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ECOLOGIE POLITIQUE : Le cache-sexe écologiste

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ECOLOGIE POLITIQUE : Le cache-sexe écologiste - Page 2 Empty Re: ECOLOGIE POLITIQUE : Le cache-sexe écologiste

Message par  Sam 23 Oct 2004 - 1:26

Le projet de loi de ratification a été approuvé à une très large majorité, par 334 députés (pour 226 voix requises). Le sort du protocole de Kyoto dépendait de Moscou depuis le rejet du traité par les Etats-Unis en mars 2001.

Le projet de loi de ratification a été approuvé à une très large majorité, par 334 députés (pour 226 voix requises).



L'entrée en application du protocole de Kyoto était suspendue au vote des députés russes. En le ratifiant, vendredi 22 octobre, la Douma a sauvé cet accord international qui vise à lutter contre le réchauffement climatique global, conclu en 1997.

L'organisation écologique Greenpeace a salué ce "moment de l'histoire où l'humanité fait face à ses responsabilités". "Nous lèverons nos verres de vodka ce soir à la Douma", a déclaré Steve Sawyer, conseiller climatique de Greenpeace, avant d'ajouter : "Lundi, il faudra relever nos manches et nous mettre au travail pour mettre au point le protocole et chercher un accord pour de plus grandes réductions d'émissions" de gaz.

Le texte doit encore être entériné par la Chambre haute du Parlement, une procédure essentiellement formelle prévue le 27 octobre, et signé par le président Vladimir Poutine, qui l'enverra à l'ONU : la ratification par la Russie sera alors officielle. Elle sera effective trois mois plus tard, compte tenu d'un délai d'enregistrement de 90 jours.

Cette ratification permettra à l'accord, par lequel 126 pays industriels s'engagent à réduire leurs rejets de "gaz à effet de serre", d'entrer en vigueur. Pour être effectif, le protocole de Kyoto devait être ratifié par au moins 55 pays représentant 55 % des émissions de CO2 des pays industriels. Après le retrait de Washington, suivi par un "non" de l'Australie, la barre des 55 % ne pouvait plus être atteinte qu'avec la ratification russe.



UNE DÉCISION POLITIQUE



En dépit d'appels insistants, venant notamment de l'Union européenne, le chef du gouvernement russe avait soufflé le chaud et le froid sur ses intentions ces dernières années.

Le Kremlin a finalement opté pour le "oui" et décidé d'accéler les choses en septembre : le gouvernement a donné son accord, et Vladimir Poutine a transmis le projet de ratification à la Douma. Le feu vert de la Chambre basse, totalement dominée par le parti pro-Kremlin Russie unie, ne faisait alors plus guère de doute.

Les responsables russes n'ont pas caché que leur décision était avant tout un geste politque, et certains ont tenu à rappeler que l'intérêt économique du protocole pour la Russie n'était pas à ce jour démontré.

"Russie unie comprend que c'est une décision politique. Sans la Russie, le protocole ne pourrait entrer en vigueur", a expliqué le chef du parti, Boris Gryzlov.

Plusieurs analystes ont souligné que le "revirement" de Moscou avait pour objectif d'améliorer les relations avec l'Union européenne, partenaire commercial essentiel, et incidemment de faciliter l'entrée du pays dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC), une priorité de M. Poutine.

A la Douma, les communistes et les nationalistes de gauche de Rodina (La Patrie) ont voté contre la ratification (73 voix contre au total). "Le protocole n'est pas conforme aux intérêts de la Russie", a déclaré Piotr Romanov, du Parti communiste, assurant que "la plupart des scientifiques russes" étaient "contre".

"En 2012, nous aurons atteint nos quotas. Et après ? Il faudra payer des amendes qui se compteront en milliards de dollars. Où les prendrons-nous?" D'autres ont repris l'argument du conseiller présidentiel Andreï Illarionov, adversaire du protocole, assurant que l'objectif du Kremlin de doubler le PIB (produit intérieur brut) en dix ans ne serait plus réalisable.

"Des pressions sans précédent ont été exercées sur la Russie" pour qu'elle ratifie, a relevé pour sa part Natalia Narotchnitskaïa, de Rodina. "Sa ratification a été présentée comme un brevet de pays civilisé", a-t-elle ajouté, assurant que tout cela était donc "très loin de la science".



