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NIETZSCHE ET PASCAL

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Baalberith
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Message par  Jeu 15 Jan 2009 - 22:47

Je viens de trouver sur le web un texte très intéressant montrant le rapport ambigü que Nietzche a entretenu avec Pascal tout au long de son oeuvre philosophique:

http://www.philalethe.net/post/2007/02/14/349-nietzsche-et-pascal-2
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Message par Baalberith Ven 16 Jan 2009 - 14:22

Un brun provocateur (il faut lire aussi la partie I), mais quelques passages vraiment intéressants, comme celui-ci, très révélateur à mon sens: "(...)Pascal, devenu à nouveau la personnalisation du chrétien lambda, est complètement égaré: intoxiqué par le christianisme, il cherche des raisons surnaturelles là où il n'y a que des causes, et des plus physiques."
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Message par  Dim 18 Jan 2009 - 23:36

Chacun peut retenir ce qu'il veut de cet article assez complet sur le sujet... :-D
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Message par Baalberith Lun 19 Jan 2009 - 16:28

Oui et t'en manque pas une pour essayer de marier ton philosophe au nôtre hein! ;
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Message par  Lun 19 Jan 2009 - 16:55

"Il ne s'est rien passé depuis Pascal: face à lui, les philosophes allemands n'entrent pas en ligne de compte".

"De sorte qu'on trouve chez les athées moins de largeur d'idées sur les sujets moraux que chez les pieux et les croyants (par exemple Pascal est plus libre et plus large d'idées que Schopenhauer sur les questions morales)".

F. NIETZSCHE (j'ai le références précises pour ceux qui voudraient vérifier...). :-D
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Message par Baalberith Lun 19 Jan 2009 - 19:05

Tu peux très bien admirer quelqu'un tout en dépassant sa philosophie que tu estimes "fausse", mais en reconnaissant l'apport des bases que celui-ci à fonder, des bases de réflexion afin d'offrir la possibilité aux autres d'aller plus loin ou de se lancer dans d'autres pistes. Je pense que c'est un peu ce que Nietzsche devait ressentir à propos de Pascal. Par exemple on peut admirer Galien comme grand médecin et reconnaître que sa médecine était en fait bien insuffisante et fausse sur de nombreux points, ça n'empêche qu'il a ouvert de nombreuses voies dans le domaine (c'est ce que pensaient par exemple nombre de médecins de la renaissance).



Pour preuve de ce que j'avance: [url]http://books.google.fr/books?hl=fr&
id=lUYFNBG9XRQC&
dq=nietzsche+pascal&
printsec=frontcover&
source=web&
ots=y_B0Z4wbCU&
sig=oiie5DrRNd7Q9QloFkB661hGLmw&
sa=X&
oi=book_result&
resnum=2&
ct=result#PPA2,M1
[/url]


Ca montre clairement le rapport de Nietzsche à Pascal et le rejet de sa philosophie par ce premier! (désolé je ne peux citer de passages du texte)
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Message par  Lun 19 Jan 2009 - 21:01

Tiens, mon spleen du lundi matin m'a fait lire l'"Antéchrist"...



Et qu'y ai-je lu?


<
<
Le christianisme a pris le parti de tout ce qui est faible, bas, raté, il a institué en idéal l'opposition aux instincts de conservation de la vie forte;
il a vicié la raison même des natures les plus fortes en esprit, en enseignant à ressentir les valeurs les plus hautes de l'intellectualité comme pécheresses, comme trompeuses, comme des tentations. L'exemple le plus pitoyable: la corruption de Pascal, qui croyait à la corruption de sa raison par le péché originel, alors qu'elle n'était corrompue que par son christianisme!>
>

(In: p.1131;
F. Nietzsche. Oeuvres. Mille&
unepages. Flammarion. Paris)
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Message par  Lun 19 Jan 2009 - 22:20

Je sais tout cela. L'opposition de Nietzche à la pensée de Pascal est connue. Les textes que je cite, eux, le sont beaucoup moins.

Si la pensée de Nietzsche est si difficile, c'est justement parce qu'elle refuse l'esprit de système philosophique et donc une certaine cohérence, ce qui explique l'ambiguïté du rapport qu'entretient Nietzsche à Pascal "dont le sang coule dans ses veines": attraction et répulsion simultanément. Ce qui pourrait être une icône du rapport tout aussi ambigü que certains musiciens de black entretiennent avec le christianisme...
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Message par  Lun 19 Jan 2009 - 23:55

Je sais tout cela. L'opposition de Nietzche à la pensée de Pascal est connue. Les textes que je cite, eux, le sont beaucoup moins.


Pardon! :mrgreen:

Non, je sais bien. Mais l'affirmation est très générale.

J'imagine que comme un peu tous les auteurs, il fait preuve de discernement, de nuance, et peut apprécier par exemple Kant pour sa théorie de la connaissance et le démolir pour toute la partie morale de son oeuvre... (En l'occurrence, je ne sais pas si c'est le cas. Mais dans l'"Antéchrist", Nietzsche critique "Kant moraliste" (sic).


Si la pensée de Nietzsche est si difficile, c'est justement parce qu'elle refuse l'esprit de système philosophique et donc une certaine cohérence,


En mettant cet extrait, et en répondant au sujet, je me suis quand même dit que tout dépend du contexte. Que Nietzsche ne soit pas un penseur à système: c'est une évidence. Par contre, suspecter chez lui l'incohérence, alors qu'il critique de long en large l'incohérence des écritures dites "saintes" dans l'"Antéchrist", ce serait affirmer qu'il se contredit.

Le problème c'est qu'il passe souvent d'un plan à un autre, d'un contexte à un autre: c'est vrai qu'il est difficile à lire. Il se réfère à d'autres écrits, d'autres choses etc. et on doit en fait essayer de lire entre les lignes, de comprendre, de restructurer sa pensée. Il n'y a pas ou peu d'indications "méta", de propos qui expliquent clairement où il veut aller, ce qu'il veut démontrer et comment, pas même des indices parfois... Tout le contraire de la dissertation scolaire et de son exposition introductive du plan.


Ce qui pourrait être une icône du rapport tout aussi ambigü que certains musiciens de black entretiennent avec le christianisme...


Ouais... On sentait pas venir...



A part ça, c'est un peu du wishful thinking.

Si on suit ce même raisonnement où l'on suspecte l'"inversion", la "formation réactionnelle"/"déni", on doit aussi se demander si les chrétiens ne sont pas païens...



Cela me fait penser à cet argument qui dit qu'être sataniste ou être blackeux, c'est être chrétien. On mélange la provenance des idées, avec le fait que l'on y souscrive ou pas. Dans notre société, on ne peut pas ne pas être culturellement chrétien... Même si l'on n'a pas été baptisé, on baigne dedans. C'est une fausse question.

Par contre, lorsqu'on remanie et construit (une partie de) son identité voire que l'on fait des choix, conscients, la question ne se pose pas de dénier ou non nos origines chrétiennes, pour peu qu'on soit intellectuellement honnête. La question est de savoir non ce qui est ("is"), ce qu'on nous a imposé comme valeurs, mais ce qu'on doit faire, doit être ("ought"), les valeurs que l'on veut ou non choisir.



Forcément qu'une partie des musiciens et des amateurs de black sont culturellement chrétiens, que le black est culturellement chrétien. Mais, un problème, c'est qu'il n'est pas que ça, il a subit bien d'autres influences,comme notre société a traversé différents courants, elle n'est pas que chrétienne, mais soumises à différentes influences culturelles, différentes révolutions ("endogènes ou exogènes"): néolithique/européenne ancienne/indo-européenne-païenne-grecque-romaine-orientale-arabe-juive-chrétienne-renaissance(antiquité bis)-sécularisation-modernité-postmodernité-postpostmodernité etc. Donc, dire que l'occident est chrétien, ce n'est pas faux, mais c'est complètement partiel et partial! On voit bien là le retour du religieux, la postmodernité etc.: éclipse des Lumières (à tort ou à raison), éclipse de l'Antiquité, de la Renaissance etc. et on se focalise sur le religieux, en fait, ses expressions actuelles (y compris non traditionnelles, newagesques).

