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WWII et livres historiques

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WWII et livres historiques - Page 2 Empty Re: WWII et livres historiques

Message par  Jeu 5 Mai 2005 - 12:18

exacte.
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WWII et livres historiques - Page 2 Empty Re: WWII et livres historiques

Message par Baalberith Jeu 5 Mai 2005 - 21:48

En tout cas son rôle politique et militaire n'était pas bien important comparé aux grands dirigeants NS, rien que pour preuve le fait qu'il soit l'un des seuls au procès de Nuremberg à avoir la vie sauve...
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Baalberith
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Message par Baalberith Ven 6 Mai 2005 - 16:33

A noter que je suis en train de lire La part de l'autre de SCHMITT. C'est la première fois depuis des années qu'un roman me plaît autant (bon faut avouer que je lis pas beaucoup de romans...)!



Pour ceux qui ne connaissent pas : "Le fameux Smoking, no smoking d'Alain Resnais l'a illustré naguère au cinéma, la scientifique "théorie du chaos" déclinée par Lorenz le vérifie tous les jours auprès de l'enchaînement des événements naturels : il suffit parfois d'un rien, d'un chouïa, d'une relation causale infime pour que tel phénomène, inattendu, surgisse tandis qu'on ne l'attendait point. Inversement, pour que telle situation se profile alors qu'elle n'était aucunement escomptée. Ainsi en est-il du 08 octobre 1908 selon Éric-Emmanuel Schmitt : recalé ce jour-là par d'intransigeants censeurs de l'École des Beaux-Arts de Vienne, le candidat Adolf Hitler va s'acheminer vers une existence pétrie de ressentiment, de refus de compassion mâtiné d'une folle soif du pouvoir. Chacun en connaît les conséquences historiques : la Seconde Guerre mondiale, le nazisme, les camps de concentration, le génocide, deux bombes atomiques, cinquante cinq millions de morts…

Mais que se serait-il passé, qu'aurait-il donc pu advenir, si au contraire Hitler avait été reçu aux Beaux-Arts comme apprenti peintre méritant ? À partir de cette question, de cette infime infinie possibilité, bascule l'Histoire dans son entier. S'ouvrent le doute, l'espoir, l'incertitude. L'imaginaire surtout, en la matière de cet étonnant roman où, fidèle à ses habitudes, l'auteur parvient – sur une idée plutôt convenue – à filer une trame aussi haletante que vertigineuse. Alternées tour à tour, défilent en effet sous nos yeux deux vies que tout oppose, en fonction de causes initiales radicalement opposées. D'un côté le clochard, le caporal à la Croix de fer, le dirigeant du parti national-socialiste fan de l'opéra wagnérien Rienzi, le dictateur misanthrope dément dont le romancier développe une biographie dûment renseignée. De l'autre, Adolf H., jeune homme soigné par Freud pour ses troubles sexuels (une belle rencontre, sur laquelle plane en clin d'œil le fantôme de la célèbre pièce de Schmitt : Le Visiteur !), peintre de l'école surréaliste du légendaire Montparnasse parisien, ardent défenseur du sionisme…



On passe d'un Adolf à son double comme on verse du rire aux larmes, du sérieux à la plaisanterie, de la paix à la guerre (à noter : une belle symétrie croisée lors des descriptions des ravages de la guerre de 14-18). Au carrefour de ces trajectoires où se rejoignent comédie et tragédie, l'écrivain laisse place à de seyantes définitions philosophiques (pays/nation ;
amour/amitié ;
égoïsme/égocentrisme) qui éclairent dialectiquement la part d'ombre abritée par le cœur humain. En vérité, qu'elle soit "maudite" ou divine, savoir admettre "la part de l'autre" dans la constitution de l'image ou du destin de chacun, c'est toujours privilégier l'ouverture du dialogue par essence démocratique sur le repli du monologue totalitaire. Une leçon que l'humanité (hélas ? tant mieux ?) n'a pas fini de méditer. --Frédéric Grolleau"
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Baalberith
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Message par  Sam 7 Mai 2005 - 11:46

je connaissais l'existence de ce roman et je crois que ce sera ma prochaine lecture quand j'aurai digéré les 3 bouquins que j'ai acheté.

merci pour ce petit descriptif Baal.
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Message par  Jeu 23 Juin 2005 - 11:59

"La breche" de Ch Lambert, SF

(non ce n'est pas l'acteur.) :mrgreen:

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/6/7/6/9782265080676.jpg" alt="" />



2060. Un grand Network privé relance le concept de la télé-réalité en envoyant des reporters dans le passé filmer des évènements marquants du XXè siècle.

Mais l'audience du show était en baisse malgré le "suicide" de Marilyn en direct. Lorsqu'un jeune loup lance l'idée du débarquement en Normandie, les miliataires qui chapeautent officieusement le projet approuvent cela pourrait raviver la flamme patriotique des téléspectateurs.

Deux hommes acceptent la mission : un grand reporter et un historien célébre.

Foway, le 5 juin 1944, vers 22 heures : munis de faux papiers, ils se mêlent à la masse des fantassins qui embarquent dans les navires de la flotte d'invasion. Bientôt les hommes du futur arrivent en vue des côtes françaises et assistent au spectacle apocalyptique qui s'y déroule. L'horreur de la guerre est bien réelle. Plongé au coeur de la bataille avec son équipier, l'historien ne tarde pas à remarquer quelques détails singuliers et inquiétants...




INterview de l'auteur par LIbé : [url]http://www.liberation.fr/page.php?Article=302155[/url]



------------------------------------------------------



un bon petit roman de "SF anticipation" si vous voyagez cet été ou pour ne pas bronzer idiot sur la plage.
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Message par Septon Jeu 23 Juin 2005 - 12:25

Darken_Face a écrit:"La breche" de Ch Lambert, SF

(non ce n'est pas l'acteur.) :mrgreen:




Héhé, j'espère que c'est pas l'acteur !