La Commission européenne s'est félicitée du vote russe et a pressé les Etats-Unis, premier pollueur de la planète, de suivre l'exemple de Moscou. "J'espère que cet exemple sera suivi par ceux qui n'ont pas encore signé, à commencer par les Etats-Unis", a déclaré le président de la Commission, Romano Prodi. L'UE avait fait de la ratification russe, indispensable à l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto, l'une de ses priorités politiques depuis plusieurs années.
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Message par  Mar 26 Oct 2004 - 13:40

Je voudrais simplement préciser que quelles que soient les conclusions que l'on prétend pouvoir tirer du cas suédois, elles ne sont en aucun cas valables pour la France. Les contextes sont totalement différents. Mon intention était foncièrement de réfuter cette idée singulière selon laquelle la Suède aurait soudainement décidé de ruiner des décennies de recherche et de politique volontariste dans le domaine environnemental en remettant en fonctionnement des centrales à charbon aux 4 coins du royaume dans le but de compenser la fermeture arbitraire de centrales nucléaires... Il apparaissait nécessaire d'essayer de donner un bref apercu des spécificités propres à la Suède et qui peuvent permettre une meilleure compréhension de sa stratégie énergétique...

Mon intention n'était en aucune manière de militer pour une application du modèle suédois à la France ou je ne sais quoi d'autre...



Ensuite, pour ce qui est de la "politique nucléaire dans l'Europe", il serait peut-être plus approprié de parler "des politiques nucleaires dans l'Europe"...A moins que tu n'entendes par là "la politique nucléaire de l'Europe", auquel cas je répondrais basiquement que la participation de l'UE au projet ITER auquel quelqu'un a fait rapidement allusion me semble en dire suffisamment long sur sa "politique" dans ce domaine...Ce projet concerne la construction prochaine d'un réacteur expérimental de fusion nucléaire, en collaboration (mais cela pourrait changer assez rapidement) avec les Etats-Unis, le Japon, la Chine, la Corée du Sud et la Russie. Dans la course au réacteur du futur, il s'agit bien de ne pas prendre de retard par rapport aux autres puissnces mondiales... Cela pourrait changer parce que pour des raisons de géopolitique évidentes, les Etats-unis et le Japon s'opposent à la constrution de l'ITER en France, solution soutenue par tous les autres, l'UE en tête évidemment. L'autre site retenu pour la construction se situant au Japon, on comprend que cela soit susceptible de créer quelques tensions...



Sinon, il me semble pour ma part que l'on peut difficilement considérer que le nucléaire civil fait l'objet d'une politique commune au sein de l'Union, mis à part l'approvisionnement en uranium, qui est effectivement géré à l'échellon communautaire, ainsi que l'harmonisation des normes pour les radiations. A ce propos d'ailleurs, l'une des tâches les plus ardues de l'UE est de parvenir à remettre un peu d'ordre dans le parc nucléaire des nouveaux pays membres... A priori, c'est un beau bordel est il y a de quoi faire...

Les exemples de la Suède et de la Finlande sont suffisamment éloquents et illustrent en partie la diversité qui peut régner au sein des Etats membres dans le domaine de la politique énergétique. Pendant que l'une s'évertue à démanteler, l'autre se dote de son cinquième réacteur... Et La France entame quant à elle la constrution à sa deuxième vague de réacteurs.



L'UE s'est fixée un objectif de diminution des gaz à effets de serre, l'effort a été réparti entre les différents membres mais chacun reste libre d'adopter la stratégie énergétique qu'il estime la plus adaptée pour parvenir à l'objectif fixé. Pour certains, ce sera le nucléaire qui pourra apparaître comme le choix le plus judicieux... Le nucléaire demeure forcément toujours une option...

A cela s'ajoute en outre la hausse des cours des combustibles fossiles, qui explique en partie le fait que la France milite pour faire du nucléaire une énergie de substitution au niveau européen.



Un principe reste cependant toujours valable: l'argent investi dans le nucléaire n'est pas investi ailleurs...

Selon le camp dans lequel on estimera devoir se positionner, on s'en réjouira ou pas...
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Message par Necrowarrior Mar 26 Oct 2004 - 14:29

merci de ces précisions.



Tu as l'air bien au courant, je suppose que c'est lié à ta profession où tes études?



En tout cas, sache que j'apprécie grandement ton avis éclairé.
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Message par  Jeu 28 Oct 2004 - 11:47

Mon avis en la matière n'est pas nécessairement éclairé, loin s'en faut...

S'il est vrai que pour diverses raisons, en partie liées à mes "études", le sujet m'intéresse tout particulièrement, je ne suis cependant pas analyste chez EDF...

Ceci dit, rien dans ce j'ai pu écrire ne relève du secret d'Etat...
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