La mort
2 participants
Page 1 sur 1
La mort
Somme toute, l’unité spatio-temporelle, disons historique, d’un être humain dans son développement s’apparente un peu à celle d’un régiment qui a gardé le même numéro et le même drapeau depuis deux siècles, alors que les noms des hommes qui figurent sur ses registres matricules ont changé plusieurs fois.
Ce qui définit la mort de n’importe quelle organisation biologique structurée, c’est la rupture de son unité. Mais un végétal qui se reproduit (ou plutôt s’étend) par boutures est un seul individu ;
si on isole une de ses boutures et qu’on la détruit, peut-on dire qu’un individu est mort ? Une cellule isolée que je détruis en la coagulant par la chaleur meurt sans doute. Dira-t-on qu’elle meurt lorsqu’elle se divise en deux cellules par reproduction asexuée ou se fusionne avec une autre cellule lors de la reproduction sexuée ? On ne peut définir la mort que par ce qui vit, et pourtant Bichat a proposé naguère de définir la vie par référence à la mort. Le cercle vicieux n’étonnera que ceux qui n’ont pas réfléchi avec Claude Bernard sur le fait que des concepts fondamentaux, comme ceux de la vie et de la mort, ne sont susceptibles que de descriptions. Leur définition scientifique ne pourrait être que la théorie achevée du phénomène."
Henri Péquignot, professeur honoraire de la faculté de médecine de Paris
Eveil, sommeil, mort, les trois états de conscience les plus communément connus. Si la science moderne fait de la mort une "rupture de l'unité biologique", elle peine quant aux définitions scientifiques de ces états.
Depuis des milliers d'années, l'homme "hâtif" est mu par ses deux moteurs primordiaux, Eros et Thanatos ;
il a cherché dans l'état "intermédiaire" du rêve sens et explications de ces "mystères" qui résistent encore à l'analyse logique. Tant et si bien que l'on se débarasse du problème par un exercice de style saisissant en rejettant dans les limbes de "l'infra conscience" (psychanalyse, religion, mysticisme) toutes les manifestations émanentes.
"Les morts, en vérité, sont heureux. Ils se sont
débarrassés de leur encombrante carapace: leur
corps. Les morts ne pleurent pas, ce sont les
survivants qui pleurent les morts. Est-ce que les
hommes ont peur de dormir ? Bien au contraire, le
sommeil est recherché et, à son réveil, chacun dit
qu'il a bien dormi. On prépare soigneusement son
lit pour bien dormir. Or le sommeil est une mort
temporaire;
la mort est un sommeil prolongé.
Puisque l'homme meurt ainsi tandis qu'il vit, il n'a
pas besoin de pleurer le décès d'autrui. Notre
existence est évidente, avec ou sans corps
physique, dans l'état de veille, le rêve ou le
sommeil sans rêve. Alors pourquoi vouloir rester
enchaîné dans le corps. Que l'homme trouve son
Atman, son Soi immortel. Alors il pourra mourir,
devenir immortel et heureux."
Ramana Maharshi
Necrowarrior- Légat de légion
- Messages : 3892
Date d'inscription : 30/03/2004
Localisation : BZH
Re: La mort
Re: La mort
Necrowarrior- Légat de légion
- Messages : 3892
Date d'inscription : 30/03/2004
Localisation : BZH
Sujets similaires
» Décès dans le cinéma
» Votre Mort
» neurosciences, orgasme, vie et mort
» Mises au point sur l'association PC
» Expérience de mort imminente
» Votre Mort
» neurosciences, orgasme, vie et mort
» Mises au point sur l'association PC
» Expérience de mort imminente
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum