L'Homme et la religion
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HaßWeG
graal
Seigneur Sven
Baalberith
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L'Homme et la religion
J'en profite pour initier un nouveau système: dorénavant, tous les articles du site proposant des réactions seront liés à un topic de forum spécialement consacré dont le lien sera apparent à la fin (ou au début on va voir) de l'article en question. Sur le forum, ces topics seront reconnaissables grâce à un symbole spécial devant... (pas encore fait, mais je m'y attèle)
Baalberith- Princeps Romanorum
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Re: L'Homme et la religion
Seigneur Sven- Légat de légion
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Re: L'Homme et la religion
Baalberith- Princeps Romanorum
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Re: L'Homme et la religion
Seigneur Sven- Légat de légion
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Re: L'Homme et la religion
Rien, que dalle, nada, oualou à part le titre..
graal- Légat de légion
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Re: L'Homme et la religion
Hoover a écrit:Si ça peut aider de le dire: ça marche chez moi.
Chez moi aussi!
Début:Dieu existe-t-il ? Je serais aussi incapable de prétendre pouvoir affirmer qu'il n'existe pas, que les religieux seraient capables de me prouver qu'il existe bien,....
...
Fin:...La plupart ne feront pas l'effort d'essayer de ne pas y croire, car pour ceux-là, c'est une chose établie.
Baalberith
Ne me dites pas merci, ce n'est qu'un service gratuit effectué avec plaisir.
Sérieusement, je crois qu'il faut faire Ctrl-F5 mais j'aimerai mieux que le responsable de ce bug se manifeste.
HaßWeG- Légat de légion
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Re: L'Homme et la religion
je crois qu'il faut faire Ctrl-F5
Fait,et toujours rien
graal- Légat de légion
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Re: L'Homme et la religion
Re: L'Homme et la religion
Ca ne marchait pas sous IE, et là, je suis sur un autre ordi où j'utilise Firefox, et ça marche.
Ce serait peut-être pas mal que OD jette un oeil pour voir ce qui cloche, non ?
Nepenthes- PostChrétien
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Re: L'Homme et la religion
Baalberith- Princeps Romanorum
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Re: L'Homme et la religion
Baalberith- Princeps Romanorum
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Re: L'Homme et la religion
graal- Légat de légion
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Date d'inscription : 28/10/2007
Re: L'Homme et la religion
Baalberith a écrit:En effet, c'est fou ça!! Comment ça se fait que ça marche sur FF et non IE OD?
Si tu fais un copier / coller directement depuis Word tu dois utiliser le bouton prévu à cet effet sinon tu vas insérer plein de merdes inutiles dans la BDD et tu vas avoir des affichages bizarres.
obsoletedream- Directeur technique
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Date d'inscription : 22/04/2004
Re: L'Homme et la religion
)
Bon je change et vous me dîtes si vous pouvez lire...
Baalberith- Princeps Romanorum
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Re: L'Homme et la religion
graal- Légat de légion
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Date d'inscription : 28/10/2007
Re: L'Homme et la religion
Dieu existe-t-il ? Je serais aussi incapable de prétendre pouvoir affirmer qu'il n'existe pas, que les religieux seraient capables de me prouver qu'il existe bien, par contre je vais essayer de vous prouver qu'il n'est qu'une invention humaine
Donc en fait tu affirmes quand même qu'il n'existe pas, on va pas faire passer des vessies pour des lanternes. Le fond de toute ton argumentation c'est que la religion a en tant qu'institution une forme humaine. Il serait évidemment difficile pour Apollon de sacrifier des animaux en son propre honneur et pour le Christ d'aller à la messe. C'est pas Dieu qui bâtit des églises. Mais je ne vois pas en quoi tu nous prouves que Dieu a été inventé par l'Homme
Dieu est devenu l'objet religieux, le prétexte ultime permettant à certains d'assouvir leur soif de pouvoir et de domination, tout en faisant croire au peuple qu'elle est réconfort et nécessité.
Que tes idôles romaines aient été incroyantes je n'en doute pas, mais quand même, le pouvoir a souvent été aux mains d'hommes de
Le degré philosophique, témoigne de la volonté de l'homme de chercher des réponses aux questions et d'orienter ces questions selon un fil directeur métaphysique qui devient une ligne de conduite et de croyances. C'est en fait une manière individuelle de se comporter et de se définir vis-à-vis du sacré, mais qui dérive obligatoirement quand il devient trop prégnant, sur le 2e degré...
Le degré constitutionnel, représente l'ensemble des croyances et des dogmes définissant un type de croyance et conduisant au dernier degré. Il représente également une caution identitaire, justifiant l'appartenance à une communauté (religieuse);
Le degré institutionnel, vers lequel tendent toutes les religions par essence. C'est l'application concrète dans la société d'une religion et des dogmes qu'elle a établis.
Hum, je ne sais pas si ça va toujours dans cet ordre, mais je laisse à ceux qui ont les connaissances le soin de répondre.
Dans un monde occidental qui n'a plus besoin de religion car la science a révélé ce que la religion avait volontairement caché et ce que le divin voulait justifier
Tant de positivisme me laisse pantois (c'est un alexandrin ! :mrgreen: )...Je ne vois pas ce que la science a "révélé" (verbe fortement connoté religieusement d'ailleurs) et qui aurait été "caché" (ce qui suppose que les gens qui cachaient avaient la connaissance de ce qu'ils cachaient). A ce que je sache on a pas encore (si tant est que réponse il doive y avoir un jour) de réponse sur la création de l'univers et tout le toutim...
La tradition culturelle religieuse n'est pas un mal en ça, ce qui est mauvais à mon avis, c'est lorsque l'homme ne sait plus faire la différence entre ce qui est faux et vrai.
Cette phrase suppose, mine de rien, que toi tu connais le vrai !
Ce danger est particulièrement présent dans l'impact de la religion sur la jeunesse, plus naïve et fascinée, plus influençable : on leur inculque des dogmes qu'ils ne peuvent pas comprendre et critiquer.
La jeunesse est quand même, à part dans nos chères banlieues, de moins en moins religieuse (j'ai pas dit que c'était bien ou mal hein).
Inconsciemment, ces gens ne veulent pas renier tout cela car ce serait pour eux trahir leur famille, leurs proches et avouerqu'ils ont été dupés.
Rien de bient important, mais ça me fait penser à une une récente de Charlie Hebdo :
Mais souvent ils se rendent compte que quelque chose ne va pas dans les doctrines, le raisonnement religieux, toutes ces croyances, mais refusent de pousser plus loin leur réflexion, car ils ont l'impression de s'aliéner et de ne plus pouvoir se regarder après en face. C'est ce que ressentent beaucoup de croyants. La plupart ne feront pas l'effort d'essayer de ne pas y croire, car pour ceux-là, c'est une chose établie.
Un peu gros quand même, tu es passé d'une démonstration assez rigoureuse et méthodique au début (qu'on soit d'accord ou pas n'est pas la question) à de gros présupposés que pas grand chose ne vient étayer. Il nous faudrait au moins le témoignage d'une de ces pauvres victimes voulant échapper à l'aliénante institution.
Corb- Centurion primipile
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Date d'inscription : 30/08/2006
Re: L'Homme et la religion
Donc en fait tu affirmes quand même qu'il n'existe pas, on va pas faire passer des vessies pour des lanternes. Le fond de toute ton argumentation c'est que la religion a en tant qu'institution une forme humaine. Il serait évidemment difficile pour Apollon de sacrifier des animaux en son propre honneur et pour le Christ d'aller à la messe. C'est pas Dieu qui bâtit des églises. Mais je ne vois pas en quoi tu nous prouves que Dieu a été inventé par l'Homme
Tu confonds conclusion et démarche: je dis que je ne peux pas prouver qu'ilo n'existe pas, mais que je vais tenter de démontrer que c'ets une invention humaine. Il s'agit bien de méthode et non de conclusion! Après que tu ne sois pas d'accord est une chose, que tu ne vois pas là où je démontre, une autre...
Que tes idôles romaines aient été incroyantes je n'en doute pas, mais quand même, le pouvoir a souvent été aux mains d'hommes de bonne foi, non ?
Pas compris.
A ce que je sache on a pas encore (si tant est que réponse il doive y avoir un jour) de réponse sur la création de l'univers et tout le toutim...
On en revient à ta première remarque: confusion entre méthode et conclusion!
Cette phrase suppose, mine de rien, que toi tu connais le vrai !
Cette phrase suppose que là j'émets un avis personnel, je ne vois pas où est le mal?
La jeunesse est quand même, à part dans nos chères banlieues, de moins en moins religieuse (j'ai pas dit que c'était bien ou mal hein).
Tout dépend de quelle jeunesse on parle, mais soit, je n'ai jamais dit le contraire, je condamne là un outil d'endoctrinement, je ne donne pas de chiffres sociétaux...
Un peu gros quand même, tu es passé d'une démonstration assez rigoureuse et méthodique au début (qu'on soit d'accord ou pas n'est pas la question) à de gros présupposés que pas grand chose ne vient étayer. Il nous faudrait au moins le témoignage d'une de ces pauvres victimes voulant échapper à l'aliénante institution.
Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, j'ai adopté un raisonnement évolutif en partant d'une démarche scientifique très marquée au début, finissant par des convictions plus personnelles, donc c'est un peu normal...
Merci en tout cas pour tes critiques, je te rappelle au passage que le but de cet article est d'exposer des thèses, mais aussi de provoquer des réactions (réponse au passage à ta 1ère remarque)!
Baalberith- Princeps Romanorum
- Messages : 6025
Date d'inscription : 30/03/2004
Re: L'Homme et la religion
mais que je vais tenter de démontrer quec'estune invention humaine
"PEUT être", pas "est" une invention Humaine. C'est là tout le soucis! Ce n'est pas une démonstration mais une hypothèse que tu fais. De plus tu ne démontres pas que Dieu est une invention humaine mais que la religion en est une. Et comme dit Corb, ça ne remet pas en doute l'existence ou non d'un Dieu...
Je l'avais lu, il faudra que je relise l'article pour préciser.
Deugmartre- Légat de légion
- Messages : 2535
Date d'inscription : 28/06/2004
Re: L'Homme et la religion
Tu confonds conclusion et démarche: je dis que je ne peux pas prouver qu'ilo n'existe pas, mais que je vais tenter de démontrer que c'ets une invention humaine. Il s'agit bien de méthode et non de conclusion! Après que tu ne sois pas d'accord est une chose, que tu ne vois pas là où je démontre, une autre...