Sinon merci pour la présentation, ça a l'air bien sympa, bien possible que je me le paye.
Septon
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Message par  Ven 24 Juin 2005 - 12:02

en tout cas je suis content que cela t'enchante à ce point. ;
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Message par  Jeu 6 Oct 2005 - 17:52

voici un livre que je vous conseille fortement si comme moi vous êtes notemment passionnés par les romans d'anticipation à consonnance historique, il s'agit du livre:

À la recherche de Klingsor de Jorge Volpi

http://images-eu.amazon.com/images/P/2259192769.08.LZZZZZZZ.jpg" alt="" />

C'est un roman plus intelligent que sensible que le jury du prix Grinzane Cavour-Deux Océans a récompensé à La Cita. À la recherche de Klingsor fait immanquablement penser aux best-sellers d'Umberto Eco. Nous sommes en 1946. Francis Bacon (un homonyme du philosophe et du peintre) est un surdoué des mathématiques. Devenu physicien, proche d'Einstein, il est envoyé par les alliés au procès de Nuremberg. Il enquête sur l'invisible Klingsor, le responsable du programme atomique des nazis. Pour l'auteur, le roman est l'occasion de dire sa fascination pour la science dont l'Histoire se mêle à la trame romanesque d'une manière didactique et un peu forcée. Qu'il n'y ait là absolument rien de mexicain semblera normal au lecteur européen, habitué à ses romans universels, bâtis sur quelques principes narratifs (le mystère, par exemple) et qui empruntent leur décor à l'Histoire.



Chroniques et points de vue:



Professeur Gustave Links est mathématicien à l'université de Leipzig. Il est persuadé que "notre époque s'est acharnée à faire le jeu sournois du chaos, à démontrer que rien ne saurait résister à son empire" et voudrait "ici révéler la trame de ce malheureux siècle. De [s]on siècle". Partant de cette déclaration de principe, nous voici embarqués dans une vertigineuse histoire de politique fiction. Un attentat manqué contre Hitler, un détenteur secret de la formule de la bombe atomique, un scientifique se cachant sous le nom de code de Klingsor, une course poursuite à travers les axiomes mathématiques et philosophiques, tous les ingrédients sont présents pour faire de À la recherche de Klingsor un petit chef-d'œuvre du genre.



Biographie de l'auteur:

À 33 ans à peine, Jorge Volpi a déjà publié six romans et un essai. Il est en poste en tant qu'attaché culturel à l'ambassade du Mexique à Paris. La critique reconnaît en lui un Umberto Eco bis pour son habilité à combiner le roman policier et le questionnement philosophique. Carlos Fuentes quant à lui le considère comme "l'une des étoiles de la littérature en langue espagnole du siècle qui vient". Ce texte se rapporte à l'édition Broché.



Présentation de l'éditeur:

Octobre 1946. A Nuremberg, on juge les dirigeants nazis. Un criminel reste introuvable le responsable secret du projet atomique allemand sous le IIIe Reich, un scientifique connu seulement sous son nom de code, Klingsor. Mais enquêter sur cet homme de l'ombre revient à suspecter de trahison les plus grands cerveaux de ce siècle. Au service des Alliés, le jeune lieutenant Francis Bacon, physicien raté, empêtré dans ses histoires sentimentales, interroge méthodiquement l'entourage d'Albert Einstein et échafaude des hypothèses scientifiques pour démasquer Klingsor. Mais le hasard et le jeu imprévisible des intérêts contrarient toutes ses théories..



------------------------------------------------------

ce livre a agrémenté aussi une polémique et même un scoop de presse révélé par le jouranal Le Monde



en effet celui-ci à révèle un scoop:

le monde n° 18877 du dimanche 2-lundi 3 octobre 2005. un arcticle de jean-jacques bozonnet..



le titre: du nouveau sur les nazis et la bombe





le scoop de l'ancien journaliste est une bombe à retardement. Dans le premier tome de ses Mémoires, publié vendredi 30 septembre en Italie, Luigi Romersa, 88 ans, raconte comment, le 12 octobre 1944, sur une base secrète de l'armée allemande, il a assisté à ce qui s'apparente à un essai nucléaire. Son témoignage vient renforcer la thèse défendue récemment par l'historien berlinois Rainer Karish, selon lequel les travaux des nazis sur la bombe atomique étaient beaucoup plus avancés qu'on ne l'a dit.





Le reporter, qui s'illustrera après la guerre sur tous les conflits pour l'hebdomadaire Tempo, a 27 ans à l'époque. Il est correspondant de guerre pour le Corriere della sera. S'il peut réaliser une longue enquête au coeur de l'Allemagne nazie, là où sont conçues ­ – c'est le titre de son livre ­ – "les armes secrètes d'Hitler", c'est qu'il a en poche deux lettres de recommandation de Mussolini, qui l'a convoqué à Salo. Il veut en savoir plus sur cette "bombe capable de renverser le cours de la guerre", à laquelle Hitler a fait allusion lors de leur dernière rencontre au château de Klessheim, en avril 1944. L'une des lettres est destinée à Goebbels, l'autre au Führer lui-même.



Fort de ce double sésame, le journaliste est reçu sur la fameuse base de Peenemünde, au bord de la Baltique, où quelques douzaines de scientifiques travaillent sous la direction de Wernher von Braun, le père des V2, puis de l'aventure spatiale américaine. Sur l'île de Rügen, le journaliste est conduit dans un bunker "situé à plusieurs kilomètres du lieu de l'explosion". Il décrit "un grondement qui fait vibrer les parois du refuge, suivi d'une lueur aveuglante, tandis qu'un dense rideau de fumée se répand sur la campagne". Le bunker est "englouti", puis c'est le silence. Les officiers conseillent de patienter plusieurs heures avant de sortir "parce que la bombe, en explosant, émet des radiations qui peuvent créer des dommages sérieux". Romersa voit ensuite arriver "d'étranges scaphandriers". Lui-même doit revêtir une combinaison et des bottes blanches, "peut-être en amiante".



Pourquoi avoir attendu si longtemps pour faire ces révélations ? Le vieil homme, dernier témoin vivant de cette explosion, certifie qu'il a écrit l'histoire pour l'hebdomadaire Oggi, dans les années 1950. Personne n'y a cru.



