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Le suicide

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Le suicide Empty Le suicide

Message par  Jeu 17 Juin 2004 - 0:05

J'ai pu lire ceci sur Resistancia UG, je le mets ici car je pense que c'est un débat qui peut être intéressant.
Uulthus a écrit:Bon je vais (enfin) vous faire un cours résumé du "Suicide" de Durkheim. Il manque la partie qui explique le suicide dû à des causes extra sociales donc personnelles, mais Durkheim lui même l'écarte quelque peu car selon lui elles n'ont pas véritablement d'importance. Donc je ne les expose pas ici, à vrai dire je n'y trouve pas grand intérêt non plus:



On appelle suicide tout cas de mort qui résulte directement ou indirectement d’un acte positif ou négatif accompli par la victime elle même et qu’elle savait devoir produire ce résultat. Le suicide est indépendant des moyens utilisés et des intentions. Il s’agit de la mort voulu pour elle même ou bien acceptée comme condition regrettable mais inévitable d’un but recherché. En sociologie, on se base sur l’ensemble des suicides commis dans une société donnée pendant un temps donné. Le total n’est pas une simple addition.

Le suicide constitue un fait nouveau et spécifique qui a sa nature propre, à savoir une nature sociale. Durkheim constate que pour une même société, si on n’observe pas une période trop étendue, le nombre de suicide est à peu près invariable =>
circonstance de vie des peuples restent semblable. Si on considère de plus long intervalle de temps, les changement sont plus graves : le caractère constitutionnel de la société a subi une modification.

La hausse de suicide ne se manifeste qu’après des hésitations en sens contraire, avant d’augmenter et de se fixer. Toute rupture soudaine de l’équilibre social entraîne des effets, mais non immédiat. Après la révolution de 1848, le nombre des suicides n’a augmenté qu’au début des années 1850. Chaque société a donc à chaque moment de son histoire une aptitude définie pour le suicide. Le taux de suicide est à peu près constant pendant de longues période de temps. Son invariabilité est plus grande que celle des autres phénomènes démographiques (par exemple le taux de mortalité est équivalent à des époques de niveau de civilisation équivalent). Or le taux de suicide dans les mêmes cas évolue beaucoup plus. Quand le taux de suicide s’accroît partout, les écarts entre les divers peuples gardent la même ampleur. Chaque société est prédisposée à fournir un contingent de mort volontaire. Cette prédisposition relève de la sociologie qui va rechercher les causes qui agissent non sur l’individu mais sur le groupe. En conséquence, parmi les facteurs de suicide, la sociologie s’intéresse seulement à ceux qui font sentir leur effet sur la société.

Le suicide dépend de 2 variables sociales :

_intégration

_régulation



[size=150]1/ Suicide dépendant de l’intégration :[/size]

Un groupe social est intégré quand ses membres :

_possèdent une conscience commune (même sentiments, croyances, pratiques)

_sont en interaction les uns avec les autres

_se sentent voués à des buts commun.

Durkheim étudie les 2 situations extrêmes quant à l’intégration.



A/ Suicide égoïste :

Résulte d’une individuation démesurée, correspond à celui où la société est désintégré et que l’individu ne relève plus que de lui même. L’égoïsme c’est l’état où le moi individuel s’affirme avec excès en face du moi social et au dépend de ce dernier. Durkheim établit une corrélation entre le taux de suicide et les cadres sociaux intégrateurs que sont la religion et la famille (double aspect : mariage et enfant). Le taux de suicide augmente généralement avec l’âge. Il est plus élevé chez l’homme que chez la femme. Il varie aussi avec la religion (par exemple il y a plus de suicide chez les protestants que chez les catholiques, les protestants étant plus individualistes). Par comparaison Durkheim dégage les coefficients d’aggravation / préservation : par exemple passé un certains âge la femme mariée sans enfant bénéficie d’un coefficient d’aggravation. C’est la famille plus que le mariage qui protège, car elle augmente l’interaction entre individus. Société politique joue un rôle d’intégration. Ainsi le nombre de suicide diminue en période d’élection, de guerre, de révolution. En effet l’interaction entre les individus augmente avec la tension. L’homme est davantage enclin au suicide quand il ne songe qu’à lui même, quand il n’est pas intégré dans un groupe social, quand les désirs qui l’animent ne sont pas compatible avec la « destinée humaine ». Le suicide varie en raison du degré inverse du degré d’intégration (religieuse, politique, domestique) des groupes sociaux. Quand l’individu n’est pas assez intégré, les désirs insatisfaits le poussent au suicide. Toute situation qui tend à accroître la disparité entre les désirs et la satisfaction se traduisent par un coefficient d’aggravation. Si la société se désintègre ce qu’il y a de social en nous n’a plus de raison d’être et donc tout va devenir prétexte à se débarrasser de la vie. Ce détachement est collectif. C’est parce que la société est le but que le mal dont elle souffre se communique aux parties, entraînant des courants de dépression , de désenchantement. L’individu est alors un méditatif qui s’abîme en lui même, qui s’isole en lui. Sa pensée, à force de se replier sur elle même n’a plus d’objet et se perd dans l’infini du rêve. Le suicide égoïste se manifeste par un état d’apathie et d’absence d’attachement à la vie.