Mais si il est une invention humaine...c'est qu'il n'existe pas ! L'aporie nous guette
Pas compris.
Tu nous dis que Dieu/la religion (les deux sont amalgamés dans ta phrase) est un outil des machiavéliques puissants de ce monde. Que ça soit un outil, d'accord. Mais j'imagine difficilement un Saint Louis ou un Saladin parfaitement incroyant. De même je suppose que les papes sont généralement plutôt catholiques (!). J'aime bien quand on parle de "l'hypocrisie des hommes de religion", comme si c'était tous des cyniques !
On en revient à ta première remarque: confusion entre méthode et conclusion!
Là c'est moi qui te comprends pas
Cette phrase suppose que là j'émets un avis personnel, je ne vois pas où est le mal?
Effectivement, c'est un avis personnel, mais énoncé comme une vérité.
Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, j'ai adopté un raisonnement évolutif en partant d'une démarche scientifique très marquée au début, finissant par des convictions plus personnelles, donc c'est un peu normal...
D'accord.
Corb- Centurion primipile
- Messages : 842
Date d'inscription : 30/08/2006
Re: L'Homme et la religion
Il me sont venu quelques réflexions, critiques et autres remarques, que j'espère pertinentes et que tu prends comme tu veux.
Dieu existe-t-il ? Je serais aussi incapable de prétendre pouvoir affirmer qu'il n'existe pas, que les religieux seraient capables de me prouver qu'il existe bien, par contre je vais essayer de vous prouver qu'il n'est qu'une invention humaine (d'aucun y verra une logique déduction de son inexistence, mais je persiste afin de montrer ma démarche : il s'agit de ne pas partir sur de mauvaises bases).
Logiquement, c'est étrange comme raisonnement. Si c'est une invention, alors il n'existe pas au sens religieux, métaphysique.
Mais, je vois bien ce que tu veux dire car tu l'as précisé ailleurs. Et donc, je persiste et signe: une séparation des concepts "dieu" en tant qu'entité métaphysique et "dieu" en tant que phénomène social et psychologique (ce qu'il est de toute façon, qu'il existe en soi ou pas) évacuerait toute idée de contradiction, tout en précisant ton idée...
Pourtant Dieu n'est pas observé, il n'est pas remarqué, il n'est pas expliqué. Cela veut-il dire qu'il n'existe pas ? Les religieux diront que justement c'est parce qu'il est Dieu qu'il est introuvable et que la complexité du monde témoigne obligatoirement de son existence. Cette solution de facilité ne peut être contredite simplement parce que l'astuce religieuse vise justement à contredire la religion sur tous les points dès lors qu'elle cherche ce qui est et non ce qui doit être.
Distinction "ought" versus "is"? Intéressant, mais je ne suis pas sûr de comprendre. Tu concentres un raisonnement bien touffu en quelques lignes ici... Veux-tu dire que la religion considère ce qui "doit être" dès que les faits (ce qui est) lui pose des questions embarrassantes?
Quant à moi, je dirais simplement que toute l'interprétation du monde et des faits chez le religieux se fonde sur le postulat de départ (jamais remis en question!) de l'existence de dieu. Ensuite, si on présuppose l'existence de dieu, on va interpréter tel ou tel fait comme la preuve de son existence, en faisant de magnifiques tautologies. "Dieu existe donc les miracles sont possibles et sont l'oeuvre de dieu." puis "Il y a quelque chose qu'on n'explique pas, on pense que c'est un miracle, donc ce miracle prouve l'existence de dieu." Ou alors, pour nos amis intelligent (?) design: "Dieu a crée le monde et toute la complexité, y compris l'évolution etc." puis "le monde est tellement complexe que, nécessairement, il est le fruit d'une intelligence créatrice, d'un dieu."
Mon but dans cet exposé ne sera donc pas, je le répète, d'affirmer que Dieu n'existe pas (même si je le pense), mais bien qu'il est logiquement et socio-culturellement une invention humaine...
C'est plus clair, difficilement attaquable.
D'abord parce que l'esprit de l'homme est si complexe que seul lui peut avoir, dans le règne animal, la conscience de l'abstrait, celle qui lui font se poser des questions existentielles et impulse une recherche perpétuelle du pourquoi et du comment.
A ce que l'on en sait...
La frustration de l'absence de réponse ne peut être comblé dans un esprit irrationnel que par l'imposition d'une non réponse : Dieu (ou les dieux).
Un aspect affectif (-->
frustration) très important. Pour certain, l'incertitude, le doute, le fait qu'il y ait un mystère qui persiste est complètement insatisfaisant, voire anxiogène. C'est que, pour pas mal de gens, on se pose des questions pour avoir des réponses, uniquement, on va un chemin pour arriver à un but. Mais, parfois, ne faut-il être pas un peu plus humble et accepter de se laisser enseigner, d'apprécier le chemin en lui-même, d'apprécier le questionnement en lui-même, d'accepter le fait de ne pas savoir?
Contradiction énorme, le fait de croire en dieu émane parfois d'une incapacité à accepter de ne pas savoir. Pourtant, pour le croyant, le fait de savoir ou non ne devrait-il pas passer au second plan et le fait de croire au premier plan?
Est-ce à dire que croire c'est être exempt de doute? Ou alors la croyance doit-elle se fonder sur le caractère incertain, inaccessible, inconnaissable de dieu, et donc être un constant effort compensatoire de transcendance d'un doute?