Ensuite, chrétienne ou pas, on peut choisir d'être pour ou contre cette idéologie, pour ou contre les valeurs propres à ce substrat culturel: de créer une contre-culture, une opposition (le black traditionel), voire une alternative (le black néopaïen).

Le diable est chrétien: c'est une invention chrétienne (sauf si l'on généralise au démon et aux divinités chthoniennes, agraires etc., très répandus partout). Par contre, le diable n'est pas chrétien dans le sens où il n'est pas en faveur de l'idéologie chrétienne: quand bien même il en provient, il s'oppose à ses valeurs.

N'est-ce pas la même chose avec le blackeux? Ne devrait-on pas distinguer l'éducation, la culture qui sont inhérentes au contexte et qu'on ne choisit pas, qu'on subit durant une grosse partie de sa vie, avec les valeurs que l'on va ou non embrasser plus tard?





On me dira que les groupes utilisent des symboles chrétiens, voire ont des paroles avec des éléments théologiques/ésotériques qui sont liés au christianisme. De ce point de vue-là, ça ne fait que reprendre, assumer et détourner des symboles culturellement ancrés. Mais, ils sont moins utilisés parce qu'ils seraient ambigus que parce qu'on cherche à les dénoncer, ou à simplement se servir du côté malsain qu'ils portent en eux-mêmes (la croix, malgré le fait que le bon croyant y associe une hypothétique résurrection, ça n'est jamais que deux morceau de bois avec un type mort dessus, c'est un instrument de torture... il fallait l'inventer celle-là... et il fallait aussi réussir à faire passer en implicite l'aspect complètement morbide, doloriste, sanglant, simplement misérable de l'affaire. demande à n'importe quelle personne d'une toute autre origine culturelle ce que ça peut vouloir dire: elle risque de ne pas saisir de prime abord...).



Donc, hormis pour une petite frange de cas limite pathologiques qui jouent au gros blackeux et surrenchérissent avant de faire leur pseudo-crise de révélation mystico-théologique c(h)réti(en)ne, de born-again-allum-de-l'apocalypse-qui-vous-prend-de-haut, la vaste majorité s'en tape de la question religieuse et une petite partie est plus fortement idéologisée contre les valeurs chrétiennes (de façon guère structurée).



Je ne sais pas quel fond chrétien tu aimerais trouver dans cette population qu'est celle des blackeux... C'est clair que ton salut est assuré si tu t'attaches à l'exercice sysiphéen de vouloir convertir, ramener dans le troupeau des blackeux... Ah! La pastorale... Ah! La métaphore du bon berger (dieu et le clergé) et de ses brebis (les fidèles)...

Mais c'est bien, tu luttes contre le "Mal" que l'Église a elle-même crée. Cela prouve encore l'utilité de concept et de son importance intacte bien que certains voulurent le rendre insubstantiel...

Au fait, ne devrait-on pas considérer les prêtres et l'Église entière comme des satanistes, puisqu'ils sont les auteurs, les promoteurs et les bénéficiaires de l'existence du "Mal"? Si tu as pu tout lire sans t'assoupir, ma réponse à ça est plus haut. Les prêtres sont satanistes au sens où, culturellement, on les a éduqué à croire en l'existence de Satan et au sens où ils y croient, le maintiennent. Maintenant, il est bien évident qu'ils sont contre Satan, ou du me se disent contre Satan. Mais, y a-t-il "déni"/"formation récationnelle", "inversion" etc.?

Donc, dire que des blackeux sont au fond "chrétiens", c'est comme de dire que des prêtres sont au fond "satanistes". En l'occurrence, il s'agit de la question culturelle: les deux le sont. Cette question est intéressante ne serait-ce que pour souligner l'interdépendance des concepts du "Bien" et du "Mal". Ils s'interdéfinissent, ils ont besoin l'un de l'autre. Il n'y a pas de christianisme sans "satanisme";
il n'y a pas existence du christ sans existence de Satan, dans nul société. L'histoire religieuse les a fait évoluer ensemble.



Ceci dit, je me demande si les blackeux ont autant besoin du crucifié, du bien, du salut de leur âme et de dieu, que les prêtres et la religion ont besoin de la souffrance, de la mort, de la peur, de la pitié, de la misère, de la maladie, de l'injustice, de la damnation, du péché, du mal, du diable, de Satan... Il me semble que non. :mrgreen: Il y a une grosse différence.

Les premiers n'ont guère besoin des valeurs de la religion chrétienne. Ils ont une morale déjà différente, un mode de vie autre, les allusions à la religion sont symboliques, ils sont peut-être plus matérialiste, athées ou du moins ne craigne pas de "châtiment divin" (sinon pourquoi tenteraient-ils dieu? par masochisme?).

Les seconds sont paradoxaux: ils disent lutter contre le "Mal", mais en même temps, ils en ont énormément besoin: c'est leur fond de commerce. Que resterait-il de la religion s'il n'y avait pas le Mal? Jésus aurait sauvé les croyants de quoi? La rédemption serait la rédemption de quoi? Le péché, cela n'aurait aucun sens! Etc. A quoi serviraient bon nombre de rituels chrétiens (confession, baptême, prière, exorcisme)? A rien. Or, les seconds, contrairement aux premiers, sont resté sur le même plan, ne sont pas au niveau symbolique: ils prennent ça au sérieux, rien de symbolique là-dedans, puisqu'ils sont croyants, qu'ils croient au surnaturel.

C'est pour cela qu'en fin de compte, les comparaisons ne tiennent pas trop entre blackeux et prêtres/chrétiens. Si tu veux dire que les blackeux sont chrétiens, libre à toi, mais ils auront forcément une vision qui n'est plus chrétienne au sens originel (le "vrai" christianisme existe-t-il toujours?) mais bien plus symbolique, bien moins littérale. Les blackeux intellos qui jouent avec l'ambiguïté -même s'il n'est pas interdit de penser qu'ils en usent comme une habile stratégie de communication-, se permettent le luxe de questionnements moraux, existentiels etc. précisément grâce à la liberté et à la distance qu'ils ont par rapport à une interprétation littérale du christianisme. Il n'y a plus grand monde qui est pétrifié à l'idée de brûler en enfer par rapport à avant (il n'y a pas si longtemps)... Est-ce le signe d'une société qui a démy(s)thifiée ses croyances? Qui s'est sécularisée? Qui est devenue ontologiquement matérialiste? Qui tend plutôt à voir dieu comme un état, comme un quête intérieure que comme un esprit fantôme extérieur? Je ne sais pas.
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Message par  Mar 20 Jan 2009 - 10:28

Cela me fait penser à cet argument qui dit qu'être sataniste ou être blackeux, c'est être chrétien. On mélange la provenance des idées, avec le fait que l'on y souscrive ou pas. Dans notre société, on ne peut pas ne pas être culturellement chrétien...


Exact, ils ont dominé l'occident et se sont répandus comme la peste. Personne n'y échappe encore, c'est trop récent et mitigé comme dédain, désintérêt. Des siècles de gavage avec les mêmes concepts béats et simplets (à mon avis) ont ancré profondément des façons de faire, des mœurs et coutumes, dont on a d'ailleurs oublié l'origine pour la plupart. Largement utilisés (sur-utilisés...), ces coutumes servent au bon profit de chacun, capitalisme oblige, l'Église Catholique est la première à exister (survivre serait le terme approprié pour le Québec) non pas entièrement grâce aux dons de ses fidèles mais par la vente de breloques à l'effigie d'un mec tabassé puis cloué sur une croix dans des boutiques souvenirs à la sortie de Cathédrales somptueuses.



En vendant les histoires horribles de la misère des pauvres gens, cette religion est devenue un empire de pouvoir... et de fric. Prions pour les démunis, évangélisons l'Afrique, mais assurons-nous que la voiture de fonction du pape et ses appartements soient tout sauf modestes. L'organisation même de l'Ordre est moyenâgeuse et peu évoluée, tout comme ses positions officielles sur bien des sujets congelés plus que chauds tellement ils sont vieux et redondants (tels les capotes et le sida bordel de merde).



Si les blackeux renient leurs racines chrétiennes qu'ils n'ont pas choisies et se tournent vers Satan ou Odin, voir sur rien, tout plutôt que Jésus, ce n'est certainement pas par amour inavoué et esprit d'opposition. C'est parce que le message ne passe plus. Évoluer ou mourir, il semble que le christianisme ait du mal avec la modernité et se condamne à la deuxième option. Rêve personnel? Je ne crois pas. Progressivement, l'état laïc fait son œuvre.