Jean-Jacques Bozonnet

Article paru dans l'édition du 02.10.05

------------------------------------------------------



Les arguments sont plutôt faiblard si vou voulez mon avis.........

pour en savoir plus sur la bombe, je vous conseille se lien qui vous en apprendra plus sur son origine et développement:

[url]http://mendeleiev.cyberscol.qc.ca/carrefour/rescol99/bombe-1.html[/url]



bonne lecture. ;
)
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Message par  Mer 16 Nov 2005 - 11:42

mon dernier coup de coeur, une biographie exceptionnelle sur Speer par Joachim Fest célèbre auteur/historien qui a déjà publié une biogaphie très riche sur A.Hitler

je vous recommande chaudement ce livre.



http://images.amazon.com/images/P/2262016461.08.MZZZZZZZ.jpg" alt="" />



Chroniques et points de vue:



L'énigme Speer (1905-1981) relève du tonneau des Danaïdes : chaque question que soulève son parcours en appelle de nouvelles, pour la plupart sans réponses rationnelles. Ainsi, comment un homme aussi raffiné – architecte de formation, issu d'un milieu de grands bourgeois libéraux – a-t-il pu s'accommoder de 1933 à 1945 du régime nazi, au point d'en devenir l'un de ses suppôts les plus fervents – ministre de l'Armement, puis de la Guerre ? Autre mystère : l'étonnante fascination réciproque qui liait deux personnalités aussi dissemblables que Speer et Hitler.



Telles sont quelques-unes des questions-clés auxquelles tente de répondre Joachim Fest, fin connaisseur de Speer, puisqu'il en a été le conseiller littéraire au moment de la rédaction de ses mémoires, et par ailleurs responsable d'une biographie de Hitler. En optant pour le prisme biographique, l'historien fait coup double : brosser un portrait de l'Allemagne nazie à travers l'un de ses acteurs les plus emblématiques par son ambiguïté et consacrer une biographie digne de ce nom consacrée à celui qui se considérait comme le "seul ami" du dictateur. --Sylvain Lefort





Quatrième de couverture:



Qui était Albert Speer ? Poser la question, c'est faire émerger toute l'histoire de 1 Allemagne entre 1933 et 1945. - Car Speer, né en 1905 à Mannheim dans la haute bourgeoisie libérale, fut à la fois l'architecte et le confident de Hitler, le ministre de l'Armement et, à partir de 1943, le maître de l'économie de guerre, ce qui fait de lui le deuxième personnage du régime. En 1944, il est mis sur la touche par les SS avant de revenir en grâce, d'empêcher la politique jusqu'au-boutiste de Hitler, de choisir de rester au côté de son maître en avril 1945 et, à Nuremberg, d'endosser sa part de responsabilité dans les crimes du Reich. Il passera vingt ans en prison. Reste à comprendre, et c'est l'apport exceptionnel de ce livre, comment a pu se nouer et se développer la relation, presque une fascination réciproque, entre Hitler et Speer. Car Speer est plus qu'un carriériste, c'est lui qui invente la mise en scène nazie, se déclare partisan de la guerre totale et participe à l'élimination des Juifs de Berlin, toutes choses que révèle le livre de Fest. C'est lui encore qui, jusqu'en 1944, écarte ses rivaux (Goering, Himmler) et devient une sorte d'alter ego du Führer, grâce à son art consommé des intrigues. Le IIIe Reich y apparaît comme un régime où la brutalisation systématique des individus voisinait avec le tragique le plus burlesque dans l'entourage du Führer. - Sous la plume de Fest, Speer est enfin démasqué : architecte d'un Reich qu'il imagine longtemps éternel, ami de Hitler jusqu'à la passion et seul capable de lui désobéir, stratège politique hors pair à Berlin comme à Nuremberg, il incarne le criminel nazi dans sa monstrueuse perfection.



L'auteur vu par l'éditeur:

Joachim Fest a conquis la célébrité voilà trente ans en publiant une biographie de Hitler, à la fois best-seller mondial et ouvrage de référence encore aujourd'hui. Il a également rencontré, interrogé et aidé Albert Speer pour la publication de ses mémoires.
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Message par  Mer 16 Nov 2005 - 21:31

Les livres historiques sur la WWII ? Tous les ouvrages de Jean Mabire à ce sujet sont excellents.
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Message par  Ven 18 Nov 2005 - 11:27

j'ai déjà évoqué Mabire dans ce topic dans les premier post. ;
)
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Message par  Lun 6 Fév 2006 - 0:42

Intéressant ce topic

J'ai pour ma part lu "Le Troisième Reich : Des origines à la chute" ("Rise and Fall of the Third Reich"), le fameux livre de William Shirer.



http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/2/23/TheRiseandFalloftheThirdReich.jpg/180px-TheRiseandFalloftheThirdReich.jpg" alt="" />



Oeuvre immensément intéressante, couvrant absolument toute la période ~30-45 (plan politique et militaire).

Un petite référence si on veut apprendre les moindres détails du IIIè Reich et de la Seconde Guerre Mondiale. Pour info il a été écrit à l'aide des journeaux personnels de plusieurs généraux SS (dont celui de Goebbels), ainsi que d'innombrables autres sources historiques (qu'on peut supposer véridiques), et a été publié pour la première fois en 1959.



Je recommande chaudement !
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Message par  Lun 6 Fév 2006 - 1:12

je suppose qu'il existe une version française de ce livre non?
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Message par  Lun 6 Fév 2006 - 2:10

Darken_Face a écrit:je suppose qu'il existe une version française de ce livre non?

Bien évidemment (c'est ainsi que je l'ai lu) ;
)


Mais il est vrai que c'est aujourd'hui un bouquin assez rare.

J'ai personnellement une vieille édition de "L'encyclopédie Contemporaine" (tirée de mon grand-père), il y en a eu une chez Stock je crois.

On peut le trouver ici : [url]http://auteurs.chapitre.com/page100/section111.html[/url]

Sinon il y en a pas mal d'occasion chez Amazon apparement.
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Message par  Lun 6 Fév 2006 - 9:37

ok merci pour le tuyau je vais chercher...
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Message par  Sam 8 Avr 2006 - 17:32

encore un livre très intéressant écrit par un universitaire américain sur les Mischlinge dans l'armée allemande. (je le conseille à tous)

"La tragédie des soldats juifs de Hitler" par Bryan Rigg

http://www.kansaspress.ku.edu/images/righit.jpg" alt="" />



-----------------------------------------------------



(voici un article que j'ai chopé sur le net à propos de cette étude.)

**************

Le secret des soldats juifs d'Hitler révélé

par Tim King


**********

Article du Daily Telegraph,

lundi 2 décembre 1996.










Des milliers de soldats d'origine juive ont servi dans l'armée d'Hitler pendant la seconde guerre mondiale et se sont battus pour les chefs nazis qui ont ordonné l'extermination des juifs.