Comme pour certaines personnes, il faut se donner une réponse, quelle qu'elle soit, car l'absence de réponse est intolérable, est satisfaisante sur le plan de la connaissance, celle de dieu car elle résout virtuellement tout, mais concrètement rien.
Corrélat, les gens qui s'intéressent à savoir doivent commencer par renoncer au fait de pouvoir tout connaître! C'est toujours ce même paradoxe du croyant qui en fait prétend être un savant (hormis si sa foi repose sur le doute), et du savant qui doute et donc en est réduit à croire...
Dieu est ce qui n'a pas à être prouvé ou cru, car il est LE postulat de toute chose, de toute idée. Sa nature même se justifie à elle-même et aux doutes. C'est donc la réponse idéale pour celui qui ne veut ou ne peux trouver d'autres réponses. Depuis les débuts de notre Histoire, les questions ont toujours été nombreuses et les réponses extrêmement rares, la solution-divine était donc toute trouvée. Ce qui est étrange ou incroyable est l'œuvre d'un dieu, voilà qui est plus facile que d'admettre que la science n'arrive pas à tout expliquer et qu'une chose non expliquée dans le présent ne veut pas dire qu'elle soit non explicable dans l'avenir ;
que ce qui nous échappe n'a pas une origine métaphysique mais qu'elle relève bien de notre incompréhension (temporaire ?).
Oui, dieu a un effet anti-anxiogène, pour ceux qui se posent trop de questions et ne peuvent l'assumer...
Quand tu parles d'incompréhension, tu adoptes bien un point de vue "sceptique" (doute méthodique, scepticisme scientifique, pas philosophique et absolu): quand tu n'as pas d'explications, tu admets que tu ne sais pas, point. Tu ne préjuges pas d'une quelconque explication naturelle ou surnaturelle etc. Tu ne sais pas, l'admets et l'acceptes. J'aime bien! Cette "incompréhension" me fait penser aussi au noumène de Kant, le fait qu'il y ait des choses qui nous échappent, qui dépassent notre entendement... A un moment donné "temporaire?", comme tu le dis, car les limites du connu et de l'inconnu varient, voire oscillent, et au fur et à mesure de notre évolution et de nos progrès techniques et conceptuels, les limites du "connaissable" et de l'"inconnaissable" varient également!
La réponse peut être aussi plus psychologique : le divin est un outil de bonne conscience qui permet à l'homme de justifier ses actions en disant : « C'est Dieu qui me l'a dit » ou « Dieu me pardonnera ». Il existe un rapport de force et de domination dans la Nature auquel l'homme a échappé. L'homme est arrivé en haut de la pyramide animale : il ne possède plus de prédateur ;
pourtant il est dans sa nature psychologique d'en avoir un et c'est dans ce contexte qu'il a crée Dieu.
Intéressant... "Le saigneur, un sacré prédateur!"
Tout ceci est bien-sûr purement inconscient de la part de l'homme, je ne suis pas en train de dire que le concept-dieu est l'échelon manquant dans le cycle de l'évolution animale, mais bien que l'homme est un animal si complexe et réfléchi qu'il ne pouvait faire autrement que de dominer son environnement, faune et flore. On remarquera d'ailleurs que c'est au moment où l'homme est devenu le véritable maître du monde terrestre, que la religion et Dieu ont pris une réelle signification pour lui... L'homme, malgré toute sa puissance « intellectuelle », ne reste pas moins un animal, avec ses pulsions et son instinct (reconnaissable par exemple dans sa sexualité) : il est également soumis à cette « primitivité » et à la recherche d'une protection qu'il va trouver dans son imagination : d'où l'invention de dieux, puis d'un seul. Je crois que le concept-dieu est né de la collusion entre instinct primaire et complexité humaine et qu'il rappelle en quelque sorte à l'homme qu'il reste malgré tout un animal. Mais ce concept-dieu a été généré par l'inconscient de l'homme, sans qu'il ne cherche vraiment à se trouver un supérieur mais plutôt une réponse toute trouvée à ses angoisses et ses questions car un être complexe ne peut être angoissé, par sa quête perpétuelle du « toujours plus ».
Il y a des idées un peu pêle-mêle de bonne conscience (référence à un aspect moral et donc conscient), une référence à une sorte d'interférence entre l'"instinct" (terme très délicat, difficile à définir!) et une partie "consciente, intelligente" qui amène l'humain à reconsidérer sa supériorité...
Entre parenthèse, c'est un schéma qui fait énormément penser à la triade de la deuxième topique freudienne: ça-moi-surmoi. Ce modèle inspire beaucoup, mais il est infalsifiable. C'est un ensemble de métaphores, assez commodes... Qui présentent -et j'en suis désolé- un intérêt comparable au concept de dieu: on croit répondre et résoudre tout ainsi.
Ensuite, tu parles aussi d'"inconscient" (cela fait à nouveau référence à quelque chose de psychanalytique?!) et affirme que dieu a été crée dans notre inconscient. Je n'en sais rien personnellement. Mais, cela n'aurait RIEN d'étonnant sachant que toutes nos représentations mentales sont inconscientes au départ et que certaines acquièrent un caractère conscient plus tard. En fait, c'est toujours ce même problème: conscient et inconscient ne sont en fait pas des lieux, pas des "entités", mais à la rigueur des catégories pour classer des représentations. Plus exactement, on devrait strictement considérer "conscient" et "inconscient" comme des propriétés des représentations et non comme des "choses en soi". Tout ce sujet n'a rien d'évident.