Si tu as pu tout lire sans t'assoupir


Hahaha. Moi je n'aurais pas pu m'endormir alors que tu défends si fièrement une pensée que je partage. J'aimerais ajouter que je vois le métal extrême et surtout le black métal comme un mouvement dont l'objectif est de contrer les vieilles barrières et les vieux tabous, de les repousser, et comme dit en premier lieu plus haut, nos tabous et nos barrières font partie de notre vaste héritage chrétien. Donc non, pas de rébellion et de rejet adolescent. Simplement une des nombreuses manifestations du 'j'en ai marre de me faire dire quoi faire, dans ma vie privée surtout, d'obéir, et de ne pas poser de questions'. La façon de s'opposer du black est peut-être parfois voire souvent exagérée et caricaturale, mais elle ne cache pas d'amour inconscient. Plutôt une haine profond et généralisée, je dirais.



Pour Pascal et Nietzche, je pense que même dans la mesure ou le second serait tenté d'être d'accord avec le premier et de l'affirmer, il n'en reste pas moins qu'il rejette la religion chrétienne avec fougue et constance. Je ne trouve pas les nuances qu'il ait pu potentiellement faire ambiguës, reconnaître les forces de son opposant est une idée plutôt brillante.
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Message par  Mar 20 Jan 2009 - 15:06

Un truc que j'ai pas dit, qui est pourtant fondamental, c'est que, à mon avis (qui n'engage que moi), les blackeux ont une conception assez relativiste du bien et du mal, il n'existe pas de bien ou de mal en soi. Comme beaucoup de gens, ils ont dépassé ses catégories, ce "clivage", qui consiste à attribuer aux éléments de la réalité une couleur, soit blanc, soit noir, caricature de discernement, insulte à la raison.

Les prêtres/religieux, en revanche, pensent qu'il existe, moralement, métaphysiquement, un bien et un mal en soi.

Les premiers, peut-être, évaluent le caractère bon ou mauvais d'actions en fonction de leur conséquences, eu égard à des normes propres, susceptibles d'être discutées et remaniées. Elles sont alors relatives. Les seconds jugent le caractère bon ou mauvais en fonction d'écrits dits "saints", de personnes ayant autorité, en contact avec dieu, inspirées par l'esprit saint et autres;
peut-être que l'intention prime sur les conséquences pour évaluer le fait qu'un acte est bon ou pas etc. Leurs conceptions ne se discutent pas, elles n'ont pas à évoluer, quels que soient les faits, quels que soient les changements dans le monde, les nouvelles questions (ex. euthanasie, avortement, fivette etc.), les nouveaux problèmes de santé publique (ex. SIDA) et autres comme la surpopulation et le contrôle des naissances par contraception. Leurs conceptions sont par contre absolues.

Donc, je rejoins totalement Gabrielle! C'est l'immobilisme, le statu quo: non seulement la notion d'absolu ne tient plus, plus de cette façon caricaturale et infantile, mais en plus, elle ne tient aucun compte de la réalité et des gens...

Et je rejoins aussi Nietzsche et son "Antéchrist" que j'apprécie encore mieux maintenant...



Lorsque le religieux a prétention de venir s'immiscer dans le débat public politique, il est incapable de voir en face la réalité de milliers de gens qui souffrent, alors qu'il se dit religion d'amour! Ses solutions sont non pas d'envoyer des médicaments, mais des missionnaires. Les missionnaires, s'ils distribuent des médicaments et éduquent les gens, n'est-ce pas aussi, voire surtout pour mieux les convertir? D'où leur provient cette arrogance à savoir ce qui est bien pour autrui, ce qu'est la vérité, ce qu'on a le droit de faire ou pas? D'où leur provient cette arrogance interventionniste, qui les poussent à s'immiscer dans la vie des gens, à agir sur les moeurs, cette pulsion de contrôle infatigable, insidieuse etc.? Qu'ils nous foutent la paix! Un vrai croyant n'a pas besoin de prosélytisme pour vivre sa foi: elle se suffit à elle-même. Quel respect de la liberté d'autrui à penser autrement, vivre autrement, s'exprimer?

La religion se fiche du bien-être des gens, mais pas les gens! Donc, soit elle s'adaptera, soit elle crèvera, comme le dit Gabrielle.



Encore un élément qui nous fait nous demander dans quel monde vivent ces croyants: pour eux, cette vie-ci ne compte guère, tout est pour un hypothétique "au-delà". Cette vie-ci n'est qu'un moyen de s'assurer une place douillette dans celle d'après;
et elle est instrumentalisée par la morale à ces fins. Tout ce qui est bien n'existe et n'est fait que pour plaire à dieu, ne pas le courroucer et s'assurer de ses faveurs. Cela ne veut-il pas dire que toutes les choses bonnes n'ont pas de valeurs en elles-mêmes pour le chrétien, mais uniquement en tant qu'elles lui permettent accès au paradis? Le bien et ses valeurs ne sont-ils pas, pour le croyant, relatives à la valeur que leur donne l'institution, dieu, les écrits, alors que la croyance etc. sont soit-disant absolus? Toutes les valeurs semblent coupées de leur source primordiale, de l'expérience et de l'existence humaine. On ne reconnaît pas à l'amour un caractère bon en soi, ou beau en soi, parce que c'est une expérience qui fait sens, qui bouleverse les sens et l'essence, mais il est bon et beau parce que dieu l'a dit, parce qu'il lui plaît, à lui et ses sbires... De quoi passer à côté de la vie...



Heureusement, de plus en plus, pour les gens, cette vie, aussi impure, diabolique etc. ce monde aussi immonde fut-il, compte, il importe. Heureusement, les gens donnet de la valeurs à la solidarité/collaboration, à l'altruisme, à l'amour, à la famille etc. non pas parce que dieu le veut, des cardinaux y tiennent et un livre le dit, mais simplement parce que cela leur convient comme ça. Ces valeurs positives ont été récupérées et distordues par les christianismes. Et il a tenté de se les approprier et d'en avoir le monopole. Et il les a souillées, compromises, jusqu'à ce qu'une partie d'entre nous fasse expérience de leur retournement complet, de leur négation, de leur annihilation, avant de parvenir à les purifier et à les redéfinir.



Quel intérêt, quelle motivation ont-les religieux/croyants de régler les problèmes ici-bas (si ce n'est pour s'assurer une place au-delà, comble de l'hypocrisie)? Quelle motivation, intérêt ont-ils pour le progrès, l'amélioration de la condition humaine, quand la maladie est vue comme une châtiment de dieu, juste, mérité, rédempteur? Quel intérêt et motivation ont-ils dans, non pas le salut de l'âme, mais celui du corps, la santé, le bien-être, la liberté, hic et nunc? Aucune. Rien. Niet. Nihil.

De plus, vouloir éliminer le "Mal" alors qu'on en a fait sa seule raison d'être, ce serait signer son arrêt de mort, pour le christianisme, <
<
"religion d'amour">
>
qui existe plus au travers du combat contre le "Mal" que de la glorification du "Bien"...

Et si on est tenté de croire qu'ils agissent en faveur des domaines précités, n'est-ce pas pour mieux prendre place dans cette société, y conserver un semblant de rôle, tenter de s'adapter, de "faire jeune"? Mais n'y a-t-il pas toujours en arrière fond, ce même leitmotiv: convertir, "sauver des âmes", agir sur autrui pour le conformer?

Pour les religieux et les croyants, la priorité va vers une autre vie, le centre de gravité est ailleurs (comme le dit Nietzsche), alors que pour la plupart des gens actuellement, le centre de gravité est ici et maintenant. Même s'ils sont croyants, à mon avis, c'est plus leur vécu actuel de la foi etc. qui compte que des histoires de damnation, de vie après la mort etc. (même si, obscurantisme oblige, cela refait surface...).



