Re: La théorie de la décroissance

par Rex Funebre Dim 31 Aoû 2008 - 19:34

Pas de chance... -->
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alterd%C3%A9veloppement

par Dim 31 Aoû 2008 - 20:16

Je ne peux m'empêcher de visualiser ce qui arrivera quand les ressources commenceront à manquer. Peut-être est-ce paranoiaque de croire que ça arrivera, mais vu la vitesse à laquelle on consomme et la quantité consommée, visiblement la Terre n'a pas le temps de se regénérer ( les pêches abusives en mer, l'extraction de minerai, de pierre, de pétrole, de gaz, la coupe de forêts entières etc ).

Donc le jour ou on ne pourra plus bêtement acheter au supermarché pour se nourrir, ou l'eau douce et potable sera rare, qu'arrivera-t-il? La technologie omniprésente nous rend incapables de nous servir de nos 10 doigts, on ne sait plus se vêtir, se nourrir, se loger, et ce sera probablement chacun pour soi. Les humanistes pleureront leurs désillusions, car l'Homme est un animal, il se battra pour sa survie, et la loi du plus fort sera de rigueur.

Cette théorie de la décroissance pourrait devenir une solution plus que sensée. Je ne crois pas qu'il y aura de remède parfait à nos abus, mais la décroissance nous ramène un peu à ce que faisaient les vieux peuples dits primitifs et sauvages: utiliser la ressource jusqu'au dernier petit bout, aucun gaspillage, ce qui n'est pas de la privation, loin de là. C'est apprécier et savoir utiliser chaque parcelle de ce qui est offert par la nature.

C'est très évolué que de vouloir tirer le maximum d'une chose et d'en décupler les possibilités. Et de ne pas considérer les choses comme aquises à l'homme simplement parce qu'il est le mammifère le plus dangeureux sur cette planète. Il y a des milliers de mammifères différents, sans parler des insectes et reptiles, qui essaient de cohabiter avec notre espèce ici bas. Comment se fait-il que l'on considère les ressources comme nous appartenant en entier, et que l'on songe même à aller en chercher sur d'autres planètes pour compenser?? Quelle prétention!

Sur l'île d'Anticosti, dans le golfe du St-Laurent qui est l'énorme fleuve du Québec, il y a telllllllement de chevreuils que si on ne va pas les abattre en masse chaque année, ils détruisent leur propre environnement. Cela vaudra peut-être pour l'homme, un jour?

Je pense aussi aux vieux de 90 ans, le monde a changé énormément depuis leur enfance, pas étonnant qu'ils aient de la difficulté à suivre avec toutes les technos, ça s'est passé tellement vite.

Je n'ose imaginer ce à quoi nous assisterons, dans les 60 prochaines années. J'ai l'impression que l'élastique est étiré presqu'au maximum de sa capacité, et qu'il va nous péter à la gueule.

par DreamSquare Lun 1 Sep 2008 - 8:55

~~Baalberith a écrit:~~
pour reprendre la quatrième de couverture de De Benoist : "Peut-il y avoir une croissance infinie dans un monde fini ?".

Belle citation, mais qui évince tout paradigme: quel est le contexte? De quel monde parle-t-on? Du monde humain? La Terre? La Galaxie? Car ne t'en déplaise, la course à l'espace existe et ce n'est pas du tout du tenant de l'hypothèse de comprendre que l'on sera en mesure de coloniser d'autres planètes très rapidement à l'échelle humaine. De même pour cette échelle humaine: qu'elle est-elle? Dans le cas d'une colonisation spatiale, elle sera d'environ 3-4 milliards d'années (date de la destruction de notre galaxie), à moins que l'on ne trouve moyen d'aller au-delà d'ici là, mais là je te rejoins sur le fait que l'on nage dans l'hypothèse. Bref, on comprend de suite que la notion de limites est un peu floue avec tout ça...