B/ Suicide altruiste :

Altruiste : c’est l’état où le moi ne s’appartient pas, où il trouve son pôle de conduite en dehors de lui. Ne pas s’appartenir c’est être un autre =>
le moi s’aliène. Cette autre chose le phagocyte intérieurement.

Il résulte d’un excès d’intégration. Il intéresse essentiellement les société archaïques.



_dans les sociétés archaïques :



L’homme peut se tuer facilement quand il est trop attaché à la société.

On distingue plusieurs types de suicide :



*Suicide altruiste obligatoire :



=>
suicide des femmes à la mort de leur mari

=>
suicide de clients ou de serviteurs à la mort de leur chef

=>
suicide de vieillards ou de malades.

On se tue car on en a le devoir, sinon on encourt le déshonneur et le châtiment religieux. La société prescrit de sortir de la société pour mettre fin à la vie, mais elle est compacte, massive. L’impératif social est intériorisé. On étouffe en soit tout instinct de conservation.



*Suicide altruiste facultatif :



Il est destiné à conquérir l’estime des autres. On se suicide pour un motif futile.



*Suicide altruiste aigu :



C’est le sacrifice pour la joie du sacrifice. C’est le suicide mystique. La vie est alors considérée comme un obstacle à un but, et la vrai vie est ailleurs. On ne peut l’atteindre qu’à travers la mort. Cela implique la certitude absolue qu’on va atteindre quelque chose d’autre. Dans la société, l’individu ne compte pour rien, car il est perdu dans le groupe. C’est un suicide actif, car il est volontairement recherché. Il se manifeste par la passion et l’énergie.



_dans les sociétés modernes :



Il existe un milieu où le suicide est chronique, c’est l’armée. Les statistiques montrent une plus forte concentration de suicide dans l’armée, notamment chez les vieux. C’est un coefficient d’aggravation.

Ce milieu est fortement intégré avec obéissance, soumission et impersonnalité. Ce milieu exige l’abnégation, le renoncement à soi. On retrouve là la survivance d’une morale primitive (le suicide pour l’honneur). Durkheim les oppose aux célibataires civils du même âge qui refusent la vie de famille et ne limitent pas leur désirs.

L’égoïste se suicide plus que les autres.



[size=150]2/ Suicide dépendant de la régulation :[/size]

La société n’est pas seulement l’objet qui attire à soi les sentiments et les activités de l’individu, elle est aussi un pouvoir qui les règle. Il y a un rapport entre cette action régulatrice et le taux de suicide. Le suicide dépend ici de la façon dont la société réglemente.

L’activité des hommes est déréglée et ils en souffrent. Il est difficile de voir dans la réglementation une notion unique. Durkheim présente la régulation et plus exactement l’absence de régulation (= anomie) de manière dichotomique. Ainsi Durkheim analyse deux forme particulière d’anomie au niveau le plus superficiel :

_champ économique.



_champ conjugal:

=>
anomie domestique liée à la crise du veuvage.

=>
anomie sexuelle, celle du célibataire.



Ce qui intéresse Durkheim c’est l’anomie dans le champ économique. Au delà de ces deux champs d’application, l’anomie se présente toujours sous deux aspects :

_ aiguë / chronique

_ progressive / régressive



A/ Anomie aiguë / chronique :

Cette dichotomie aiguë / chronique ordonne une analyse de l’anomie économique et de l’anomie domestique.

Durkheim étudie l’impact de la crise économique et la rupture d’équilibre qu’elle provoque sur le taux de suicide. Quand la société est troublée et c’est le cas des crises mais aussi des transformations (heureuses ou non) trop soudaines, la société est provisoirement incapable d’exercer son action régulatrice. L’anomie aiguë n’est pas une forme extrême d’anomie, c’est une anomie de transition. Dans les deux cas précédents, l’ordre collectif est temporairement perturbé.