Ainsi, -et ce n'est que mon opinion-, cette lame de fond qui a déplacé le curseur de l'au-delà à l'ici-bas (espace), de l'après-vie à la vie elle-même (temps), du naturel au surnaturel (ontologie), voire de "dieu hors de l'homme"/"dieu entité réelle surnaturelle" à "dieu en l'homme"/"dieu état"/"dieu symbole" (dépassement de la projection, prise de conscience, quête du Soi) n'a pas encore donné la vraie mesure du changement qu'elle a opéré dans notre façon de donner sens à l'existence humaine... Du coup, il y a peut-être un espoir.
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Message par  Mar 20 Jan 2009 - 17:27

Je te rejoins sur le fait que les frontières autrefois définitives et franches entre le bien et le mal sont aujourd'hui bien érodées, et il semble que les générations auxquelles nous appartenons refusent la diabolisation de phénomènes contre lesquels on nous a monté la tête mais qui sont par ailleurs complètement inévitables, naturels, et pas aussi dommageable qu'on a bien voulu nous faire croire, genre le sexe hors mariage par exemple.

Et ne nous leurrons pas, il a toujours existé, c'est seulement l'hypocrisie entourant le phénomène, comme bien d'autres phénomènes qu'on a tenté d'étouffer, l'hypocrisie qui a été rejetée. La peur infantile devant le doigt accusateur.





J'aimerais cependant ajouter que de prétendre que Nietzsche a pu aller dans la même direction que Pascal ou que leur relation de supposée love/hate est ambiguë, ou de dire qu'au fond les blackeux aiment la religion chrétienne ne serait-ce qu'inconsciemment et qu'il y a là aussi ambiguïté, c'est énorme. Un peu comme de dire qu'au fond les juifs ont martyrisé Jésus par amour inavoué et respect pour son oeuvre. Ils lui ont cassé la gueule puis ils l'ont cloué à cette foutue croix devant les yeux de ses proches par admiration inconsciente et esprit d'opposition.



Non mais...
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Message par  Mar 20 Jan 2009 - 17:55

Ouais...



En fait, la remarque de notre aumônier favori ( :mrgreen: ) me fait surtout penser à de la psychanalyse, un peu sauvage, assez hasardeuse, bref, de la psychanalyse quoi.

Religion et psychanalyse: a-t-on affaire à une pensée intestable et donc irréfutable qui se sert d'une autre?!

Bref, si on la prend comme herméneutique, comme pourvoyeuse de sens (et non plus comme débat sur les faits et les causes), alors on doit se demander ce que devient par exemple l'idée que se tourner vers dieu serait un processus défensif (clivage, déni etc.).

Ou alors, tout cela est sublimation? J'en doute...



Il y a autant de déséquilibre dans une personne chez laquelle le surmoi (normes, valeurs, morale, règles etc.) n'a aucune prise, que pour une autre chez laquelle le ça (instinct, désirs etc.) n'a aucune prise. Il doit y avoir de l'équilibre, en théorie.

Et, à ce titre, la religion est à mon avis le parfait exemple d'une tyrannie du surmoi. En plus, ce surmoi est personnifié en dieu, le prêtre, l'église. En gros, par l'éducation religieuse, c'est un peu mettre l'état, un contrôle social dans la tête de la personne.

Donc, lorsque l'on nie, réprime et rejette aussi férocement les désirs (ça), le corps etc. et que le poids passe au surmoi (normes, valeurs, règles etc.), cette synthèse du ça et du surmoi qu'est censée être le moi peut-elle être équilibrée?



En outre, on peut se demander aussi si le fait de projeter systématiquement tout ce qui a de bien et ce qu'il y a de mal en nous à l'extérieur, en dieu et satan, est vraiment très sain... C'est de l'attribution externe (Locus of control externe): si cela permet d'expliquer les événements (je roulais très vite dans le brouillard, j'ai un accident de voiture. c'est parce que j'ai péché et que dieu m'a puni. je ne suis pas la cause directe de cet accident qui m'est arrivé) cela ne permet pas d'éviter le même problème plus tard, de s'améliorer, bref d'avoir prise sur son comportement (il eut mieux valu se dire: j'ai un accident de voiture simplement parce que je roulais trop vite dans le brouillard. je suis la cause de ce qui m'arrive, en l'occurrence. prier, je peux si je le veux, mais je dois surtout rouler moins vite à l'avenir.). Bref, cette façon de projeter la causalité hors de soi, convient particulièrement à des explications irrationnelles, superstitieuses. Elle se rapproche aussi de certains profils psychotiques et toxicomaniaques. Ce n'est pas tellement que je veuille dire que c'est une maladie. C'est potentiellement problématique pour s'adapter à son environnement.



Etc.



La psychanalyse utilisée par une homme d'église, c'est une arme à double tranchant qui risque fort de blesser celui qui l'utilise...
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Message par graal Jeu 22 Jan 2009 - 17:15

C'est marrant, le Padre, je le vois venir à chaque fois à des kilomètres, tout est bon pour prècher pour ta paroisse, et cette manie de toujours vouloir tout interpréter de manière sytématiquement orientée et de récupérer à sa cause tout ce qu'il lui semble profitable, même des mecs comme Nietzsche .



Tout ça manque singulièrement de neutralité et d'objectivité, j'ai bien peur que notre berger patenté ne soit irrécupérable et irrémédiablement perdu à l'indépendance d'esprit tant il est farouchement convaincu et non accessible à toute remise en question tant il selectionne uniquement ce qui va dans son sens que ça en est caricatural..



nous ne sommes pas des brebis égarées qu'ils faut remettre dans le droit chemin, enfin pour ma part ce reniement de ces religions ne vient pas d'un refoulement ni d'une rebellion due à une

insoummission de principe mais d'un raisonnement logique et froid et d'un réel travail de reflexion sur des années, et ce n'est pas parce que notre esprit est relativement imprégné de christianisme qu'il faut y voir une certaine nostalgie et s'attendre à une crise mystique redemptrice.



Demain Padre tu vas voir un article sur le big bang sur l'incertitude des origines que de suite tu l'auras interprèté en ta faveur tout en ignorant d'autres règles scientifiques moins favorable comme par ex le darwinisme, d'ailleurs crois tu réellement au créationisme et à adam et ève.. :pendu:



Je crois moi que tu es tellement enfoncé dans la foi aveugle que tu n'est plus capable d'une vraie reflexion non orientée, qu'as tu fait de ton intelligence qu'elle soit tellement soumise à des dogmes coute que coute ?



je vais être méchant mais je suis déçu de ta part, je pensais qu'il pouvait être interessant et enrichissant de discuter avec un prêtre mais je m'aperçois que non, finalement tu nous ressort toutes les niaiseries que l'on a entendu cent mille fois et tu te montres incapable de penser en dehors de tes textes et de montrer un minimum de recul pour débattre sans arrières pensées partisanes.



En fait, je me demande si c'est pas toi et tes semblables qui êtes des brebis égarées complètement fourvoyés dans un cul de sac et pris au piège de vos propres peurs de vous être au final trompés, vous êtes allés tellement loin dans votre foi qu'ils vous est impossible de revenir en arrière sans devenir fous et désespérés par la réalité qui vous echappe comme nous d'ailleurs mais on assume comme on peut nous les non croyants, vous êtes des déserteurs du doute, des lâches de l'inconnu
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Message par  Jeu 22 Jan 2009 - 18:58

graal a écrit:finalement tu nous ressort toutes les niaiseries que l'on a entendu cent mille fois et tu te montres incapable de penser en dehors de tes textes et de montrer un minimum de recul pour débattre sans arrières pensées partisanes.






Le pire c'est que l'Ancien Testament n'a rien, mais RIEN à voir avec ce que l'Église en a ensuite fait pour servir sa cause de domination des masses dociles. Des histoires de fratricide, de viol, d'inceste à pleine page... De toute beauté, et très appréciable comme lecture du soir, en toute honnêteté, même pour moi, fière combattante du monstre appelé Christianisme. Donc ce n'est pas des saintes écritures qu'il me semble ne pas arriver à se distancer ici, notre Padre, puisque ces écritures sont bien sanglantes et honnêtement chacun peut y comprendre ce qu'il veut y voir, mais bien de l'interprétation que son Ordre a prêté à ces dits textes, à notre existence, à l'univers tout entier.