Les découvertes d'un étudiant américain de vingt-cinq ans, que le [Daily]telegraph] publie pour la première fois, montrent qu'Hitler connaissait les origines juives de plusieurs douzaines d'officiers supérieurs et avait signé des documents les déclarant "de sang allemand".



La loi allemande en vigueur sous les nazis à partir de 1935 interdisait de devenir officier à quiconque avait un grand parent juif. Mais le service du personnel de l'armée allemande connaissait, en 1944, soixante-dix-sept "officiers de haut rang de race juive mêlée ou mariés à des juives" en activité dans la Wehrmacht, l'armée allemande. Les soixante-dix-sept hommes avait reçu d'Hitler une déclaration de "sang allemand".



La liste a été découverte par Bryan Rigg, un étudiant en histoire actuellement à l'Université de Cambridge, qui a retrouvé d'anciens membres de la Wehrmacht qui étaient juifs ou avaient une parentèle juive. Il a interrogé des centaines d'anciens militaires et leurs familles et a examiné, dans les archives du gouvernement fédéral allemand, les dossiers militaires individuels qui ont révélé que les autorités nazies connaissaient très bien leurs origines. M. Rigg a trouvé la preuve qu'Hermann Goering, chef de la Luftwaffe et successeur désigné d'Hitler, avait falsifié la filiation du maréchal de camp Erhard Milch, son adjoint, qui était, d'après les définitions nazies elles-mêmes, un demi-juif.Il a découvert que les autorités nazies avait octroyé la croix de Chevalier, décoration militaire allemande la plus élevée, à des militaires qui avaient été licenciés précédemment parce qu'ils étaient juifs, puis réintégrés. Il a eu une conversation avec un officier allemand qui avait rendu visite à son père dans un camp de concentration, arborant ses médailles de combattant. La veuve d'un titulaire de la Croix de Chevalier lui a dit que son mari, un demi-juif, avait été profondément bouleversé par une visite au ghetto de Varsovie, alors qu'il rentrait des combats en Russie.



M. Rigg a identifié un demi-juif, vétéran de la Première guerre mondiale, qui avait commandé un groupe des services de renseignements militaires allemands à Varsovie en septembre 1939, chargé d'aider le chef des juifs lubavitchi, le rabbin Joseph Schneersohn, à s'enfuir en Amérique.









Juifs sous l'uniforme nazi







Le bureau du personnel de l'armée allemande avait dressé, en 1944, une liste de soixante-dix-sept officiers de haut rang "de race juive mêlée ou mariés à une juive" servant dans l'armée allemande.



Les soixante-dix-sept hommes avaient reçu d'Hitler une déclaration "de sang allemand". Parmi les soixante-dix-sept hommes, il y avait deux généraux de corps d'armées, huit généraux de division, cinq généraux de brigade et vingt-trois colonels. La liste avait été dressée, à la demande d'Hitler, pour que ces officiers puissent être licenciés.



L'officier qui avait dressé la liste reconnut, en janvier 1944, qu'elle était incomplète. Les recherches de Bryan Rigg n'ont mis au jour non seulement la liste mais bien d'autres officiers de grade aussi élevé dans l'armée de terre, la marine et l'aviation. "Je pourrais ajouter soixante noms à cette liste", déclare-t-il. M. Rigg a trouvé des documents qui montrent que dans le cas d'un maréchal de camp dont le père était juif, Goering et Hitler avaient décrété que son "vrai père" était son oncle maternel et que le maréchal de camp était par conséquent de sang allemand authentique. Ses recherches ont déjà mis au jour dix-sept cas d'attribution de la Ritterkreuz (Croix de Chevalier), décoration militaire allemande la plus élevée, à des hommes dont les origines juives étaient connues. Beaucoup des hommes qu'a découverts M. Rigg n'étaient pas des juifs religieux. Mais la loi sur la citoyenneté du Reich et la loi de protection du sang allemand, promulguées à Nuremberg en 1935, définissait comme juif quiconque avait au moins trois grands-parents juifs. Elles créaient aussi deux catégories de Mischlinge --les sangs-mêlés-- avec soit un, soit deux grands-parents juifs. Les deux classes, Mischlinge 1(demi-juifs) et 2 (quart-de-juif) étaient exclues de la citoyenneté du Recih.



En 1940, les Mischlinge 1, avec deux grands-parents juifs, furent expulsés de l'armée. L'ordre d'expulsion fut renouvelé en 1942, 1943 et 1944? Les Mischlinge 2, avec seulement un grand parent juif, étaient autorisés à rester dans l'armée mais pas à devenir officiers. On s'aperçoit que les Mischlinge ont été négligés par les historiens, peut-être parce qu'ils n'étaient ni des victimes juives, ni des bourreaux nazis. M. Rigg, qui a commencé ses recherches sur les juifs dans l'armée [allemande] quand il était étudiant à l'université d'Yale, raconte que tout d'abord, ses professeurs avaient essayé de le dissuader, pensant qu'il ne trouverait rien. L'un des hommes qu'il a interrogés est Helmut Schmidt, l'ancien chancelier ouest-allemand, qui fut officier dans la Luftwaffe bien que son grand-père fût juif. M. Schmidt, déclare M. Rigg, estimait qu'ils étaient "quinze à vingt" dans son cas.



M. Rigg dit que des milliers de Mischlinge et de juifs ont servi dans l'armée durant la période nazie. Il a enregistré mille deux cents cas et interrogé plus de trois cents soldats ou leurs familles. Il a réuni trente mille documents et détaillé les origines juives de deux maréchaux de camps, dix généraux, quatorze colonels et trente majors. Il a déclaré: "Pendant que ces soldats servaient, beaucoup de leurs parents juifs étaient tués dans les camps de concentration. Près de deux mille trois cents parents juifs d'un groupe de mille soldats dont j'ai étudié le cas ont été victimes de l'Holocauste -- des cousins, des tantes, des oncles, des grands-parents, des pères, des mères. L'un des soldats interrogés était un vétéran de la Wehrmacht qui visita le camp de concentration de Sachsenhausen en 1942, arborant sa Croix de fer gagnée sur le champ de bataille.



