fleuve pouvaient s'avérer insuffisants pour le refroidissement des centrales. Les deux autres sites sont au bord de la mer.



Les élus locaux de Haute-Normandie ont jugé jeudi que la politique avait pris le pas sur l'économie. "Penly était le meilleur, Penly coûtait moins cher, Penly était prêt le plus rapidement... il y a là derrière probablement une décision politique que je ne connais pas", a déclaré à l'AFP le député-maire de Dieppe (Seine-Maritime), Edouard Leveau.



Le président d'EDF Pierre Gadonneix s'est inscrit en faux contre cette analyse. "Je suis un chef d'entreprise, et les critères économiques sont la seule manière de prendre des décisions", a-t-il dit.



Le réacteur EPR, un projet franco-allemand développé depuis 1992 par Siemens et Areva, est destiné à prendre le relais des 58 réacteurs qui équipent actuellement les 19 centrales nucléaires françaises.



EDF sera maître d'oeuvre de la construction de la centrale, tandis qu'Areva fournira la chaudière nucléaire.



La Commission nationale du débat public sera saisie "dans les prochains jours", a précisé le groupe.



La réalisation de l'EPR devrait s'échelonner sur 5 ans à compter de 2007.



21/10/04 16:03
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Message par Necrowarrior Sam 23 Oct 2004 - 0:56

greenpeace a écrit:La population mondiale consomme environ 20% de ressources naturelles de trop par rapport à ce que la planète peut produire, a averti jeudi le Fonds mondial pour la nature (WWF), dans son “Rapport Planète Vivante".



“Nous dépensons notre capital nature plus vite qu’il ne peut se régénérer", a déploré le directeur général de l’organisation écologiste, Claude Martin. “Nous accumulons une dette écologique que nous ne serons pas en mesure d’honorer à moins que les gouvernements ne rétablissent l’équilibre entre notre consommation de ressources naturelles et la capacité de la Terre à les renouveler". Pour évaluer l’impact des activités humaines sur les ressources agricoles, marines et énergétiques, le WWF définit une “empreinte écologique” qui mesure la pression exercée par l’espèce humaine.



Selon ce calcul, l’empreinte de chaque être humain est équivalente à une superficie de 2,2 hectares, alors que la Terre ne peut offrir que 1,8 hectare. Cette empreinte s’est élargie de 250% depuis 1961, selon le WWF. “Cela signifie que nous dévorons le capital biologique de notre seule planète", a déclaré M. Martin à la presse. Le WWF s’inquiète particulièrement de la croissance continue de la consommation de combustibles polluants (pétrole, gaz et charbon), qui a progressé de 700% entre 1961 and 2000.



L’empreinte la plus large est laissée par les habitants des Emirats arabes unis, avec près de 10 hectares, du fait de la forte consommation énergétique de ce pays (70% du total de l’empreinte). Les Etats-Unis et le Koweït suivent avec plus de neuf hectares, devant l’Australie (7,7 ha), la Suède et la Finlande (7 ha), l’Estonie et le Canada.



Les deux pays nordiques ont une consommation énergétique relativement faible (environ 15% de leur empreinte), mais leur industrie du bois coûte cher aux ressources forestières, selon le WWF. La France est 12ème, avec une empreinte de près de 6 ha. Les 1,3 milliard de Chinois ont une empreinte qui mesure 1,5 ha, soit moins que la limite mondiale, le contrôle des naissances ayant restreint l’impact de la croissance industrielle du géant asiatique, qui se retrouve en milieu de classement.



La hausse des prix du pétrole pourrait avoir un impact positif en rendant plus rentables les autres sources d’énergie, a souligné l’un des auteurs du rapport, Jonathan Loh. Les chocs pétroliers des années 1970 ont réduit la consommation énergétique et les niveaux de pollution atmosphérique de façon temporaire, selon le rapport. Mais la hausse des prix pétroliers a eu également pour effet d’accroître la production de charbon, une énergie plus polluante que le pétrole.



La démographie, la consommation et les systèmes de production utilisés pour transformer les ressources naturelles en énergie ou en produits finis déterminent la taille de l’empreinte écologique des habitants. Des moyens de production alternatifs pourraient donc permettre de rétablir l’équilibre entre la consommation et les ressources.



“La technologie aura un impact énorme pour déterminer si la Terre peut subvenir durablement aux besoins de la population mondiale“, a souligné M. Loh.
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