Moi aussi, je suis déçue, je croyais qu'il aurait peut-être une façon moderne et novatrice d'aborder sa foi, notre absence de, le monde qui nous entoure. Je pensais qu'un prêtre sur PC serait un prêtre un peu désillusionné, presqu'hérétique, réaliste, versant dans le black métal, et non pas un homme qui s'avance volontairement au front d'un combat perdu d'avance, aveuglé par son optimisme typiquement chrétien. Déception. On a affaire à une tentative d'évangélisation ratée à ce qu'il me semble, ou du moins aux premiers pas vers la tentative. Je dois avouer que, vu les positions qu'il prend, le Padre me fait songer qu'il est probablement ici pour tâter le pouls et avoir une vue privilégiée sur notre underworld, ce qui ne me fait pas rire du tout.
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Message par Necrowarrior Jeu 22 Jan 2009 - 19:24

On dira ce qu'on veut, si on passe notre temps à cracher sur le christianisme, sans avoir un représentant digne de ce nom capable de prendre un peu sa défense (en montrant ici par exemple que l'opposition Nietzsche / Pascal n'est pas si évidente que ça), les débats sur le sujet finiront par devenir stériles, faute "d'avocat du diable"...
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Message par Nepenthes Jeu 22 Jan 2009 - 19:27

Gabrielle a écrit:un homme qui s'avance volontairement au front d'un combat perdu d'avance, aveuglé par son optimisme typiquement chrétien. Déception. On a affaire à une tentative d'évangélisation ratée à ce qu'il me semble, ou du moins aux premiers pas vers la tentative. Je dois avouer que, vu les positions qu'il prend, le Padre me fait songer qu'il est probablement ici pour tâter le pouls et avoir une vue privilégiée sur notre underworld, ce qui ne me fait pas rire du tout.

C'est exactement ça.

Bob a pour mission d'évangéliser le peuple Metal en lui rappelant tout ce que le Metal doit à la religion, au sacré, et en essayant de démontrer qu'en réalité, les Blackeux sont des croyants qui ignorent l'être.

Mais je crois qu'il ne se cache pas, il l'avoue lui-même sans vergogne, non ?

Quant à être ici "pour tâter le pouls et avoir une vue privilégiée sur notre "underworld", oui, c'est exactement ça... D'ailleurs, il ne poste jamais dans les sections musicales (ou si rarement).

C'est évident qu'il n'est pas sur PC pour parler de musique, mais bien dans un but un peu "missionaire".

Ceci étant, moi ça ne me dérange pas ;
je veux juste qu'il ne nous prenne pas pour des crétins et qu'il assume ce rôle de missionnaire qu'il s'est donné.
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Message par graal Jeu 22 Jan 2009 - 19:42

Je suis d'accord avec Gabrielle, graal et Advodia. :mrgreen:

comment contredire de tels arguments sinon par l'arbitraire dont sont coutumiers ceux qui ont décidé d'avoir raison, même en dépit du bon sens..

Le problème des convaincus et que toutes discussions ne sert à rien..Au contraire ils nous prennent pour des enfants tétus qui refusent l'évidence par impertinence et dont on n'écoute pas du tout les objections éventuelles, l'écoute avec les religieux est à sens unique.



Il ont décidemment le don d'infantiliser l'être humain et de le rabaisser au rang de pècheur ignorant.



Aprés c'est clair que l'ancien testament et les papotages du crucifié sont totalement opposés, entre l'apocalypse et la miséricorde il y un pas que seul des allumés ont pu franchir "sans rire"..



Ou alors le padre vient ici dans le but de faire un essai comme quoi tout blackeux est au fond un chrétien qui ne s'assume pas et ainsi tenter de récupérer ce mouvement ou de le mettre à sa sauce...?



Et en celà, j'affirme qu'il a tord.Ca fait belle lurette que je me suis affranchi de telles obstructions à ma réalisation personnelle, si imparfaite soit elle au moins elle est honnète.



edit: Nep, tu m'as devancé pour le coup...



Re édit: Necro, tu n'as pas tord, c'est bon d'avoir un avis differend, en celà padre est le bienvenu et justement l'intérèt d'un débat est qu'il soit contradictoire, mais y a t'il vraiment débat ? je n'ai pas l'impression que le padre joue vraiment le jeu et se remette en question tant il semble inaccessible à toute reflexion réellement personnelle.

J'ai remarqué son art magistral d'esquiver certaines questions et ça, ça me gène un peu .
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Message par  Jeu 22 Jan 2009 - 21:31

Merci Baal pour la référence à l'étude comparative entre Pascal et Nietzsche que je me suis empressé de commander (je l'ai trouvé d'occasion sur Internet).

Je conseille à certains de lire l'étude de KARL JASPERS intitulée Nietzsche et le christianisme...

Je n'ai jamais pensé que tout black métalleux était un chrétien qui s'ignorait... Je suis simplement parti des paradoxes de Nietzsche (voire ce qui pourrait être des contradictions, lisez Jaspers) pour affirmer que certains fans de black adoptent eux aussi une position paradoxale... D'ailleurs ce jugement a été fait à mon encontre de la part de certains de mes confrères qui ne peuvent absolument pas comprendre que je puisse apprécier certaines musiques de black...

Enfin Ehjeh (Nicolas Walzer) qui n'est ni chrétien ni prêtre à ce que je sache, fait une analyse assez proche de la mienne au point de parler de "religion metal" en tant que sociologue.

Pour ceux qui voudraient vraiment savoir quels sont les dogmes du christianisme (et non pas se limiter aux représentations erronnées ou fantasmagoriques qu'ils peuvent en avoir), référez-vous non pas à ce que vous avez entendu dire ou à ce que vous avez cru comprendre de cette religion mais au très officiel CATECHISME DE L'EGLISE CATHOLIQUE. La vraie critique ne dispense jamais d'une étude sérieuse, ce qui prend du temps et exige de la réflexion.
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Message par  Jeu 22 Jan 2009 - 21:36

Bah, on passe encore pour les méchants. Pour ça, il peut nous dire merci!



Non, plus sérieusement, je n'ai rien contre lui, mais beaucoup contre ses idées. Il faut dire qu'il n'a pas été impoli, qu'il ne nous a pas provoqué (ou très discrètement), etc. Il a le droit d'être ici, autant que vous et moi, et de dire ce qu'il veut.

Mais bon, s'il y a velléités missionnaires, il pourrait le dire ouvertement! Et qu'il ne s'étonne pas de susciter des réactions vives voire hostiles lorsque, vu ses positions missionnaires ( :mrgreen: ) et catholiques, il vient nous "interpeller", nous autres, dégoutés par la religion, sur un forum de black... D'ailleurs, on s'interpelle assez tout seul.
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Message par  Ven 23 Jan 2009 - 0:22

Je passe toujours pour la méchante, c'est pas grave :P.

Pour ce qui est des idées fantastiques et complètement erronées que je pourrais avoir sur L'Ordre, je les ai reçues du catéchisme, de la bible et de l'histoire de l'humanité, toutes des choses enseignées à l'école ou encore par ma tante elle-même très religieuse, élevée chez les soeurs, à l'appui de livres officiels. Je me suis intéressée de près aux saintes écritures. Je peux reconnaitre les bons coups de l'Église, elle a tenu le Québec vivant, soudé et entier longtemps par ses hôpitaux, œuvres et écoles. Quand les Français sont partis, ici notre foi a littéralement empêché l'assimilation, avec notre langue. Mais les bons coups n'effacent pas les mauvais, et les seules personnes ayant vraiment fait de bonnes actions au nom de l'Église par dévotion et amour servaient des mains intéressées et avides de plus de fidèles, pouvoir, territoire. Ici encore cela sous-entend qu'un humain peut agir par altruisme, ce dont je doute profondément, mais c'est un autre débat.



Les seuls qui appliquent les principes utopiques enseignés sont les plus modestes de la hiérarchie, et même là pas toujours, de ce que j'ai pu en conclure. Je me trompe peut-être.
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Message par graal Ven 23 Jan 2009 - 6:50

Pour ceux qui voudraient vraiment savoir quels sont les dogmes du christianisme (et non pas se limiter aux représentations erronnées ou fantasmagoriques qu'ils peuvent en avoir), référez-vous non pas à ce que vous avez entendu dire ou à ce que vous avez cru comprendre de cette religion mais au très officiel CATECHISME DE L'EGLISE CATHOLIQUE. La vraie critique ne dispense jamais d'une étude sérieuse, ce qui prend du temps et exige de la réflexion.


evidemment comme je m' y attendais, tu confirmes ce que je disais tu inverses les rôles, toujours cet esprit infantilisant, les critiques faites sur la religion proviennent une fois de plus d'un manque de culture religieuse, encore des écrits, des textes à étudier à croire qu'il faille être un érudit en théologie pour avoir la légitimité de contredire.