Tous les concepts que tu manies ici gagneraient à être articulés autrement et exprimés en tant que simples hypothèses. Le conditionnel et les points d'interrogation ne sont jamais de trop.
Ainsi, l'homme se donne bonne conscience en rentrant dans la hiérarchie animale dont il se sentait exclu. Comme chaque animal, il possède un prédateur, Dieu, et des dominés.
Oui, je vois mieux... Tu lies ça à une conception hiérarchique et prédatrice. Ok.
En fait, quand on y réfléchit bien, on s'aperçoit que Dieu est une invention de l'homme pour se sentir surveillé, pour penser que s'il fait des bêtises, il y aura toujours quelqu'un pour le gronder. Il a besoin de ce Dieu pour avoir bonne conscience. On peut constater à peu près la même chose chez un bébé ou un jeune enfant : celui-ci à besoin de ses parents, de sa mère, comme il a besoin plus tard de Dieu. Leur rôle est de guider la conscience de l'enfant puis de l'homme, pour qu'il se sente en sécurité dans un monde qu'il ne comprend pas toujours à sa juste valeur et qui l'effraie. Dieu est pour ainsi dire la mère de l'homme ;
lorsqu'il quitte sa mère, il a besoin de retrouver cette sécurité maternelle qu'il va chercher dans la religion. Cependant, si l'on grandit et que l'on quitte le foyer parental, on a l'impression aujourd'hui que l'homme adulte n'a toujours pas quitté le foyer de son Dieu imaginaire et qu'il a toujours besoin d'être rassuré comme une mère console son enfant.
Tout cela m'évoque plein d'idées. Pourquoi dire que dieu est une invention
Plus simple, et tu me tends la perche en parlant des parents: pourquoi dieu ne serait-il pas fruit d'une simple abstraction, modification et idéalisation de figures parentales et ancestrales adjointes de caractères sur-naturels (infinité, éternité, puissance, bonté etc.)?
Je me suis toujours demandé si tous ces mythes de géants n'ont pas à voir avec la perception que l'enfant a des adultes étant petit, et qui lui reste peut-être un peu dans son "passé mythique à lui", inspirant ses explications de l'histoire...
C'est donc moins "une invention pour se sentir surveillé" qu'un patchwork de différentes figures ancestrales, parentales, mythiques etc. Après, le rôle que prend dieu est peut-être la surveillance, mais, il me semble que c'est terriblement plus global: c'est une sorte d'"autrui généralisé", avec lequel on dialogue, qui guide certains de nos actes, inspire nos pensées, fournit un idéal, illustre des valeurs, un éthos, donne une identité etc.
Tout cela m'évoque aussi l'"artificialisme": le fait que l'on croit nécessairement que toute chose est crée, du fait que, étant un être humain qui crée des outils, des objets, des pensées et des mots, on ne s'imagine pas que quoi que ce soit ne trouve pas une cause dans une intentionnalité, dans un esprit anthropomorphe doté de volonté, de conscience réflexive etc. C'est un biais typique. Et on pourrait dire qu'il est du à une difficulté de se décentrer de sa propre nature d'être humain. En gros, on conçoit dieu comme un humain... Alors qu'on devrait ne pas pouvoir le concevoir du tout s'il est si absolu, parfait, infini, éternel et hors du monde...
Cette conception anthropomorphique/anthropocentrique jette quelques doutes sur la perfection de dieu: la perfection serait-elle dans des caractéristiques humainement concevables? Soit l'humain a un peu de la perfection de dieu, soit dieu a un peu de l'imperfection humaine.
Bref. Il faut se dire que l'idée que toute chose est forcément crée est un biais et résulte peut-être d'une sorte de "catégorie a priori de l'entendement", qui personnifie toute cause efficiente, inspiré par l'existence humaine... D'où dieu serait encore plutôt une projection de l'humain...
(Mais bien sûr, mon postulat, ici, est que dieu n'existe pas. Ou du moins, je parle uniquement de dieu en tant que jait social, psychologique.)
Une troisième piste peut être abordée avec un aspect plus social et culturel, qui se base sur l'attraction pour la puissance et l'intouchable. Toutes les cultures ont mis en pratique cette fondamentale vérité humaine : la puissance fascine et attire, elle fait faire de grandes choses, faire croire à de grandes choses. C'est un des points primordiaux qui expliquent pourquoi le divin a toujours été fortement lié au pouvoir : celui-ci conforte le pouvoir et son chef, en leur conférant une puissance divine. La création du divin trouve donc toute sa logique dans les sociétés et les cultures humaines depuis les premières civilisations : il fallait trouver une caution au pouvoir et fasciner le peuple, se fasciner soi-même aussi. Il fallait aussi donner une raison d'être à l'existence de la religion qui, comme nous le verrons par la suite, reste le meilleur outil historique du pouvoir pour contrôler les sociétés. Cette hypothèse psychologique met aussi en avant un dernier point : la différence homme femme. Chez l'homme la conception d'un divin puissant est plus prépondérante que d'un divin protecteur, plus facilement conçu par la femme, ce qui témoigne d'une différence psychologique importante entre l'homme et la femme.