Anomie chronique = facteur régulier et constant de suicide.

Cette anomie chronique est caractéristique des sociétés modernes car elle constitue l’envers du progrès économique puisque le but ultime dans la société moderne c’est la prospérité. Le dogme de la société moderne c’est le matérialisme économique.

L’industrie n’est pas un moyen en vue d’une fin, c’est la fin suprême des individus et de la société.

Du coup le déchaînement des désirs et l’effervescence qui règne dans l’industrie se sont étendus au reste de la société. D’où un état de crise et d’anomie constant voire normal.

L’anomie est institutionnalisée, car elle se situe au cœur des valeurs de la société. Elle en révèle la nature pathologique.

Durkheim ne prône pas pour autant un retour à la société archaïque. Mais il montre les méfaits de la société moderne.

Ces dispositions sont tellement avérées que la société s’y est faite et les considère comme normales.

L’anomie aiguë se retrouve dans l’anomie domestique (famille, mariage). Durkheim la voit dans les phénomènes du divorce et du veuvage. C’est une anomie de crise constitutive à un brusque passage d’un état à un autre. L’anomie conjugale est inscrite dans la loi par l’institution du divorce. Du fait que ce soit devenu une institution juridique, le groupe familial est affecté d’une anomie structurelle., caractérisé par un état d’inquiétude, d’incertitude constant.

Les célibataires peuvent s’attacher à tout sans contrainte, désirer tout mais rien ne les contente. Ce mal de l’infini peut prendre une forme sexuelle (cf. Don Juan =>
désenchantement, lassitude)

Les exemples d’anomie aiguë sont peu nombreux. Durkheim met plus au premier plan l’anomie chronique, mais n’avance pas pour autant beaucoup de données sur l’anomie économique.

L’anomie dans la société est un facteur régulier et spécifique de suicide. En d’autres termes l’anomie chronique favorise l’apparition de l’anomie aiguë. L’anomie chronique est un état normal, et en son sein des catastrophes économiques se produisent. Le changement est d’autant plus rude.

Ces deux anomies sont liées au changement. L’anomie aiguë est le produit d’un changement brusque de l’univers social de référence, tandis que l’anomie chronique résulte de ce que l’univers social est changement et absence de référence.



B/ Anomie progressive / régressive :

La dichotomie est encore plus nette. Le chapitre sur le suicide anomique commence par le constat d’un fait connu : les crises économiques ont sur le penchant au suicide une conséquence aggravante. La détresse économique, loin d’avoir une influence aggravante, produit l’effet contraire.

Trois choses communes entre crise heureuse / malheureuse :

_ ce sont des crises

_ la société est provisoirement incapable d’exercer une action régulatrice sur le désir individuel

_ les besoins sont affranchis de la mesure qu’il leur convient

L’anomie serait au croisement de l’anomie progressive et de l’anomie régressive. Il y aurait ainsi une symétrie. Qu’elle soit progressive ou régressive, en affranchissant des besoins de la mesure qu’il convient, elle ouvre la porte aux illusions et par suite aux déceptions.



*Anomie progressive :



C’est celle où l’individu est entraîné sans règle et sans mesure à se dépasser perpétuellement soit même.

Se distinguent trois situations typiques :

=>
L’individu qui manque le but qu’il se croyait capable d’atteindre mais qui en réalité excédait ses forces. C’est le suicide des incompris, fréquents aux époques où il n’y a plus de classement reconnu.

=>
L’individu qui a réussi pendant un temps à satisfaire tous ses désirs et son goût du changement et qui vient se heurter tout à coup à une résistance qu’il ne peut vaincre. Celle ci peut le conduire au suicide.

=>
L’individu qui, sans avoir à se plaindre des hommes en circonstances, en vient à se lasser d’une poursuite sans issues possible où son désir s’irrite au lieu de s’apaiser. C’est la plus typique. C’est le mal de l’infini, qui prend une forme différente selon les cas : dans le suicide égoïste, l’intelligence se replie et donc l’être est sans objet. Dans le suicide anomique, la passion ne reconnaissant plus de bornes, l’existence n’a plus de but.

L’égoïste se perd dans l’infini du rêve, l’anomique se perd dans l’infini du désir. Ce qui entraîne frustration et tourments. L’insatisfaction naissant dans un contexte de mobilité croissante, de prospérité perpétuelle, cela entraîne l’illusion, et par suite la déception.