Désolé, il ne me semble pas nécessaire d'ingurgiter des tonnes de textes liturgiques ou d'apprendre le catéchisme et la bible par coeur pour exprimer des réticences qui te semblent fondées ou non, comme je pas besoin d'étudier le coran pour savoir que l'islam est un poison nocif pour l'esprit.



Tu me parles de reflexion, mais en quoi consiste la tienne qui ne fait que reprendre comme tu le dis un dogme, ou est la reflexion dans l'analyse d'un dogme que tu as d'emblée accepté dés le début, tes études et tes analyses ne vont et ne peuvent aller que dans ce sens, tu ne sais que te référer à la pensée et aux écrits de ceux qui te conviennent, mais quand te réfère tu à toi seul ?

es tu capable de penser par toi même sans sans cesse te reporter à l'église que tu as choisi.



Tu le dis toi même, au départ, le seul critère déclencheur est la foi, ensuite toutes tes études et pensées sont basées sur cette foi et tout est orienté selon cette acceptation originelle.

Comment peux tu être crédible en terme d'objectivité sachant que tu l'as perdu avec la foi ?



Au contraire je me trouve beaucoup plus pertinent à ce sujet sachant que je n'ai rien à défendre ni à vendre, et que cette neutralité me laisse un libre arbitre, une libre critique que toutes nouvelles informations, expériences et constatations solides et sensées sont succeptibles de changer ma compréhension.

Mais ces éléments seront invariablement validés par une reflexion personnelle que seul la pertinence logique sera le juge et non des traditions anciennes ou des croyances abstraites.



Ceci dit, trés jeune, trop jeune même j'ai subi contre mon gré d'ailleurs le catéchisme, je me suis moi même interessé à la religion que ce soit chretienne ou autres, et je pense ne pas être obligé de me farcir tous les écrits religieux pour que mon opinion soit également valable à la tienne.

Connais tu la recette exacte d'un plat pour en apprecier la valeur ?


Pour ceux qui voudraient vraiment savoir quels sont les dogmes du christianisme (et non pas se limiter aux représentations erronnées ou fantasmagoriques qu'ils peuvent en avoir),


Qu'en sais tu que mes représentations soient erronnées ? dois je faire le séminaire pour avoir le choix d'y croire ou pas ?



PS: ne prends pas ces remarques pour de l'aggressivité gratuite mais comme une réaction spontanée et franche.
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Message par  Ven 23 Jan 2009 - 12:20

Enfin Ehjeh (Nicolas Walzer) qui n'est ni chrétien ni prêtre à ce que je sache, fait une analyse assez proche de la mienne au point de parler de "religion metal" en tant que sociologue.


J'ai lu son bouquin "Anthropologie du metal extrême" et les articles parus dans le Société n°88 dans lequel d'autres auteurs ont également montré leur version des faits. Il y a clairement l'idée qu'il y a quelque chose de religieux dans le phénomène metal. Cependant, je ne crois pas que sa définition de la religion et du religieux soit la même que la tienne, en l'occurrence. Il faudrait que tu précises...

De plus, on voit un certain nombre de métaleux qui ont rencontré le christianisme, le catéchisme, une éducation catholique parfois un peu rigoureuse etc. Visiblement, il n'y a pas ambiguïté sur ce qu'ils pensent du catholicisme, de la chrétienté. Par contre, leur esthétique joue avec ça. Le fait que le métal et les métaleux soient une sorte de fait religieux ne signifie pas qu'ils aient des opinions, des valeurs religieuses comparables à celles du christianisme. Ou alors, honnêtement, je ne l'ai pas du tout compris comme ça...

Mombelet, également, parle de "religiosité", de "liturgie". Tout cela participe, comme je le comprends, d'une inversion de la culture ambiante, puisque les acteurs sont souvent "fortement christianisés". Mais, quant aux valeurs acquises, prônées, par ces gens (et non celles qu'ils ont subies), je ne crois pas qu'elles soient religieuses...

Walzer parle de "choc esthétique" (et pas de choc idéologique/religieux!!!) et je pense que c'est une notion clé, puisque tout cela est très fortement esthétique.

Le fait social métal mobilise des "éclats de religion", la "foi métallique n'est pas identique d'une personne à l'autre".

Mombelet évoque la "religion postmoderne", et la "religion personnelle" qui se veut "sans prosélytisme ni dogme, elle se compose et se recompose au gré des incidents de parcours. C'est une religion qui jouit d'une grande élasticité." "La religion postmoderne se distingue par conséquent des grandes religions historiques que sont le christianisme, l'islam, le judaïsme ainsi que le bouddhisme. Le terme le plus opportun pour qualifier la religion mobilisée dans ce travail est sans doute le terme de religiosité. Par ce terme, on tente de montrer que ce qui est à l'oeuvre au sein du groupe social étudié relève d'éclats de religion. Comme le précise François Champion, à qui nous empruntons cette expression pleine de sens: "on repère aisément ces éclats de religion chez ceux qui, peu ou prou, entretiennent quelques liens explicites - même ténus - avec les grandes traditions religieuses. Mais je pense que des "éclats " de religion existent sans référence aucune à ces traditions." (p.27-28 Société n°88).

Walzer parle d'"imaginaire religieux" dans l'abstract de son article (p.53, Société n°88). Les idéaux du black métal sont "fondés sur l'antireligion". Mais, l'antireligion dépend forcément de la religion: la première n'existe pas sans la seconde. Mais, le préfixe "anti" ne suggère-t-il pas une légère opposition en termes de valeurs, d'opinions, de croyances etc.?

Un trait commun des musiciens est d'avoir "souffert de leur éducation chrétienne". Walzer conclut, tout en rappelant l'existence de "quelques paradoxes" dans le milieu metal, le fait que les musiciens attribuent de "l'importance" "à la question de la religion et du croire". La part sombre serait acceptée, il y aurait recherche de l"'entièreté de l'être" et là on cite Maffesoli, qui lui-même, dans La part du diable, cite volontiers C.G. Jung... C.G. Jung a bien critiqué le christianisme, il a notamment publié "Réponse à Job". Tout cela n'est pas chrétien... Il y a une idée de réunion des opposés, avec un lien avec le taoïsme, peut-être...

Bref, tout cela ne signifie pas qu'on a des opinions, des croyances, des valeurs chrétiennes...

Pour le dire court et net: les blackeux et les croyants/religieux ont des questions religieuses communes, des préoccupations religieuses, suite à leur éducation, mais les blackeux, à mon avis, n'y apportent pas les mêmes réponses que les chrétiens, musulmans ou autres, et surtout pas des réponses comparables à celles du christianisme et de ses valeurs, le black étant spécifiquement antichrétien, dès la base.



Bobineau (Société n°88) définit la religion dans la société moderne soit comme "une communication symbolique de rites et de croyances se rapportant à un charisme fondateur, générant une filiation", citant un certain Willaime. Ensuite, une variante consiste à définir la religion en disant qu'elle est un "lien social articulé au don qui se déploie selon trois dimensions [...] une activité symbolique traditionnelle postulant une donation originaire (dimension verticale) qui engendre d'autres dons, à la fois dans la filiation, la transmission (dimension longitudinale) et dans la solidarité qui se tisse entre celles et ceux qui se reconnaissent dans une même filiation (dimension horizontale)".

Ici, on constate que la définition retenue de la religion n'a pas grand chose à voir avec ta définition. Ici, il n'est pas fait mention de rites précis, de sacré, d'une croyance au surnaturel, de dogmes etc. Ici, on parle d'une définition sociologique de la religion, une opérationnalisation. On parle non pas de miracles, de péché, de croyances, de rites, de mythes etc. mais on parle de lien social, d'échange social etc. On ne fait pas dans le psychologique: on ne s'intéresse pas (pas directement en tout cas) aux opinions, croyances, valeurs des personnes. On regarde les choses bien plus globalement, avec une perspective sociologique.