Je vois un aspect idéologique, "politique" (au sens de relation de pouvoir) et de "manipulation" dans la première partie de ce paragraphe. Je suis assez d'accord.
Pour l'homme et la femme: culture ou nature? Tu es en train de justifier (!) une différence de nature entre homme et femme sur la base du culturel... Hors, ce culturel, ce religieux n'étant pas très rationnel (tu es d'accord pour le dire), pourquoi y attribuer tant de crédit?
Pourquoi cette différence dont tu parles (à supposer qu'elle fut exacte) ne serait-elle pas plutôt due à des différences de rôles sociaux, voire de statut?
On ne peut pas trancher ou très difficile. Aussi parce que ce domaine n'est pas idéologiquement neutre.
Ainsi, la création de Dieu n'a rien d'étonnant : elle est dans la logique des choses pour un cerveau aussi développé que celui de l'homme. Seule une invention aussi abstraite pouvait naître dans un cerveau comme le sien. Dieu, dont la religion est l'expression concrète, a une nécessité à la fois individuelle et morale, mais aussi sociale, collective (nous reparlerons de sa légitimité). Dieu est bien une invention de l'homme : d'abord pour se matérialiser une conscience, puis pour donner une raison d'être à l'existence de la religion, comme nous le verrons par la suite.
Tu vois, tu relèves le rôle de dieu -et là, c'est vrai que c'est éclairant!- mais je ne dirais pas que cela prouve le fait que c'est une invention. Il y a simplement beaucoup trop d'éléments qui rendent le concept de dieu utile dans la société pour imaginer qu'il n'ait pas de rôle... On pourrait taquiner Dawkins et se demander si le
On pourrait taquiner Dawkins et se demander si le
Mais, le mème "dieu" est-il toujours profitable à notre adaptation eu égard à notre environnement socio-culturel actuel (qui n'est pas celui de nos ancêtres)?
Je ne sais pas. Mais, l'idée qu'il y ait une évolution culturelle au même titre qu'une évolution biologique est séduisante, et (attention, c'est provocateur) me rappelle les trois états/stades de la société selon le chantre du positivisme Auguste Comte (dont je ne soutiens pas toutes les idées!): état théologique ou féodal;
état métaphysique ou abstrait;
état positif ou scientifique.
(cf.
Voilà pour la première partie.
Re: L'Homme et la religion
Et donc, je persiste et signe: une séparation des concepts "dieu" en tant qu'entité métaphysique et "dieu" en tant que phénomène social et psychologique (ce qu'il est de toute façon, qu'il existe en soi ou pas) évacuerait toute idée de contradiction, tout en précisant ton idée...
Je comprends ce que tu veux dire, mais j'insiste sur le fait que l'un et l'autre se rejoignent et ne sont que deux visages, conceptions, d'une même réalité fictive...
Distinction "ought" versus "is"? Intéressant, mais je ne suis pas sûr de comprendre. Tu concentres un raisonnement bien touffu en quelques lignes ici... Veux-tu dire que la religion considère ce qui "doit être" dès que les faits (ce qui est) lui pose des questions embarrassantes?
Quant à moi, je dirais simplement que toute l'interprétation du monde et des faits chez le religieux se fonde sur le postulat de départ (jamais remis en question!) de l'existence de dieu.
Je suis d'accord avec ça et ce n'est pas ce postulat que j'aborde ici. J'évoquais certaines théories de religieux qui voulaient rallier la science à leur cause en disant (je l'ai notamment vu sur un documentaire islamique sur la Terre) que la preuve de Dieu réside dans la complexité du monde: si le monde est aussi incroyablement complexe, c'est que forcément un Dieu (LE Dieu) l'a créé, sinon il serait bien plus simple. Le raisonnement inverse est valable aussi...
Ensuite, tu parles aussi d'"inconscient" (cela fait à nouveau référence à quelque chose de psychanalytique?!) et affirme que dieu a été crée dans notre inconscient. Je n'en sais rien personnellement. Mais, cela n'aurait RIEN d'étonnant sachant que toutes nos représentations mentales sont inconscientes au départ et que certaines acquièrent un caractère conscient plus tard. En fait, c'est toujours ce même problème: conscient et inconscient ne sont en fait pas des lieux, pas des "entités", mais à la rigueur des catégories pour classer des représentations. Plus exactement, on devrait strictement considérer "conscient" et "inconscient" comme des propriétés des représentations et non comme des "choses en soi". Tout ce sujet n'a rien d'évident.
En fait, ce que je voulais dire c'est que la nature du divin trouve à mon avis son origine dans l'inconscient (collectif, mais surtout individuel), la concrétisation de cette idée, c'est à dire la conceptualisation, relève là du domaine plus culturel, surtout dépassé un certain stade...
Tous les concepts que tu manies ici gagneraient à être articulés autrement et exprimés en tant que simples hypothèses. Le conditionnel et les points d'interrogation ne sont jamais de trop.
J'irais plus loin: tout l'article gagnerait à être mieux articulé et défini, nombre de tes remarques le prouvent, mais c'est surtout un article qui amène le débat et non qui vise à être publié ou exposé dans un colloque!
)
Tout cela m'évoque plein d'idées. Pourquoi dire que dieu est une invention pour se sentir surveillé? Le "pour", ici, c'est encore du finalisme.