Ce que je veux dire, c'est qu'avec des "si" on peut construire un monde parfait. Mais avec ce genre de choses il faut être réaliste, cette question de De Benoist (que j'ai décontextualisé sinon j'aurai recopier un pavé...) s'entendait sur les ressources à notre disposition. On ne peut se baser sur d'hypothétiques colonisations à long terme puisqu'on ne sait pas ce que l'on y trouvera concrêtement ni si ce sera suffisant pour notre espèce qui ne cesse de se reproduire en masse.

Loin de moi l'idée de défendre l'humanité, vous me connaissez, mais ne s'est-on jamais posé la question de savoir si les autres animaux auraient fait autrement à un stade d'évolution identique? Le lion qui tue la gazelle ne se pose pas la question de savoir si elle est en voie d'extinction! Après je suis d'accord que d'autres facteurs liés à l'évolution humaine entrent en jeu, mais c'était juste une petite réflexion lancée ici...

Je ne pensai pas que tu allais sortir ce genre d'énormité. Ce n'est évidemment pas comparable. L'homme produit pour vendre et gâche. Le lion chasse pour se nourrir et ne gâche pas. Ce n'est pas le nécessaire qui est remis en cause avec la décroissance mais la surabondance.

Ca se discute. Si l'on adopte une telle vision globalisante (et à mon avis réductrice et défaitiste), on peut aussi dire que la vie de l'Homme se résume à la lutte pour sa survie, et que la fin justifie les moyens.

C'est beau le confort, prie pour qu'il soit éternel...

par Lun 1 Sep 2008 - 13:01

Tu as zappé "Se contenter de ce genre de constat? Non merci", ce qu'il fallait retenir de mon post. Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.

Comme toi, je ne souhaite pas qu'on continue sur la même voie de l'hyper-consommation. Mais je ne veux pas non plus tomber dans des raisonnements du genre "l'Homme est foncièrement mauvais, il gâche tout tout le temps". On a les moyens de sortir du cercle vicieux sans remettre en cause l'intégralité du système, certains y travaillent.

par **Baalberith** Lun 1 Sep 2008 - 16:38

Je ne pensai pas que tu allais sortir ce genre d'énormité. Ce n'est évidemment pas comparable. L'homme produit pour vendre et gâche. Le lion chasse pour se nourrir et ne gâche pas. Ce n'est pas le nécessaire qui est remis en cause avec la décroissance mais la surabondance.

Enormité pour celui qui ne m'a pas compris!;
) Je n'ai pas comparé, je l'ai d'ailleurs dit, je disais juste qu'à la base le lion ne fait pas d'état d'âme et que s'il avait l'évolution de l'homme, rien ne dit qu'il ne réagirait pas pareil. Donc en gros: l'attitude de l'homme est-elle due à ce qu'il est réellement ou à ce qu'il est devenu? Je ne dis rien, je pose la question, qui a le mérite d'en apporter d'autres, c'est tout...

Ca va mieux comme ça?

On a les moyens de sortir du cercle vicieux sans remettre en cause l'intégralité du système, certains y travaillent.

Je n'y crois pas trop personnellement, mais bon espérons que je me trompe...

par DreamSquare Lun 1 Sep 2008 - 17:37

~~Baalberith a écrit:~~
Je ne pensai pas que tu allais sortir ce genre d'énormité. Ce n'est évidemment pas comparable. L'homme produit pour vendre et gâche. Le lion chasse pour se nourrir et ne gâche pas. Ce n'est pas le nécessaire qui est remis en cause avec la décroissance mais la surabondance.

Enormité pour celui qui ne m'a pas compris!;
) Je n'ai pas comparé, je l'ai d'ailleurs dit, je disais juste qu'à la base le lion ne fait pas d'état d'âme et que s'il avait l'évolution de l'homme, rien ne dit qu'il ne réagirait pas pareil. Donc en gros: l'attitude de l'homme est-elle due à ce qu'il est réellement ou à ce qu'il est devenu? Je ne dis rien, je pose la question, qui a le mérite d'en apporter d'autres, c'est tout...

Ca va mieux comme ça?

Oui ça va mieux merci !

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