Il semble y avoir méprise, mélange entre la définition/l'opérationnalisation de la religion du point de vue sociologique et les définitions naïves, théologiques ou autres qu'on peut en avoir. On ne parle pas de la même chose.

Partir d'une définition de la religion très particulière et sociologique pour dire qu'il y a du religieux dans le fait métal, cela ne peut pas se réduire dans un deuxième temps à une définition traditionnelle, théologique, psychologique ou idéologique de la religion. On ne peut pas passer comme ça de faits sociaux, vus du points de vue sociologique, traitant de lien social, d'échange social etc., au fait de dire qu'il y a du christianisme dans les opinions, les valeurs des blackeux. C'est un raisonnement faux.




C'est comme ça que je comprends les choses. Maintenant, ce serait bien si Ehjeh venait résoudre cette question.


Pour ceux qui voudraient vraiment savoir quels sont les dogmes du christianisme (et non pas se limiter aux représentations erronnées ou fantasmagoriques qu'ils peuvent en avoir), référez-vous non pas à ce que vous avez entendu dire ou à ce que vous avez cru comprendre de cette religion mais au très officiel CATECHISME DE L'EGLISE CATHOLIQUE. La vraie critique ne dispense jamais d'une étude sérieuse, ce qui prend du temps et exige de la réflexion.


Comme il est écrit ci-dessus, pas mal de blackeux sont "fortement christianisés", ils ont des préoccupations et des questions religieuses. C'est absolument clair. Du reste, tu es le premier à reconnaître ce paradoxe, mais, aussi, à pousser plus loin, trop loin...

Donc, on ne peut pas être à la fois des blackeux avec des questions religieuses etc. et n'y rien connaître au catéchisme. On l'a vécu, le catéchisme. Après, c'est une évidence qu'il nous a été enseigné d'une certaine manière qui n'est peut-être pas 100% orthodoxe.

Ce que tu dis c'est que nous ne connaissons pas le catéchisme et la religion. C'est assez méprisant. Mais c'est de bonne guerre!

Sur les problèmes logiques de l'origine et de la responsabilité du Mal, tu n'as fourni à mon avis aucune réponse logique, aucune possibilité de dépasser cette aporie... Seule la foi permet de faire oublier ces problèmes logiques. L'explication théologique ne fonctionne que pour les convaincus. Elle n'a de validité que dans son propre système, dès lors que certains présupposés ont été acceptés. Ainsi, elle ne peut avoir vocation à convertir des gens qui n'adhère pas à ces présupposés, qui ne sont pas dans le système...

Mais, de ce côté, on est irréconciliable: on préfère mettre la connaissance au dessus de la croyance, surtout religieuse;
le processus du doute au dessus du processus de la foi;
on préfère mettre la logique au dessus de la révélation (qui est une fiction pour nous);
on considère qu'il n'existe pas de sacré en soi, il n'y a pas de valeurs justes ou fausses, tout semble bien plutôt socialement, historiquement, culturellement construit. Donc, explique-moi ce qu'il y a de chrétien là-dedans?





Aujourd'hui-même, on apprend que Benoît XVI, le pape, vient de lever l'excommunication sur la fraternité Saint Pie X (le décret déjà signé sera officialisé le 24 janvier), les traditionalistes catholiques qui pensent que toute personne qui n'est pas chrétienne et baptisée va en enfer, qu'il n'y a pas de liberté religieuse à avoir*. On peut venir avec des interprétations un peu plus soft, un peu plus métaphoriques, plus convenables etc., mais la religion catholique, c'est ça et ça reste ça! Il n'y a pas de discussion! Le problème du Mal est comme on en a discuté. Il reste illogique, il ne reste que la foi pour soutenir le tout. Si on est parfaitement logique, rationnel, on ne peut pas croire à ces serpents qui parlent, buissons qui brûlent, ce péché originel, cet Eden, cet Eve qui naît d'une côte d'Adam, jésus qui marche sur l'eau, thaumaturge, ressuscité etc.

La religion catholique en est toujours à ça... A ces bêtises vides de sens... Elle est incapable de répondre aux préoccupations actuelles des gens. Et de toute façon la foi de ceux-ci s'exprime autrement, prend de nouveaux chemins, quand ce ne sont pas ceux d'un athéisme, pas forcément exempt de sens et de spiritualité.

Le point positif c'est que l'Église est cohérente avec elle-même, elle est intègre, quitte à sombrer dans le ridicule, à être complètement dépassée, lorsque la misère, l'ignorance et la peur ne viennent cependant pas lui redonner vigueur...

Donc, je ne pense pas qu'une connaissance plus poussée du catéchisme puisse en venir à nier les problèmes que nous avons soulevés, ni à les résoudre, et donc ne permettrait pas de nous réconcilier.

L'irréconciliable réside dans toute la latitude avec laquelle la théologie instrumentalise la logique, comme elle le veut, quand elle le veut, le scepticisme, avec parcimonie, sélectivité et partialité, dans le balancement peu clair entre des interprétations de niveaux différents, soit plus littéraux soit plus métaphoriques, sans que l'on sache pourquoi, par exemple, la résurrection n'est pas une grosse métaphore, ou alors l'existence-même de ce Yeshua... Catéchisme ou pas, si tu veux résoudre ces problèmes, tu devrais soit exécuter tous les gens qui posent ces problèmes, afin qu'ils n'existâssent virtuellement plus :mrgreen: , soit changer de fonds en combles la religion, les dogmes, la théologie et la catéchisme catholiques...

Il semble que l'Église et la foi vivent encore de ces miracles, de ce surnaturel et ne soient pas capables de défendre des valeurs, en elles-mêmes, puisque celles-ci ne prennent sens que si dieu, jésus et différents mythes et faits surnaturels existent en tant que faits historiques... On a l'impression que l'amour du prochain etc. ne vaut que parce qu'il a été dicté par dieu... Mais, actuellement, les gens reconnaissent à ça une dimension bien plus profonde, existentielle, "universelle", plus profonde et plus forte que n'importe quelle idéologie religieuse. Chacun expérimente l'attachement à une mère, à ses parents, à ses frères et soeurs, puis à ses enfants, l'attraction à son conjoint, dans la sexualité... Pas besoin de théories pour ça. C'est plus pur, plus sincère, plus puissant, plus profond que l'amour version chrétienne, fruit du respect de commandements, par peur du courroux divin, de châtiments infernaux, fruit de l'idolâtrie envers des saints, des martyrs, un crucifié, fruit de superstitions, d'ignorance, de misère... On gagne à revenir sur terre, devenir homme, humble. On peut tout à fait vivre sans dieu, sans religion etc. La religion n'a pas, n'a jamais eu et n'a pas à avoir le monopole de tout ce qui est positif, de ce concept galvaudé et salit d'"amour", ni de celui du "Bien", ni de "LA Vérité", de la moralité etc.







Mon message essentiel pour ce débat est le suivant. Être de culture chrétienne ne signifie pas adhérer aux valeurs, croyances etc. chrétiennes. Utiliser une esthétique religieuse chrétienne ne signifie pas adhérer à des croyances, valeurs etc. chrétiennes.



Sinon, que tu reprennes ou pas nos idées, pour orienter ta lutte contre la critique du christianisme, et ta reconquête des "âmes" parmi les plus "sombres" de la "création", nous te souhaitons bonne chance dans ta "sainte oeuvre"... et surtout salue bien de notre part qui tu sais...



P.S.: La réponse à la question de Walzer à savoir s'il est question pour toi de mener "une infiltration commanditée par le Vatican pour évangéliser ces âmes en peine que son les blackists", tu réponds à ta façon, assez "jésuitique", que "la conversion à proprement parler est toujours l'oeuvre de Dieu" que "les hommes ne sont que des instruments entre ses [Dieu] mains".

Tiens, pourquoi Dieu ne serait-il pas non plus responsable de l'inverse de la conversion, l'apostasie? Par exemple pour nous mettre à l'épreuve?

C'est n'importe quoi. Si tu viens ici pour nous convertir, assume et dis-le ouvertement. Pourquoi se cacher derrière Dieu? Que pense l'instrument de la tâche à laquelle il sert? Par ton implication dans la compréhension du phénomène black, ne veux-tu pas régler quelque question ou quête personnelle (je pense à ton ami blackist qui s'est suicidé)?