*Anomie régressive :



L’homme brusquement est rejeté au dessous de la condition à laquelle il était habitué. Exaspéré, il se retourne vers la cause :

_ lui même =>
suicide.

_ quelqu’un d’autre =>
suicide précédé éventuellement d’un homicide.

Pas de symétrie entre anomie régressive et anomie progressive. L’anomie régressive ne peut pas ouvrir la porte aux illusions.



3/ Typologie de la régulation :

Toute limite paraît odieuse, donc une limitation plus étroite paraît insoutenable. L’anomie régressive n’a lieu qu’en arrière plan d’une anomie progressive (un rejet de la progression). L’anomie régressive est seulement aiguë. Elle ne peut être chronique. Par contre l’anomie progressive peut être les deux.

Il existe un type de suicide qui s’oppose au suicide anomique comme le suicide égoïste s’oppose au suicide altruiste. C’est le suicide fataliste, résultant d’un excès de réglementation. Il correspond donc à celui dont l’avenir est muré, dont les passions sont violemment comprimées par une discipline oppressive. Il est de si peu d’importance aujourd’hui que Durkheim ne s’y intéresse pas. La véritable anomie c’est l’anomie progressive chronique, le vertige devant l’ouverture illimité, alors que la société repose sur le dogme matérialiste chronique. C’est celle qui est au cœur de la société moderne. L’indétermination des objets du désir, des objectifs, fins, buts, l’incertitudes des expériences légitimes, créent l’irritation, le dégoût, la lassitude.



Anomie sociale et anomie psychologique :

Sous ce même vocable d’anomie, il y a deux concepts :

=>
Anomie psychologique : illimitation des désirs propres à l’acteur individuel.

=>
Anomie sociale : absence ou déficience du pouvoir régulateur dans un secteur ou l’ensemble de la société.

Ces deux aspects sont indissociables : l’anomie est un concept psycho-sociologique.

Durkheim affirme le caractère insatiable des besoins humains. La sensibilité est un abîme sans fond que rien ne peut combler. La sensibilité, le désir, sont produit de la société. Ils procèdent de la socialisation.

La détermination sociale des désirs est fonction des classes auxquelles on appartient. Les classes inférieures ont un horizon limité par celles qui leur sont superposées, et par cela même leur désir sont plus définis, donc plus limités. Mais ceux qui n’ont plus que le vide au dessus d’eux sont presque destinés à s’y perdre s’ils n’ont pas de force pour les retenir en arrière. Les classes inférieures sont donc plus protégées du suicide, qui touche donc plus les classes industrielles et commerciales.

Notre égoïsme lui même est en grande partie un produit de la société.





Je ne fais pas de conclusion personnelle, d'ailleurs j'ai préféré retranscrire la pensée de Durkheim plutôt que de m'essayer à un quelconque jugement critique. Je le laisse à chacun...

Bon et si Uulthus voit ça, qu'il m'excuse d'utiliser son intervention comme ça .



Voilà, donc que pensez vous du suicide?
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Message par Seigneur Sven Jeu 17 Juin 2004 - 0:31

J'ai lu les gros titres, le type a lu Durkheim, il a recopié son cour et voila. C'est méchant d'avoir mis cet article sur le suicide parce que ce matin mon sujet d'option eco était "Durkheim" mais vis à vis du lien social.

Le suicide est un probléme trop complexe je pense pour être débattu, ceux qui prennent la décision de mourir ont souvent murement réfléchi cette issue et il me semble que nous pouvons être difficilement objectif sur ce sujet.
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Message par  Jeu 17 Juin 2004 - 0:40

Seigneur Sven a écrit:J'ai lu les gros titres, le type a lu Durkheim, il a recopié son cour et voila.

Il ne s'en cache pas. Tu t'attendais à quoi?
Seigneur Sven a écrit:Le suicide est un probléme trop complexe je pense pour être débattu, ceux qui prennent la décision de mourir ont souvent murement réfléchi cette issue et il me semble que nous pouvons être difficilement objectif sur ce sujet.