Interpellé par un officier SS, il répondit qu'il était venu voir son père, un juif. L'officier SS dit: "Si vous ne portiez pas cette médaille, je vous enverrais immédiatement rejoindre votre père." Mais un autre homme interrogé, âgé maintenant de soixante-seize ans et vivant en Allemagne, était un juif pur, qui s'était réfugié en France occupée en 1940 et s'y était enrôlé dans la Waffen SS sous un faux nom.



M. Rigg dit que les gens qu'il a interrogés étaient incapables de trouver leur place dans l'Histoire. "Ils ne savent pas où ils se situent," dit-il. "Si j'ai servi dans l'armée allemande et que ma mère est morte à Auschwitz, suis-je victime ou bourreau? Ces gens ne peuvent raconter leur histoire nulle part, parce qu'on n'a jamais rien écrit sur eux. Personne ne pensait qu'il y avait lieu de le faire." Il dit que les Mischlinge ont été ignorés parce que ni l'un ni l'autre camp ne les réclamait. "Les Allemands qui se sentent coupables ne veulent pas parler d'eux. La communauté juive ne veut pas les revendiquer parce que c'est contraire à tout ce qu'on leur a enseigné de l'Holocauste," dit-il.



Le Dr Jonathan Steinberg, assistant d'histoire de l'Europe contemporaine à Cambridge, qui dirige les recherches de M. Rigg, dit que ces découvertes n'ont pas été faites plus tôt "parce que les documents ne se trouvaient pas là où les chercheurs ordinaires seraient allés les chercher." Les historiens n'avaient aucune raison de se pencher sur les milliers de "dossiers individuels absolument normaux".



"Bryan Rigg n'aurait pas regardé non plus mais il a trouvé les gens eux-mêmes et ils l'ont amenés jusqu'aux dossiers," dit-il. M. Steinberg, auteur d'une étude comparative sur le traitement des juifs dans les armées allemande et italienne, dit que les découvertes de M. Rigg mettent à nu un "chapitre humain incroyable" concernant les officiers les plus gradés. "Cela complique la réalité de l'Etat nazi ," dit-il. Les recherches de M. Rigg vont modifier à la fois la querelle sur le rôle personnel d'Hitler dans l'Holocauste et le débat sur l'antisémitisme des Allemands de la rue.



Les cas étudiés par M. Rigg révèlent des expériences différentes. Certains étaient des juifs pratiquants;
d'autres ne se considéraient pas comme juifs, malgré la définition légale. Certains ont gardé leurs origines juives secrètes, d'autres n'ont pas pu les cacher.



L'étude montre comment l'intolérance nazie envers les sangs mêlés s'est durcie pendant la guerre. En 1944, même les officiers très gradés dont la présence avait été tolérée furent démis: le commandement nazi révoqua les déclarations de sang allemand signées par Hitler. A cette époque, une bonne partie des demi-juifs qui avaient commencé la guerre dans la Wehrmacht travaillaient pour l'Organisation Todt, le programme de travaux publics nazi, dans des camps de travail forcé.









Les honneurs de la patrie pour la race haie







Le commandement nazi a attribué la décoration militaire la plus importantes, la Ritterkreuz, à des soldats qu'il savait être d'origine juive.



Le major Robert Borchardt gagna la Ritterkreuz sur le front russe mais, après avoir été capturé par les Alliés, retrouva son père juif en Angleterre. Borchardt fut exclu de l'armée en 1934 parce qu'il était moitié juif mais il fut réintégré la même année après avoir reçu d'Hitler sa déclaration de sang allemand et envoyé en Chine pour assister l'armée de Tchiang Kai Chek.



En 1941 il se trouvait à la tête d'une compagnie de chars et, en août 1941, il reçu la Ritterkreuz pour sa campagne de Russie. Il fut transféré dans l'Afrika Korps de Rommel et fait prisonnier à El-Alamein. Vers la fin de 1944, il est prisonnier de guerre et retrouve son père juif qui s'était échappé d'Allemagne avant la guerre. En 1946, il retourne en Allemagne parce que, explique sa femme, "il fallait bien que quelqu'un rentre pour reconstruire le pays".



En 1983, peu avant sa mort, il déclara à des lycéens de sa ville: "Beaucoup de juifs ou de demi-juifs allemands combattirent pendant la première et même la seconde guerre mondiale parce qu'ils croyaient faire honneur à leur patrie en servant dans l'armée."



Le colonel Walter Hollaender reçut la Ritterkreuz, équivalent de [la Croix de guerre] mais sa promotion fut barrée parce qu'il était à moitié juif. Il fut profondément troublé lors d'une visite au ghetto de Varsovie en 1943 par le spectacle de la persécution des juifs par les Allemands.



Hollaender était entré dans l'armée de la République de Weimar, en 1922. Sa mère était juive et son dossier militaire montre qu'en 1934, le quartier général à Berlin écrit qu'il n'est "pas aryen" mais, en sa faveur, qu'il a combattu contre les communistes en 1923-1924.



Le bureau du personnel pensait qu'il devait rester dans l'armée mais les origines juives de Hollaender perturbait ses collègues à l'école militaire où il était affecté et il fut transféré en Chine;
Hitler le récompensa par la médaille de service honorable en 1936 puis, en 1939, après avoir examiné des photos de lui, son dossier et ses évaluations, lui donna la déclaration de sang allemand, le Genehmigung. Les états de service de Hollaender étaient excellents et il reçut la Croix de fer après avoir commandé une compagnie de lance-grenades en Pologne. Il reçut la Ritterkreuz en juillet 1943, après avoir détruit vingt-et-un chars russes pendant la bataille de Koursk.



Mais en 1943, ses origines juives barrèrent à Hollaender la promotion au rang de général. D'après sa femme, que M. Rigg a interrogée, Hollaender, la même année, en rentrant chez lui en permission, passa par le ghetto de Varsovie. D'après sa femme, sa visite au ghetto "le détruisit moralement". Il regagna son régiment profondément troublé et son dossier personnel notait, en 1944, qu'il était trop indépendant et difficile à manier. Il fut fait prisonnier par les Russes en Octobre 1944 et passa douze ans dans une prison russe.









LA DECOUVERTE DE L'HOMME QUI A SAUVE SCHNEERSOHN







L'étude de Bryan Rigg éclaire l'un des plus étranges épisodes de 1939: le sauvetage par des soldats allemands du chef des lubavitchi, juifs ultra-orthodoxes, de Varsovie.