________________



* Sur Saint Pie X et la liberté religieuse, voici un texte, qui fleure bon la théorie de complot et l'antimaçonisme...


(4) Voir également le site de Documentation et Information Catholiques Internationales (DICI), organe de communication de la Fraternité Saint-Pie X, qui contient les textes de base de cette organisation en matière de liberté religieuse, dont voici un extrait [i]"Vous savez bien, c’est un fait historique, qui a été publié par les journaux de New York à ce moment-là, que le cardinal Bea à la veille du concile, est allé rendre visite aux B’nai B’rith : les " fils de l’Alliance" , une secte maçonnique réservée aux seuls juifs, très influents dans le mondialisme occidental6. En sa qualité de Secrétaire du Secrétariat pour l’unité des chrétiens tout juste fondé par Jean XXIII, il leur a demandé : — Francs-maçons, que voulez-vous ? Ils lui ont répondu : — la liberté religieuse : proclamez la liberté religieuse, et l’hostilité cessera entre la franc-maçonnerie et l’Eglise catholique! — Eh bien, ils l’ont eue, la liberté religieuse ;
par conséquent la liberté religieuse de Vatican II est une victoire maçonnique ! Et ceci est corroboré par le fait qu’il y a quelques mois, le Président Alfonsin d’Argentine, reçu officiellement à la Maison Blanche à Washington, et par les B’nai B’rith à New York, a été décoré par ces francs-maçons de la médaille de la liberté religieuse, parce qu’il a instauré un régime de liberté des cultes, de liberté de religion7. Alors, nous refusons la liberté religieuse de Vatican II, nous la rejetons dans les mêmes termes que les papes du XIXe siècle l’ont rejetée, nous nous appuyons sur leur autorité et rien que sur leur autorité : quelle plus grande garantie pouvons-nous avoir d’être dans la vérité, que d’être forts de la force même de la tradition, de l’enseignement constant des papes Pie VI, Pie VII, Grégoire XVI, Pie IX, Léon XIII, Benoît XV, etc., qui tous ont condamné la liberté religieuse, comme je vous le montrerai dans notre entretien suivant."
[/i]


: [url]http://www.dici.org/thom ... 28">http://www.dici.org/thomatique_read.php?id=000128[/url] .

Cf. [url]http://www.minorites.org/article.php?IDA=6559[/url]
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Message par  Ven 23 Jan 2009 - 21:46

Il semble que l'Église et la foi vivent encore de ces miracles, de ce surnaturel et ne soient pas capables de défendre des valeurs, en elles-mêmes, puisque celles-ci ne prennent sens que si dieu, jésus et différents mythes et faits surnaturels existent en tant que faits historiques... On a l'impression que l'amour du prochain etc. ne vaut que parce qu'il a été dicté par dieu... Mais, actuellement, les gens reconnaissent à ça une dimension bien plus profonde, existentielle, "universelle", plus profonde et plus forte que n'importe quelle idéologie religieuse. Chacun expérimente l'attachement à une mère, à ses parents, à ses frères et soeurs, puis à ses enfants, l'attraction à son conjoint, dans la sexualité... Pas besoin de théories pour ça. C'est plus pur, plus sincère, plus puissant, plus profond que l'amour version chrétienne, fruit du respect de commandements, par peur du courroux divin, de châtiments infernaux, fruit de l'idolâtrie envers des saints, des martyrs, un crucifié, fruit de superstitions, d'ignorance, de misère... On gagne à revenir sur terre, devenir homme, humble. On peut tout à fait vivre sans dieu, sans religion etc. La religion n'a pas, n'a jamais eu et n'a pas à avoir le monopole de tout ce qui est positif, de ce concept galvaudé et salit d'"amour", ni de celui du "Bien", ni de "LA Vérité", de la moralité etc.


Actuellement je ressens de l'amour profond pour mon prochain cité ci-haut, pourtant je n'ai jamais été Chrétienne. :mrgreen: :love:



Je suis aussi d'avis que de laisser la liberté aux hommes de choisir leur existence et son déroulement sans barrières les ramènera naturellement vers ce qu'on qualifie de bien, l'amour en premier lieu de tout. Rares sont ceux qui s'imposent des embûches et des souffrances de façon consciente et volontaire. Tout être humain que j'ai eu la chance de rencontrer à date cherchait à être heureux et se dirigeait de son plein gré vers ce qui le rendait heureux. Rares sont ceux que l'amour et l'esprit de fraternité ne rendent pas heureux. Rares sont ceux pour qui le pardon véritable et senti n'est pas une délivrance.



Donc, à mon sens, le Christianisme n'a rien fait d'autre que de reprendre des principes positifs universels, de se les approprier, de se présenter comme l'instigateur de ces principes, et de les répandre de façon à ce que cela serve les desseins des dirigeants de toute la machine.



L'histoire suffit à démontrer la mauvaise foi de l'ordre et son hypocrisie généralisée. Je pense au discours insipide du pape alors qu'Hitler torturait un peuple entier, je pense a l'évangélisation de l'Afrique ou des enfants crèvent de faim chaque 8 secondes, parfois une bible entre les mains ( de la bouffe c'est plus vital que le ridicule nouveau testament, tabarnak ), je pense aussi au fait que ces enfants, si l'Église encourageait la contraception dans les pays très pauvres qu'ils tentent de conquérir, n'existeraient sans doute pas, ni la misère omniprésente dans laquelle ils vivent due entre autre a leur nombre en constante inflation. Je pense aux œuvres d'art du Vatican, a sa richesse et a combien de fric le fait de vendre certaines oeuvres a des collectionneurs rapporterait, fric qui pourrait être utilisé pour nourrir des gens, soigner des humains, les éduquer............. Je pense a bien des choses, mais surtout je pense, j'en suis encore capable, car la foi ne m'aveugle pas.



Je pense a cette foi et cette machine, cet Ordre qui a rendu les Borgia ( mes aïeux ) sur-puissants alors qu'aucun d'eux n'était né Roi, (Alexandre VI qui s'est constitué un empire au nom de dieu, dans le sang, son fils dit son neveu qui est dans le top 10 des plus beaux tyrans toutes époques confondues, ont manipulé l'Église èa leurs fins comme celle-ci manipule les masses aux siennes) et je me méfie de l'Église comme on se méfie d'un traître a sa patrie, de la peste. Je n'ai AUCUNE confiance en l'Ordre, je me marre sauvagement quand des ecclésiastiques osent s'excuser pour les viols commis sur des enfants ou autres atrocités. Ces excuses ne sont pas sincères, ne viennent pas des fautifs, sont encore une "game" publique pour redorer votre blason plein de sang, de sperme, de larmes, et marqué par le meurtre.



Je ne vous ai jamais cru. Vous avez perdu toute crédibilité il y a des siècles. Bientôt j'espère, il n'y aura plus un fou pour vous croire.
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Message par melmoth Ven 23 Jan 2009 - 22:15

Gabrielle a écrit:
Je suis aussi d'avis que de laisser la liberté aux hommes de choisir leur existence et son déroulement sans barrières les ramènera naturellement vers ce qu'on qualifie de bien, l'amour en premier lieu de tout. Rares sont ceux qui s'imposent des embûches et des souffrances de façon consciente et volontaire. Tout être humain que j'ai eu la chance de rencontrer à date cherchait à être heureux et se dirigeait de son plein gré vers ce qui le rendait heureux. Rares sont ceux que l'amour et l'esprit de fraternité ne rendent pas heureux. Rares sont ceux pour qui le pardon véritable et senti n'est pas une délivrance.


C'est beau ce que tu dis mais je trouve que tu fais preuve là d'un optimisme voir d'un idéalisme béat.

ce que l'on qualifie de bien est une vue de l'esprit et certainement pas quelque chose de naturel ni d'accessible à l'homme, quand à l'amour chacun peu en ressentir mais cela ne peu que s'addresser à un petit nombre de personnes notament à sa famille mais l'amour entre peuples, la fraternité je n'y crois pas une seule seconde. nous avons des instincts en contradiction total avec ce que certains appelle le bien.

"la guerre est à l'homme ce que la maternité est la femme"
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