C'est vrai que le "pour" est assez maladroit, je voulais dire plutôt car. Il ne s'agit pas de finalité, mais bien de l'inconscient de toute à l'heure. En gros la création du divin relèverait d'une logique psychologique typiquement humaine...
Plus simple, et tu me tends la perche en parlant des parents: pourquoi dieu ne serait-il pas fruit d'une simple abstraction, modification et idéalisation de figures parentales et ancestrales adjointes de caractères sur-naturels (infinité, éternité, puissance, bonté etc.)?
Tout à fait, j'y avais aussi pensé sans le préciser.
Tu es en train de justifier (!) une différence de nature entre homme et femme sur la base du culturel... Hors, ce culturel, ce religieux n'étant pas très rationnel (tu es d'accord pour le dire), pourquoi y attribuer tant de crédit?
Je n'ai pas trop compris ta question. La culture est un élément essentiel pour comprendre la genèse du divin et oui, il existe bien une différenciation homme/femme dans la portée et les caractéristiques de la culture...
Baalberith- Princeps Romanorum
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Date d'inscription : 30/03/2004
Re: L'Homme et la religion
Sur la majorité du texte: rien à dire, je suis 100% d'accord.
A mon sens il existe plusieurs degrés, pas toujours facilement discernables et hiérarchisés.
J'aime bien cette idée que de donner différents degrés/aspects. Toutes les religions ne sont pas unitaires sur ce point.
Il me semble aussi avoir vu une séparation en aspects des idées/croyances/idéologies, aspect des cultes, des rites, des rassemblements, aspect institutionnel/politique.
Lebutd'une religion est toujours de s'associer au pouvoirafin de conformer une société et son peuple à une seule vision des choses : la sienne.
Il s'agit de tout un travail en profondeur des religions pourcontrôlerles esprits et les modeler afin qu'ils pensent comme il faut. Un esprit qui va penser religion, réagira religion et criera religion...
Vision fonctionaliste? Rejoignant paradoxalement l'idée marxienne d'idéologie?
Religion, outil du pouvoir? Prétexte?
Mais quelle autorité n'est pas tentée par ça?
Cela aboutit bien sûr à l'annihilation de la libre-pensée, de la conscience et de l'expression.
Tellement d'accord. Et certains de penser que la religion rend libre.............
Jésus ne serait ni plus ni moins que le bouc émissaire d'une religion créée après lui
Jésus, chrétien contre sa volonté.
ramener les « brebis égarées ». God is business !
Cette métaphore des croyants-brebis, cela me fait à la crosse de l'évêque qui n'est qu'un bâton de berger stylisé. Et à quoi servent ce genre de bâton de berger? Son bout recourber sied à merveille pour attraper les brebis par le coup... Et oui, la religion c'est la liberté.
l'« endoctrinement traditionnel », c'est-à-dire les familles qui perpétuent les valeurs religieuses de générations en générations, bien souvent sans conviction, mais simplement parce que ça « a toujours été comme ça »...
Conformisme. J'ai pu le voir toute mon enfance. Complètement hypocrite.
Théoriquement, la religion est la garante d'un fictif rapport de force que l'homme s'est auto-imposé, mais concrètement, elle est un outil pour les dirigeants, une manière de niveler la morale et de consolider l'obéissance :
Bien résumé.
quand on est ignorant et endoctriné, on est servile.
Wissen ist Macht.
III La notion de religion
En fait, quel visage revêt la religion pour chacun, quel-est son intérêt face à l'individu ? Si l'on a vu qu'elle est arrivée logiquement sur Terre, est-elle nécessaire, surtout aujourd'hui ?
Certains diront que oui, car elle permet un certain équilibre mental chez l'homme, lui inculquant la responsabilité, l'humilité.
Equilibre mental: rendre pécheur les humains, instiller le virus de péché originel, de la peur de la damnation, de la haine du corps, du sexe etc. bref, rendre malade par son poison, puis vendre son remède de dévotion et au prix fort de notre liberté, de notre conscience etc.
L'humilité: humble devant le dieu qu'il craint, pas devant autrui ou le reste de la "création".
Responsable: pas du tout! Dieu a tout crée etc. Il est omnipotent, omniscient et totalement bon (!) c'est donc lui qui est responsable. On se décharge, on n'est pas maître de quoi que ce soit. C'est toujours cette idée que le monde, la société etc. sont comme ils sont car dieu le veut et donc qu'ils sont comme ils doivent être. Le "is" est assimilé au "ought", statu quo, la condition humaine n'a pas à progresser, ce serait aller contre la volonté de dieu.
Ils nous diront que la religion existe car l'homme a besoin d'un retour à l'enfance. En effet, il a besoin de cet amour maternel qu'il recevait jadis et dans lequel il se sentait protégé du monde extérieur. Et même s'il est adulte, l'homme a toujours besoin de cette protection, mais il a grandi et sa mère ne représente plus grand chose pour lui : il a été détrompé, il a acquis cette désillusion de la protection maternelle maintenant dépassée pour lui (ce qui a déjà été expliqué).
En croyant à ces superstitions, en rentrant dans ce monde conformiste et en adulant un être qui n'a jamais existé, qui n'existe pas et qui n'existera jamais, l'homme devient dépendant de son voisin, du conformisme de la société. Il ne se reconnaîtra plus comme personne unique mais comme le « fils de Dieu » : tous égaux, tous pareils. Voilà une autre horreur de la religion : nier l'essence même de l'unicité des hommes. Cependant, aucun être humain (du point de vue caractère, etc...) n'est le même qu'un autre : chacun possède ses propres opinions, ses propres rêves, ses propres désirs et on peut voir ici que cette liberté est annihilée par le système Dieu-religion.