D'après la tradition des juifs lubavitchi, devenus un groupe politique très influent en Israël et à New York, le Rebbe, ou chef dynastique, fut sauvé par un soldat allemand. Mais l'histoire semblait trop fantastique pour être vraie. Bryan Rigga identifié le soldat et prouvé son identité juive.



Quand les nazis envahirent la Pologne en septembre 1939, le rabbin Joseph Schneersohn, l'un des plus grand érudits juifs du monde, se trouva pris au piège à Varsovie. Le destin du rabbin avait une signification particulière pour des milliers de juifs dans le monde. Le hassidisme considère le rebbe comme un être humain doté de pouvoirs spirituels supérieurs qui lui permet d'être l'intermédiaire entre Dieu et les hommes.



Certains lubavitchi croient que le septième rebbe, Menachem Mendel Schneersohn, mort en 1994, est le Messie et attendent son retour. Sa tombe, à New York, est maintenant un lieu de pèlerinage. Le sixième rebbe, Joseph Schneersohn, était le beau-père de Mendel et avait lui-même succédé à son père à sa mort en 1920. En septembre 1939, lorsque les lubavitchi d'Amérique apprirent que leur chef révéré était enfermé dans Varsovie, ils demandèrent l'aide du secrétaire d'Etat américain, Cordell Hull. Hull transmit l'appel au consul général américain à Berlin qui, à son tour, demanda l'aide d'Helmut Wohlthat, l'administrateur en chef du plan de quatre ans de Goering. Wohlthat fit appel à l'amiral Wilhelm Canaris, chef de l'Abwehr, le service de renseignements militaires.



Canaris envoya une troupe d'hommes à Varsovie. Ils découvrirent le Rebbe et son entourage, qui ne se seraient sûrement pas fait connaître à un groupe de soldats allemands, les guidèrent pour traverser l'Allemagne et leur firent traverser la Lituanie d'où ils gagnèrent l'Amérique. Le secrétaire du rabbin Schneersohn décrit ainsi leur voyage périlleux à partir de Varsovie: "Les soldats allemands, sanguinaires comme des bêtes sauvages, s'excitaient contre notre groupe d'hommes juifs dès qu'ils voyaient nos barbes et nos boucles. Un juif allemand, qui avait combattu pendant la première guerre mondiale et dont l'uniforme était couvert de décorations, aida le rebbe et sa famille à échapper au danger. Plusieurs fois durant le voyage, des soldats nazis nous menacèrent, mais ce juif hurlait contre eux et leur disait qu'il avait des ordres spéciaux pour accompagner ces juifs jusqu'à Berlin."



Récemment encore, la participation d'un officier juif au sauvetage du Rebbe et à la préservation de la dynastie lubavitchi semblait incroyable. Mais les recherches de M. Rigg ont identifié l'homme, le lieutenant-colonel Dr Ernst Bloch, l'un des soixante-dix-sept officiers de grade élevé de la liste de janvier 1944. Son père, le Dr Oscar Bloch, était juif. Bloch était un vétéran de la première guerre mondiale, où il s'était engagé dans l'infanterie en 1916. Il combattit à Verdun, sur la Somme, en Champagne et en Flandre. Il avait été défiguré par une blessure de baïonnette dans les tranchées.



Canaris recruta Bloch dans l'Abwehr en 1935 et le chargea de réunir des renseignements sur le potentiel industriel des autres pays. Canaris porta la question des origines juives de Bloch devant Hitler en 1939. Après avoir regardé les photos de Bloch et son dossier militaire, Hitler signa le document officiel qui portait: "Je, soussigné, Adolf Hitler, chef de la nation allemande, reconnaît que le major Ernst Bloch est de sang allemand. Cependant, après la guerre, Ernst Bloch sera réévalué afin de voir s'il est toujours digne de ce titre." Le 1er juillet 1940, Hitler promut Bloch lieutenant-colonel. Il reçut la croix de fer et plusieurs décorations pour ses services. Mais en septembre 1944, Heinrich Himmler découvrit ses origines juives et ordonna que cet officier, devenu colonel, fût démis. Il fut suspendu de l'armée en octobre 1944 et fut exclu officiellement par Hitler en février 1945.









Une séance de cinéma sert de révélateur







C'est une rencontre de hasard, dans un cinéma allemand, qui a éveillé l'intérêt de Bryan Rigg pour l'histoire extraordinaire qu'il a découverte depuis. Il était à Berlin pendant l'été 1992 et alla voir Europa, Europa, un film de Salomon Perel qui raconte l'histoire d'un juif qui dissimula son identité et combattit dans les rangs allemands.







M. Rigg avait aidé un monsieur âgé à trouver un siège dans le cinéma bondé. Il lui demanda ensuite ce qu'il pensait du film. L'Allemand, encouragé par ce qu'il venait de voir, lui dévoila l'histoire de sa vie: ils parlèrent jusqu'à l'aube. Il était juif et, en 1938, avait obtenu de faux papiers et s'était enrôlé dans l'armée allemande. Il y avait combattu en Pologne, en France et en Russie. A la fin de la guerre, il avait été fait prisonnier par les Russes et interné dans un camp de concentration de Sibérie pendant cinq ans;
il n'était rentré en Allemagne qu'en 1950.



Cette rencontre fortuite prit toute son importance quelques semaines plus tard, lorsque M. Rigg étudia son arbre généalogique. "En Amérique, on vous demande sans arrêt d'où vous êtes originaire", dit-il. Il savait que sa famille maternelle était allemande mais sa parentèle refusait de répondre à ses questions. "Mon imagination envisageait les possibilités les moins réjouissantes. Il me fallait connaître la vérité, quelle qu'elle soit", dit-il. La vérité était inattendue. Dans les archives de Leipzig se trouvait le nom de son arrière grand-mère avec la mention: "religion mosaïque". L'étudiant élevé dans une famille protestante du Texas apprit que ses ancêtres allemands étaient juifs.



Ses arrière-grands-parents, lorsqu'ils vinrent d'Allemagne en Amérique, se firent chrétiens, dissimulant leurs origines juives. Mais, comme le découvrit M. Rigg, ceux de la famille qui ne quittèrent pas l'Allemagne étaient restés juifs. La soeur de son arrière grand-mère était morte à Auschwitz avec toute sa famille. D'autres cousins éloignés, juifs allemands étaient morts au combat dans les rangs de la Wehrmacht.