Ok merci c'est très constructif...
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Message par  Jeu 17 Juin 2004 - 1:15

je conseil Rencontre avec le suicide dans Le Mauvais Démiurge de E.M Cioran



"On ne se tue que si, par quelques côtés, on a toujours été en dehors de tout. Il s'agit d'une in appropriation originelle dont on peut n'être pas conscient. Qui est appelé à se tuer n'appartient que par accident à ce monde-ci ;
il ne relève au fond d'aucun monde. On n'est pas prédisposé, on est prédestiné au suicide, on y est voué avant toute déception, avant toute expérience: le bonheur y pousse autant que le malheur , il y pousse même davantage, car amorphe, improbable, il exige un effort d'adaptation exténuant, alors que le malheur offre la sécurité et la rigueur d'un rite..."
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Message par  Jeu 17 Juin 2004 - 2:34

Arf ! Voilà les cours de socio qui me rattrappent ! Bon je vais analyser tout ça et replonger dans mes cours de socio et je reviens :wink: Merci Cweorth de rappeler les fondamentaux !
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Message par Seigneur Sven Jeu 17 Juin 2004 - 12:30

Non mais je m'attendais à une vision plus personnelle ou à une "critique" (positive ou négative) de la vision Durkheimienne du suicide.

Ensuite c'est un sujet que j'apporte avec des pibncettes parce que totu comme al scarification je n'en vois pas "l'interet" car j'ai toujours considéré que même quand ça ne va pas il faut continuer à se battre. Ce que j'apprécie dans l'analyse de Durkheim c'est l'approche objective qu'il fait du suicide et il me semble parfois que lorsqu'on en arrive là c'est qu'on à pas tout fait pour l'éviter ou que c'est une solution démesuré.
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Message par  Jeu 17 Juin 2004 - 13:53

Seigneur Sven a écrit:Ce que j'apprécie dans l'analyse de Durkheim c'est l'approche objective qu'il fait du suicide.

Oui c'est pour cette raison que j'ai cité Uulthus. Durkheim se détache de la subjectivité et des raisons personnelles qui sont souvent invoquées pour essayer de développer quelque chose de plus "scientifique". Bref c'est très intéressant et ça permet de dépasser l'approche habituelle du suicide.
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Message par Baalberith Sam 19 Juin 2004 - 15:52

ceux qui prennent la décision de mourir ont souvent murement réfléchi cette issue et il me semble que nous pouvons être difficilement objectif sur ce sujet.

Tout à fait d'accord avec toi pour ce qui est de l'absence d'objectivité dans une telle critique, maintenant je ne crois pas que tous ceux qui se suicident ou qui le tentent aient auparavant mûrement réfléchi leur acte. le désespoir est parfois si intense et soudain qu'il peut amener certaines personnes (surtout si elles sont fragiles psychologiquement) à en arriver à un tel acte. je dirais même que sauf dans des cas particuliers (et/ou des situations extrêmes), le suicide est plus souvent quelque chose de pas très réfléchi, car si ce n'était pas le cas, le futur suicidé aurait tout fait pour trouver une solution ou une autre voie...



Pour mon cas, je pense que le suicide est un acte personnel qui n'engage que celui qui le commet. Comme je pars du principe que chacun est libre de sa destiné et donc de sa fin, je respecte celui qui fait le choix de se suicider, car c'est un choix qui lui appartient.



A ce sujet, je crois que l'euthanasie (même si ce n'est guère original comme sujet, surtout depuis quelques mois), serait également un excellent topic!!
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Message par  Lun 25 Avr 2005 - 18:08

Le suicide rituel est extrêment présent dans la culture japonaise dit Seppuku voici quelque ligne expliquant les origines, le rituel, et les raisons pour lesquelles des personnes pratiquent encore ce rituel aujourd'hui...



Le seppuku est un suicide rituel par éviscération (ouverture du ventre avec un sabre)



LES ORIGINES:

La légende veut que Minamoto no Tametomo soit le premier à avoir commis le Seppuku,en s'ouvrant le ventre, en 1156 après avoir tenté un coup d'état contre la capitale. Macabre pratique provenant de Chine et employées par les femmes afin de prouver qu'en n'étant pas enceinte, leur vertu restait intacte.



Le Seppuku apparait donc à l'époque de Kamakura. Dans une période de guerre où l'on tue et torture, il valait parfois mieux se tuer soi-même pour échapper à la souffrance et l'humiliation. Mais pour prouver qu'on ne se tuait pas par lâcheté, le suicide était commis en public.



LE RITUEL:

Le Seppuku se commettait en public, mais devant une assemblée restreinte. L'ensemble de la cérémonie était codifiée et le respect scrupuleux de ces codes était obligatoire...



LES OBLIGATIONS:

Le suicide au Japon est la dernière manière d'assumer un échec. Ainsi on éteint la dette contractée par la faute commise. Aujourd'hui il est pas rare qu'un jeune se suicide aprés avoir échoué un concour, un examem...
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