Cette idée d'"égalité", je ne la comprends pas exactement. On parle d'être égaux dans le sens pareils, pas de différences? Ou alors on veut indiquer qu'on ne doit pas tenir compte des différences entre les peuples, les cultures ou se casser la gueule etc. pour se focaliser d'avantage sur une catégorie supérieure qu'est le genre humain? Ou alors, parle-t-on d'égalité plus en termes politiques en droits et en devoirs?
La religion créait la culture, oui, mais la religion détruit aussi les cultures. Elle change les cultures des peuples par ce qu'elle appelle une pacification, la religion tue pour son Dieu, pour soumettre, une religion prône hypocritement la tolérance, mais encourage le contraire en vérité (censure, condamnation des déviances et autres religions, etc...).
Très globalement, c'est la dimension autoritaire que tu attaques (pas seulement ici). Tu es une sorte de libéral, je trouve... Tu ne veux pas que quiconque, quel système que ce soit, impose quelque idée, croyance ou mode de vie que ce soit à qui que ce soit.
Pour une autorité plébiscitée par le groupe lui-même, j'imagine fort bien qu'il en va autrement.
La tradition culturelle religieuse n'est pas un mal en ça, ce qui est mauvais à mon avis, c'est lorsque l'homme ne sait plus faire la différence entre ce qui est faux et vrai. Et lorsqu'il commence à l'inculquer aux autres, ça devient tout simplement insupportable ! Ce danger est particulièrement présent dans l'impact de la religion sur la jeunesse, plus naïve et fascinée, plus influençable : on leur inculque des dogmes qu'ils ne peuvent pas comprendre et critiquer.
Tu mets l'accent sur la connaissance et non sur la croyance. Je suis tout à fait d'accord. Si on inculquait aux jeunes l'idée de ne jamais rien accepter qu'ils n'aient examiné et pensé (=sens critique), il en irait autrement de tout ça. Il leur faut le processus qui leur permettre de remettre en question toutes les affirmations, toutes les idées qui leur parviennent.
On hurle contre les jeunesses hitlériennes, contre les sectes, mais personne ne vient jamais protester contre le catéchisme ! Mais il est très dur de réussir à faire ouvrir les yeux à des gens très impliqués familialement dans ces notions car ça relève plus de la psychologie que de la croyance (ce que j'avais appelée avant l'« endoctrinement traditionnel »). Inconsciemment, ces gens ne veulent pas renier tout cela car ce serait pour eux trahir leur famille, leurs proches et avouer qu'ils ont été dupés.
Oui. Je pense que les gens dont tu parles, on leur a appris que c'était "bien", et que le reste c'était "mal". Donc, ils s'en tiennent à ça toute leur vie. Ils peuvent même être très sceptiques et critiques pour plein d'autres domaines, de façon très pertinente, intelligente, cultivée, mais il y a une règle qui leur dit de ne pas remettre en question leur foi. Leur sens critique n'a pas les pleins pouvoirs.
On peut comprendre que quand les gens construisent leur existence sur un ensemble de croyances, une vision du monde etc., ils aient de la peine à -ne serait-ce qu'imaginer- s'en défaire.
Mais, tout le problème, à mon avis, c'est toujours que ce qu'ils estiment "bien", ils veulent pas uniquement en faire profiter les autres: ils veulent y conformer autrui. Et bien sûr, ils ont toujours les meilleures intentions du monde: tout le monde accepte sans broncher quand on nous dit qu'"il faudrait quand même une éducation religieuse pour les enfants, sinon ils seront immoraux, perdus, déphasés etc.", "c'est quand même nécessaire la religion" entend-t-on déclarer, histoire de se passer de débat (de réflexion). Mentalité conservatrice
Non, personnellement, si j'ai la chance d'avoir des gosses, je me demande si je ne leur enseignerais pas, ou on leur enseignerait pas ces histoires religieuses, sans les inciter à y croire. Et j'attendrai impatiemment le jour où ils seront critiques par rapport à ça. On pourra y fêter la naissance d'une nouvelle conscience, en espérant qu'elle examine tout autre idéologie pleines de promesses, de surnaturel etc.
Tout le monde ici se souvient de la façon dont il/elle a appris que le Père Noël était un mythe, un personnage imaginaire (souvent joué par un parent). Il me semble que l'existence entière est remplie de ces personnages, de ces doctrines fumeuses, de ces fausses promesses, de merveilleux décevant. Au lieu d'y croire à chaque fois et de tomber des nues quand on apprend la vérité, pourquoi ne pas anticiper, flairer la tricherie?
Surtout, pourquoi entraîner les autres dans sa croyance, ses idées, son entreprise de futur dupe?
_______
Cela se termine un peu en queue de poisson.
Globalement, je trouve le texte bien.
C'est un autre regard que tu poses, tout de même, culturel et historique. Je n'aurais pas fait (ni pu faire) les mêmes remarques. Pas la même perspective.
Surtout, je suis super étonné de certaines réflexions qui m'ont semblé "libérales". Je me pose la question de ta conception et de ton rapport à l'autorité (très généralement).
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