L'été suivant, il retourna en Allemagne pour interroger l'homme qu'il avait rencontré au cinéma. Et en hiver, il alla à Jérusalem pour étudier le judaïsme et l'holocauste.



M. Rigg ne dissimule pas son investissement personnel dans l'histoire qu'il étudie. Il le dit franchement dans les lettres qu'il envoie pour demander des entrevues. Les survivants de l'holocauste lui racontent librement leur histoire, sans doute parce qu'ils sentent qu'il en est lui-même obsédé.



L'obsession semble avoir pris possession de toute sa vie. On devine, à le voir, ce qu'il était auparavant: 1m85, 90 kg, carrure d'athlète et mains comme des battoirs. Quand il était lycéen, au Texas, c'était un joueur de football américain vedette et d'ailleurs il continua à jouer à Yale. Mais c'est durant son année de préparation à l'université qu'il entama sa transformation en étudiant-chercheur. A Yale, il obtint une bourse de recherche à Cambridge, où il se trouve depuis octobre [1996] à Darwin College. Il y mène ses recherches sans s'occuper de l'historiographie de la question, puisque le phénomène qu'il étudie a été très largement ignoré par la communauté scientifique.



La chambre d'étudiant de M. Rigg, à Cambridge, est presque vide de livres. A leur place, un cadre de lit occupait le centre des lieux jusqu'à la semaine dernière;
c'est là qu'il gardait les fichiers de ses entretiens. La semaine dernière, il a tout mis en lieu sûr. Il montre ses instruments de recherche: un sac à dos, une caméra vidéo et son trépied, un ordinateur portable, un fax et l'annuaire téléphonique allemand sur CD-rom. Ce dernier lui permet de retrouver la trace de gens dont il a trouvé les noms dans les archives allemandes ou dont il a entendu parler au cours de précédents entretiens et qu'il suppose être juifs et anciens combattants [allemands].



Il leur écrit alors, pour vérifier leur identité et demander des entretiens. Il est allé à Istamboul, Vancouver, Stockholm et Rome, mais la plupart de ces gens vivent en Allemagne. En train, il a pris l'habitude de s'asseoir à côte des personnes âgées pour pouvoir leur parler de son projet. Plus de douze fois, il a ainsi découvert des juifs qui avaient servi dans l'armée.









Quelques exemples







Joseph Hammburger, qui a demandé que son nom reste secret, est un juif pratiquant qui a dissimulé sa religion et servi dans la Wehrmacht. Agé aujourd'hui de quatre-vingt-deux ans, il vit dans le nord de l'Allemagne. Sa famille est morte dans l'holocauste. Il est issu d'une famille juive mais, avant la guerre, il s'est installé dans le sud de l'Allemagne en adoptant une nouvelle identité, non-juive, et a fait une école d'application pour officiers. Devenu officier, il a épousée une juive qu'il a fait venir à cette fin de sa ville d'origine. Il a servi dans l'armée pendant six ans et demi et atteint le grade de capitaine. Il dit être resté juif pratiquant pendant toute la durée de son engagement dans l'armée sans que personne le sache.







Le maréchal de camp Erhard Milch, ami personnel d'Hermann Goering est l'officier juif le plus élevé dans la hiérarchie. Né en 1892, il devint président de la Lufthansa en 1926 et chef du ministère de l'air en 1935. A ce titre, il définit la construction aéronautique allemande et transforme la Luftwaffe. Son père, Anton Milch, était juif. La réponse des autorités nazies fut de changer la filiation de Milch. Bryan Rigg a découvert un document, daté du 7 août 1935, alors que Milch était général de division, dans lequel Goering dit: "Hitler a déclaré qu'Ehrard Milch était d'ascendance aryenne Nous avons vu que son vrai père était Karl Brauer. Ses frères et soeurs sont aussi aryens." Brauer était l'oncle maternel d'Ehrard. Les nazis préféraient l'inceste à la judéité. Milch fut condamné au procès de Nuremberg et emprisonné de 1945 à 1955. Il est mort en 1972.







Le grand-père d'Helmut Schmidt, chancelier d'Allemagne de l'Ouest de 1974 à 1982, était juif, mais sa mère ne le lui a appris qu'à la fin de son adolescence, au moment où il s'apprêtait à entrer dans les Jeunesses hitlériennes. La chose avait été tenue secrète parce que le père d'Helmut Schmidt était un enfant naturel. Helmut Schmidt, né en décembre 1918, garda ses origines juives secrètes et devint lieutenant dans la Luftwaffe.







Helmut Wilberg est l'un des pères de la Blitzkrieg qui, pendant la première guerre mondiale, soutint les offensives de l'infanterie allemande. Il était chef d'une escadre volante allemande engagée dans la guerre d'Espagne en 1936 du côté de Franco. Il reçut la Croix de Chevalier. Il fut directeur d'une école de pilotes et atteint le grade de "général de la flotte". Sa mère était juive mais un document de son dossier, daté du 30 avril 1940, déclare: "Après beaucoup de recherches sur mes ancêtres, je pense que je ne suis pas juif et je sais ce que cela signifie. Si je ne réponds pas à ces questions je serai immédiatement démis de mes fonctions." Il mourut en vol en 1941.



Edgar Jacobson, pseudonyme d'un homme qui ne veut pas révéler son identité, était un pur juif d'après la définition nazie, mais non-pratiquant. Il a épousé une non-juive qui est toujours vivante. Il était réalisateur de cinéma et travaillait à l'office de la propagande à Paris en 1941. Il reçut la Croix de Fer de première classe en 1941. La même année, sa soeur, qui portait l'étoile jaune, essaya d'entrer à une réunion nazie mais l'accès lui fut barré. Elle expliqua à ceux qui l'empêchaient d'entrer que son frère était major dans l'armée. On fit une enquête et Jacobson fut traduit devant une cour martiale et emprisonné pour fausse déclaration à propos de ses origines;
il fut exclu de l'armée en tant que "juif".



Plus tard il fut envoyé en camp de travail où il dut travailler sous les ordres d'un officier moins gradé que lui. L'officier se plaignit de cette injustice et Jacobson reçut une compensation des autorités allemandes après la guerre. Sa soeur, qui fut envoyé à Theresienstadt, survécut à la guerre.



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voici une photo du général de la Luftwaffe Helmut Wilberg cité plus haut:



http://www.kansaspress.ku.edu/images/righitwilberg.jpg" alt="" />



PS:

le livre est en vente sur amazon.fr mais il est en rupture de stock.

bonne lecture. ;
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Message par  Sam 8 Avr 2006 - 18:09

Petite curiosité : quelqu'un a lu "Journal 1943-1945" de Goebbels, publié il y a peu chez Tallandier ?



Ayant eu envie d'en savoir plus sur la propagande nazie je me suis procuré "LTI. La langue du IIIème Reich" de Viktor Klemperer... Si ça intéresse quelqu'un je veux bien en faire une chronique...
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Message par  Sam 8 Avr 2006 - 18:42

c'est toujours intéressant de parler d'un livre.
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Message par Seigneur Sven Dim 9 Avr 2006 - 0:21

Ce bouquin est intéressant. Mais de mon point de vue, ça ne m'étonne que moyennement, j'avais déjà eu vent de Juifs dans la werhmacht.
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Message par  Dim 9 Avr 2006 - 0:39

disons que c'est réellement la première fois que l'on en parle dans un livre, et que l'on lève le voile sur ce phénomène.

connaissant la politique du III éme reich au sujet de la race aryenne et les conditions d'admissions des futures soldats dans la werhmacht c'est surprenant d'avoir autant de documents sur ce sujet;
et cela même, si l'on sait que l'armée allemande fermera les yeux sur notamment les méthodes de recrutements des futurs volontaires étrangers.
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Message par Seigneur Sven Dim 9 Avr 2006 - 1:17

Darken_Face a écrit: c'est surprenant d'avoir autant de documents sur ce sujet;

Ce qui est bien avec les allemands c'est qu'ils sont très minutieux et organisés et qu'il y'a ainsi des tonnes de documents.


Darken_Face a écrit:connaissant la politique du III éme reich au sujet de la race aryenne et les conditions d'admissions des futures soldats dans la werhmacht


Il me semble qu'il ne faut pas confondre Werhmacht et Waffen SS. La wehrmacht c'est l'armée alors que la waffen SS c'est le corps d'élite pan-aryen si je puis dire qui compose la garde rapprochée d'Hitler (Iere division leibsandarte Adolf Hitler) puis les unités d'élites en enfin les volontaires et engagées des pays "occupés" ou non (5e Panzerdivision Wiking pour les scandinaves et les flamands, 28e division SS Wallonie pour les wallons;
33e Division SS Charlemagne pour les français etc...) .

C'est pour ça qu'on trouve des noirs et des arabes dans l'afrikakorps (j'avais une photo d'un noir en uniforme allemand, c'était assez "cocasse") alors que les seuls musulmans de la Waffen SS sont les balkaniques des divisions Handschar, Kama (pour la croatie) et Skanderberg (pour l'albanie) donc des européens de confessions musulmanes (je me souviens d'une photo d'un de ces soldats avec le livre "Islam und Judentum", un truc du style).
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Message par  Dim 9 Avr 2006 - 9:51

j'ai une bonne liste de livre, notament sur la seconde guerre mondiale à " Francephi Diffusion" librairie par correspondance.

[url]http://www.tilsafe.com/Merchant2/merchant.mv?Screen=CTGY&
Store_Code=DDL&
Category_Code=SGM
[/url]




je precise toute fois que la liste de leur catalogue est plus complete.
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Message par  Dim 9 Avr 2006 - 12:54

Seigneur Sven a écrit:
Darken_Face a écrit:connaissant la politique du III éme reich au sujet de la race aryenne et les conditions d'admissions des futures soldats dans la werhmacht


Il me semble qu'il ne faut pas confondre Werhmacht et Waffen SS. La wehrmacht c'est l'armée alors que la waffen SS c'est le corps d'élite pan-aryen si je puis dire qui compose la garde rapprochée d'Hitler (Iere division leibsandarte Adolf Hitler) puis les unités d'élites en enfin les volontaires et engagées des pays "occupés" ou non (5e Panzerdivision Wiking pour les scandinaves et les flamands, 28e division SS Wallonie pour les wallons;
33e Division SS Charlemagne pour les français etc...) .

C'est pour ça qu'on trouve des noirs et des arabes dans l'afrikakorps (j'avais une photo d'un noir en uniforme allemand, c'était assez "cocasse") alors que les seuls musulmans de la Waffen SS sont les balkaniques des divisions Handschar, Kama (pour la croatie) et Skanderberg (pour l'albanie) donc des européens de confessions musulmanes (je me souviens d'une photo d'un de ces soldats avec le livre "Islam und Judentum", un truc du style).


exacte Sven il est vrai que la werhmacht armée régulière et la waffen SS corps d'élite, sont deux compositions bien disctinctes et n'ont pas les mêmes critères de recrutement.
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Message par  Jeu 13 Avr 2006 - 11:45

mon dernier achat, "le dossier Hitler" un livre qui a fait grand bruit en Allemagne lors de sa sortie.



Le dossier Hitler

de Henrik Eberle, Matthias Uhl, Danièle Darneau (Traduction)



http://images-eu.amazon.com/images/P/2258069343.08.LZZZZZZZ.jpg" alt="" />



Présentation de l'éditeur:

Soixante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Matthias Uhl, jeune historien allemand, découvre dans les archives russes un document d'un intérêt historique majeur. Intitulé Le Dossier Hitler, rédigé à l'usage exclusif de Staline, il a été établi sur la base des procès-verbaux des interrogatoires de deux officiers SS : Otto Günsche, l'aide de camp personnel de Hitler, et Heinz Linge, son majordome. Débriefés par le NKVD, les services secrets soviétiques, de 1945 à 1949, les deux hommes avaient évolué dans la proximité immédiate de Hitler durant de longues années. Apportant une foule de renseignements inédits sur la vie au jour le jour du dictateur, de sa prise de pouvoir en 1933 à son suicide en 1945, ce document unique contient non seulement un grand nombre de détails qui étaient restés ignorés sur la politique et la conduite de la guerre de Hitler, mais il donne également une image sans fard de ce qui se passait réellement dans son entourage. Publié récemment à grand fracas en Allemagne, cet ouvrage fascinant constitue à coup sûr l'une des sources historiques les plus impressionnantes récemment mises au jour sur le Troisième Reich.
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Message par  Jeu 13 Avr 2006 - 11:49

Cela m'a l'air intéressant. Où l'as-tu acheté ?
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